crédit/ tumblr ✰ w/ @camila wildingham

— je n'aime pas la St Valentin. Il sentait les rayons du soleil sur sa peau, c'était cette chaleur même qui le sortait du sommeil petit à petit tandis que son bras se baladait à l'extérieur de la couette de cette chambre d'hôtel qu'il payait maintenant depuis quelques jours. Lentement il daigna ouvrir ses paupières, son regard se posant immédiatement sur la divine silhouette de la jeune femme qui partageait son lit, observant la pointe de ses épaules, il tendit les doigts pour dégager son cou de sa chevelure brune avant de se rapprocher de la sublime créature pour parsemer sa peau nue de baisers sulfureux. Camila, qu'elle s'appelait et il n'allait pas l'oublier de si tôt ce prénom. Ils avaient passé une nuit de folie après avoir beaucoup discuté autour de plusieurs verres pour finir par s'enfouir ensemble dans les draps et faire, hé bien ce qu'ils avaient à faire à savoir pratiquer l'acte charnel. Et pas n'importe comment, il avait sentit son corps être traversé de multiples sensations durant cette nuit et c'était peut-être la raison qui le poussait à être un peu plus tendre que d'habitude (même si la tendresse chez Cole était un concept peu connu) et surtout à ne pas quitter la chambre comme si de rien n'était. Il se laissa retomber sur le côté avant de secouer sa partenaire avec délicatesse « hé, réveille toi. »

ma vie, c’était vraiment un sacré bordel. du genre… sans dessus dessous. et je crois que tout était bien trop compliqué pour que j’arrive à remonter la pente en fait. moi qui pensait avoir déjà touché le fond, j’avais découvert avec ce séjour au canada que la chute était loin d’être terminé. j’avais revécu thanksgiving mais en pire. alors ouais, peut être que c’était terminé, peut être que j’étais rentrée à boston mais ça ne changeait pas le fait que toute ma vie était un enfer. alors en plus de mes démons contre lesquels je devais déjà me battre quotidiennement, je me retrouvais à devoir en affronter d’autres bien plus sévères. les insomnies, cette peur qui me prenait au ventre à chaque fois que j’étais seule. cette même peur qui s’intensifiait dès que le soleil venait se coucher. j’étais en train de me noyer au sens figuré du terme et pour l’occasion, je noyais le tout dans un peu trop d’alcool. mais parfois, ça apportait des bonnes rencontres. comme ce type, cole. j’devrais pourtant probablement faire attention avec ce qui avait pu se produire une semaine plus tôt mais, j’en étais arrivée à un point ou plus rien ne m’importait. je me fichais de tout, du monde, de moi surtout. je m’étais juste retrouvée dans sa chambre d’hôtel, à prendre mon pied comme jamais et c’était maintenant ses lèvres que je sentais dans mon cou même s’il était compliqué pour moi d’ouvrir les yeux. c’était.. la première fois que j’étais capable de faire une nuit complète. est-ce que c’était grâce à lui ? ou bien peut être au litre de vodka ingurgité ? à moins que cette nuit charnelle ne soit responsable de mon épuisement. ouais, il pouvait y avoir des tas de raison. « pourquoi ? tu veux déjà le 5ème round ? » que je soufflais me tournant délicatement vers lui, clignant des yeux à plusieurs reprises pour émerger correctement.

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— je n'aime pas la St Valentin. Les jours à Cambridge se succédaient alors il apprenait à découvrir la petite ville, il apprenait à connaître Boston également et continuait en même temps d'observer son étrange petite famille, se rendant compte au fil du temps qu'il n'avait vraiment pas envie d'en faire réellement parti, qu'il ne voulait pas s'asseoir avec eux autour d'une table pour un sympathique repas de famille. Mais en attendant il était bien forcé de faire quelques efforts pour s'intégrer à sa nouvelle vie dans ce pays si merveilleux, c'était censé être le rêve de tout le monde de fouler le territoire américain. Pas forcément le sien, cela dit. Mais quand il faisait de belles rencontres il ne pouvait pas s'en plaindre et la jeune femme qui partageait son lit était une bonne rencontre. Un éclat de rire s'échappa de sa gorge à sa réplique, elle commençait tout juste à émerger du sommeil. « Je suis toujours opé pour un cinquième round. » il lui adressa un clin d’œil complice avant de se tourner vers elle, il se redressa sur son avant-bras pour observer tranquillement les traits de son visage « bien dormi j'espère ? En même temps si t'étais pas crevée après ça... »

oh, ce qui avait pu se produire cette nuit, c’était typiquement le genre de chose qui me vaudrait un tas d’insultes de la part de la « haute ». mais puisque j’étais déjà une trainée à leurs yeux, pourquoi ne pas leurs donner raison ? dans tous les cas, j’étais libre -quoi que la notion de liberté ne m’avait jamais semblé aussi dérisoire. et ouais, sûrement que cette nuit je m’étais laissé aller à mes anciennes habitudes. celles où j’étais une fille de la nuit qui avait une conquête différente tous les soirs. mais c’était ma façon à moi de me sentir vivante et ouais peut être que quelque part, ça me faisait un peu de mien dans toute la merde que j’avais pu ramasser cette dernière année. et un léger sourire venait étirer mes lèvres alors que je reprenais la parole suite à ses mots. « j’avoue, t’as tout donné cette nuit » je réplique, l’air taquin, les prunelles cette fois grande ouverte. « j’suis surprise de te voir ici » j’aurais plutôt pensé qu’il aurait fui avec les premières lueurs du jour cherchant à échapper à la conversation hypothétique qui aurait pu venir après tout ça. « j’aurais presque envie de réitérer l’expérience » mais presque ne voulait pas dire que c’était actuellement le cas. disons juste que pour le moment, je n’avais pas à me plaindre de cette rencontre mais j’étais d’humeur changeante et j’étais pas certaine que tu sois le genre de mec qu’on puisse qualifier de « bien »

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— je n'aime pas la St Valentin. Peut-être qu'il s'accoutumait beaucoup plus aux américaines qu'à la ville en elle-même en réalité, mais ça le dérangeait pas d'enchaîner les conquêtes Cole parce qu'il se qualifiait lui-même comme un électron libre. Il ne voulait pas d'attache, il ne voulait pas entendre parler d'amour, si il couchait c'était tant mieux pour lui et si il ne couchait pas c'était tant pis, il avait toujours sa main droite pour le satisfaire. Il était pas le genre à se prendre la tête et il en attendait de même de la part de ses partenaires mais parfois il faisait des rencontres plus intéressantes que d'autres, des rencontres qui éveillaient sa curiosité et lui donnait presque l'envie de se montrer un brin sympathique. « Disons qu'à mon âge ce serait pitoyable d'être à chier au lit. » il avait pas la cinquantaine non plus mais à l'approche des trente ans il espérait quand même avoir plus d'expérience et de maîtrise qu'un gamin de la vingtaine tout juste dépassée. Il lâcha un petit rire à la remarque de sa partenaire « je vis ici, je peux difficilement me barrer comme si de rien n'était. » quoique si, mais rien ne lui aurait garanti qu'elle serait partie au bout d'une heure ou deux, peut-être qu'elle serait restée bras croisés juste pour l'emmerder et lui foutre une sacrée claque à son retour. Mais de toute manière elle n'était pas le genre de fille que l'on abandonnait au réveil d'une nuit charnelle, elles avaient une gueule spécifique les filles comme ça il en était sûr, en tout cas lui était capable de les repérer de loin. « Presque ? Qu'est-ce que je dois faire pour te donner totalement envie ? »

mais en soit, si on prenait en compte mon penchant pour les relations néfastes et totalement destructrice, peut être que tu m’irais comme un gant, qui sait ? j’avais un don, vraiment, pour me tourner vers les personnes capable de me tirer toujours plus bas dans ma chute alors dans le fond, je me disais que si t’étais celui que j’avais choisis hier soir, c’était probablement parce qu’une partie de moi savait très bien que tu rentrais dans le lot de ceux capable de m’abîmer. mais pouvait-on réellement m’abîmer plus que je ne l’étais déjà ? probablement pas. « y a des gens de ton âge qui sont à chier au lit. » crois pas qu’être proche de la trentaine permet à tout le monde d’être un bon coup, c’est pas le cas. et j’en ai fais des tests, crois moi. « rien n’est impossible » t’aurais pu ne pas être là à mon réveil. t’aurais pu t’abstenir des baisers dans mon cou et de cette pseudo tendresse que t’as voulu donner pour une raison qui m’est encore totalement inconnue. mais j’suis pas le genre de fille à poser des questions et probablement que je m’en fiche un peu aussi alors t’auras pas de problème avec moi. que tu partes, que tu restes, c’est du pareil au même. j’suis habituée à l’abandon, je tente même plus de l’empêcher. « j’sais pas, improvise » impressionne moi monsieur le bon coup. tu m’as vendu du rêve pendant toute une nuit, tu devrais être capable de recommencer maintenant si l’envie t’en prends. « la seule chose que je demande c’est qu’après ça, tu ne me rappelles jamais » et comme t’avais de toute façon pas mon numéro, ce serait facile à tenir comme exigence. laissons le bon moment prendre le dessus et ne lui donnons pas d’après.

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— je n'aime pas la St Valentin. Petit sourire en commissures, elle avait pas totalement tord en fait y'avait vraiment des gens de son âge qui étaient pas les rois du sexe. Mais c'était pas son problème à Cole parce qu'encore heureux il savait manier son engin pour procurer du plaisir aux demoiselles. Même si parfois il se demandait bien pourquoi elles venaient se fourrer dans son lit, peut-être justement parce qu'elles en avaient marre de l'acte tendre et qu'avec Cole c'était tout sauf tendre justement. « T'es du genre à collectionner les trentenaires ou quoi ? » parce qu'elle parlait certainement en connaissance de cause en disant cela « ça change rien qu'ils sont pitoyables du coup. » c'était pas sympa de se moquer de ceux qui savaient pas comment s'y prendre convenablement au lit mais ça le faisait quand même bien rire, tous comme les puceaux à quarante eux. Enfin, ça ne le regardait toujours pas il avait bien assez de sa vie à s'occuper et la raison pour laquelle la jeune femme était dans son lit ne le regardait pas non plus, il s'en fichait complètement même Son caractère l'intriguait et il le trouvait plaisant mais il n'avait aucune envie d'entendre son histoire, de toute manière il n'était pas psy. « Te rappeler ? Pourquoi j'aurais envie de te rappeler ? » qu'elle drôle d'idée pour un type comme lui qui crachait à la gueule de l'amour, on ne rappelait pas une nana avec qui l'on voulait rien de plus que du cul. « Je ne rappelle pas les filles avec qui je couche, soit elles reviennent d'elles-même soit elles vont se faire foutre, par quelqu'un d'autre que moi du coup. » il glissa d'ailleurs sa main sur la hanche de la belle pour l'attirer contre lui, le sourire cynique sur les lèvres.

et c’était un sourire amusée qui venait étirer mes lèvres à tes mots. « je collectionne les gens tout court » peu importe leurs âges et leurs envies. frivole ? peut être bien. j’avais pas honte de l’être de toute façon. j’avais pas envie de vivre comme les trois quarts des femmes, avoir honte de mes actions et me cacher parce que j’aimais peut être un peu trop le sexe pour rentrer dans le rang d’une « femme respectable ». « de suite les grands mots, ils sont peut être juste un peu plus sage. » le nombre de conquête joue pas mal sur l’expérience au terrain. être moins débrouillard qu’un autre était peut être juste un signe de moins de coucheries successives, y avait pas non plus de mal à ça. toi, par exemple, tu renvoyais l’image du gars à la fille différente chaque soir. alors certes, ça t’offrais des performances exemplaires dans un domaine en particulier mais ça ne faisait pas de toi un type bien. t’étais un peu comme moi en fait sauf que par le simple fait que tu sois un mec, t’étais probablement bien moins jugé que ma personne. tristesse de notre monde. « parce que je suis probablement ton meilleur coup et que t’aurais envie de remettre le couvert. » sans prétention aucune. mais écoute, si tu dis que tu ne me rappelleras pas, ça me conviens. crois pas que j’irais m’en plaindre ou que tu pourras lire rien qu’une once de déception dans mes yeux. « alors j’irais me faire foutre par d’autres que toi i guess » je me laissais pourtant faire quand tu m’attirais contre toi, mes yeux plantés dans les tiens. « je crois que je vais devoir y aller » je soufflais, l’air provocateur. dans le fond, cette nuit avait déjà été suffisante, pas besoin d’aller plus loin.

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« On dirait pas que t'es ce genre de personne quand on te voit comme ça. » elle faisait peut-être plus douce et moins provocante qu'une croqueuse d'hommes. Il allait pas dire fille facile parce qu'il distinguait bien les deux catégories et la jolie camila semblait avoir beaucoup plus de caractère qu'une fille frivole, elle devait les mener à la baguette les hommes. Mais pas lui parce qu'il avait l'habitude, que c'était un connard et qu'il n'aimait pas les règles, les lois, la domination et toutes les conneries auxquelles il devrait obéir. « Plus sages ou plus ennuyeux. » un petit sourire moqueur glissa sur ses lèvres « ou plus moches. » quel connard n'empêche mais bon c'était pas totalement faux peut-être que personne voulait d'eux et que c'était la raison pour laquelle ils étaient nuls au lit, personne ne voulait se taper un trentenaire toujours chez ses parents et accroc à la console de jeu. Il arqua un sourcil, planta son regard dans celui de la demoiselle. « T'es bien prétentieuse, qu'est-ce qui te fait croire que t'es mon meilleur coup au juste ? » il hocha néanmoins la tête à sa remarque, c'était pas un gars sympa qui rappelait les filles Cole puis parfois c'était mieux comme ça, dommage parce que Camila était canon et lui paraissait super intéressante mais il n'allait pas changer, surtout pas pour une fille. Il l'attira contre lui, planta son regard dans le sien « alors pars, je te retiens pas. » il la serrait pas, elle pouvait tout à fait se dégager de son emprise si elle le voulait.

« les apparences sont trompeuses, que veux- tu ? » j’ai l’image de la fille propre sur elle, un peu angélique, celle de qui on ne douterait pas quand la réalité est tout autre. et bien plus d’une fois j’ai usé et abusé de cette image que l’on pouvait me prêter par défaut pour parvenir à mes fins. « c’est une question de point de vue » et probablement que les deux catégories sont réelles. une partie ennuyeuse, une autre juste sage. il fallait bien de tout pour faire un monde après tout. mais un sourire venait étirer mes lèvres à tes mots. « facteur important, en effet. » les moches avaient une vie sexuelle bien moins actives, c’était prouvé. « parce que je suis toujours le meilleur coup » j’ai pas besoin de me justifier ou de donner des arguments. au fond de toi, tu le sais déjà. et c’est peut être juste par souci de contradiction qu’un oui ne sortira pas de ta bouche mais c’est la stricte vérité.  et j’sais pas pour qui tu me prends, ni ce que tu crois, mais si tu me demandes de m’en aller, je m’en vais. un léger sourire et j’appuyais sur mes bras me redressant et quittant alors ton étreinte. « tes désirs sont des ordres » regagnant le sol je partais à la chasse des mes vêtement éparpillés un peu partout prenant mon temps pour me rhabiller. « merci pour cette nuit » toujours polie. pas d’exception. mais fallait croire que c’était la fin et je n’étais pas de celle qui faisait des pieds et des mains pour pouvoir rester.