Il relève pas sa tentative de revenir plus tard. Si elle veut pas, elle veut pas. Il va pas faire le lourd ou quoi que ce soit. Scarlett, il se contente tout aussi bien de son amitié. C'est un peu comme un bon pote. En bien gaulé. Il peut pas s'empêcher de se marrer comme un crétin et elle est pas mieux faut avouer quand ils tentent de déambuler tant bien que mal dans l'appart sur le fauteuil roulant. Sans doute que les infirmières et les toubibs de l'hosto l'engueuleraient plus de raison si ils le voyaient comme ça. « Le seul avantage si ça avait duré plus longtemps c'est que j'aurais demandé un fauteuil électrique et là j'suis sûr que tu peux taper des pointes de malade. » Fallait pas qu'elle lui lance de défis parce que deux cerveaux malades comme les leurs, ça pouvait vraiment créer du n'importe quoi. « Mais ouais je pense que y'a moyen de frôler les 30 avec celui-là, en pente et en prenant de l'élan, par contre les freins c'est un peu hard. » Elle se lance finalement à la dégustation d'insecte puisque Mav' la laisse rester autant qu'elle veut. Il la sent se tortiller et se débattre face au dégoût que lui inspire le truc. Il se marre à nouveau. « Avale, avale ! » Il pose sa main sur la bouche de la Rousse pour qu'elle ne puisse pas recracher. « Allez, après ça je supporterai tous les pyjamas licorne que tu veux. »

Il sourit narquois dans sa provocation. « C'est pas passé loin. » De se péter en mille morceaux. Jambes, bras et tout le reste. Mais ça allait sans doute pas arrêter sa connerie. Tant que le souffle hante ses poumons, il compte bien profiter de ce qu'on lui offre. Et à fond. « Je sais pas, c'est un truc que j'ai toujours voulu essaye le skate, va falloir que tu partes en repérage. » Parce qu'il juge même pas la chose impossible en fait. Ça peut être fun. Sa folie frôle l'auto-destruction par moments. Elle se lance dans la dégustation, enfin on pourrait davantage apparenter ça à une torture. Elle croit la bestiole encore vivante alors il plaque sa grande main sur sa bouche délicate en se marrant. Crie quand elle le mord de ses canines. « Ma main elle est vivante mais elle a rien demandé petite furie. » Et qu'il se marre encore plus fort. « Allez, courage, tu vas y arriver ! » Elle finit par se débattre du truc, en recrache sans doute une partie. Peu importe en vrai. Parce que franchement le pyjama licorne. « Tu crois que ça existe pour les mecs ? » Les Lowell c'était les gens bizarres et allumés non ? C'est pas pour ça qu'il avait atterrit là ?

Elle lui avait mordu la main dans son entrain pour finir ce truc immonde. Non mais vraiment ? Elle le provoque davantage en insinuant que sa main avait accumulé un trop plein d'expériences. « Si tu savais. » se contente-t-il d'approuver avec un doux sourire. Ce corps il le trimballe de pulsion en pulsion, de folie en folie, la raison est restée au placard il y a bien longtemps. N'en déplaise à son père. La pauvre homme a fait le deuil d'un aîné parfait voilà quelques temps. Tu supportes pas la pression Maverick, et encore moins la contrainte. Alors tu fonces avant de sentir les attaches qui te briment dans tes mouvements. Le spécimen sur ses genoux est guère mieux que lui en vrai. C'est sans doute ce goût de l'indépendance et des folies qui les unit. « J'suis certain d'y arriver. » Il était pas comme les autres mecs de toute manière, suffisait de regarder sa tronche, ses yeux en amande, sa bouche trop grande, ses cheveux trop longs, et son comportement trop exubérant. Si une fille lui accorde de l'attention c'est déjà à moitié dans la poche. Elle s'attarde sur lui, et il va pas se plaindre non. Sa question lui arrache un sourire. « Tu peux m'adopter si tu veux, on sera heureux en pyjama licorne et je peux même apprendre à ronronner si tu veux. » Non elle ne finirait pas seule avec ses chats sauf si c'était son vœu.

« C'est vrai qu'on a jamais fait de soirée ensemble hormis le bal c'est un scandale, va falloir rattraper ça. » Parce que je suis sûr que t'es le genre de nana à être aussi folle que moi en soirée Scarlett. Sous tes airs de petite fille sage, t'es qu'une sale gosse un peu trop effrontée. Comme moi. Tu t'attaches pas à ce qu'on peut penser de ta personne. Depuis que tu existes, tu t'appliques à évoluer en dehors du sillage. Et voilà comment tu te retrouves à côté de ma grande carcasse. Sur mes genoux plus spécifiquement. Comment ça s'entretient un Maverick ? « Déjà faut de la bouffe. Après faut du sexe. Et puis de la folie, beaucoup de folie. » Pas certain que tu signes pour les trois parties Scar mais je me contenterai d'autres fournisseurs pour certains de mes besoins. Puis le sexe, c'est comme la bouffe, tu considères que tu vas pas manger perpétuellement le même plat. Tu ris parce que t'es con et tu lui demandes. « Et une Scar, ça s'entretient comment ? » Parce qu'elle est aussi folle que toi mais aussi secrète finalement. Vous avez ce truc de ces gens un peu trop extravagants qui endorment leur nature profonde aux yeux des autres à l'aide de grands gestes et d'un trop plein de mots. « Ah ça, je peux tenir très chaud t'inquiète pas pour ça. » Un radiateur ambulant même. T'étais réputé pour ça Mav'. Enfin pas que... « Alors ça te va ? »

Deux sur trois , c'est convenable. Tu connais qu'une seule nana capable d'assurer les trois parties de toute façon. T'en demandes pas tant à l'ensemble de tes amies. Et heureusement. « Marché conclu. » Et que tu lui demandes ce qu'il lui faut à elle. A priori, un peu comme toi, à quelques différences près. « ça doit pouvoir se négocier mais je te préviens, prends pas tout le bain moussant. » de toute façon, t'es pas près de retremper ta carcasse dans la baignoire avec ton plâtre et en plus t'as toujours préféré les douches mais c'est juste pour le principe de l'embêter. Elle se marre et s'amuse à passer son doigt sur la carotide. Tu fais comme si tu allais la mordre, histoire d'entretenir la sauvagerie de ta personne avant de rigoler de plus belle. Tu rigoles souvent Maverick et ton rire est communicatif. « T'as vu mes cheveux ? Je pourrai jamais perdre une masse pareille, parle pour toi gamine ! » Tu t'imagines pas vieux. T'es certain que tu mourras avant. La vieillesse et la routine c'est pour les autres. Pas pour toi. Le temps n'attaque pas un Maverick Tenenbaum. Tu es Peter Pan et elle est ta clochette. « Ouais et même les dreads si tu veux savoir. » T'as à peu près essayer toutes les expériences capillaires possibles , si bien que maintenant tu laisses cette jungle de cheveux faire sa petite vie. « Je suis doué pour tresser moi aussi. Je te coiffe et tu me coiffes ? » Faut pas que t'aies peur de l'aventure Scarlett mais je crois bien que dans ce domaine j'ai trouvé une alliée digne de ma personne.