nothing here feels like home, crowded streets but i'm all alone
crédit/tumblr → @briséis avgeropoulos

T’emménages à la villa. Ouais, j’crois que ça va me faire le plus grand bien. Parce que là, jusqu’à la rentrée, j’suis en solo ride. Tessy est au Summer Camp que moi j’ai quitté pour rien, et Nath bah… c’est Nath, il est là quand il veut et avec ses problèmes de famille, j’peux pas vraiment lui réclamer de l’attention. J’ai l’impression qu’on est devenus deux étrangers avec lui, qu’il sait plus rien de ma vie et que je sais plus rien de la sienne. Et y’a Seong qui répond pas à mes textos non plus. Et Thalía qui est aussi aux abonnés absents parce qu’elle est en vacances. Donc ouais, niveau potes et soutien, c’est pas la joie. Ta présence, elle va me faire du bien, j’le sais. Je sors une pizza du congélo, flemme de commander — oui oui, j’en suis arrivé à un point où j’ai la flemme de cliquer deux fois sur mon écran d’iPhone — et la mets au four quand tu me dis que t’es presque arrivée. Et en effet, t’arrives. Une petite valise et un sac, léger. Je te prends dans mes bras pour te saluer, mais j’crois que j’te serre un peu trop fort. Comme si j’essayais de recoller ensemble les morceaux brisés. Mes morceaux brisés. J’inspire, me détache. "Bon! J’te fais visiter." Parce que j’crois pas que tu sois déjà venue en fait. Autant que tu vois le luxe dans lequel tu vas habiter. On passe par toutes les pièces, j’te montre surtout le sauna — mon petit péché mignon — le jacuzzi et la piscine extérieure qu’on peut chauffer l’hiver. Et une fois le room tour terminé, je me tourne vers toi. "On ira visiter l’étage après manger, y’a pas grand chose, c’est les chambres et leurs salles de bain." Chaque chambre a une salle de bain, oui. Tu seras tranquille. J’te montrerai où est ma chambre, si t’as besoin de me trouver dans le château où on vit. Je vais dans la cuisine sortir la pizza du four, la coupe et vais la poser sur la table de salon, m’asseyant sur le canapé, après t'avoir servi un verre - de ce que tu voulais, obvs. "Bon, tu veux les règles maintenant?" Quoi? J’t’avais dit que y’avait des règles…

La petite Briséis était dans la rue, traînant sa valise, sac à la main. Elle se rendait chez Elliot aka son nouveau chez elle aka une villa dont elle n'avait jamais vu la façade et l'intérieur. Elle marchait rapidement, monsieur s'impatientant. Elle n'avait pas pensé à prendre un taxi, parce qu'elle avait juste pas envie. Elle aimait bien marcher, la petite. Elle avait rassemblé ses affaires relativement vite alors elle pouvait se permettre de prendre un peu de temps en marchant. Et la voilà finalement à l'adresse qu'Elliot lui avait indiqué. Elle se stoppa net devant en mode "ptn de bordel de merde, c'là que j'vais venir ptn ?" Elle était choquée la pauvre gamine, elle s'imaginait pas du tout que ça soit si grand ? Et puis, à la base, elle devait se cantonner à un studio rikiki. Mais c'était sans compter l'immense générosité d'Elliot, et elle comptait bien le remercier pour ce qu'il faisait pour elle. Elle était sur le cul, la pauvre. À la vue d'Elliot, Briséis lâcha son sac et sa valise pour le prendre dans ses bras. Elle sentit qu'il la serrait un peu plus fort que d'habitude mais elle fit semblant de ne rien remarquer. Elle se contenta de lui rendre son étreinte, l'interrogatoire viendra plus tard. Et puis, elle était très contente de le revoir et de le prendre dans ses bras. C'était quand la dernière fois qu'ils étaient vus ? Elle savait plus. « Ç'marche mec. » Et au fur et à mesure qu'il la faisait visiter, la bouche de Briséis s'ouvrait de plus en plus. Elle était juste au paradis, c'pas possible. Était-elle morte ? Non, évidemment, mais ça restait le paradis quand même. Et puis, le coup final par Elliot "chaque chambre avait sa salle de bain". Ok, définitivement le paradis. Elle allait payer pour sa chambre, qu'Elliot le veuille ou pas. Elle avait laissé son sac, sa valise et sa veste en bas, le suivant partout comme un petit chien - là, c'était lui le maître. « J't'ai déjà dit que c'tait le paradis ta villa là ? » Oui, elle lui avait dit et elle allait lui répéter encore. Elle s'assit gracieusement sur le canapé, ou plutôt s'écroula comme une merde dessus, attrapant le verre que lui avait servi Elliot. « Yas, t'm'intrigues avec tes règles là. J'te dirais merci après, parce que là t'me fais presque peur. » dit-elle en souriant en coin. S'il pensait échapper à la discussion Meghan, il rêvait le petit Maxwell. Chaque chose en son temps.

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J’te faisais faire le tour de la villa. Ouais, j’avais beaucoup de compliments sur cette baraque. Et de critiques aussi. Mais pourquoi est-ce que j’ai un truc aussi grand? Pourquoi ça respire le luxe? J’peux pas me contenter d’un truc normal comme tout le monde? Est-ce que j’aurais assez d’argent à long terme? Est-ce que j’veux balancer mon fric par la fenêtre pour une villa dont je n’ai pas forcément besoin? Etc, etc, etc. Bah, oui. J’aime bien mon confort de vie, j’aime bien mon luxe, j’ai été élevé comme ça. Au moins j’suis pas avare, ça va, y’a pire que moi comme gars. J’ai peut-être les poches pleines à craquer de dollars mais je partage facilement donc bon. "On m’le dit souvent, j’ai l’habitude, t’inquiète. Même si bon techniquement, à partir de maintenant, c’est la tienne aussi." Je t’adressais un beau sourire fier, et c’était véridique en plus. Alors une fois posés dans le canapé, un bout de pizza que j’enfile dans ma bouche, un verre de whisky dans l’autre main, je lance le sujet des fameuses règles. "Alooors… 1. Ne pas être pudique. Parce que comme j’t’ai dit, j’me balade toujours torse nu et j’peux même me balader à oilpé parfois." J’fais pas gaffe en fait, comme j’suis pas pudique, j’me dis pas que ça pourrait choquer les autres. "2. Tu peux baiser partout dans la maison du moment que tu nettoies derrière si tu dégueulasses…" Et inversement, ouais, probablement tous les endroits de cette baraque ont été baptisés, soit par moi, soit par Nath, soit par Simen quand il était encore là. Tessy m’a l’air plus sage donc je sais pas. Mais rien que pour ma part, j’suis déjà passé un peu partout, sorry not sorry. "3. J’ai priorité sur le sauna. C’est à moi. Si tu tapes gentiment, peut-être que j’te laisserais partager la cabine avec moi." Mais bon, ça dépend de mon humeur. Joke, j’suis plutôt cool si tu le savais pas encore. "4. Si on voit des mecs ou meufs aller ou venir en pleine nuit — ou en plein jour, who knows?… On pose pas de questions." Ok, peut-être que j’faisais mes propres règles là. J’m’en fous, je profite de la situation. "5. Si ma porte de chambre est ouverte, c’est que tu peux rentrer à ta guise. Si elle est fermée, j’te conseille de frapper. On sait jamais c’que je suis en train de faire." Mention spéciale à Zora qui m’a surpris enfourner Seong sur mon pieu sans pression. Not happening again. "Pareil, si tu vois que je bois trop, que je traine trop dans mon lit, que je bosse pas assez pour les cours, chut, motus et bouche cousue, j’veux pas t’entendre remettre en question mes choix de vie." Ok? J’sais que j’fais que les mauvais choix, que veux-tu? C’est tout un lifestyle askip. "Tu veux toujours vivre ici?" Sait-on jamais.

Bien sûr qu'il avait l'habitude qu'on complimente sa villa, c'était le paradis sur terre. Mais ça faisait bizarre d'entendre que cette villa était aussi la sienne maintenant. C'était chelou pour la gamine qui a fait un roadtrip en Asie pendant un an, allant d'hotel miteux en hotel miteux, toujours plus pourri les uns que les autres. Là, c'était le confort XXL, mais allait-elle s'en plaindre ? Non, elle remercierait la gentillesse d'Elliot. Enfin, après les fameuses règles. Elle était intriguée, absolument pas flippée. Elle pensait "mais frère les règles c'nul" mais étant donné que le prix du loyer était pas cher, elle allait fermer sa gueule. Ou pas. Peut-être. Elle savait pas elle-même. Elle se pencha pour attraper une part de pizza, Elliot commença à lui parler de ces fameuses règles. Et puis, elle allait lui répondre au fur et à mesure. Déjà la première règle lui posait pas de problème, elle serait bien capable de se balader en sous-vêtements sans pression, donc bon. « Règle numéro 1, m'habituer à voir ton p'tit oiseau hors de son nid, okay. » dit-elle en croquant dans sa pizza, très attentive. Clairement le message caché de la deuxième règle c'était "j'ai baisé partout, sorry not sorry, mais j'ai nettoyé wallah c'est clean". « Okay papa pour la deuxième règle, j'nettoie derrière moi. » Et elle éclata de rire quand il parla du sauna. C'pas elle qui allait le déranger là bas, elle était plutôt jacuzzi la gamine. « Ne pas déranger papa dans sa masturbation au sauna, gotcha. » Le pire c'était qu'elle se trouvait drôle. Elle avait un énorme sourire aux lèvres tellement elle se trouvait drôle. Elle était irrécupérable. « J'pas le droit de demander s'ils ont bien baisé ? Allez quoi, faut décoincer les gens après la baise. Ils ont trop peur de s'faire voir. » Et qu'est ce qu'elle aimait faire chier le monde. Enfin, elle s'en battait les couilles de qui baisait avec qui, c'était juste drôle d'être une meuf gênante. « Ça marche. Pas envie d'être choquée à vie par ce que t'fais, papa. » lui dit-elle, faisant une moue dégoutée en dégustant sa part de pizza. Elle était toujours autant attentive, fallait pas croire. Et puis, elle releva la tête en haussant un sourcil, en mode "t'es sérieux là ?" Il pouvait pas lui demander de respecter la dernière règle, il la connaissait. Elle tiendrait jamais. « T'sais très bien que j'la respecterai jamais celle là. Que t'bosses pas assez, t'sais que c'pas mon problème, mais si t'restes enfermé dans ta chambre h24 en train de boire, là ç'devient mon problème. T'sais très bien ce que j'te dirai, ferai, t'me connais mec. » Et elle avait pas l'intention de changer, elle s'aimait bien trop comme ça.

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Je te faisais une liste des règles de la maison, comme tout bon propriétaire. Bon en vrai, je profitais de l’absence des colocs pour te donner mes propres règles. Te préparer à me voir à oilpé, frapper si la porte de ma chambre est fermée parce que j’suis susceptible d’être en train de me branler ou de baiser une nana que je connais pas, et… à chaque fois tu m’appelais ‘papa’ et je grimaçais. "Eurk, arrête avec tes daddy issues." Tu posais une question et… "Bon, si tu veux, tu peux demander si c’était bien, mais pas de jugement." Pas de jugement style ‘ouh y’a une meuf différente tous les soirs, la débauche, blabla’. Mais la dernière règle, elle ne te convenait pas. Quelle surprise. "J’ai pas besoin d’une daronne." Sérieusement Bri. On risque d’avoir des conflits si tu m’empêches de faire ce que je veux. Crois-moi, j’sais que je fais des conneries, que quand c’est comme ça, j’fais des mauvais choix. J’en ai conscience, c’est juste que j’m’en fous. J’enfourne une autre part de pizza dans ma bouche et termine mon verre pour éponger. Normalement ça marche dans l’autre sens, mais non, j’fais jamais comme les autres. "Tu veux qu’on aille à l’étage? Genre, monter tes affaires dans ta chambre j’veux dire." J’te demande pas d’aller baiser hein, qu’on soit clairs. J’voulais pas d’ambiguïté. Mais ça sonnait ambiguë, la façon dont j’avais dit ça. Et ouais, j’évitais toujours le sujet. J’attendais simplement que l’alcool me monte au cerveau pour me détendre un peu.

C'était tellement drôle de voir Elliot grimacer à chaque fois qu'elle l'appelait papa. Si elle pouvait prendre une photo de sa grimace, ça serait son nouveau fond d'écran. Et elle avait pas de daddy issues la gamine, son père allait très bien. Elle avait des mummy issues, mais bon, elle s'en fichait de ça. Elle leva les deux mains en l'air comme si elle se dédouanait de ce qu'elle avait dit. Ça restait quand même drôle, sorry not sorry. « C'est encore à moi que t'demandes "pas de jugement" ? » Elle l'avait pas jugée pour ce qu'il s'était passé avec Meghan et c'était pas demain la veille qu'elle jugerait qui que ce soit. « Mais sinon, bats les couilles de qui ramène qui, tout le monde baise qui il veut hein. » Clairement, elle s'en foutait. Et évidemment, Elliot lui répondit qu'il avait pas besoin d'une daronne. Quelle surprise également. « Ça tombe bien mec, j'suis pas ta daronne. » Elle se retenait de dire "mais je serai pire qu'elle". Néanmoins, elle laissa tomber, ce n'était pas le moment pour ça. Elle avait pas envie de se battre pour insister son point de vue. Bref. Et là, Elliot lui demanda si elle voulait aller à l'étage. Et il précisa même, comme si elle avait pas compris. Briséis éclata de rire sans aucune retenue, c'était tout simplement trop drôle. Elle posa sa part de pizza à moitié dégustée, toujours en train de rire. « T'étais obligé de préciser ? J'sais que j'suis canon mais j'avais très bien compris, jpp de toi. » Elle se leva du canapé, reprenant sa part de pizza pour la finir. Allez hop, go s'installer.

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Je sais que t’étais pas du genre à juger. Mais bon, j’tiens quand même à préciser, à mettre les choses au clair. Parce que c’est ce qui risque de se passer dans les prochaines semaines en fait. J’me connais. J’ai déjà vécu ça avec Cléo. Après Cléo. "Okay." J’savais pas si toi t’étais du genre à avoir des coups d’un soir. Tu parlais pas vraiment de ta vie sentimentale en fait. Pas à moi du moins. Mais ouais, j’précise aussi que j’ai pas besoin d’une mère pour me surveiller, j’espère que t’auras pas ce rôle parce que ça risque de clasher. J’préfère juste finir mon bout de pizza, finir mon verre dans la foulée et te proposer d’aller dans la chambre. Pour t’installer. Monter tes affaires. Pas me monter moi, j’suis pas dingue à ce point. "Bah oui, je fais attention à ce que je dis, tu vas croire que je veux te pécho après." Je me lève, va récupérer ta valise et ton sac à l’entrée et je monte les escaliers jusque ta nouvelle chambre. Je pose ta valise ouverte sur le lit, et m’y installe oklm à côté. Bah quoi? J’vais pas savoir comment tu veux ranger tes fringues dans le dressing à ta place, chacun son organisation. Donc je m’installe confortablement et te regarde t’affairer à la tâche. "Merci d’être venue aussi vite." T’étais pas obligée.

Clairement, savoir qui baisait avec qui pouvait être drôle. Mais les juger ? No way, très peu pour elle. Qu'ils mettent papa dans maman s'ils veulent, ou papa dans papa ou maman dans maman, whatever. Come on, on est au vingt-et-unième siècle, on est personne pour juger. Bon, après cette affaire close, les deux amis terminèrent chacun leur part de pizza. « J'comprendrais que tu veuilles me pécho, j'suis canon, j'le sais. » dit-elle avec un grand sourire. Mais quel gentleman, il prenait ses affaires pour les porter en haut. Elle le suivait, regardant toujours autour elle, se familiarisant avec l'intérieur de la villa. Et puis, quand elle entra dans la chambre, elle fit un autre grand sourire. Elle prit quelques secondes pour bien l'admirer. Elle était juste trop trop belle quoi. « Merci mec. » lui dit-elle, le remerciant pour la valise et le sac. Elle avait relativement peu de vêtements pour l'instant, donc ça allait vite. Elle attrapa ses pantalons sous le regard d'Elliot qui finit par la remercier d'être venue aussi vite. « Ça m'faisait plaisir, et puis j'étais pas loin. C'est à moi de te remercier d'm'accueillir. » Et elle était très contente d'être là n'empêche. Finissant de ranger ses pantalons, elle attrapa ses hauts. « Tu m'parleras quand t'seras prêt. » Et t'avais intérêt à être prêt Maxwell. Briséis finissait par tout savoir de toute manière.

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Je roule des yeux à tes mots. "Parait que c’est malsain de coucher avec les gens avec qui on vit." Après les sex-friends, on va voir naitre une nouvelle étiquette : les sex-roomates. Puis, j’suis pas sûr que Vega apprécierait que je couche avec sa cousine, et inversement. Que sa cousine couche avec son ex. Donc on va la garder dans le pantalon en ta présence. "T’as pas à me remercier. Puis, je t’accueille pas, t’es chez toi." Crois-moi. C’est moi qui te doit beaucoup. Tu commençais à ranger tes affaires et je te regardais faire, comme si ça m’intéressait réellement. J’crois que j’avais juste besoin de garder mon esprit occupé. Pour ne pas penser à la nouvelle qui m’était tombée dessus ce soir. Ça m’étonne que t’aies pas encore cherché à fouiner d’ailleurs. Tu dis rien. Tu fais semblant toi aussi? C’est devenu un truc récurrent chez les humains de cacher leurs vraies émotions? Non parce que j’pourrais devenir pro dans le domaine. Mais si, tu lances le sujet. Enfin, pas vraiment. D’une façon détournée. Et moi, j’hausse les épaules, me laissant rouler pour finir sur le dos dans ton lit, tête vers toi, regardant le plafond pour chercher un point d’ancrage auquel me rattacher. "Y’a rien à dire." Littéralement. Y’a rien à dire. Il ne se passera rien entre Meghan et moi. Un point c’est tout. Et j’me sens mal pour Vega, de lui donner l’impression de passer aussi vite à autre chose. C’est pas le cas. Elle trotte toujours dans un coin de ma tête, parce que j’ai toujours pas vraiment assimilé la rupture. Mais Meghan, elle a cette force dans ma tête que j’peux pas ignorer. Que j’ai pas su ignorer. Et voilà où je me retrouve. "J’ai vomi mes tripes tout à l’heure tellement j’avais mal au coeur." J'dis ça d'un air détaché, toujours en fixant le plafond blanc. Faussement détaché. Mais j’te jure, j’avais pas bu en plus. J’ai juste été littéralement malade de colère, de tristesse et de rancoeur. Faut croire que ces ingrédients ne se mélangent pas super bien entre eux.

« Malsain ? Les p'tites natures. » dit-elle en roulant des yeux. Tout était malsain aujourd'hui t'façon. Enfin, blague écartée, parce que non, Briséis ne voulait pas coucher avec Elliot ; ils étaient posés dans la nouvelle de la jeune fille. « Si, j'te remercie quand même, t'sais pas comment tu m'facilites la vie mec, vraiment. » Autant Elliot était riche, autant Briséis, bah, c'était pas trop ça. Elle n'aurait jamais pu avoir un tel luxe avec ses sous. OH QUE NON. Et puis, elle finit par poser la question par rapport à Meghan, de façon détournée mais pas du tout habile. Elle scruta ses mouvements tout en rangeant ses affaires et sa réponse fut plus qu'éloquente. Il n'y avait rien à dire, donc c'était mort entre eux. Elle se stoppa un instant, se tournant vers Elliot. Elle avait eu ce pressentiment, sinon il lui aurait dit bien avant qu'ils allaient être ensemble, ou je ne sais quoi. Dès l'instant où il avait esquivé le sujet, elle avait compris. Elle voulait juste être sûr, et peut être voulait-il se libérer d'un poids en lui parlant, qui sait ? Elle fronça les sourcils, affichant une mine surprise quand il lui dit qu'il avait vomi. Sérieusement ? Elle ne doutait pas qu'il soit très mal, de là à vomir. L'amour c'était vraiment du bullshit, putain. Depuis qu'elle était rentrée d'Asie, elle avait eu à gérer une demoiselle (cc Asia) qui avait eu une nouvelle peine de coeur et avait voulu en finir avec sa vie, et maintenant elle avait Elliot. Elle s'en fichait de s'occuper de son ami, elle voulait le faire, mais elle avait définitivement l'amour en horreur. « T'as vomi ? T'es pas bourré, donc t'as pas bu non? » Elle lâcha ce qu'elle avait dans la main dans sa valise pour venir s'allonger près d'Elliot. Elle ne savait pas quoi lui dire à cet instant. Elle avait peur que l'amour le détruise comme l'amour avait détruit son père, comme il a détruit Asia. Elle ne voulait pas que les gens souffrent à cause de ça. Elle détestait l'amour, parce qu'il n'est que souffrance. « Elle t'a rendu si mal. Qu'est ce qu'elle a dit pour te rendre si mal ? » histoire de savoir si demain, elle allait la chercher pour la niquer.