« Je comprends ! La famille c'est généralement ce qui nous pousse à faire certains choix... » dit-il avec un petit sourire avant de rajouter : « Je me doute que ça doit être difficile sans lui... Sans mes grandes sœurs, je me sens un peu vulnérable parfois. Mais j'avoue qu'au moins, je peux faire ce que je veux. » conclut-il avec un brin de malice dans la voix. Par la suite, ce fut au tour de l'australien d'expliquer ses choix par rapport à son transfert de dossier universitaire. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il finit par raconter ses déboires avec son ex-petite amie qu'il avait retrouvée dans la même couche que son meilleur ami. La tristesse pouvait peut-être se lire sur le visage d'Adrian, mais il s'en moquait un peu puisque toute cette histoire semblait être très loin derrière lui dorénavant. Pourtant, ça ne datait que du mois de mai... C'était très récent quoi ! « J'ai été bien naïf dans cette histoire... Pourtant on m'avait prévenu qu'elle me trahirait un jour mais comme quoi, l'amour rend réellement aveugle » dit-il avec humour, même si c'était légèrement amère. « Tu as peut-être raison. Après, je profitais de ma vie qui semblait être parfaite. Je suis mannequin, surfeur professionnel même si je ne peux pas trop m'entraîner aux Etats-Unis à moins d'aller à Miami... » s'exclama-t-il en riant légèrement comme s'il ironisait sa propre vie, avant de rajouter vis-à-vis de ce qu'elle disait : « Je n'ai jamais eu du mal à rencontrer du monde et ne t'en fais pas, je m'en remets très bien. Je crois que je n'ai même pas pleuré lorsque c'est arrivé... Tant pis pour elle, tant mieux pour moi. Et une de perdue, dix de retrouvées comme le dirait le proverbe »

« On va dire que depuis que ça a toujours été lui et moi, et ça depuis que j’ai été adopté donc j’ai du mal à avaler son départ surtout qu’il est parti sans rien dire. » Heureusement que j’ai Iris et Aaric et que ça va mieux avec ce dernier car au début c’était pas gagné. « J’crois que j’ai toujours pu faire ce que je voulais, on est assez ouvert chez nous. » Sans trop savoir, je m’ouvre à toi. Bon, après j’suis toujours très ouverte et encore plus quand je ne connais pas la personne assise à côté de moi. C’est sûrement ça qui va, un jour, me causer des problèmes. J’peux pas m’empêcher de parler, de dire des choses et sûrement trop de choses sur ma vie, sur qui je suis mais j’suis comme ça. Je crois même que tu fais exactement la même chose en me parlant du pourquoi tu as quitté Yale et choisi Harvard pour le reste de ton cursus. « Voilà pourquoi j’suis bien contente d’avoir ma liberté. Tu ne souffres pas, tu ne dois aucun compte à personne. T’es libre. » Quand je t’écoute, j’ai l’impression que tous les mecs ont un emploi du temps horrible et chargé comme pas possible. Vous ne vous arrêtez jamais c’est ça ? « Mannequin et surfeur ? Ma foie, j’suis pas surprise du tout. » dis-je avec un grand sourire. T’as le physique pour. « Exactement ! Elle perd beaucoup, c’est tant pis. Au moins tu feras des heureuses ailleurs. » Tant que tu remontes la pente et que tu continues à profiter de la vie et ce quelle peut t’offrir, c’est le principal.

@Adrian Bishop

Incroyable tout de même... Ils ne se connaissaient guère mais son interlocutrice était en train de lui parler de sa relation avec son frère. « Je me doute que ça doit être difficile à accepter surtout si vous aviez été aussi proches avant... » dit-il d'une voix posée avant de sourire d'un air amusé. « C'est différent de chez moi. Pour ma part, je suis ouvert mais le reste de la famille est très... Je ne saurais dire en fait » ironisa-t-il en pouffant de rire. Ce même rire qui disparut légèrement lorsqu'il se mit à parler de son ex-petite amie, afin d'exploiter les raisons qui l'avaient poussé à quitter Yale et ainsi rejoindre Harvard. « Je comprends ce que tu veux dire. » sourit-il avant d'éclater de rire par rapport à sa remarque. « Ah bon ?! Tu te doutais que j'étais mannequin et surfeur ? » demanda-t-il malicieusement. « On verra bien où Tinder me mènera. Sinon, que fais-tu dans la vie, hormis être une étudiante très jolie d'Harvard ? »

Si seulement tu savais à quel point j’suis proche de mon frère, j’pense que tu me verrais différemment… C’est même pour ça que je n’ai jamais avoué à quiconque que j’ai couché avec lui quand j’ai appris pour mon adoption. Y’a prescription, ça fait des années maintenant, mais même ça, ça me manque. C’est dur de passer à autre chose quand tu avais tout avant. « Tu me diras, chaque famille est différente. On va dire que j’ai eu beaucoup de chance car j’suis bien tombé. » J’ai très peu de souvenirs de ma vie d’avant les Bushnell et les deux seules choses qui me reste, ce sont la photo que j’ai avec ma mère et ce prénom « Lili » qu’elle m’a donné. J’sais même pas pourquoi j’te raconte ma vie comme ça alors que d’habitude j’suis plus du genre « rentre dedans », à draguer tout ce qui bouge et on ne va pas se mentir, t’es plutôt pas mal dans ton genre. « T’es séduisant, t’as le physique d’un surfeur et mon petit doigt me dit que tu dois être plutôt sexy en photo. » Autant de compliment dans une seule phrase. Là c’est la Clary que tu dois voir, pas celle qui raconte sa vie. « Pour l’instant, il te mène jusqu’à moi, c’est un très bon début pour toi. » J’suis de très bonne compagnie et qui sait peut-être qu’on finira pas notre soirée seul… « Le compliment caché dans la question, ça me plait. » Tu sais parler aux femmes, j’suis pas étonné même si tu es fraichement célibataire. « J’suis serveuse dans un café et barmaid les weekend dans une boite de nuit. D’ailleurs, je t’y attends quand on rentre. C’est l’endroit où tout Harvard se retrouve pour se changer les idées. »

@Adrian Bishop

« En effet, chaque famille est différente. Et c'est bien que tu sois tombée dans une bonne famille... Pour ma part, j'adore la mienne malgré le fait qu'elle soit trop influente et tout. Mais récemment, je vois mon père différemment. » admit-il d'un ton sérieux, mais il ne voulait pas trop se lancer sur ce sujet sensible. Sachant qu'il était déjà en train de parler de sa rupture avec Elena. Son interlocutrice était pourtant une inconnue mais il arrivait à s'ouvrir à elle comme si c'était une confidente depuis des années. « Tu n'as qu'à taper sur internet, Adrian Bishop et tu trouveras mes shoots... Ainsi que des photos de moi en pleine compétition de surf » dit-il malicieusement tout en lui adressant un clin d'oeil. « Sinon, merci pour le compliment. Ça flatte mon égo. Et j'avoue que Tinder m'a bien mené jusqu'à toi. Je ne le regrette pas, puisque je passe un agréable moment. ». Il lui posa une question par la suite, avec un petit compliment bien déguisé. « Comment s'appelle ladite boîte de nuit ? Parce que je suis arrivé à Boston début juillet et j'ai eu le temps de faire un peu le tour du quartier. Du coup, tu m'offriras des boissons gratuites j'espère ? »

J’ai un peu du mal à me reconnaître là. Peut-être parce qu’en arrivant dans ce bar, je ne suis pas arrivé en étant dans l’optique de rencontrer quelqu’un, de trouver un mec avec qui passer le reste de ma nuit, mais surtout pour chasser mes idées noires. « Au premier abord, t’es loin d’être un gosse de riche… Tu vois ton père différemment ? » Je fronce mes sourcils en attrapant mon verre que je glisse jusqu’à mes lèvres pour prendre une gorgée de ce nectar. « On est déjà à s’échanger nos prénoms et nos noms ? J’nous pensais pas encore aussi proche. » dis-je avec ce sourire au coin de mes lèvres qui peut en dire long. À toi de l’interpréter comme tu le sens. « J’te dis juste ce que mes yeux aiment. Si jamais tu t’ennuies dans ta chambre d’hôtel, tu peux toujours chercher Clary et elle se fera un plaisir de te voir surfer. » j’vais surtout me rincer l’œil. J’te vois avec des vêtements sur le dos, mais torse nu j’risque de ne pas être déçu. « People’s Republik. J’sais pas, à voir comment tu te conduis cet été et on verra à la rentrée. » j’vais y réfléchir. Peut-être que je t’inviterais un soir, qui sait.

@Adrian Bishop

« Ah ouais ? Pourtant, je suis né avec une cuillère en argent comme on dit. Dans ma famille, c'est soit tu fais politique, médecine ou l'armée... » ironisa-t-il tout en pouffant légèrement de rire avant de rajouter par rapport à ce qu'il avait dit sur son père : « Disons que j'ai découvert une affaire d'adultère qui me fait porter un jugement plus sévère à son encontre. ». Pourquoi diable était-il en train de parler de sa vie aussi ouvertement avec une inconnue ? C'est incroyable tout de même, mais quelque chose en cette jeune femme l'incitait presque à le faire. Comme s'il était clairement lié à elle... « Etant donné que mon nom et prénom ne sont pas très secrets, donc je peux le donner... Et on est déjà assez proches vu qu'on discute sans interruption. » répliqua-t-il d'un air malicieux. « Je ne dirais pas non, pour que tu viennes me voir surfer. Mais tu ne dois pas repartir faire le road trip demain? ». Et à Mykonos, ça risque d'être compromis puisqu'il n'y avait pas vraiment de vagues en Méditerranée... Elle lui donna finalement le nom de la boîte de nuit où elle travaillait en tant que barmaid. « J'ai fait un tour dans cette boîte en effet... Je suis du genre parfait, tu sais. Tu ne seras pas déçue. » dit-il en bombant le torse comme s'il flattait son propre égo, mais il finit par éclater de rire parce que ce n'était pas du tout son genre.

« Outch… J’sais pas comment tu fais. Je sais que j’pourrais pas supporter ça. J’crois même que depuis que j’ai appris pour mon adoption, mes parents n’ont plus aucun droit sur moi. » dis-je en haussant les épaules. Encore une fois, je m’ouvre à un mec que je ne connais ni d’Ève, ni d’Adam… « J’connais pas ton père, mais dans la logique des choses : un mec puissant avec de l’argent ça ne se contente jamais que d’une seule femme… » Pas besoin d’être bac + 10 pour savoir ça. Rien qu’avec toutes les histoires d’adultère qu’on peut entendre à la télévision, c’est surtout un de plus et malheureusement pour lui c’est son père. « Tu lui en veux à cause de ta mère ? » j’suis psychologue à mes heures perdues si jamais tu veux continuer à me parler un peu plus. « C’est vrai tu marques un point. » te dis-je en ajoutant aussitôt « Clary Bushnell, un nom beaucoup moins célèbre, mais ravie de faire ta connaissance Adrian Bishop. » Maintenant, tu ne pourras pas dire que tu ne sais pas qui je suis. Tu vas pouvoir facilement me retrouver pour réclamer ton verre quand on va revenir à Boston. « Si, je reprends la route demain, mais ça n’empêche pas de te voir un jour sur une planche. » Je ne sais pas si on va se revoir, si je vais arriver à destination car ce road trip c’est l’aventure et le mystère total. « Oh c’est toi le mec parfait. J’ai toujours rêvé de le rencontrer. T’en as mis du temps à venir jusqu’à moi. » je l’ignore, mais ce que je te dis est à double sens, car au final on partage le même sang.

@Adrian Bishop

« On ne m'a pas vraiment forcé à faire médecine. C'est une vocation, et j'aime bien aider mon prochain. » expliqua-t-il avec un petit sourire avant de rajouter : « Mais il est vrai que c'est assez difficile de choisir d'autres voies. Depuis des générations, on n'a eu que des hommes politiques puissants, des éminents médecins ou des généraux donc c'est devenu normal... Et pour toi, ça a dû te faire un choc d'apprendre que tu étais adoptée non ? ». Il osa lui poser doucement la question mais si elle ne voulait pas en parler, il n'allait pas faire scandale. De toute façon, ils étaient en train de parler de l'infidélité du père d'Adrian. La remarque de sa compagne du soir était on ne peut plus juste... « J'aimerais dire que non, mais c'est la plus stricte vérité... Et ça ne date pas d'hier malheureusement. » dit-il avec une voix faussement peinée mais il s'était toujours dit qu'il ne ferait jamais la même chose, parce que ce n'était pas son genre. Et de toute façon, il n'était l'homme que d'une seule femme. D'ailleurs, il n'avait jamais eu l'envie de tromper Elena... « Pas uniquement à cause de ma mère... Mais aussi parce qu'il a eu une enfant de cette liaison extraconjugale. Et il l'a abandonnée parce que ça lui aurait causé du tort... Alors cette petite fille ne méritait pas ça. » avoua-t-il tout en regardant la jolie Clary qui ressemblait de plus en plus à la petite fille sur la faute qu'il avait sur lui. Par la suite, comme il parlait de son métier de mannequin, il donna son nom entier et il rajouta suite à la remarque de la jeune femme, qu'ils étaient déjà assez proches à l'heure actuelle. Il sourit d'un air amusé à sa réponse, mais il se figea littéralement en entendant le nom de son « tindate » improvisée. Quelle coïncidence ! La fille qu'il recherchait le plus se trouverait donc devant lui depuis le début de la soirée... Incroyable ! Il finit par afficher un sourire avant de répondre : « Je suis également enchanté de faire ta connaissance Clary Bushnell... ». Comme elle souhaitait le voir sur une planche de surf, il lui demanda si elle partait pour reprendre le roadtrip le lendemain, et la jeune femme répondit par l'affirmative. « Il faudrait que je t'invite lors de l'un de mes entraînements à Miami alors. Il y a de superbes vagues là. » dit-il avec un grand sourire amusé avant de jouer le narcissique en s'estampillant de mec parfait. « Il faut un peu de temps pour que le mec parfait puisse apparaître devant la personne qui l'a invoqué. ». Il se mit à rire légèrement avant de la regarder de nouveau. « Est-ce que ça te dit d'aller prendre un peu l'air ? »

Si au final, tu aimes ce que tu fais, c’est le principal. « J’trouve ça barbare d’imposer à son enfant de suivre la voie de ses ancêtres surtout si t’aspire du tout à la même chose. » T’as l’air d’avoir des obligations, une vie que je ne connais pas et que je ne connaitrais jamais car on ne vient pas du même monde, mais si tu as la chance de choisir, n’hésite pas une seconde. Tu tentes de me parler de mon adoption. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment un sujet tabou. J’suis assez ouverte même si quand je l’ai appris, ce n’était pas la joie. « C’était compliqué… Je l’ai appris à mes dix-sept ans donc j’ai eu du mal à encaisser que mes parents n’étaient pas vraiment les miens… » je m’arrête. J’reviens la scène où ils m’ont annoncé que j’étais adopté tout comme Aaric et Hayden. Toutes ses années, j’pensais être leur fille, être leur unique fille alors qu’au final ce n’était pas le cas. « J’me suis même venger pour leur silence… » Me venger en couchant avec Hayden. Quoique j’regrette pas mon acte car c’était génial. Pas besoin d’être une tête pour savoir que tous les hommes politiques et puissant couchent à gauche et à droite. J’suis pas étonné quand tu me le dis et pourtant je ne connais pas ton père. Pour moi, ce sont tous les mêmes… Quand tu me dis qu’il a même eu un enfant avec une autre, j’suis pas choqué… Ce qui me surprend c’est le fait qu’il l’a abandonnée… « Un homme lâche, qui ne pense qu’à sa carrière… Tu vois, au final j’suis bien chanceuse d’avoir été adopté, au moins j’me retrouve dans dans ce genre de famille. » je grimace car j’veux pas que tu le prennes mal, mais c’est vrai. C’est horrible. Tu fais un enfant, tu assume jusqu’au bout. « C’est bien beau de sauter tout ce qui bouge, mais si t’assume pas derrière, t’es qu’un connard fini. Désolé, juste que ce genre d’homme ça m’horripile. » Tu te présentes et j’en fais de même. Bon, à côté j’suis la petite inconnue que tu viens de croiser dans un bar au bord de la plage, mais au moins tu sauras qui demander quand tu viendras au People’s Republik. « Peut-être un jour qui sait, si on se revoit. » Tu me proposes de faire un tour. Ni une, ni deux, je termine mon verre cul sec. « J’refuse jamais une invitation d’un homme séduisant. » On se parle, on se découvre, mais je ne perds jamais le nord. « Un tour sur la plage, ça te tente ? » Au final, je n’attends pas ta réponse que je me lève et quitte le bar. J’enlève mes chaussures pour laisser mes pieds entrer en contact avec le sable et ce petit air frais me fait du bien. « Si j’comprends bien, tu as appris que tu n’étais pas fils unique et que t’as une sœur, je ne sais où dans le monde c’est ça ? » rectifie-moi si je me trompe.

@Adrian Bishop