J’avais besoin de réfléchir. J’avais besoin de répit. Les choses s’arrangeaient peu à peu avec Vega et j’en étais heureux, mais l’arrivée d’un potentiel grand frère dans le tableau venait perturber la paix que j’avais pu trouver ces derniers jours. La trahison de Megara, le fait d’être loin de Boston et surtout des amis qui y étaient restés — notamment Meghan et Margot — j’sais pas, j’avais juste besoin de souffler. Et j’avais entendu dire que la crique  de Castelo était assez reculée, que ça pouvait être un bel havre de paix si on s’aventurait assez haut dans les roches. Sauf que… ouais, apparemment, j’étais pas le seul à avoir ouï cette information puisqu’une fois arrivé au sommet, je voyais que le bout de la falaise était déjà occupée par une petite brunette. T’avais l’air plongée dans tes pensées toi aussi. Alors, j’décidais de ne pas la jouer égoïste — premier arrivé, premier servi — et de te laisser cet havre de paix à toi toute seule. "Désolé, j’pensais être seul." Tu tournes à peine la tête vers moi pour observer la personne qui ose interrompre ta méditation perchée et moi… oui, bien sûr que je te reconnais. J’ai vu assez de photos pour. "Mh… Camila, c’est ça?" J’fais genre d’hésiter alors que je sais que c’est toi. Mais j’veux pas me montrer intrusif. Et puis, si je t’emmerde, t’auras qu’à me pousser du haut de la falaise, ça sera vite réglé.

≈ ≈ ≈
{this might either be a battlefield or a safe heaven}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

j’en avais marre. sincèrement. de ce yoyo d’émotion constant chez moi. sourire puis pleurer. se sentir apaisée puis aussi ravagée qu’après le passage d’une tempête. ça partait, ça venait, j’avais jamais réellement de répit et ça m’épuisait. j’arrivais plus à trouver la sortie dans tout ça. j’crois que dans la finalité, j’avais juste coulé depuis longtemps et que malgré tous mes efforts — ou bien ceux des autres — il était impossible de réellement s’en sortir. puis j’étais tombée bien bas en toute honnêteté. entre les supplices que je m’infligeais à moi-même et la torture mentale, c’était pire que difficile de remonter la pente. et plus d’une fois j’avais clamé ne pas en avoir envie, vouloir qu’on me laisse seule dans ma détresse. sauf que personne n’écoutait et c’était quand je m’offrais ce genre de moment que j’avais la sensation d’être « libre ». toute seule, avec comme seul bruit le vent et les vagues venant s’échouer sur les rochers un peu plus bas. puis une voix qui s’élevait soudainement. je te lançais un regard bref, un peu trop à l’ouest pour réagir aussi rapidement jusqu’à ce que mon prénom sorte de ta bouche. ah ? là, je te regardais avec un peu plus d’attention. cette carrure, ce visage. « elliot. » le elliot de cléolya. j’avais vu que des photos de toi, peut être que je t’avais rapidement croisé une fois mais ouais, j’crois que c’était sincèrement la première fois qu’on se retrouvait face à face toi et moi. « y a assez de place pour deux » j’suis pas quelqu’un d’égoïste de toute façon, c’est un endroit public, y a pas de raison que je te demande de t’en aller.

J’pensais trouver un petit coin de paix pour passer quelques heures en toute tranquillité, pouvoir réfléchir à toutes ces dernières révélations. Mais… quand j’arrivais au coin prisé, je remarquais que quelqu’un d’autre avait eu l’idée avant moi. Une brunette que je connaissais sans réellement la connaître. Camila. La meilleure amie de Cléolya, mon ex, mon premier amour. Et ça n’avait pas duré assez longtemps pour qu’elle me la présente. Alors c’est ton prénom qui sort de mes lèvres, d’une voix soit-disant hésitante. Ça suffit pour t’interpeler, tu me regardes à nouveau, réellement cette fois, et toi aussi, tu me reconnais. J’hoche la tête en te décrochant un mince sourire quand tu prononces également mon prénom en retour. Brèves salutations, mais il est temps pour moi de partir, de te laisser ton petit coin tranquille pour que tu poursuives ta méditation solitaire. Mais non, tu me retiens, tu m’invites même à te rejoindre. Hm? Je m’avance jusqu’au bord de la falaise pour venir m’installer en silence à côté de toi, coudes posés sur les genoux légèrement repliés. "J’te demanderais bien comment tu vas, mais j’suppose que tu ne donnerais pas une réponse réellement sincère à un inconnu donc…" Donc ça me parait assez inutile. J’aime pas les apparences moi. Quoique. Peut-être que c’est plus facile de se confier à un parfait inconnu. C’est pour ça que les gens dévoilent leurs vies à des psys, non?

≈ ≈ ≈
{this might either be a battlefield or a safe heaven}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

j’étais peut être là la première mais c’est pas pour autant que ça en fait ma propriété. alors t’es libre de t’installer où tu veux si tu le souhaites, c’est pas moi qui te dirait quoi que ce soit. puis ma vie est tellement merdique qu’en soit, j’ai arrêté depuis longtemps de me prendre la tête sur ce genre de détail insignifiant. « tu t’es jamais demandé à quoi servait cette question ? » est-ce que tu vas bien ? est-ce que tu as passé une bonne journée ? c’était le stéréotype même de la question hypocrite parce que dans la finalité, tout le monde se fichait de la réponse derrière. on préférait entendre des « oui » bref et passer à autre chose plutôt qu’apprendre que non, ça n’allait pas. parce que quand la deuxième option était prononcée, fallait s’intéresser à la personne, au pourquoi du comment et ça, personne n’avait envie de le faire en réalité. alors pourquoi la poser en premier lieu si d’avance, on n’avait pas envie d’entendre la vraie réponse ? j’comprenais pas, ça n’avait pas d’intérêt. « je vais aussi bien qu’une fille qui a cherché à se jeter d’un pont il y a deux semaines. » donc sur une échelle de 1 à 10, j’dirais que je suis à 1. maintenant, t’en fais ce que t’en veux. j’cherche pas à ce que tu me plaignes ni rien de tout ça. j’ai pas besoin de la pitié des gens, j’trouve ça ridicule et ça m’aidera pas. j’ai pas envie qu’on s’apitoie sur mon sort. j’vois pas l’intérêt. « et toi ? » dépressive, suicidaire, mais polie. toujours.

T’es un peu amère, tu sembles assez renfermée et… non, j’te blâme pas parce que, je sais que t’as vécu l’enlèvement avec Cléo. En réalité, je suis loin de me douter de toutes les merdes qui t’ont accablées, mais je fais pour l’instant avec les informations que je possède. C’est-à-dire pas grand chose. "Elle sert à rien en réalité parce que tout le monde ment. Ceux qui vont pas bien disent qu’ils vont bien pour qu’on les laisse tranquille, et ceux qui vont bien se contentent en général de ce petit mot et n’en disent pas plus non plus. C’est juste pour amorcer la conversation, j’suppose. Une bonne manière." Et les bonnes manières, c’est juste pour dire d’être accepté en société. Et… j’crois que j’ai trop parlé non? J’en ai trop dit. Tu t’en fous probablement, c’était sûrement une question rhétorique à la base sur laquelle j’ai réussi à blablater sans aucun mal. Alors j’me tais, pour te laisser un peu la parole et… Ah. Je me mords l’intérieur de la joue à ta révélation. J’crois que y’a pas de bonne façon de réagir à ce genre d’information. Et j’pense même pas que tu veuilles réellement me voir réagir. C’est pas mes affaires. "J’ai appris que j’avais un frère, ma soeur était au courant depuis un moment et elle m’a absolument rien dit. Et il parait qu’il est un peu psychopathe sur les bords. Et ça confirme que ma famille est totalement fucked up." Ouais, c’est pas aussi grave que toi. Mais… j’pense que ne pas faire tout un plat de ce que tu viens de me dire, c’est la meilleure des solutions. Ne pas te regarder bizarrement, pas de pitié, ne pas te traiter comme si t’étais en sucre. Juste, te voir comme une personne normale avec son lot de problèmes à gérer comme une autre.

≈ ≈ ≈
{this might either be a battlefield or a safe heaven}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

est-ce que je devrais te détester ? pour ce que tu as fais à cléo, pour les larmes que t’as déclenché chez elle ? j’sais pas. ça me semble.. dérisoire. elle t’as fais de la peine aussi, je le sais. mais en tant que meilleure amie, je prendrais toujours son partie. parce que c’est logique et parce que dans tous les cas, c’est à ses côtés à elle que je me tiendrais. puis mine de rien, on s’est mariée. c’est peut être un truc qui a servit à me sauver mais c’est sincère. c’est pas pour rien qu’on a reçu le prix de la plus belle amitié elle est moi. toujours à se supporter, à se montrer présente pour l’autre même quand c’était dur, même quand on est pas d’accord. mais c’est pas le sujet. t’es là et j’ai pas envie de te faire la guerre. j’ai envie de la faire à personne à vrai dire. toi, tu me fais un monologue sur une question totalement réthorique mais je t’écoute. c’est dingue parce que dans le fond, on a totalement le même point de vue sur ça. « mh, qui n’est pas fucked up ? » j’apprécie tu sais ? ton manque de réaction sur ce que j’ai lancé en toute tranquillité. t’en tiens pas compte, tu cherches pas à me questionner et ça me va. j’sais pas pourquoi est-ce qu’à ton tour tu me confis un truc sur toi parce qu’en soit, j’crois qu’aucun de nous est partie dans l’optique d’avoir un échange mais j’ai l’impression que ça instaure un climat particulier. comme si soudainement, on avait le droit de vider notre sac et que personne ne pourrait juger. « mon père est mort l’an dernier. ma mère me.. hait ? j’suis tombée enceinte par accident, elle m’a fait avorter. et quand j’dis ça, c’est pas elle m’a accompagné pour être un soutien. elle a appelé le médecin de la famille et a fait semblant de ne pas entendre mes cris. » une vraie torture. et après, on osait se demander pourquoi est-ce que j’étais complètement timbrée ? c’est de famille les gars. c’est vraiment de famille.

J’me perds dans un mini-monologue qui t’importe sûrement très peu, mais c’est moi ça. Je parle, beaucoup, j’sais pas nécessairement quand m’arrêter, j’réalise pas si ça fait chier ou pas mon interlocuteur. En l’occurrence, toi, tu restes assez silencieuse. Ta révélation passée comme une lettre à la poste à laquelle je réponds avec une révélation aussi. C’était pour ça qu’on était là non? Pour se poser, réfléchir. C’est juste qu’on avait tous les deux eu la même idée au même moment, mais rien ne nous empêchait de le faire. À deux. "Y’en a certains qui le sont plus que d’autres." Les autres, ils sont chanceux, c’est tout. À croire que nous, on fait pas parti de ce lot là. Tant pis, c’est la vie, et la vie peut être une réelle pute parfois. Tes mots suivants me le confirment bien d’ailleurs. Je regarde l’océan à l’horizon, prends une grand inspiration. "Désolé pour ton père." J’considère que les condoléances, elles servent à rien. Ça change rien, la personne est morte et c’est tout. Et venant d’un inconnu, c’est encore pire, ça fait très hypocrite. Mais… j’ai été élevé avec les bonnes manières, et c’est comme ça qu’on m’a appris à répondre à ce genre d’information. Et sincèrement, j’étais désolé parce que t’avais pas l’air d’avoir besoin de ça en plus de tes autres problèmes. Comme quoi, la vie s’acharne parfois sur les mauvaises personnes. "J’te demanderai bien si ça va mieux mais… j’crois qu’on connait tous les deux la réponse. T’aurais voulu le garder?" Le bébé, je veux dire. C’était un accident et peut-être que tu voulais avorter de toi-même de toute façon. Ou alors pas du tout. T’étais prête à redresser la tête et à assumer. "Ma première copine est tombée enceinte aussi. Par accident. Et elle a avorté dans mon dos, sans me le dire. Je savais même pas qu’elle était tombée enceinte en fait… Je l’ai su trois ans plus tard, en la recroisant par hasard." Et j’aurais sûrement pas voulu le garder mais par principe… ouais, c’était un truc dont on aurait du décider à deux. Whatever, c’était de l’histoire ancienne t’façon. J'sais pas pourquoi j'te raconte tout ça en plus. Probablement pour créer un climat de confiance. Que tu te sentes à l'aise. Te montrer que si t'as envie de parler, moi, j'te jugerai pas et rien ne sortira de ce bord de falaise.

≈ ≈ ≈
{this might either be a battlefield or a safe heaven}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

quand on voit le jour dans un environnement totalement fucked up, on ne peut que l’être à notre tour, pas vrai ? c’était sûrement pour ça mes phases bizarre. mes crises de colère, mon hystérie générale, la violence dont je pouvais déborder par moment. c’était pas arrivé un jour par hasard, c’était l’univers dans lequel j’avais grandi qui m’avait peu à peu lobotomisé le cerveau. on ne choisit pas sa famille mais putain, j’aurais limite préféré ne pas en avoir. et à tout ça, je devais maintenant composer avec la mort de cole. fallait sincèrement qu’on m’explique comment est-ce que j’étais censée joindre les deux bouts quand chaque partie de ma vie s’écroulait petit à petit. j’arrivais pas à garder la face dans tout ça, j’étais juste.. complètement anéantie ? ouais, voilà. et j’crois que me retrouver seule, c’était ce que je cherchais la plupart du temps parce qu’au moins, y avait personne qui venait me demander pourquoi est-ce que j’avais l’air totalement éteinte. « ouais » combien de fois est-ce qu’on me l’avait dit ça ? toutes mes condoléances, désolé pour ta perte. sauf que ça ne le ramenait pas et que ça ne m’aidait pas non plus à me sentir mieux. il s’était juste éteint, ,comme ça, du jour au lendemain et j’crois qu’une partie de moi était allée avec lui. « je devais le garder » je mentirais si je disais que j’étais la plus heureuse du monde quand je l’avais appris puisque ce n’était pas du tout dans mes projets mais.. il était de l’homme que j’aimais et j’avais eu espoir qu’on puisse construire quelque chose de beau. espoir qui s’était retrouvé anéanti quelques semaines plus tard parce que ma famille était avide de contrôle et que je n’étais pour eux qu’une marionnette à qui l’on pouvait dicter sa conduite. « le hasard fait mal les choses » et s’amusait surtout à nous mettre de gigantesque claque. quel intérêt de nous faire savoir ce genre d’information ? aucune. « j’ai été kidnappé deux fois en l’espace de six mois. j’ai été renversé par une voiture pour atteindre le futur roi de belgique et j’ai pris un coup de couteau dans une bagarre juste parce que j’étais au mauvais endroit au mauvais moment. j’suis toujours.. le dommage collatéral. c’est jamais moi qu’on vise mais c’est toujours moi qui prends. » l’histoire de ma vie.

J’ai l’impression qu’on fait un concours d’anecdotes — le trophée reviendra à celui qui aura la vie la plus pourrie. Mais j’crois que t’as gagné en fait. Steuplait, ta première anecdote était ta tentative de suicide. Comment j’pourrais surpasser ça? Non en vrai, j’en rigole mais… c’est pas drôle. C’est juste que l’humour, c’est ma manière de gérer les choses qui posent problèmes. Ça désacralise le truc je trouve. Ça rend les choses moins dramatiques, dans un sens. Et on en a besoin non? Sinon, on se tirerait tous une balle. Entre les tentatives de suicide, les dépressions, les avortements forcés ou cachés, les décès, les accidents, les enlèvements, les mensonges et manipulations… "Coups de couteau, je connais!" Je relève un pan de mon t-shirt pour te montrer mes deux cicatrices qui barrent mes abdominaux latéraux. Elles sont moches et le resteront probablement — c’est ça d’être têtu et de ne pas vouloir aller à l’hôpital pour se faire recoudre. "Bagarre idiote pour venger mon meilleur pote, Seong, qui s'était fait agressé par ces types. J'ai juste pas calculé qu'ils étaient cinq et que j'étais tout seul, alors j'me suis fait casser la gueule." J'les ai bien cognés aussi de mon côté faut dire, j'me suis défoulé cette nuit-là. C'est sûrement pour ça qu'ils ont fini par sortir le couteau. C'était plus radical. Je relâche mon t-shirt, m’éclaircis un peu la gorge pour reprendre un air plus sérieux. "J’faisais parti des otages pendant l’enlèvement de Thanksgiving." Et… "Faut arrêter de traîner avec les DBS, j’ai plutôt l’impression qu’ils dégagent de mauvaises ondes." Et encore, c’est gentil ce que je dis là. En vrai, j’pense que c’est des vagues de destruction, tels les ouragans qui frappent la côte asiatique tu vois? "Félicitations pour ton mariage avec Cléo d’ailleurs. Elle me l’a dit." J’te dirais bien de prendre soin d’elle mais… j’pense qu’il faut que tu prennes soin de toi d’abord avant de penser aux autres cette fois. Tout comme Cléo devait le faire de son côté. "Moi on me blâme toujours pour des trucs qui sont pas de mon ressort non plus. Genre, j’ai rien fait mais tu peux être sûre que ça va quand même me retomber dessus." C’était un peu ma façon à moi d’être un dommage collatéral. "T’as déjà essayé de vivre pour toi et pas pour les autres?" que je lance en tournant la tête vers toi pour planter mes yeux dans les tiens. Et cette question… elle sonne bien plus philosophique que ce que j’avais imaginé en fait.

≈ ≈ ≈
{this might either be a battlefield or a safe heaven}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

je te jure, on pourrait me décerner le golden awards de la vie la plus pourri au monde. alors ouais, on pourrait bien croire qu’en tant que wildingham et avec le compte en banque que je pouvais posséder je n’avais à me plaindre de rien mais.. l’argent ne faisait certainement pas le bonheur et ça, j’avais déjà pu le prouver une bonne centaine de fois. fallait pas s’étonner que je sois complètement détraquée en vrai. parce qu’avec tout ce que j’avais traversé, personne n’aurait sincèrement pu rester saint d’esprit. et j’étais fatiguée d’entendre que j’étais une personne forte et que je pouvais me relever. c’était quoi être une personne forte d’ailleurs ? parce que je serais ravie qu’on me donne la définition et les solutions puisque j’avais juste la sensation d’être complètement vidée et les choses s’empiraient avec le temps. « génial, on a un point commun » et c’est sûrement pas le meilleur point commun au monde mais.. j’ai l’impression que du coup, quelque part, on se comprends. est-ce que c’est mal d’ailleurs de ma part de discuter avec toi vis à vis de ton historique avec cléolya ? j’sais pas. j’voudrais pas avoir des problèmes ou que les choses soient mal interprétés. je galère déjà assez comme ça. « je vois. comportement typique du mec par excellence. » je juge pas mais.. ouais. se mettre tout seul contre cinq, forcément que les choses ne pouvaient que mal tourner et pas à ton avantage du coup. mais c’était fait et peut être que maintenant tu réfléchirais à deux fois avant de foncer tête baissée dans la gueule du loup. « c’est pire que des mauvaises ondes à ce point là. ils sont complètement nocifs en fait. » je le savais avant. je m’étais laissé bercer d’illusion par la suite et vu la claque magistrale que j’avais pris, je ne pouvais que me ranger de ton avis. « ils sont.. pas humains. et dégoûtant. » surtout abelard même si je pense que de ton côté, le vrai problème est hades du coup. « merci. » ouais, j’étais mariée à ma meilleure amie. et j’crois que faire ça pour me libérer de l’emprise des de belgique avait été jusqu’à maintenant la meilleure décision que j’ai pu prendre. si c’était à refaire, je ne changerais strictement rien. quoi que probablement que je le ferais plus tôt pour éviter à abelard d’avoir cet impact sur moi qui n’avait rien fait d’autres que me détruire un peu plus à chaque fois. « alors je crois que malheureusement, on est tous les deux victimes. » triste conclusion qui s’avérait pourtant vrai. « mais est-ce que je suis vraiment moi si je ne vis pas pour les autres ? » j’veux dire, j’avais toujours fait passer mes proches avant ma personne. est-ce que les choses seraient les même si je ne plaçais plus cléo, pluton et compagnie avant tout le monde ? j’en étais pas certaine.