Je n’avouerai pas. Et pourtant, je n’ai même pas besoin d’avouer puisqu’elle a bien vu comment je me comportais avec elle ce soir. Je suis venu, je l’ai vu, elle a joué, elle s’est brisé les ailes. Echec et mat, il n’y a pas de marche arrière possible, pas ce soir. Je suis trop en colère pour faire quoique ce soit. J’aimerais pouvoir lui dire que je suis jaloux, que je n’aime pas quand elle essaie de me défier et qu’elle le fait avec d’autres hommes. J’attends, je ne fais que çà, et d’ordinaire, je n’attends jamais personne. Pas depuis que Kara est partie. J’ai tiré un trait sur tout çà et pourtant, la blague de l’année c’est moi qui en suis l’instigateur. La cigarette me calme un petit peu mais je n’arrive pas a réellement redescendre. Elle a le don de me taper sur le système et ce, depuis que nous nous parlons. Nous n’avons jamais passé plus de quelques heures sans se prendre la tête mutuellement. Alors que je lui parle, elle me répond et elle touche là ou çà fait mal. Je grimace. t’as pas osé souffle-je alors que mes yeux se posent dans les siens. Non, si elle m’appréciait plus que cela, elle n’aurait jamais osé me dire ce genre de chose. J’ai perdu un enfant, Kara est partie, m’a laissé alors que nous avions a surmonté la perte d’un enfant ensemble et la seule personne à le savoir à part mes proches, c’était elle. Je me suis ouvert à elle, une fois, et elle ose me jeter çà en pleine face. Je n’arrive pas à le croire. Et là, elle me blesse réellement. Si elle le souhaitait, et bien elle a réussi. Je ne dis rien et fini ma seconde clope. J’ai besoin de me reprendre. Il faut que je me barre d’ici. Je n’ai plus rien à faire devant ce club, dans cette rue. Lorsque la jeune femme s’en va, le groupe qu’il y avait non loin de nous se met à la siffler. Je ne comprends pas pourquoi les gens sont aussi cons. Je soupire et m’approche du groupe, les poings fermés. Je demande à un des abrutis de resiffler pour voir mais personne ne bronche. Bien, je n’aurais pas à en coller une à quelqu’un d’autre pour ce soir. Moi qui suis d’ordinaire quelqu’un de non violent, ce soir, j’ai prouvé le contraire à cause de ma jalousie. Si çà te plait, c’est le principal. siffle-je en essayant de me retenir. Je n’ai pas envie de devenir trop méchant, elle a déjà réussi à me faire mal rien qu’en parlant de ma relation et du fait que j’ai failli avoir un enfant. Elle a touché là ou çà fait mal. De nouveaux sifflements. J’ai envie d’y retourner pour en casser un ou deux mais je suis retenu par la jeune femme. Mon sang ne fait qu’un tour. Je l’entends me parler mais je ne veux pas l’écouter. Je prends une profonde respiration. Non, il ne faut pas que j’y retourne. Çà ne sert à rien, il faut que j’arrête de perdre mon temps. pourquoi pas lâche-je tout en passant une main dans ma chevelure. Chevelure qu’habituellement apprécie beaucoup Aliénor. Elle tire son bras et bien que j’aimerais pouvoir retirer mon bras mais elle se tourne et me regarde droit dans les yeux. Je ferme les yeux et soupire lorsqu’elle m’explique qu’elle n’a qu’un homme et que c’est moi. Elle me parle de la casa Del papel, série dont elle m’a parlé une fois par sms, juste avant qu’on se découvre pour la première fois. Olympe… Je boue à l’intérieur de moi lorsque je les entends encore derrière nous si tu ne m’emmène pas loin d’ici, je vais me remettre à péter un câble… souffle-je, voulant une nouvelle cigarette.

Je l'ai blessé, une nouvelle fois. Parler de son enfant fut un choix, comme de son ex. Je voulais lui faire comprendre, un peu maladroitement sûrement, que le blond n'a rien à voir avec la relation qu'il avait avec son ex petite amie. Je me sens pourtant mal à l'aise de lui avoir dit cela. Je ne fais que des mauvais choix ce soir, et je ne peux m'en prendre qu'à ma jalousie. Elle me guide dans une guerre avec le jeune homme pour qu'il comprenne que je tiens à lui, au lieu de lui dire clairement. Combien de temps allons nous nous jeter des pics de cette façon Rio ? J'ai l'attaque facile, je suis du genre à me défendre rapidement et toute seule. Et je dois avouer que je suis plutôt féroce. Je parle comme si j'étais obligée de me défendre devant un juge, au cœur du tribunal. Déformation professionnelle. Et je mords, dès que je sens que l'on me résiste. C'est douloureux Rio ? Je sais, et je m'en excuse silencieusement. Parce que je ne voulais pas mettre ton enfant perdu dans le jeu, mais tu m'as forcé la main. Je me sens idiote, et partir me semble être le meilleur choix. Il me rejoint assez rapidement finalement, il ne me fait pas tant la tête que cela ? J'étais certaine qu'il allait partir dans la direction opposée, mais non. Il a du prendre sur lui, vraiment, pour décider de me suivre. Je ne lui poserais pas la question, je suis déjà suffisamment en tord pour ce soir. Alors je décide de me taire et de juste sourire légèrement. Je tiens son bras pour lui éviter de retourner vers le groupe qui se fait un malin plaisir de me faire comprendre qu'ils ont aimé mon show. La colère de Rio remonte en flèche. Ce n'est pas le moment de le lâcher à ce moment précis. Je tire son bras et l’entraîne avec moi pour nous éloigner de la boite de strip tease, du groupe et du blond. Juste lui et moi, une nouvelle fois. J'aurais bien appelé Amaury pour qu'il vienne nous chercher, mais je n'ai pas mon portable avec moi puisque je n'ai pas mon sac. Je ne pourrai même pas me payer un taxi. Me voilà bonne pour rentrer à pied jusqu'à la villa. Amaury va me tuer lors de mon retour... « Que veux tu faire maintenant ? » Je l'entraine avec moi dans un parc, et finis par m'asseoir sur un banc, en face d'un petit lac. La nuit est calme, très calme malgré que nous soyons en pleine ville. Je tourne le visage vers le jeune homme. « Excuse moi. » Parce que je dois le faire maintenant, parce que ce que j'ai dit est trop grave pour que je ne m'excuse pas.

@Rio Vaz

On ne peut pas me blesser facilement. Il en faut beaucoup mais parler de cet enfant que je n’ai jamais connu, de cet enfant que j’ai perdu avec Kara, çà c’est bien trop. Elle a réussi à toucher là ou çà fait mal et là ou personne n’a réussi à toucher avant. Je lui faisais tout de même assez confiance pour lui dire pour Kara et pour cet enfant perdu. Cet enfant que je voulais vraiment. Nous avions commencé à faire tant de choses pour cet enfant, nous l’attendions plus que tout au monde et finalement, notre attente a très vite pris une forme funeste. Mon cœur s’est serré très vite lorsqu’elle a dit ça. Je ne sais pas quoi faire, ni même quoi dire. J’ai encore enfin de défoncer quelqu’un. Mais le bleu que je vais avoir au visage est peut-être déjà de trop. Mais ce n’est tout de même pas l’envie qui m’en manque. J’ai les poings serrés et elle n’essaie même pas de rattraper le tir. Je sais qu’elle est souvent sur la défensif, moi aussi, je ne peux donc pas la blâmer de l’être, mais mettre l’enfant que j’aurais dû avoir dans cette conversation immature entre nous m’est insupportable. C’est dur, je veux vraiment paraître fort mais c’est très dur. Je l’ai vraiment très mal vécu, et qu’elle me dise çà, comme si de rien n’était, c’est plus compliqué que je ne l’aurais pensé. Pourquoi m’a-t-elle fait ça ? L’homme qui se veut froid, et fort est finalement attaché à la jeune femme qui se tient en face de lui. Oui, je suis dans un pétrin sans nom, je le sais. Tiraillé entre deux femmes. Jamais je n’aurais cru çà possible. Depuis quand, mon cœur était de retour ? Depuis quand, c’était compliqué de penser ? De réfléchir ? Elle m’a mise K.O. juste avec une simple phrase. Je soupire, mais je ne pars pas, je la rattrape. Elle n’est pas assez habillée pour que je la laisse comme ça. Malgré ses propos qui m’ont vraiment blessé, je ne reste pas loin d’elle bien que j’ai fortement envie de boxer un des crétins qui continuent à lui faire comprendre qu’elle était très bonne et que son show avait été apprécié. Elle me tire le bras mais j’aimerais tellement pouvoir lui casser la gueule. Qu’est-il arrivé à ce Rio qui n’était absolument pas violent ? Je n’ai rien à voir avec celui que j’étais avant. Kara m’apportait la sagesse, mais Olympe fait ressortir mon côté sauvage. Ce côté qui ne veut pas qu’on la touche, qu’on la regarde. Comme si elle était mienne. Elle me demande ce que je veux faire après m’avoir entraîné dans un parc. Je ne sais pas ce que je veux faire, enfin… finalement, face à mon silence, la jeune femme tente de s’excuser. tu es allée trop loin finis-je par lui dire dans un profond soupire. Nous sommes face à un lac… je me lève, regarde autour de nous, personne. Nous sommes seuls et il faut que je me détente. Une seule solution. J’enlève ma chemise, et mon jean, restant simplement en caleçon et m’approche alors du lac voilà ce que je veux faire lui dis-je simplement avant d’entrer dans l’eau doucement. Il ne fait pas trop froid, mais l’eau est froide. De quoi me rafraichir les idées. Elle me suit ou pas, çà ne tient qu’à elle de le faire.

M'excuser me demande de prendre sur moi. Je ne suis pas du genre à demander pardon, alors je range ma fierté et prononce les quelques mots. Je sais que je vais devoir ramer maintenant, que quelque chose s'est brisé en lui lorsque j'ai parlé de cet enfant. Jamais je n'aurais du. S'arrêter à son ex petite amie n'était pas suffisant ? Si, sûrement, mais il a fallu que j'enfonce une fois de plus le couteau dans la plaie. Idiote. Son silence me paraît durer une éternité. Je joue avec mes mains, claquant mes ongles un peu nerveusement. Je tourne la tête vers lui quand il lâche que j'ai été trop loin, dans un souffle. « Je le sais bien... » dans un soupire, presque inaudible. Je baisse les yeux, mais les relève bien rapidement quand il se lève. Je tends le bras pour le rattraper de peur qu'il ne parte, mais je remarque rapidement qu'il enlève son t shirt et son pantalon. Je ne peux pas le quitter des yeux, observant son dos musclé, ses fesses moulées dans le caleçon et les cuisses fuselées. Déglutir. Il me fait le même effet à chaque fois. J'ai envie de sentir son corps contre le mien, qu'il se rapproche de moi. La chaleur qui monte dans mon ventre, ce désir lattant, et paradoxalement, le froid que je peux ressentir quand il n'est pas proche de moi. Le regarder faire. Il m'annonce ce qu'il veut faire, plus ou moins clairement. « Tu ne... » va pas aller dans l'eau à l'heure qu'il est. La suite de la phrase, tenue en suspens alors qu'il entre entièrement dans le lac. Je me redresse d'un coup, me lève du banc et avance vers le bord du lac. Je n'ai jamais trop aimé me baigner dans ce genre d'endroit. J'aime les piscines. Point. La mer, cela passe encore, mais sans profondeur, lorsque je reste au bord. Je ne sais pas d'où me vient cette angoisse profonde, mais elle reste attachée à moi. Pourtant, j'ai envie de le rejoindre. C'est une façon de lui prouver que je tiens à lui, une certaine façon de lui dire que je lui fais confiance surtout. Mes pieds se tendent pour laisser glisser les escarpins au sol, puis je retire le blouson qui couvre ma tenue sexy. Je regarde à droite et à gauche, pour voir que personne ne nous voit entrer dans l'eau, parce que je pense qu'il est interdis de se baigner ici. Mais tant pis. Violer une loi pour une future avocate, ce n'est pas la meilleure publicité à me faire, mais au diable les convenances pour ce soir. Rien n'est grave après ma danse sexy. Un pied. L'eau est froide, mais ce n'est pas ce qui me dérange. Je m'accroche à une branche pour m'aider à descendre dans le lac, et rejoint Rio. Je ne suis pas rassurée. Je n'ai plus pieds, je ne vois pas le fond. L'angoisse. Encore plus lorsque quelque chose, qui doit n'être qu'une plante aquatique, ne frôle mon pied et me fasse hurler. Des mouvements de bras et de jambes aléatoires, je me jette dans les bras de Rio comme s'il pouvait calmer ma peur. Je retrouve sa chaleur, les mains sur ses épaules, les yeux qui le fixent. Il est beau avec les cheveux mouillés, et cette image me rappelle la douche à Ushuaïa. Je me mords la lèvre. Je crois que l'on devrait partir d'ici avant que je ne fasse une erreur, encore.

@Rio Vaz

Elle s’excuse et je comprends rapidement que ce n’est pas quelque chose qu’elle fait en général. Elle doit vraiment prendre sur elle, et je connais ce sentiment, car je suis pareil que la jeune femme. Je ne suis pas du genre à m’excuser mais j’apprécie qu’elle le fasse car cette fois-ci, elle est partie trop loin. Cette image dans ma tête, revoir mon ex petite amie enceinte, porter notre bébé, et finalement, partir car nous n’étions plus sur le point de devenir une famille. Je n’aurais jamais pensé que ça continue à me faire mal et pourtant, je sens ce pincement au cœur qui ne me quitte pas depuis qu’Aliénor a fait ce faux pas. Mais pour ce soir, je n’ai vraiment plus envie de parler. Elle m’a amené dans un parc, un parc que je connais bien puisque j’aime y passer des heures, çà me fait sortir quand je dois être chez moi car rester cloitrer à la maison, très peu pour moi. J’ai toujours voulu me baigner dans ce lac, ce n’est pas un vrai, il est artificiel et donc, pas vraiment dégueu. Je n’y pense même pas finalement, je pense qu’il doit y avoir quelques poissons, mais je n’en suis même pas certain. On ne voit rien, il fait déjà nuit, cependant, je sais que durant la journée, on peut voir l’eau et ce qu’il y a sous l’eau, ce qui me prouve que ce n’est pas un lac qui cache des choses qu’on ne devrait pas voir. Peu importe. Ce soir, je ne veux pas y penser. Je préfère retirer mes vêtements pour finir en caleçon, lui laissant bien évidemment un petit temps pour essayer de mater ce qu’elle a envie de mater. Il est temps de prendre un petit bain de minuit, afin de me rafraichir un peu les idées. Je n’ai même plus envie de répondre à quoique ce soit. Va-t-elle me rejoindre ? Ou bien rester sur ce banc à me regarder me geler un peu au début ? La température extérieure n’est pas si mauvaise, mais l’eau reste une bonne douche froide. Çà me fait du bien. Je finis par la regarder retirer ses chaussures. C’est un bon début. Elle va finalement prendre la décision de me suivre. Son corps m’attire. Comme d’habitude. J’aurais aimé pouvoir lui montrer à quel point j’ai envie d’elle. A chaque instant. Elle m’a vraiment blessé ce soir, mais est-ce que je dois vraiment continuer à penser à Kara, à ce bébé perdu ? On peut arrêter d’y penser, le mettre dans un coin de sa tête. Mais on n’oublie vraiment jamais. De temps en temps, les souvenirs refont surface, on ne peut pas effacer six ans d’une relation amoureuse intense comme celle que nous avons eu tous les deux. La future avocate ne suit pas la loi à la règle mais j’aime la voire prendre l’initiative de venir me rejoindre. Je la regarde s’avancer dans des mouvements confus. Elle semble apeurée et elle se jette dans mes bras. Je sens son corps contre le mien. La chaleur emporte alors complètement mon corps. Mes mains sur sa taille, j’ai une envie folle de laisser mes lèvres prendre d’assaut les siennes. arrête de te mordre la lèvre lui dis-je doucement je vais finir par te la mordre ajoute-je, oubliant les propos de la jeune femme plus tôt dans la soirée. Je passe une de mes mains sur sa joue tout en essayant de rester hors de l’eau avec la jeune femme. Ca change de la douche que nous avons pris à Ushuaia.

J'ai toujours été attirée par le danger. C'est peut-être l'une des raisons qui m'a poussée à me diriger vers le droit d'ailleurs. C'est sûrement un moyen de rentrer aussi dans la tête des personnes qui agissent de cette façon. J'aime comprendre les choses, j'aime savoir pourquoi les gens réagissent de telle ou telle façon. Alors entrer dans le monde de l'illégalité m'a toujours intéressée, par pure curiosité. Là, je me doute qu'il est interdit de se baigner ici, mais je n'en fais qu'à ma tête et suis Rio. Je ne suis pas rassurée, et il doit s'en rendre compte dès que je saute dans ses bras. J'ai l'air ridicule quand je suis comme cela, et je me déteste de montrer mes faiblesses au jeune homme. Forte, une femme forte. Avec toutes les failles qui ont pu se tracer sur moi le long de toute ma vie. Le viol n'en est qu'une de plus, et j'ai d'ailleurs décidé d'aller voir un psychologue sur Boston pour qu'il m'aide à y voir plus clair dans ce qu'il se passe dans ma tête. J'ai peur des souvenirs qu'il va pouvoir m'aider à faire remonter, et d'ailleurs, je n'ai parlé de cela avec personne. C'est un retour sur soi, réfléchir sur mon passé, vivre mon présent et envisager mon futur. Avec l'aide d'une tierce personne extrêmement qualifiée. Mais là, il n'est pas là pour m'aider. Je suis seule avec Rio, une nouvelle fois, avec ces envies au creux de mon ventre et ses yeux fixés sur moi. Un ordre fuse, encore une fois. Je m'apprête à le sermonner sur sa façon continuelle de me donner des ordres, mais il ajoute quelque chose qui me fait lâcher les armes. Je le déteste d'être capable de me faire cela, vraiment. Je bouge les jambes doucement pour nous empêcher de couler. Ses mains sur mes hanches réchauffent cette partie de mon corps. J'ai envie de me coller contre lui, j'ai envie qu'il m'embrasse passionnément encore et encore. Il caresse ma joue, et mon visage se love contre ses doigts. Les frissons naissent dans mon dos, remontent. Je crois même que j'ai laissé échapper un léger gémissement. Je recommence à me mordre la lèvre devant toutes mes envies, sans m'excuser de mon affront. Les mains remontent le long de ses épaules, se posent sur son cou, sa mâchoire. Mon corps se rapproche du sien, se touchent sous l'eau. Les yeux dans les yeux, je suis indéniablement attirée par ses lèvres. Un peu plus près, encore un peu plus. Et la lumière d'une lampe torche me dérange un peu plus loin. Je tourne la tête vivement vers le point lumineux encore assez loin de nous, ou déjà si proche ? « Si c'est la police Rio, je suis morte... » Se cacher alors que nos vêtements sont sur terre ? Fuir en courant ? Mon regard le questionne, je le laisse décider de mon sort.

@Rio Vaz

Je ne fais jamais comme les autres. Ce n’est pas du tout dans mes habitudes. J’aime braver le danger, j’aime faire des choses qui vont réveiller mes peurs ou d’autres sens. J’ai d’ailleurs encore pas mal de choses à faire, voyager n’est qu’une petite partie de mes plaisirs. Il faut encore que j’explore tellement d’endroits, que je saute en parachute, que je saute aussi du haut d’un pont, que je fasse de choses qui me donnent la sensation d’exister. Je suis complètement fou, on me l’a toujours dit, mais je n’aime pas rester dans un coin et ne rien faire. J’ai besoin de bouger dans ma vie sinon, çà n’a aucun sens pour moi. Je suis peut-être un peu trop actif pour certaines personnes, et encore, je trouve que je ne fais pas assez de choses. Et pour le coup, Olympe va se rendre compte que je n’ai pas trop envie de parler, que je préfère m’éloigner et prendre l’eau. Je ne réfléchis pas trop quand je fais ce genre de chose. J’agis de manière spontanée et çà fait un bien fou. J’aime agir de cette façon, et je suis content de voir que la jeune femme préfère me suivre que de rester assise sur le banc. Elle commence à me faire confiance, je le sais, et c’est une bonne chose. Je n’oublie pas ce qu’elle m’a dit, je ne peux pas, mais pour l’instant, je vais mettre tout çà de côté. Je préfère faire abstraction de tout çà afin de profiter de l’instant avec la jeune femme. Çà me fait du bien, plus que je ne l’aurais pensé d’ailleurs. Même quand elle m’énerve, elle arrive ensuite à m’apaiser. Elle ne semble absolument pas rassurée dans l’eau et elle s’agite un peu trop Laisse toi guider, n’ai pas peur je veux qu’elle ait confiance en moi, je ne vais pas la lâcher, certainement pas. Elle se mord la lèvre et je lui donne un ordre. Je sais qu’elle déteste quand je fais ça, c’est pour cela que j’ai fini par ajouter que j’allais finir par la lui mordre à mon tour pour qu’elle voit ce que çà peut faire lorsque quelqu’un le fait à sa place. Mais surtout parce que j’avais très envie de sa bouche. C’est tout de même fou, cet effet qu’elle a sur moi. C’est déroutant, et en même temps, cela m’énerve au plus haut point. Nos deux corps sont l’un contre l’autre, et je peux sentir la chaleur de celui-ci. Ça me fait un bien fou. Plus qu’elle ne peut l’imaginer. Elle se mord de nouveau la lèvre et je vais mettre ma menace à exécution. Tout en essayant de bien garder nos têtes hors de l’eau, je m’approche et dépose mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser passionnément avant de finir par lui mordre la lèvre à la fin de notre baiser. Mais nous sommes finalement dérangés par une lumière au loin. Je pense qu’ils sont encore assez loin mais nous n’allons pas pouvoir nous rhabiller avant. Je la regarde, avec un petit sourire alors qu’elle me dit que si c’est la police, elle est morte. Je ne dis rien et nage jusqu’à la rive. Je lui prends la main, récupère toutes nos affaires. Nous courrons de toutes nos forces sans vêtements et finissons dans un petit coin loin de tout. Appelle Amaury, tu ne peux pas rentrer comme ça j’attends avec elle son garde du corps, et je préfère la laisser partir toute seule. Je rentre, les vêtements trempés sur le dos, seul.