Je tourne et je tourne encore dans mon lit. J’ai l’impression que çà fait une éternité que je suis réveillée mais je n’ai pas du tout envie de me lever. Le soleil essaie déjà de passer au travers de mes rideaux et je fais une petite grimace en même temps que je me tourne pour me retrouver sur le ventre. Je soupire. J’ai l’impression d’avoir passé toute la nuit à picoler alors que je n’ai rien fais de fou hier soir. Pour une fois ! Ah, le corps d’un homme manque à ce grand lit bien trop froid pour moi. Double grimace. En général, les hommes viennent et vont et quelques-uns restent même toute la nuit. Cela dépend de mes humeurs mais çà fait du bien de temps à autre d’avoir une présence masculine toute la nuit et au réveil. On peut remettre le couvert et je ne suis pas seule dans ce grand lit. Je fais l’étoile de mer et fini par enlever la couverture qui recouvre une partie de mon corps. Je me lève finalement, bien décidée à me réveiller. Dans la cuisine, j’allume la machine à café et me fait couler un bon café bien noir. Je ferme les yeux et respire cette bonne odeur de caféine. Merci à toi, personne géniale qui a inventé la machine à café ! Je regarde l’heure et une idée soudaine me vient en tête. Oui, je vais passer par l’hôpital pour kidnapper Bambi. Une petite virée ne nous fera pas de mal ! Je saute sous la douche, laissant l’eau chaude couler sur ma peau nue. Une fois terminée, je récupère un short en jean dans mon placard ainsi qu’un petit top rouge à fines bretelles. Parfait ! Je file devant l’hôpital et attends que Bambi ne pointe le bout de son nez. Elle va me tuer parce qu’elle aura au moins fait plus de 24 heures mais tant pis ! Une fois que je la vois, je saute de ma voiture et arrive en trombe face à elle ceci est un kidnapping, n’essaie pas de hurler, tu pourrais le regretter je bats des cils, l’embrasse sur la joue au passage et la tire de force jusqu’à la voiture t’es belle, agrippe-toi on se casse

Trente heures d'à filée. Personne ne peut décemment savoir ce que représentent trente heures sans quasiment dormir, à veiller sur des patients, pallier aux urgences, réanimer des cœurs, faire le sale boulot que les titulaires refusent de faire... en autres millions de choses ! Pourtant Bambi ne se plaignait pas, pas une fois. Ce boulot, elle l'avait dans les tripes, il la définissait, et tout le monde savait combien l'italienne deviendrait une chirurgienne au top du top une fois ses études achevées. Mais pour l'heure, la fatigue pesait lourdement sur ses épaules alors qu'elle venait de sortir de la douche et d'enfiler à nouveau une tenue civile, après avoir ôtée celle bleue nuit d'interne en chirurgie. Cette sensation restait divine... mais celle d'épouser son matelas adoré le serait plus encore, une fois que la jolie brune aurait atteint son appartement. A peine sortie de l'hôpital qu'elle manqua la crise cardiaque face à une espèce de furie sortant en trombe de sa bagnole, énonçant un discours... étrange. Ce n'est qu'une fois le baiser d'Apple déposé sur sa joue que Bambi fit a+b. Elle n'était pas kidnappée - enfin pas totalement - et put se permettre de laisser échapper la pression en éclatant de rire. Tu sais que j'ai failli crever ?! plaisanta-t-elle alors que sa confidente adorée l'avait à moitié poussée dans sa voiture. En gros, pas d'autre choix que celui de la suivre... le dodo attendra ! Tu me kidnappes où beauté, si j'peux demander ? papillonna-t-elle à son tour des cils d'un air à la fois adorable et provoquant.

Ah j’étais la reine des surprises et des plans foireux par excellence mais c’était toujours pour passer de très bons moments en ma compagnie. Oui, oui, je pouvais parfois me perdre avec mon égo mais j’avais entièrement raison. Pour certains, j’étais tout simplement une catin, celle qui courait à droite et à gauche pour coucher avec des beaux mecs, pour d’autres j’étais le clown de service, toujours à rigoler, à profiter de la vie, et pour d’autres, j’étais tout simplement Apple, une pomme dans laquelle on avait par moment envie de coquer. Mais au final, j’étais toujours moi-même, bonne vivante, qui se fichait de ce que pouvaient penser les autres. Et çà resterait comme ça. Enfin, il y avait tout de même des personnes que j’aimais écouter, que j’aimais tout simplement et Bambi en faisait partie. Ma beauté, elle faisait partie de mon cercle d’amis les plus proches et sur qui je pouvais toujours compter. J’étais toujours là pour elle et je savais qu’elle avait un petit coup de moue ces dernier temps. Il était donc hors de question qu’elle rentre et s’enferme alors que la journée ne faisait que commencer. Oui, je sais, elle doit être cassée par tant d’heures mais un petit kidnapping lui fera le plus grand bien. J’ai failli la tuer, je m’en veux le temps de quelques secondes mais lui fait ensuite mon plus beau sourire une fois que nous sommes dans la voiture. allons, t’es encore jeune, arrête, c’est pas un petit sursaut qui va te tuer ! m’exclame-je avec un large sourire. Ah çà beauté, tu le sauras en temps et en heure. T’as pas le droit de t’endormir pendant que je conduis, parce que… tiens toi bien… je fais mine de faire un roulement de tambours tu seras ma jolie co-pilote avec cette jolie carte routière oui au moins, elle ne s’endormirai pas, c’est certain. Mais se perdre était par contre une éventualité à prendre en compte !  

Si le moindre sursaut impromptu pouvait effectivement faire du mal à une personne cardiaque, par chance - question de point de vue - Bambi ne souffrait pas de ce mal. Ses poumons se détérioraient à la vitesse de la lumière et oui, toute activité sportive lui était prohibée malgré son amour du sport - et notamment des sports dangeureux - mais la surprise lui permit de rire pour la première fois de la journée, et à plus forte raison lorsque l'italienne compris qui était à l'origine de ce fameux kidnapping. Il n'en fallait pas davantage pour la motiver à aller au bout du monde, afin de se débarrasser de toute la tension pesant lourdement sur ses épaules d'interne en chirurgie. Tsss... même plus le droit de jouer les divas tu me captes direct ! reprit-elle d'un air faussement vexé alors qu'elle pénétrait dans la voiture de sa confidente adorée. La visite d'Apple ne pouvait pas mieux tomber, étant donné qu'avec le Summer Camp, les deux demoiselles s'étaient un peu perdues de vue, au grand dam de l'étudiante en médecine. Oula j'ai peur... arqua-t-elle un sourcil avant d'éclater à nouveau de rire : se retrouver avec une carte routière signifiait sortir de la ville, et, évidemment, pas de dodo intempestif. Ooookay ! Si tu m'entends ronfler tu as le droit de me frapper pour être la pire co-pilote du siècle ! Ceci dit... je suis tellement curieuse de savoir où on va que je ne pense pas m'endormir ! Et ça va me permettre de te demander ce qui s'est passé ces dernières semaines de ton côté...

Mon kidnapping fonctionne à merveille. Fière de mon coup, je la laisse monter dans la voiture et prend place côté conducteur. J’ai eu l’idée complètement folle de la prendre en otage pour quelques heures, voire même plus si je peux. Quoiqu’elle dise, j’aurais le dernier mot aujourd’hui. Et après une vilaine garde à l’hôpital, il faut bien qu’elle se change les idées bien que la fatigue se ressente. On pourrait me considérer comme une piètre amie, mais c’est tout le contraire, je la sauve d’une pauvre vie monotone. Est-ce que je serais ton amie la plus cool et ta confidente adorée si je ne te captais pas tout de suite ? lui demande-je avec un large sourire. Complètement excitée de pouvoir l’emmener loin du campus, il faut tout de même que je me calme car je n’ai pas franchement envie d’avoir un accident. Nous sommes trop belles et trop jeunes pour mourir. Elle me souffle qu’elle a peur. AH ! Elle devrait pourtant savoir que quand je débarque comme ça, c’est soit pour quitter la ville, soit pour lui préparer une belle surprise. Mais là, c’est du deux en un pour aujourd’hui. tu me vexes là lui dis-je en faisant une petite moue. J’éclate de rire avec elle. C’est de bon cœur. Franchement ma chérie, t’es trop bonne pour ronfler. De plus, ta curiosité t’empêchera de fermer l’œil. Et je ne dirais rien avant que tu me parles de toi, parce que si je t’ai kidnappé c’est aussi pour que tu me fasses la causette et oui, c’est elle d’abord. Je veux bien être du genre à faire passer mes petits besoins avant ceux des autres, mais certainement pas lorsqu’il s’agit de mes amies Bon, toujours pas de baise à l’hôpital ? ah oui, j’ai ce fantasme ou mon adorable Bambi couche avec quelqu’un sur son lieu de travail !  

Une fois dans la voiture, les deux demoiselles partagèrent un regard complice qui arracha un éclat de rire à Bambi. Effectivement, s'il y avait bien une personne sur terre la connaissant par cœur, c'était Apple. Cette capacité qu'elle possédait à la capter en deux secondes faisait d'elle une pote extraordinaire, même si l'italienne le lui rendait bien... sauf cette fois. Impossible de deviner où elles se rendaient de concert, mais quelque chose disait à la brunette que cela serait grandiose, pour sûr. J'avoue, tant que tu pourrais me capter d'un claquement de doigt, tu resteras la best ! Petit clin d’œil entendu. Apple était forte pour avancer des arguments impossible à contrer. Bambi secoua la tête, toujours gênée par un compliment même déguisé et répondit du tac au tac : c'est toi la bonasse ! Mais toi, t'as pas le droit de ronfler ou tu nous envoies dans le décor ! Nouveau rire. Par chance, il y avait eu suffisamment de nouveautés croustillantes dans la vie de Bambi pour qu'elle ne commence la séance confession sur les chapeaux de roue. De quoi permettre à sa potesse le temps de réfléchir à quoi lui dire en retour... Bah figure-toi que ouais ! Dans un des blocs opératoires, en prime... fantasme ultime, hein ? Bon seul petit souci : c'est l'interne dont je suis responsable. Tu connais la tutrice la plus désastreuse de l'année qui tient pas ses hormones ?

Ma beauté, j’ai trouvé en toi la femme parfaite ! lui souffle-je avec un large sourire. J’avais ma meilleure amie écho, elle était incroyable, c’était mon petit bijou, une bombasse qui pourrait faire craquer les hommes et les femmes, mais la seconde place était forcément pour ma petite Bambi, mon personnage de Disney en réalité virtuelle comme j’aimais la taquiner. Je pourrais passer des heures avec elle sans même m’ennuyer une seule seconde. Elle avait du cran, elle était directe et ne passait pas par quatre chemins, tout ce que j’aime, et tout ce que j’étais. Et cette journée promettait déjà d’être géniale. Merci, mais va falloir que tu te fasses à l’idée que t’es une bombe sexuelle ma chérie et que je ne m’arrêterai jamais de te le faire remarquer je lui tire alors la langue, amusée par le fait que la jeune femme ait parfois du mal à recevoir les compliments que je pouvais lui souffler. Lorsqu’elle me raconte ses exploits dans le bloc opératoire, j’ai presque la mâchoire qui tombe DECONNE PAS ! m’exclame-je sans la regarder. Je ne voulais pas qu’on ait un accident. je suis à deux doigts d’arrêter la voiture là pour que tu me racontes tout en détails ! Je suis choquéeeee de toi mais va falloir que tu me parles de tout ça là, mais je suis fière mon dieu ligne droite, rien de bien compliqué, je regarde rapidement la jeune femme, pour en savoir plus DIS MOI TOUT BAM, et au diable la tutrice que tu peux être, t’as pris ton pied ou pas ?  

Je le savais que tu me trouvais extraordinaire ! papillonna-t-elle des cils d'un air faussement pompeux, alors qu'il n'en n'était rien en vérité. Si Bambi tâchait d'améliorer son manque de confiance face à Apple, ce dernier revenait toujours au galop à un moment donné. En revanche, chacun des commentaires de sa potesse sur son corps, en plus de la faire rougir doucement, l'aidait à se sentir mieux dans ses baskets, et à oublier les trahisons masculines et féminines dont l'italienne avait été la victime ces derniers mois. Tu sais que t'es encore plus une bomba latina que moi ? Si on ne te le dis pas assez, je peux facilement te le dire jusqu'à plus soif chérie ! rit-elle doucement, lui tirant la langue à son tour. Mais Bambi était une petite cachottière. Timide, oui, mais coquine, bien évidemment ! Apple fut la première étonnée de l'entendre dire qu'elle s'était envoyée en l'air dans un bloc opératoire, fantasme qu'elle avait en commun avec le jeune homme en question justement... Si j'ai pris mon pied ? Tu déconnes ! Je recommence demain si je peux ! esquissa-t-elle un sourire taquin, sachant que le jeune homme en question ne serait sûrement pas contre... le goût du risque faisait faire les pires folies. Bah en fait c'était un fantasme depuis longtemps. Et le mec en question, je l'ai rencontré pendant le Summer Camp... je savais pas qu'il serait mon interne en fait, et on est totalement sur la même longueur d'ondes quand il s'agit de prendre des risques ! Dis-toi qu'on l'a fait en plein restau à Mykonos...

comme si c’était un secret d’état quand je suis amie avec quelqu’un, il faut bien avouer que je suis vraiment amie avec la personne. Je me donne entièrement à mes amis et je ne fais jamais semblant. Jamais. Si je n’ai jamais eu de relations amoureuses, oui, aucune, que des relations d’un soir ou bien des plans culs, je suis très dévouée quand il s’agit de mes amis et je ne suis jamais avare de compliments. Je ne mens pas, et je reste la plus naturelle possible. Alors il faut aimer mon petit côté complètement fou, sinon, il faut passer son chemin, çà ne sert à rien de rester mon ami(e). Ah arrête va je me tourne vers elle pour lui faire un clin d’œil, accompagné d’un large sourire Mais tu sais que j’ai toujours le droit à ce genre de compliments, d’ailleurs sur tinder, c’est la première chose qu’on me dit. C’est fou à quel point les gens ne sont pas du tout inventifs. C’est triste aussi. je fais une petite moue tout en regardant la route et fini par exploser de rire. Si elle n’a pas confiance en elle, je peux lui donner un peu de ma confiance. On ne peut pas dire que je n’ai pas confiance en moi, c’est tout le contraire d’ailleurs. Je sais que je plais et j’en joue beaucoup. Voire même trop par moment. Elle me raconte alors qu’elle a pris son pied et m’explique même qu’elle l’a fait en plein restaurant. Alors là, il faut vraiment que je m’arrête complètement. Je ferme un bon coup, et me mets sur le bas côté. désolée mais là, ça pouvait pas durer. Il va falloir qu’on reprenne au début parce que je suis CHOQUEEEEEE de toi mais tellement fière en même temps. Que fallait que je m’arrête. je suis un petit peu dans l’excès mais en même temps, elle m’a quand même dit qu’elle l’avait fait dans un restaurant. Alors là, même moi je ne l’ai jamais fais au restaurant, va falloir m’expliquer. Il faut que tu me racontes tout et je ne suis pas du tout fermée pour ce genre de chose. Au contraire. J’ai les yeux qui brillent, comme une enfant le matin de noël. Ton kidnapping va mal finir si tu dis rien ajoute-je avec un petit sourire.  

Faire preuve d'absence totale de modestie amusait Bambi au maximum. Cela lui permettait de kiffer d'entrée de jeu ce kidnapping improvisée, dont elle ignorait encore tout. T'es la meilleure c'est pour ça ! s'exclama-t-elle toutefois afin de prouver à Apple que des deux, celle qui imposait le respect, c'était elle aux yeux de l'italienne. Cette jeune femme n'était pas uniquement sa partner in crime et sa confidente, elle demeurait une demoiselle extraordinaire sur laquelle l'étudiante en médecine pouvait compter n'importe quand. Sérieux, on te dit que ça ? Putain les mecs devraient se renouveler... si tu me laisses faire, je te sors une liste longue comme le bras de compliments et tes chevilles vont plus rentrer dans ta caisse ! la taquina-t-elle sans imaginer une seconde qu'Apple allait carrément arrêter la voiture face à ses propos suivants. Manifestement aussi étonnée qu'intéressée, elle arracha une expression de surprise à Bambi qui la regarda un brin ahurie avant de se laisser aller à un éclat de rire. Oula si tu me menaces c'est limite que t'en peux plus là ! articula-t-elle entre deux hoquets de rire, sans pour autant laisser durer davantage le suspens. Elle reprit donc aussitôt, d'une voix taquine : ben c'était l'anniversaire du mec en question, en fait. Donc j'ai fait en sorte de réaliser quelques uns de nos fantasmes en commun... comme se faire mutuellement une gâterie dans la piscine de l'hôtel. Mais au restau, j'ai commencé par faire genre que je faisais tomber un truc et d'être une grosse cruchasse qui sait pas ramasser une fourchette pour prendre bien mon temps, histoire de le rendre fou sous la table. Après, je suis venue sur ses genoux - j'avais mis une robe fendue, sans sous vêtements - et si on a réussi à faire style qu'on s'embrassait juste, en fait, on était en train de ken en plein restau !