J’sais pas exactement ce que tu m’veux Joey. Non, c’est faux. En fait, je sais exactement c’que tu me veux, c’que j’comprends pas, c’est pourquoi et comment tu peux t’entêter autant à obtenir un truc qui sera jamais à toi. J’devrais être la copine de Cass à tes yeux, tu sais, ton coloc? Ton pote? Sauf que nah, j’suis la meuf imprenable, la cible parfaite pour un mec qui aime mériter ce qu’il obtient. Les filles faciles c’est bon un temps, mais on s’en lasse rapidement, pas vrai Joey? Et comme je joue les fake girlfriend, eh bien j’suis le saint graal à tes yeux, le trophée ultime. M’enfin, j’peux pas jouer à ce jeu-là avec toi. Pas parce que j’suis prise, j’suis célibataire même si tu l’ignores, mais plutôt parce que si je joue, j’ai peur de perdre. Et perdre dans les circonstances actuelles? J’peux pas. Malgré tout, je me rends à la plage comme demandé, à cette fête à laquelle tu m’as invité. J’avais littéralement rien de mieux à faire, alors pourquoi pas, mh? Lorsque j’arrive, la fête bat son plein, la musique est forte, l’alcool coule à flot et j’ai déjà un peu de neige dans le nez si vous voyez c’que j’veux dire. Comme promis, je rayonne –surtout de par ma tenue qui miroite légèrement- et avance à travers la foule sous les regards et les commentaires auxquels j’ai régulièrement le droit. On m’offre rapidement un verre que j’accepte en me dirigeant vers toi, au milieu des plus populaires, comme toujours. « Yo Lola! » J’aime te faire chier, m’en veux pas

J’avais hâte d’te voir arriver sur cette plage, sincèrement. Depuis le jour où Cass t’a présenté à moi, j’ai cette envie irrésistible d’être près de toi. C’n’est pas bien, je le sais très bien, je m’en veux atrocement d’ailleurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime bien te voir lorsque j’ai bu. Parce que saoul j’n’ai pas mauvaise conscience, l’alcool me fait oublier qu’j’suis le pire trou d’cul d’faire ça. Mais c’est plus fort que moi quand j’te vois, Serah. C’est comme si tu m’obnubilais, par ta simple présence. J’sais bien que j’devrais te garder loin d’moi, parce que c’n’est clairement pas l’allure d’un bon chum de gars. Ta voix vient caresser mes tympans, je me tourne et te vois dans ton éblouissante présence « Bonsoir toi. Content qu’tu sois venue ma jolie. » je te sers mon plus grand sourire, mon plus sincère aussi. De te voir me rend vraiment content et aussi j’en suis déjà à quelques bières d’avances sur toi. « Avoue qu’t’avais trop envie d’me voir, mh! » j’ris de ma prétention et je plonge mes yeux dans les tiens.

Ce surnom, je l’utilise pour une seule raison; m’empêcher de t’en donner un qui soit bien plus intime et bien plus… inapproprié j’imagine. C’est tout bête, mais j’peux pas commencer à t’appeler babe si j’veux que tu me crois quand j’te repousse et te dis que tu m’fais chier Joey. Alors ouais, Lola, c’est parfait. « Bonsoir toi. Content qu’tu sois venue ma jolie. » Tu me souris et c’est plus fort que moi, je te retourne ce sourire clairement contagieux. Je secoue légèrement la tête, ma chevelure platine tournant en même temps que moi, chatouillant mon visage. « Avoue qu’t’avais trop envie d’me voir, mh! » Je roule les yeux cette fois et termine mon verre d’un trait pour cacher le sourire stupide que j’ai aux lèvres. Je le plante ensuite dans les mains d’un de tes potes : le message est clair, remplis le. « On va dire ouais. Alors, vous avez prévu quelque chose ou bien vous vous tenez tous en rond autour du baril de bière à boire comme des ados de 16 ans? »

Ton sourire que tu me retourne vint me confirmer que mes compliments ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde. Tu peux bien faire genre sur texto mais en vrai, tu n’me repousses pas totalement de la même manière. Tu laisses ton verre dans les mains d’un d’mes potes et je lui retire pour aller te chercher un nouveau verre. Je reviens à peine 5 minutes plus tard, cocktail neuf en main, te disant qu’t’es venue pour me voir « On va dire ouais. Alors, vous avez prévu quelque chose ou bien vous vous tenez tous en rond autour du baril de bière à boire comme des ados de 16 ans? » J’avoue que cette option me tente, pourquoi faire vieux quand on peut encore avoir 16 ans? « À 16 ans, j’aurais probablement passer la soirée à t’courir après. Oh wait, j’ai pt 16 ans finalement! » J’éclate de rire, buvant une gorgée de ma bière « Y’a du volley-ball juste derrière, de la musique, moi…on fait c’que t’as envie beauté! » J’suis pas mal avancé dans ma consommation, en te voyant arriver j’ne pensais déjà plus clair et en te voyant, rien pour aider. Tu m’coupes le souffle complétement, l’inaccessibilité? Non, puisque si j’pouvais choisir parmi toutes les filles inaccessible, j’n’aurais pas choisit la copine d’mon meilleur ami hé! Quelque chose m’attire à toi, c’plate à dire, mais c’plus fort que moi Serah.

C’est toi qui s’occupe de remplir mon verre, à croire que t’as peur qu’un d’tes potes mette un truc dedans. T’inquiète, j’ai déjà fait du GHB pour mon propre plaisir, j’sais c’que ça fait, mais passons. Je prends simplement le verre et demande si vous avez des plans ou bien allez-vous vous contenter de boire comme des ados. « À 16 ans, j’aurais probablement passé la soirée à t’courir après. Oh wait, j’ai pt 16 ans finalement! » Je secoue la tête de gauche à droite en roulant les yeux et bois une nouvelle gorgée. « Y’a du volley-ball juste derrière, de la musique, moi…on fait c’que t’as envie beauté! » Je jette un œil vers le filet de volleyball, puis à ma tenue et rejette rapidement l’idée. « Oublis le volley, vient danser plutôt. » S’il y a de la musique, c’est bien pour ça, non? Je m’éloigne sans attendre ton accord, m’installant plus loin dans le sable où d’autre personnes semblent déjà danser –si on peut appeler leurs mouvements maladroits de la danse. Je ferme les yeux et me laisse porter par le rythme, verre dans une main et l’autre dans les airs. J’me fiche pas mal de savoir si tu me rejoindras au non en fait, quand j’ai envie d’un truc, j’le fais et j’ai besoin de personne.

« Oublis le volley, vient danser plutôt. » qu’tu dis t’éloignant sans attendre. J’te regarde un peu d’où je suis, détaillant tes gestes parfaits, sensuelles. Tu es l’une de ces rares femmes qui sont bien dans leurs corps, c’est peut-être ça qui m’attire au fond. Je te rejoins sur la piste de danse, un flash percute mon cerveau, j’ai une impression de déjà vue. Je secoue la tête de gauche à droite pour chasser cette sensation étrange. J’me laisse entraîner par tes mouvements, venant serrer ta taille de mes mains. Fine taille que tu as, tu sembles perdu dans un autre monde, tu n’es littéralement pas ajeun. Ou bien j’suis fou, peut-être aussi. J’approche mon bassin du tien, cette sensation désagréable me suit encore. J’aimerais bien me doper aussi, prendre quelque chose qui fait planer, mais avec les tests qu'j'aurai à passer bientôt…je n’peux pas risquer d’me faire choper. « T’as pas l’impression qu’c’est du déjà vue? J’crois qu’j’suis trop saoul pour penser clairement. » que j’te chuchote à l’oreille, riant légèrement. Dans tout ça, j’me contient quand même, j’suis toujours pas assez saoul pour tenter quoi que ce soit, hé!

Yeux clos, je ne t’entends ni te vois approcher. Ce n’est que lorsque tes mains touchent ma taille que j’ouvre les yeux et baisse les yeux dessus puisque tu te tiens derrière moi. Je ne réagis pas tout de suite, trop surprise par l’aisance avec laquelle tu poses ce geste. Bon, on ne fait que danser, ça va encore. Mais bien vite, ton bassin se presse contre mes fesses et un frisson me parcours, un étrange souvenir ou plutôt une impression de déjà-vu. Ouais, vu le nombre de mec avec qui j’ai danser, c’est pas exactement surprenant en fait. « T’as pas l’impression qu’c’est du déjà vue? J’crois qu’j’suis trop saoul pour penser clairement. » Je tic. Pourquoi t’as cette impression aussi? Je fais quelques pas vers l’avant, me soustrayant à ton emprise et faisant volte-face pour pouvoir te regarder. « T’as trop bu j’crois, ça te monte au cerveau. » Et comme si j’avais besoin d’en dire autant de moi-même, je cale le verre que j’avais dans les mains avant de le jeter sur toi en riant comme une gamine.

Tu t’éloignes de moi, me faisant face « T’as trop bu j’crois, ça te monte au cerveau. » que tu m’dis, calant ton verre avant de me le donner. « ça va, j’y vais votre altesse. » J’rigole me dirigeant vers le bar, remplissant à nouveau ton verre. Me prenant à nouveau une bière et puis, revient vers toi. « Serah, j’ai l’air d’un gros naze d’faire ça je sais. Mais bordel, t’es vraiment trop belle. Et j’t’ai vue durant l’SC avec les mecs…J’crois qu’tout ça m’monte à la tête. » Mes paroles sont légèrement décousus, cohérente sans l’être. Mais t’comprends surement c’que j’veux dire. Enfin, j’espère! Je prends ta main pour le déposer autour de mon cou, ramenant ta taille près d’moi. « C’pas bien, mais j’ai envie d’danser avec toi quand même » te dis-je le front appuyer sur le tien. J’ai vraiment l’impression d’avoir déjà danser avec toi. C’fou, je sais, mais ça n’décolle pas d’ma tête.

« Ça va, j’y vais votre altesse. » Je ne te le balançais pas pour que tu l’emplisses, mais si tu proposes, j’vais pas rechigner non plus. « Votre altesse hein? J’aime ça, continus. » Tu pars et reviens avec un verre plein, à ce rythme, j’vais être bien saoule avant la prochaine heure. « Serah, j’ai l’air d’un gros naze d’faire ça je sais. Mais bordel, t’es vraiment trop belle. Et j’t’ai vue durant l’SC avec les mecs…J’crois qu’tout ça m’monte à la tête. » Je bug pendant un moment, tu m’as vu, avec les mecs… Quels mecs? Puis quelle importance ça a quels mecs, c’était clairement pas Cass puisqu’il est resté à Boston. Eh merde. J’ignore complètement ton commentaire, faisant comme si je n’avais rien entendu. La vérité, c’est que j’avais cru à tort que tu ne serais pas ici alors je ne faisais pas réellement attention. J’aurais probablement dû… Tu prends ma main et l’enroule autour de ton cou en approchant dangereusement de moi, ton front s’appuyant finalement contre le miens. Je ferme les yeux pour éviter de te regarder de si près. « C’pas bien, mais j’ai envie d’danser avec toi quand même » Je serre la mâchoire. « Alors danse et ferme la. » Ouais parce que si tu continus à parler, j’vais finir par me frustré et j’ai pas envie de faire une scène pour une fois. Je recule néanmoins un peu considérant que notre proximité n’est pas du tout adapté à ma pseudo relation avec ton coloc et meilleur ami, une main à plat sur ton torse pour te tenir à une distance de bras de mon corps brûlant.

« Alors danse et ferme la. » que tu me dis froidement, me repoussant d’un bras d’distance. J’en comprend que j’suis trop près de toi, que j’suis sur le point de franchir une limite. J’exécute ta demande silencieuse et m’éloigne de toi, ne te touchant plus. Je cale ma bière, secouant ma tête. C’est stupide c’que j’fais, c’pas digne d’être un comportement amical. En fait, j’ai clairement l’béguin pour toi depuis l’début et je m’autorise à t’approcher une fois que l’alcool a pris possession d’mon corps. J’fais l’idiot par texto ajeun, mais une fois qu’t’es là, c’plus fort qu’moi et c’n’est fichtrement pas correct. « Mh, j’reviens. » que j’te dis, les yeux fixer sur le sable derrière toi. J’me dirige plus loin, loin de la musique et des gens quelques minutes, retrouvant le calme de la mer devant la fin d’un coucher d’soleil à couper l’souffle. J’passe ma main sur mon visage, respirant calmement. Étrangement je sais que c’n’est pas bien, mais c’béguin n’fait que grandir chaque fois qu’mes yeux s’posent sur toi. J’me sens comme l’pire des caves au fond, mais j’tourne mon visage vers toi qui est sur la -piste- de danse et tu es même plus sublime qu’le coucher d’soleil qu’j’étais entrain de regarder.