Dans cette boite de nuit, tu es dans cette boite de nuit avec elle et pourtant tu as l'impression d'être chez toi, avec elle, ses lèvres contre les siennes dans ce baiser impossible, sauf que ton taux d'alcool est bien plus haut que la normale et tu es légèrement en train de vriller. Comme toujours tu fais n'importe quoi, tu fais toujours tout n'importe quoi donc c'était encore plus la galère hein. Tu finis par soupirer doucement quand elle te dit qu'elle sait, mais c'est vrai, elle est au courant, elle a merdé. Elle t'a abandonné, te donner cette bague deux mois après ta demande, elle savait que tu avais mis du temps à la faire, parce que tu ne voulais pas qu'elle t'abandonne, qu'elle te laisse seul ici, mais c'était ce qu'elle avait fait, elle t'avait promis, elle a brisé tout à l'intérieur de toi. Six ans de bonheur réduit à néant à cause d'une bombe, tu n'en revenais pas le premier jour et le lendemain quand tu étais revenu à l'hôpital, elle était déjà partie. Tu avais cru à un cauchemar, Asia venait perdre son petit ami, lui, décédé et toi, tu venais de perdre l'amour de ta vie. Autant dire que oui tu lui en voulais, oui tu ne supportais plus ça, et oui, tu ne voulais plus avoir à force. Tu commences à la vixer, tu es encore si proche d'elle mais tu t'en fiches, tu avais besoin de ça en fait, tu avais besoin de l'avoir contre toi pendant une durée indéterminée sans date de retour. Tu finis par embrasser sa joue doucement, tu as besoin de tout ça pour être libre, pour être bien, alors tu vas le faire, tu vas l'embrasser une nouvelle fois, juste pur qu'elle se taise, pour qu'elle se taise réellement et que tu puisses profiter de ses lèvres une nouvelle fois Tais toi s'il te plait Vous êtes au milieu de la piste de danse et pourtant, tu ne dis rien d'autre, tu ne danses pas, tu ne mattes personne, rare fois attention, tu l'embrasses juste, tes bras autour de son corps, elle est à toi quoi qu'elle fasse, quoi qu'il se passe, quoi qu'elle dise, et personne ne t’enlever ra Nicola même pas son père. Et puis que dire de plus, elle veut se faire pardonner bordel, elle, la femme que tu pensais être celle de ta vie, la femme que tu pensais devenir la mère de tes enfants, celle que tu pensais à vie devenir tienne, mais finalement, ce n'était qu'un doux rêve. Tu viens caresser sa joue lentement, proche d'elle, proche de son corps, proche de son coeur, proche de ses lèvres et un murmure J'ai envie de toi parce que c'était comme ça avec toi, aucun tact et tellement d'alchimie entre vous, un regard pour tous les faire fuir, une seconde pour tous les mettre à terre, vous êtes deux contre le monde en étant adolescent et ça continuera toute votre vie comme ça en fait, tu le vois bien, tu le comprends bien. Elle est encore à toi, tu es encore à elle. Elle a déposé sa marque sur ton corps et tu ne peux plus t'en défaire comme si tu étais entiché à elle, comme si tu t'étais imprégné d'elle, impossible à défaire et si importante à tes yeux malgré les mots durs prononcés

C'était surréaliste, la façon avec laquelle ils se retrouvaient. La façon avec laquelle il posait ses mains sur elle après tout ce qui avait été dit, tout ce qui avait été fait. Plus que tout, Nicola avait peur du retour des choses. Peur de le perdre une fois de plus. Sentiments contradictoires qui s'entrechoquaient entre fierté et abandon. Entre sagesse et désir. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas, qu'ils passaient leur temps à franchir, dans un sens comme dans l'autre. Aller-retour qui devenait exténuant. Nicola savait qu'elle allait devoir faire un choix et lui aussi. Mais pas ce soir. Ce soir, pour une fois, elle ne voulait plus prendre en compte leur passé, leur histoire, leurs familles. Ce soir, ils étaient juste elle et lui, coupés du monde et de ses complications infinies. Alors l'italienne le laisse s'emparer de ses lèvres à nouveau, contact qu'elle manque et quémande, encore et encore, avide de lui après toutes ces années de séparation. Séparation qu'elle avait orchestré bien sur et c'est un geste qui signifiait beaucoup trop pour qu'il ne la hante pas le reste de sa vie. Mais le temps lui ne s'arrête pas. Il passe et les choses évoluent. Nicola voulait aller de l'avant, c'était le choix qu'elle avait fait cinq ans auparavant, lorsqu'elle avait quitté Harvard. Si elle n'avait pas pris que les bonnes décisions ce jour-là, surtout concernant le Ferrari, cette conviction demeurerait toujours. Alors rentre avec moi. qu'elle lui répond au creux des lèvres. Son corps contre le sien réveillait en elle des désirs qu'elle avait cru oublier, souvenirs des temps passés et elle ne voulait plus hésiter, douter, chanceler sous le poids des conséquences que tout cela allait avoir. Ce soir, elle le voulait juste lui. Lui et personne d'autre.

En fait, tu te rends encore compte de l'attraction qu'elle a sur toi, cette emprise qu'elle continue d'avoir sur toi, malgré tout, sans qu'elle ne puisse le voir ou le sentir. Cette bague autour de ton cou, cette bague qui continue d'être électriquement à elle et impossible également. Mais pourtant, tu viens de l'embrasser, encore et encore, sans que tu ne puisses le contrôler parce que tu n'aurais jamais pu lui donner. Le destin, la vie, tout ça, ils t'ont pris la femme que tu n'as jamais pu autant aimer, jamais autant aimer, personne ne pourra te faire revivre des choses comme ça. Vous vous compreniez en un seul regard, un seul moment, un seul sourire. Elle était pour toi la femme parfaite et aujourd'hui elle est la femme impossible à avoir. Tu avais promis à Asia, mais aussi notamment à Hades de ne plus tomber pour une femme qui te ressemblait beaucoup trop, mais Nicola était toi au féminin et personne ne rejette la personne qui nous ressemble le plus. Même pas toi. Tu finis par lui parler de ton envie, tu avais envie d'elle parce que tu as toujours envie d'une femme comme ça, parfaite comme la lune et destructrice comme une tornade, et Nicola était ainsi. Tu finis par sourire, encore ensorcelé par les pouvoirs de la belle Borgia, mais t'étais impossible à voir d'habitude, les femmes aimaient ton côté je resiste mais pas trop longtemps . Là, tu tombais carrement pour elle, carrement trop vite pour elle. Mais c'était Nicola et personne d'autre. Tu finis par l'embrasser une nouvelle fois, volontairement au cas où les autres hommes pourraient s'en approcher, pensant qu'elle était seule. Non elle était à toi ce soir, mais seulement ce soir. Ca, tu allais devoir t'y résoudre. Tu avais promis, mais cette promesse allait tomber. Ta main se glisse dans la sienne, tu commences à marcher simplement vers la sortie, tes lunettes de soleil sur ton nez à présent, tu aurais aimé éviter les photographes et toute cette presse à scandale et heureusement pour toi, il n'y avait personne à part Alberto qui ouvrit la porte, comme si il savait, comme si il savait que dès que ton regard serait posé sur elle, tu la voudrais. Cet homme te connaissait que trop bien, et cela pouvait faire froid dans le dos