Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 12:28
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 14:07
( i laid hands on her i'll never stoop so low again i guess i don't know my own strength. just gonna stand there and watch me burn but that's alright because I like the way it hurts @Lexi C. Andréani )
Tout cela a un air de déjà vu. Une grosse voiture, un type pas net, un sac au contenu inconnu et une Daya supposément docile. Tout ça la replonge une dizaine d'années plus tôt, sur le siège passager à côté de son père et de l'un de ses frères. Ils avaient une mission à lui faire faire, parce qu'elle était discrète, parce qu'elle leur appartenait. A l'époque, Daya s'exécutait sans poser de question, car ça lui donnait l'impression d'avoir de l'importance. Car le sourire de son père quand elle rentrait victorieuse était tout ce qui lui important. Faut croire qu'elle n'a pas tellement changé, sagement installée à côté de Lexi. Faut croire qu'en fin de compte, c'est de ça dont elle a besoin, Daya. Flirter avec le danger, se donner une utilité. N'importe quoi pour qu'à la fin de la journée, elle puisse se sentir davantage vivante. Elle a ça dans les veines la mexicaine. Elle peut pas le nier. Si elle a fuit le Mexique, c'était surtout pour sauver sa peau, pour fuir loin de sa famille et non de la loi. Elle a donc immédiatement reconnu le ton utilisé par Lexi lorsqu'il la forcé à rentrer dans la voiture. C'était le même ton qu'utilisait son père lorsqu'elle voulait plus l'aider. Le ton d'un homme dans la limite de la légalité, à moitié en cavale. Le ton d'un homme qui dépend bien plus qu'elle qu'il ne voudrait l'admettre. Elle ne se laisse donc pas impressionner par ses tentatives de l'éjecter de son siège, par les mur des maisons qui frôlent sa portière, par ses accélérations plus bruyantes que nécessaires. Elle ose même quitter la route des yeux pour utiliser son téléphone, telle une gamine désabusée. Ça y est, ils lui répondent, ils sont pas là. Tous dehors, en cours ou en exam. Loin de Daya et de ses mauvais choix. Elle lâche un soupire de soulagement et s'enfonce dans le cuir de son siège. Les yeux levés au ciel à la remarque de Lexi, ça l'agace qu'il la connaisse presque trop bien. Il est méfiant l'italien. Il est à cran, à bout de nerf, et Daya elle profite. C'est elle qui a son sac et son mystérieux contenu. D'ailleurs, il lui confie qu'elle est maîtresse de sa liberté. Elle hausse un sourcil intrigué. Ce serait donc ainsi qu'il a payé sa fusée ? Elle passe lentement sa main sur le tableau de bord, détaillant sa surface polie, s'imaginant à quel prix il l'a payée. Peut-être bien au même prix que sa liberté. Mais le bruit des sirènes viennent sortir Daya de ses pensées, aussitôt suivies de la rage de Lexi. Elles sont là pour lui. Il braque le volant et les projette dans une ruelle adjacente, puis une autre et encore une autre. Daya s'accroche comme elle peut, mais surtout elle se tourne sur son siège pour voir où sont leurs poursuivants. Parce que Daya aussi frissonne à la vue de l'uniforme. Pas pour les mêmes raisons que toutes les pimbêches d'Harvard, mais plutôt les mêmes que Lexi. S'ils se font arrêter, s'ils lui demandent ses papiers. En état d'arrestation et en compagnie d'un hors la loi, elle perd toutes ses chances de visa. « Putain c'est pas vrai. » qu'elle lâche à son tour. D'un nouveau coup de volant, il la propulse presque contre lui. Elle l'aurait bien envoyé chier, mais le temps est contre eux. « Bon écoutes-moi bien. » qu'elle dit en s'avançant sur son siège, le visage dangereusement près du pare brise. Elle a besoin de voir où il sont, de reconnaître la route. Elle a l'habitude Daya, de se planquer. Elle a l'habitude de disparaître d'une ruelle à une autre. Sauf qu'en général, elle est à pied. Les bâtiments qui filent autour d'eux ne lui sont pas inconnus, et elle se rappelle que dans quelques dizaines de mètres, sur la droite, il y a un petit passage trop peu emprunté car le proprio du restau du coin bouche l'entrée avec son camion tous les soirs à dix-neuf heures tapantes. Un coup d'oeil à l'écran de son téléphone, Daya voit qu'il est cinquante-neuf. « Ralentis. » qu'elle lui ordonne sèchement. Il a pas le choix, il doit lui faire confiance. Une voiture de police commence à les doubler par la gauche. « Au dernier moment, tu tournes à droite dans la petite rue là-bas. » elle rajoute. Cette fois, elle s'assied correctement et boucle sa ceinture. Si Lexi est aussi agile au volant qu'il l'est pour la rendre folle, ça devrait passer. Sinon ... Non loin, le camion du restaurateur arrive. Pile à l'heure. Avec un peu de chance, ils parviendront à passer et la police cherchera à contourner le pâté de maison pour les rattraper. Sauf qu'il n'y parviendront pas.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 15:43
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 16:53
( i laid hands on her i'll never stoop so low again i guess i don't know my own strength. just gonna stand there and watch me burn but that's alright because I like the way it hurts @Lexi C. Andréani )
Elle se sent forte, elle se sent bien. Daya sait ce qu'elle fait car elle l'a déjà trop souvent fait. Car l’illégal, la fuite, braver les limites, tout ça lui parle, c'était encore son quotidien il n'y a pas si longtemps que ça. Elle laisse alors son insolence au placard histoire de pouvoir gagner sa confiance. De toute façon, ni elle ni Lexi n'ont le choix, c'est plonger ou se ramasser. Il le sait peut-être pas, mais elle a autant à perdre que lui dans cette histoire. Peut-être même plus. Qu'est-ce qui lui arrive s'il se fait prendre ? La prison tout au plus. Elle, c'est retour à la case départ. Retour au Mexique, retour en enfer. Les jeunes se plaignent quand ils reviennent chez papa et maman mais Daya elle aurait même pas ce luxe. C'est pas ranger sa chambre ou mettre la table qui causera son dernier soupire, mais plutôt le fait de supplier pour sa vie, se mettre à genoux pour recevoir des coups. La dure réalité de sa vie. C'en est presque drôle que son passé s'avère utile seulement maintenant, alors qu'elle étudie à Harvard, alors qu'elle a une vie semi-tranquille. Elle n'a jamais fait face à son destin d'aussi près. C'est vrai que les flics ne sont pas là pour elle, mais c'est sûr qu'ils ne la louperont pas. Pas de papiers et un Lexi, ça vaut bien un billet d'avion gratuit. L'aller simple, elle choisi donc de le prendre pour les ténèbres plutôt que le soleil de Mexico quand elle s'allie à l'italien, quand elle lui dit quoi faire, d'une voix étrangement calme pour la panique dans sa tête. Elle lui lance un regard sévère alors qu'il la menace une nouvelle fois. La ferme. C'est pas la première fois qu'il lui dit ça, ni la première qu'elle répond pas. La mexicaine se contente alors de le guider, elle ne dévoile pas totalement son plan, du moins pas les éventuelles conséquences, parce qu'elle craint qu'il la suive pas. Qu'il se défile, qu'il ne la prenne pas au sérieux, ou qu'il ait peur d'abîmer sa petite fusée. Elle a jamais dit que c'était sans risques, mais là c'est leurs peaux ou la carrosserie. Lorsqu'elle ne scrute pas la route, Daya observe Lexi et ses moindres réactions. Elle sent le doute s'insinuer en lui, pourtant lui aussi reste étonnement calme. C'est sûrement pas sa première fois non plus. Elle sourit alors qu'elle voit son regard de l'italien s'éclairer à la vue du camion qui va les sauver. Il a compris. La ceinture bouclée, Daya n'a plus qu'à attendre qu'il gère son coup. Elle fermerait les yeux si elle avait peur, mais elle les garde grands ouverts pour ne rien rater. Pour sentir pleinement les pneus crisser, son coeur s'emballer, et puis tout s'arrêter avec un coup de frein à main. Une fois à l'arrêt, un coup d'oeil dans le rétro lui permet de voir que ça a marché, ils les ont semés. Pour le moment. Son visage s'illumine sous l'effet de l'adrénaline alors que regard croise finalement celui de Lexi. Juste pour une seconde. Une seconde qui lui paraîtrait une heure. Mais c'est pas terminé. No rest for the wicked. Son complice saute de la voiture et la rejoint pour l'attraper par la main. « El Chapo tu voulais dire. » qu'elle dit davantage pour elle-même que pour Lexi qui ne l'écoute certainement pas. Elle sort de la voiture à sa suite et pour le coup se laisse mener jusqu'à la prochaine étape. Des bidons et un toit drôlement bas. Elle soupire Daya. Son poignet lui fait encore mal. Mais elle s'exécute tant mieux que mal. La douleur passera pas une fois de retour au pays alors autant faire avec. Elle grimpe donc juste avant lui, sur un premier toit, puis se hisse sur le second. Une fois assez en hauteur, la fugitive en profite pour voir où sont les flics et où ils devraient aller. Ce sera pas facile mais pas impossible. A quelques immeubles au loin, elle voit déjà le sien. « Tu crois qu'ils en avaient après ta vitesse ou bien tes affaires de sport ? » qu'elle finit par demander, profitant d'une accalmie dans leur course effrénée. Même si dans le fond, elle s'en fiche pas mal. Lexi il devrait se faire coffrer pour le simple fait d'exister. Les deux fauteurs de trouble avancent à la lumière du soleil qui décline à l'horizon. C'est pas plus mal qu'ils disparaissent dans la nuit. La dernière ligne droite, une dernière pirouette et c'est la liberté. Daya voit déjà les fenêtres qui donnent sur l'étage. Jamais elle n'a été aussi contente de rentrer chez elle. C'est le moment où ils doivent sauter sur un dernier toit, par dessus une ultime ruelle. Trois fois rien. Trois fois trop. Daya se lance, Daya se loupe. Elle atterri sur son poignet mutilé qui ne résiste pas au choc.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 21:32
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 22:52
( i laid hands on her i'll never stoop so low again i guess i don't know my own strength. just gonna stand there and watch me burn but that's alright because I like the way it hurts @Lexi C. Andréani )
Daya est sereine, elle est dans son élément. En arrivant aux Etats-Unis, elle avait tiré un trait sur son passé, troquant les drames des maras pour les rangs d'Harvard, alors jamais elle n'aurait imaginé vivre ça à nouveau. La fuite, l'adrénaline, ce sentiment d'être invincible, d'être en marge de tout. Daya elle redécouvre la beauté de la nuit tombante, la beauté de disparaître sous la lumière des étoiles, la beauté d'être éveillée alors que tout le monde songe à se coucher. L'effervescence dans son esprit dilate ses pupilles, emballe son coeur, alors qu'elle grimpe, qu'elle s'accroche et se hisse d'un toit à un autre. Véritables chats de gouttière, ils progressent sur les hauteurs de la ville assoupie, à l'abris des regards de la police. A cet instant, Daya elle en oublierait presque la raison de leur venue ici, Lexi qui vient à la sortie de son cours, qui l'embarque dans une course folle contre la montre, contre la loi. Elle souri malgré son souffle irrégulier, elle pense au Mexique, à la chance qu'elle a d'être en vie. De pouvoir sentir tout ça. L'air frais qui glisse sur sa peau, le silence de cette soirée de début d'été, son corps qui la mène ou elle le veut. Ou presque. Car lorsque Daya tente un dernier saut, une dernière folie, c'est la chute. Son poignet flanche sous la pression du saut, sous la pression de sa journée et de la veille. Sous la pression de l'emprise de Lexi. Il l'aurait poussée lui-même qu'il aurait pas mieux fait. Pourtant, c'est lui qui la rattrape, alors qu'elle étouffe sa douleur derrière la crinière qui vient recouvrir son visage. C'est son bras à lui qu'elle sent se loger autour de sa taille pour l'aider à se relever, passer le bord du toit qui ne cesse de l'appeler. Elle aurait pu tomber Daya. Elle aurait pu se briser au sol, voler en éclat en une fraction de seconde. Adieu la funambule, adieu l'acrobate. Adieu le Mexique, les Etats-Unis, le monde, la liberté, l'amour, la haine, la douleur, le bonheur. Adieu tout ce qui fait que Daya est Daya. Putain, elle peut pas, elle veut pas. La vie, c'est sa came, même si ça fait mal, même si ça la détruit parfois. Le néant, l'absence de sentiment, ça lui parle pas. Avec elle, c'est tout et jamais rien. Alors quand elle se relève, les jambes chancelantes, le vertige dans la tête, elle sait pas si elle doit en rire ou en pleurer. Peut-être un peu des deux. Elle voudrait se laisser tomber par terre pour hurler alors qu'elle s'apprête à passer par une des fenêtres de l'appart. Laquelle, elle en sait rien. Ses mains tremblent sur la vitre, puis se figent avant de pouvoir la soulever. Parce qu'elle entend sa voix. Elle perçoit sa froideur, elle perçoit de retour de Mr Hyde. "Pourquoi ?" qu'elle se demande désespérément. L'espace d'une seconde, Daya prend vraiment peur. Pour la première fois. Parce qu'elle vient de frôler la mort, parce qu'elle avait réussi à oublier que c'était quand même Lexi. Elle comprend pas ce revirement de situation et elle se repasse les dernières minutes dans son esprit pour essayer de comprendre. Pour retrouver l'instant où elle aurait fait ou dit ce qu'il ne fallait pas. Daya assume lorsqu'elle réveille la bête, mais là, elle sait qu'elle n'a rien fait. Il retourne la brebis entre ses griffes et la plaque au mur à côté de la fenêtre. Alors, même dans l'obscurité, la mexicaine voit les ténèbres voiler à nouveau son regard. « Mais comment ça ? » qu'elle commence à dire pour sa défense. Mais Lexi il aime pas qu'on lui fasse perdre son temps, qu'on le prenne pour un con, à répondre à ses questions par d'autres questions. « J'ai rien fait Lexi, j'te jure ! » elle se rattrape alors presque immédiatement. Il n'a pas confiance en elle. Malgré tout. Malgré qu'elle l'ait aidé, malgré qu'il l'ai probablement sauvée. Il continue de se méfier, de la repousser. « Tu me lâches maintenant Lexi. » elle prononce cette fois d'une voix plus grave. Daya aussi elle est sérieuse. Elle commence à reprendre ses esprits de sa chute. Elle va pas se laisser faire, pas cette fois. Parfois, pour réparer un os cassé, il faut le casser encore afin de le ressouder. Alors elle le frappe. Elle le cogne de son poing valide, comme elle aurait du cogner la veille, elle le loupe pas et elle le repousse. Juste assez pour réussir cette fois à ouvrir la fenêtre et se ruer à l'intérieur du salon de l'appartement. Vide, évidemment, heureusement. Elle attend pas de vérifier s'il la suit qu'elle se hisse dans les escaliers de fer menant tout droit à l'étage et à sa chambre. Elle claque la porte derrière elle, espérant qu'il se la prenne en pleine tronche, puis glisse sous son lit pour attraper son sac. « Tiens, reprends-le ton putain de sac ! » qu'elle crie alors qu'elle lui lance ses affaires à la figure.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Juin 2018 - 23:52
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMar 19 Juin 2018 - 7:47
( i laid hands on her i'll never stoop so low again i guess i don't know my own strength. just gonna stand there and watch me burn but that's alright because I like the way it hurts @Lexi C. Andréani )
L'animal blessé montre les dents sous ses babines plissées. Encore et toujours. Ainsi, tout ça ne lui aura pas suffit pour voir qu'elle est en fait de son côté. Et elle est fatiguée Daya. Fatiguée de la veille, fatiguée de sa nuit trop agitée, fatiguée d'avoir couru, d'être tombée, de s'être relevé pour encore tomber. Elle a beau être debout là sur ses deux pieds, dans sa tête c'est la chute sans fin, la dégringolade. Comment peut-elle monter si haut pour toujours tomber si bas ? Elle sombre dans le regard noir de Lexi, dans son aura glaciale, dans ses éternelles et immuables menaces. Il n'est pas fatigué, lui ? De résister, de se battre dans le vent, contre un ennemi qui n'existe pas. Ou qui n'est autre que lui. Comment se fait-il qu'il tienne encore, qu'il n'ai pas craqué sous le poids de sa propre méchanceté ? Un putain de requin-tigre qui refuse d'arrêter de nager. C'en est fascinant, mais ce soir elle veut plus l'étudier ni le diagnostiquer. Ce soir Daya refuse de rentrer dans son jeu car elle a déjà bien assez coopéré. Elle le frappe, elle le repousse, Elle n'est pas d'humeur à perdre encore, alors, elle profite de son effet de surprise pour glisser sous la vitre de la fenêtre et se ruer jusque dans sa chambre. Lexi la suite, elle entend ses pas précipités dans son dos, marquant chaque seconde qui la sépare du moment où il la rattrapera. Du moment où sa mâchoire se fermera à nouveau sur elle pour la punir d'avoir tenu tête à la bête. Dans sa chambre, elle avait pris soin de planquer son sac sous son lit. Daya évite les explications, elle cache ses blessures sous un pull par trente degrés, enferme ses secrets à double tour à l'abris des regards indiscrets, et le sac de Lexi en fait partie. Pas besoin d'expliquer d'où ça vient à ses colocataires, de risquer que l'un d'entre eux le prenne mal inadvertance. L'italien peut clairement s'estimer heureux que ce soit sur elle qu'il soit tombé. Qu'elle n'ait même pas cherché à savoir ce qu'il y avait dedans. D'ailleurs, il y a quoi dedans. Lorsqu'elle le soulève et lui jette au visage, elle regrette presque de pas avoir tout renversé à ses pieds et davantage encore lorsqu'il insulte son inconscience. Elle se redresse les sourcils froncé alors qu'il ouvre le sac, qu'il s'assure que tout y est. Elle veut voir, elle veut savoir. La pression redescend d'un cran alors qu'il parvient à se rassurer, et Daya réalise qu'il est chez elle. Elle a laissé entrer le mal jusque dans son loft, jusque dans sa chambre et sans aucun doute son âme. Elle qui aurait voulu à tout prix l'éviter. Mais il est là, à détailler sa déco, puis certainement à savourer chaque bouffée d'air qui traverse ses poumons d'homme libre. « Y avait pas de piège Lexi. » qu'elle dit doucement. Excepté un. L'unique piège ici, c'est Daya et l'italien tombe en plein dedans, pieds et poings liés. Il s'approche d'elle sans prévenir et entoure son visage de ses mains fatiguées par leur course effrénée. Elle l'insupporte et ça ne l'étonne pas, elle fait souvent cet effet là. Elle déconcerte, elle fascine. Elle déstabilise pour mieux dompter. A travers ses longs cils, son regard lui demande de tout lâcher, de la laisser réparer son coeur et sa tête juste pour un fois, juste pour ce soir. Alors le requin finit par venir s'échouer sur ses lèvres, dans un baiser qui parvient encore à la surprendre malgré qu'elle en crevait d'envie. Elle recule sous la pression de leurs lippes et son dos se contracte déjà par réflexe face à l'impact imminent avec le mur du fond de sa chambre. Mais là encore c'est différent. Lexi ne cherche plus à la briser de ses poings et de sa rage, il en est presque doux dans sa brutalité. Daya passe ses bras autour de sa nuque, chaque parcelle de son corps irrésistiblement attirée vers lui. Parce que son simple toucher ne sera plus assez assez, parce que sa simple présence est un supplice pour ses désirs à combler. Elle accueille chaque baiser comme une accro accueille sa dose tant adorée. D'une volonté assurée, elle le guide doucement jusqu'au rebord de son lit, où elle finit par mettre fin à leur étreinte pour l'inviter à s'y asseoir. Elle s'installe à son tour, sur lui, et plonge son visage dans son cou, laissant sa chevelure l'enivrer de son parfum sucré, alors que sa langue redécouvre la saveur de sa peau, qui lui avait tant manqué.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMar 19 Juin 2018 - 9:53
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMar 19 Juin 2018 - 13:13
( i laid hands on her i'll never stoop so low again i guess i don't know my own strength. just gonna stand there and watch me burn but that's alright because I like the way it hurts @Lexi C. Andréani )
Contenu sponsorisé
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|