Je sais que ça saoule mon frère ce que je fais. En fait, rien que le fait que le soit sur Tinder l'énerve au plus haut point. Alors, je tente de ne pas lui en parler et lorsqu'il me demande ce que je fais de ma soirée, je lui réponds rien de bien intéressant. C'est sans doute plus approprié que de lui expliquer que j'invite un inconnu à passer dans ma résidence universitaire. Ouais dit comme ça, même à moi ça me donne des frissons. Mais, je suis pas le genre de filles qui se prend la tête ou qui voit le mal un peu partout autour d'elle. Au contraire, je suis plutôt positive, optimiste et je me dis que cette soirée, elle sera forcément mieux si je ne suis pas toute seule. Ça change, ça peut être sympa de discuter et plus si affinité avec un mec qu'on connait à peine. On verra bien au pire, si c'est un psychopathe, je me dis que les murs ne sont pas trop épais et qu'en criant, quelqu'un finira bien par voler à mon secours - idéaliste ? Un petit peu, j'avoue. Bon pour le coup, j'ai vraiment mis ma petite robe noire qui fait en valeur ma silhouette, mes formes bien placées. C'est pas voulu, c'est que je l'avais vraiment mise avec l'intention de sortir au moins boire un verre au Lord Hobo. C'est juste que mes plans ont légèrement changé. Ce n'est pas pour autant que je prends la peine de me changer. J'ai d'autres trucs à faire comme bosser sur la dernière composition que je compte présenter aux examens. Je suis donc en train de gratter le papier en attendant que Zeno débarque. Enfin, s'il débarque un jour parce que mine de rien, je n'ai aucune assurance sur ce coup. Peut-être que c'était juste des paroles en l'air, je ne pourrais pas vraiment lui en vouloir. Ce genre de site n'est pas des plus fiables et à force de raconter des choses, on se demande ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. Surprise !

Une tindate de plus, sérieusement, j’commence à croire que j’fais que ça depuis mon arrivée en ville. Si je trouvais des offres d’emplois aussi facilement que des plans cul, j’serais déjà riche à l’heure qu’il est. Si ça se trouve, j’devrais peut-être penser à vendre mon corps –il semble bien populaire au Massachussetts. Alors ouais, après cette discussion ma foi bien intéressante sur ton corps de rêve sans sous-vêtements sous tes fringues, on finit par se donner rendez-vous et je prends le temps de me doucher avant de me rendre à ta résidence universitaire. Légèrement perdu, j’arrive malgré tout à trouver l’endroit et aussi ta chambre où je toque avant d’enfoncer les mains dans mes poches comme j’ai l’habitude de le faire.

C'est vraiment du n'importe quoi. Je me dis que je suis tombée bien bas. C'est vrai quoi les rencontres, ça se fait en sortant pas en papotant sur les réseaux sociaux. Et pourtant, ça devient comme une habitude. Si Rio savait cela, il serait surement furieux. Même Raf s'énerverait surement face à mon comportement. En fait, y a peut-être que Felipe qui pourrait te comprendre et rigoler avec toi de la situation dans laquelle je me suis encore fourrée. Ouais parce qu'actuellement, j'attends un parfait inconnu qui doit se pointer dans ma chambre à la Mather House tandis que Dina est partie faire la fête avec d'autres gens. Oups. D'ailleurs, ça tope à la porte. J'attends quelques minutes pour ne pas paraître pressée ou faire la meuf qui a rien de mieux à faire de sa soirée. J'attends un peu et j'ouvre la porte, sourire aux lèvres comme d'habitude. Hey salut ! Tu dois être Zeno ?! Non en fait, c'est même sûr. J'ai reconnu sa tête. D'ailleurs, je dois reconnaître qu'il est vraiment pas mal. Je le dévisage de haut en bas, sourire satisfait. Finalement, quand je me rends compte qu'il est toujours sur le palier, j'ouvre un peu plus la porte pour lui permettre de pénétrer à l'intérieur. [color:905b=indianred)Oh, excuse-moi ! Je t'en prie, entre ! Et, fais comme chez toi. J'aime pas les mal êtres. Je préfère que les gens se sentent comme à la maison, ça facilite les choses.

Un moment passe et je regarde tout autour, des gens passent dans le couloir et me jette de drôle de regard. À la plupart, je ne sers que mon air neutre et menaçant alors qu’à quelques autres j’esquisse un sourire mystérieux. Quand enfin la porte s’ouvre, je te vois enfin et ne perd pas de temps pour te regarder de la tête aux pieds. « Hey salut ! Tu dois être Zeno ?! » J’hausse un sourcil et ris doucement. « Pourquoi, tu attendais quelqu’un d’autre? » J’en sais rien moi, si ça se trouve, ça fait la file devant ta porte tous les jours. Tu me regardes à ton tour et je te laisse faire, sachant pertinemment que la vue doit te plaire –j’suis le type de tout le monde so. « Oh, excuse-moi ! Je t'en prie, entre ! Et, fais comme chez toi. » Je souris à nouveau et passe le pas de la porte en regardant autour, faisant rapidement mes marques et, à ta demande, prenant mes airs comme si j’étais chez moi. Je tire finalement la chaise qui se trouve au bureau le plus près, la tourne de façon à m’assoir face au dossier et m’installe. « Alors… c’est ça la vie d’étudiant? » J’ai rien manqué apparemment.

C'est bizarre comme situation et j'avoue ne pas trop savoir quoi lu dire lorsqu'il arrive devant ma porte. Du coup, je laisse les mots s'échapper et ce, même si ça paraît bizarre dit comme ça. Il me demande d'ailleurs si j'attends quelqu'un d'autre et c'est le sourire aux lèvres que je secoue la tête négativement. Non, pas vraiment mais, je savais pas trop quoi dire d'autre. Je suis pas douée pour les entrées en matière tu vois... J'hausse les épaules et le laisse pénétrer à l'intérieur de la chambre en lui précisant de faire comme chez lui bien évidemment. Faut dire que ce n'est pas très grand par conséquent, on a vite fait le tour. J'hésite d'ailleurs à rester ici. Peut-être que ça serait cool que je me trouve un appartement à la rentrée prochaine. Après tout, ce n'est pas comme si j'avais les moyens! Ouais, c'est ça. Autrement dit, rien de bien exceptionnel. C'est triste is, c'st la vérité. Je me laisse tomber sur mon lit avant de percuter que ce n'est pas forcément ce que ferait une bonne hôte. Tu veux un truc à boire peut-être ?