Je me faisais littéralement chier et je n’avais vraiment pas envie de réviser. Quoi de mieux que d’aller embêter la seule personne que j’ai envie d’embêter à cet instant ? Thalia m’a envoyé une petite photo, pas assez dénudée je trouve, mais assez pour me faire sortir de chez moi. Rio 1, les révisions 0 ! Ce n’est pas un cap ou pas cap pour le coup, mais c’est surtout que de rester enfermé à la maison ne me plait pas franchement. Il est déjà 18h, la journée est passée trop vite et pourtant, je me suis littéralement fait chier toute la journée. J’ai tout de même relu quelques cours histoire de rester dans le même mood que les autres étudiants mais je n’ai plus envie. J’espère que Thalia ne va pas m’en vouloir de venir l’embêter un petit peu. Je lui dirais que j’ai fais çà pour l’aider avec ses cours. Je récupère mes affaires et file chez Thalia. J’espère que ses colocs’ ne sont pas là, mais au pire, je m’en fou royalement. Je frappe à la porte et attends une réponse. J’envoie un sms à Thalia pour lui dire de bouger ses jolies fesses car je suis devant sa porte. Je souris lorsque je vois l’adorable tête de Thalia j’ai bien cru que j’allais attendre m’exclame-je en tirant la langue.

@Thalía Vicente
hj: comme c'est court, j'ai abandonné l'idée de faire une présentation <3

Ces révisions me désespéraient. Je ne voyais pas le bout du tunnel. J’avais tant de chose à réviser. Mon bureau ne ressemblait plus à rien. Ma chambre ne ressemblait plus à rien. On aurait dit qu’il y avait eu la guerre du Vietnam. Des livres, des classeurs et des papiers étalés un peu partout sur le sol. La poussière s’était accumulée parce que je n’avais plus le temps. Je paniquais. Je commençais même à regretter mon voyage en Islande. J’avais pris tant de retard. Je devenais folle. J’avais une envie d’envoyer valser mes affaires à travers la pièce. Connerie de calcul que je n’arrivais pas à résoudre. Finalement, je me laisse tomber sur mon lit, raide comme une planche. Et je commence à jouer avec mon téléphone, échangeant des messages à tout le monde. Rio me dit qu’il allait me rejoindre. Je ne le crois pas et je ferme mon téléphone. Prête à faire une turbo sieste afin de pouvoir tenir la nuit. Des SMS me réveillent… bordel laissez-moi tranquille. Je jette un coup d’œil et me lève en sursaut. Sérieusement ? Je saute hors du lit, j’attrape mes lunettes (car oui j’en avais) et j’improvise un chignon décoiffé. Je me regarde dans le miroir. Pas terrible m’enfin bon. Ce n’était que Rio. Je lui ouvre la porte et je me retrouve nez-à-nez avec lui. Ce n’était pas un rêve ? Je lui referme la porte au nez. Et j’ouvre à nouveau. – Mais t’es sérieux ?! Tu es vraiment venu ! Ah ce mec me tuait. Je riais doucement.

J’avais l’impression que tout le monde était stressé de réviser aux vues des examens. Pourtant, pour ma part, j’étais vraiment très serein. Ce n’était peut-être pas une bonne chose mais tant pis. Je me faisais vraiment chier à regarder mes cours, je ne les lisais qu’à peine et je n’avais plus envie de rester enfermé entre quatre murs. Tant pis, je vais aller rendre une petite visite à Thalia qui ne me crois pas quand je lui dis que je vais passer. Je m’impose peut-être un petit peu car elle ne me dit ni oui ni non, et elle semble surprise que je me ramène tout de suite. Il n’est pas si tard, mais ce n’est pas forcément non plus le moment d’aller la retrouver chez elle. Je lui envoie quelques sms et je n’ai pas forcément de réponse tout de suite. Je suis certain qu’elle s’est endormie pour pouvoir tenir toute la nuit. Cette fille est une chauve-souris. Ou bien un loup garou, je ne sais pas trop encore. En tout cas, elle n’est pas très humaine ! Je lui envoie que je suis devant la porte, aucune réaction. Je frappe, aucune réaction non plus. Finalement, je vois sa petite tête, et je ne la vois plus. Vient-elle vraiment de me claquer la porte au nez ?! Elle ouvre de nouveau la porte et je la regarde en faisant mine d’être outré qu’elle ait pu me claquer la porte au nez. Et bien, tu devrais savoir que lorsque je dis quelque chose, je le fais vraiment ! m’exclame-je avec un petit sourire. tu as l’air explosée ! J’ai donc décidé de te venir en aide ! T’es toute seule ? lui demande-je tout en entrant enfin dans l’appartement, ne voulant pas franchement resté sur le pas de la porte.  

@Thalía Vicente

Oui, c’est bien ça. Je venais effectivement de lui claquer la porte au nez. J’avais attendu quelques secondes avant de lui rouvrir la porte. Je prenais le temps de compter. Un. Deux. Trois secondes. Il était toujours là ; c’était bien lui. Comme quoi, mon imagination ne me jouait pas des tours. Confirmer la réalité était une chose, mais au fond, je voulais probablement voir sa réaction. Je n’étais pas déçu. C’était épique. Je n’avais pas changé et j’aime toujours autant l’embêter. Je lui fais de la place pour qu’il rentre et effectivement sa venue ne me surprenait qu’à moitié. Il me dit ensuite que j’avais belle mine. Resplendissante même ! Il avait raison ; explosée était le bon terme. Je venais de me réveiller de cette petite sieste d’environ demi-heure et j’avais l’impression d’avoir dormi cinq heures. Je n’étais absolument pas fraiche. – venir m’aider ou me déconcentrer ? J’arque un sourcil. Permettez-moi de mettre en doute ses paroles. – Oui je suis toute seule. Enfin je crois ? Je souris à moitié embarrassée parce que je n’avais aucune idée… Oui, j’étais restée enfermée dans ma chambre quasi toute la journée. D’ailleurs, je crois que j’ai manqué le diner ? – Je te sers quelque chose ? Je me dirige vers notre cuisine ouverte sur le salon. Je me sers un jus d’orange et je pique dans le frigo quelques fraises que je mange aussitôt. Bordel, j’ai l’impression qu’il est 9h du matin alors qu’il allait faire bientôt nuit.

Elle avait osé me claquer la porte au nez. Ok, ça commençait bien dis donc ! Moi qui venait pour lui tenir compagnie… bon, ok, parce que je me faisais vraiment chier chez moi au départ. Non mais je prenais toujours plaisir à voir Thalia. J’adorais la jeune femme et c’était rare car les femmes avec qui je trainais, exceptée ma meilleure amie, ne restait que quelques heures dans mon lit et c’est tout. Thalia était donc une petite privilégiée. Mais en même temps, elle le valait bien. Je souris à la jeune femme une fois rentré dans l’appartement. te déconcentrer, je l’admets, mais ne même temps, je n’y peux rien si tu aimes trop mon corps et que tu vas arrêter de réviser parce que tu vas trop me mater. lui dis-je sur le ton de la plaisanterie. Enfin… presque. Bon même si t’es pas seule, on s’en fiche je fais un clin d’œil à la jeune femme. J’aime toujours autant la taquiner. J’aimerais bien pouvoir fumer mais je sais qu’elle n’aime pas la fumer de la cigarette. Je sais, j’ai plein de défauts, dont la cigarette, mais c’est devenu une vraie drogue, le jour ou Kara est partie. Je fumais déjà un petit peu, lorsqu’elle m’avait dis être enceinte, j’avais encore un peu diminué, n’en fumant, qu’un ou deux par jours alors que je pouvais en fumer au moins 7, j’ai fais tout ce qu’il fallait pour tenter d’arrêter avant la venue du bébé, mais une fois qu’elle est partie, j’ai complètement repris. Je ne fume pas un paquet par jour, parce que de temps en temps, j’oublie complètement mon manque de nicotine, oui, je sais, je suis bizarre. Mais en général, mon paquet dure deux jours voire trois maximum. mais t’es vraiment restée enfermée toute la journée, sans parler à qui que ce soit ? lui dis-je en fonçant les sourcils. vas-y, ce que tu veux, je bois tout ahah ou pas ! Je la suis et elle récupère quelques trucs dans le frigo. Bon alors, tu bossais sur quoi ? T’as besoin d’une pause Rio, parce que là, t’as vraiment l’air dans le mal et pourtant elle restait tout de même bien canon la petite.   

@Thalía Vicente

Tiens monsieur avait-il pris la grosse tête depuis notre dernier voyage ? J’avais bien envie de refermer une troisième fois la porte au nez tiens. Ça lui fera tomber de son trône. Même si au fond, je dois bien avouer qu’il ne me laisser pas indifférente. J’avais d’ailleurs toujours les images de notre voyage en Islande en tête, c’était presque perturbant. – J’ai plus l’impression que je vais arrêter de réviser car tu vas me sauter dessus oui ! Même s’il ne se passera probablement rien ce soir, je pouvais toutefois dire adieu à mes précieuses heures de révision. Alors que je me sers d’un jus d’orange, il me demande si je suis restée enfermée. – Yep, sois heureux, tu es le premier à qui je parle. Je lui fais un clin d’œil. – Bon, je te sers aussi un jus ? C’est soit ça soit une Eve ? Une bière suisse, je sais pas si tu connais. Mais probablement trop fruitée pour toi. Oui la bière bien féminine, il allait probablement refuser. Je regarde mon frigo puis mes armoires à moitié vide et je me rends compte que je n’avais plus été faire les courses depuis un moment. Il va falloir que j’y remédie ça demain. Je sors donc des fraises dans un bol et un paquet de tuc qui trainait à moitié ouvert. Pas top mais voilà. – Mathématique et physique du bâtiment. La joie. Je force un sourire. – Vu que tu es là, j’imagine que la pause Rio est obligatoire ? On va dans ma chambre ? Je pense qu’on sera plus tranquille. Si je pouvais éviter que mes colocs fassent tout un plat en voyant un mec, ça serait top.

Pendant ce voyage en Islande, j’avais vraiment appris des choses sur la jeune femme et ça me faisait vraiment plaisir d’en savoir plus. Elle était tout de même importante pour moi et elle avait de la chance car je ne portais pas autant d’importance à d’autres personnes. Au contraire, je passais mon chemin et voilà tout. Je me fichais pas mal des gens. J’avais fini par laisser tomber pour ne pas redescendre de plusieurs étages comme avec Kara. J’étais devenu ce que j’étais devenu, que ça plaise ou non. Pour l’heure, j’avoue que l’embêter me manquait tout de même horriblement. Et pour le coup, les révisions ne passaient par dessus la tête. Très peu pour moi. La soirée avançait et j’avais envie de sortir. te sauter dessus, je ne sais pas. du moins je ne sais pas encore. Je lui fais un sourire et reprends par contre tu ne pourras plus réviser ça c’est certain je fais un clin d’œil à la jeune femme et la suis dans la cuisine. Je sais pertinemment que ce n’était absolument pas sérieux mais je savais qu’elle était assez intelligente. De plus, cela ne servait pas de réviser trop longtemps ! Enfin cela fonctionnait pour certains. Mais pas pour tout le monde. Elle n’avait pas besoin de trop réviser enfin pas ce soir en tout cas ! Petit sourire sadique au coin du visage et me voilà face à la jeune femme. de toute manière je sais que je te manquais et que t’avais besoin de ma compagnie ! non je n’ai absolument pas les chevilles qui enflent ! non, merci je n’ai pas soif je la suis alors dans sa chambre. pourquoi t’as rien dans tes placards ? T’as besoin d’un coup de main ? je sais qu’elle n’aime pas parler d’argent mais je suis là si elle a besoin même si madame veut être en totale liberté ! oui madame ! Tu veux un massage ? Un bisou ? Un gros câlin ? vous avez perdu en même temps que j’ai proposé tout ça !

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Ah la misère. J’avais déjà accumulé assez de retard comme ça et Rio voulait encore me voler du temps. Une semaine en Islande ne lui suffisait-il pas ? Je soupire. J’étais foutue et demain j’allais regretter sa présence. Regretter toutes les pages que j’aurai pu lire ce soir. Puis pleurer car je finirai par aller à un examen sans être assez préparée. Ah Rio… Si tu savais lire dans ma tête, tu saurais à quel point je te maudis et te déteste. – Si je rate mon année, je viendrai te hanter chaque nuit ! Je le menace en pointant du doigt. – Et encore tu as de la chance, je serai probablement ton plus beau cauchemar. Je plaisante, un sourire au coin de mes lèvres. Bien évidemment, je ne pensais pas réellement ce que je disais. J’étais de loin pas la plus belle femme qu’il ait connue, impossible. En revanche, je pouvais vraiment être pretty scary. Et ça, il ne savait pas encore. Il allait peut-être le découvrir. Je n’étais jamais vraiment moi-même durant les révisions. Le stress me donnait souvent un nouveau visage. Il n’y avait pas que ma sale tête et ses cernes qui changeaient, ma personnalité changeait. Je devenais une autre personne. Bob Kane et Bill Finger s’étaient inspirés de moi pour créer le personnage de Double-Face. True story. J’aurai pu lui épargner cette facette de moi-même, au lieu de ça, je lui avais laissé entrer chez moi. Ah j’étais sadique. Ou peut-être qu’il avait raison et que j’avais juste besoin de sa compagnie et qu’il me manquait. Qui sait. – Et moi je t’ai manqué ? Je lui demande sans prendre la peine de confirmer ses paroles ou de les réfuter. Nous nous dirigions ensuite vers ma chambre. Quel dépotoir. J’avais honte. Qui a dit que les filles étaient les plus ordonnées et propres ? J’avais détruit le mythe. – Un océan d’immondices, je sais. Je lui coupe la parole, l’interdisant de tout commentaire. J’avais accumulé tant de désordre depuis le début des révisions. Il y avait d’ailleurs toujours mon sac de voyage dans le coin de ma chambre, à côté de la bibliothèque. – Oh ne t’inquiète pas, c’est juste que j’ai pas eu le temps. Mais demain, j’irai avec Callum faire les commissions. Pas le temps de cuisiner, pas le temps de faire le nettoyage, pas le temps de sortir, pas le temps de niaiser. Et pourtant, c’était ce que je faisais en ce moment. Niaiser avec la belle compagnie qu’était Rio. Je me laisse tomber sur mon lit, les yeux fixés au plafond. J’en pouvais réellement plus. Vivement la fin de cette session d’examen. J’étais à bout et Rio le voyait bien. – Je peux être gourmande et avoir les trois ? Parce que je crois que j’ai besoin de tout. J’ai aussi besoin d’un bon fried chicken wings et d’un putain bon bain chaud. Je me couvre le visage avec les mains et je ris de désespoir.

J’avoue, j’avais envie de l’embêter un petit peu et de rester en compagnie de la jeune femme. J’aime sa présence, j’aime être avec elle, je ne peux pas le nier, enfin, j’aimerais pouvoir le nier, mais impossible. Croyez-moi, j’ai déjà tout essayé. Rien n’y fait, sa présence me fait du bien et depuis que nous sommes rentrés d’Islande, je pense beaucoup à nos moments. Quoiqu’il en soit, je n’ai plus envie de réviser, il est donc grand temps de l’embêter même si je sais que çà va la perturber dans ses révisions. Mais non, tu ne rateras pas ton année. T’es intelligente comme fille et tu suis toute l’année, donc ce n’est pas un peu de temps avec ton super pote que tu vas rater tes examens et puis au pire, viens me hanter c’est pas grave, je n’ai pas peur de toi ! je lui tire la langue Mon plus beau cauchemar, je ne sais pas cela dit ajoute-je avec un petit sourire. Kara était jolie, aussi loin de que je m’en souvienne, elle était même très jolie. Je l’ai vu finir son adolescence, nous avons fini de grandir tous les deux en quelques sorte, mais Thalia est aussi une très belle femme. Très honnêtement, je ne regarde pas les autres femmes. Enfin, bien évidemment oui, je les regarde, le jour ou je les mets dans mon lit mais çà s’arrête là. Mais j’ai la chance d’avoir une très jolie femme en la personne de Thalia. Nous passons de bons moments ensemble, que ce soit au lit ou bien en dehors du lit. Elle est bien faite, elle a de jolies formes mais il faut que j’arrête. Je secoue la tête malgré que je garde un petit sourire. t’es bordélique mais sexy ça va t’as de la chance ! lui lance-je en plaisantant. Je me fichais pas mal du désordre, ce n’était pas ce qui importait. Elle devrait savoir que ce n’est pas moi qui irait la juger. Je ne fais pas mon propre ménage, je préfère faire appel à une femme de ménage. En même temps, j’ai les moyens, donc pourquoi me priver ? tu ne réponds pas à ma question lui donne-je alors pour simple réponse. Pas envie de lui dire si oui ou non elle m’avait manqué. Je pense qu’elle devait le savoir. Quoique, je ne montrais jamais tout ce que je pouvais avoir en tête, ou bien tout ce que je pouvais ressentir. Mais pour la première fois depuis que nous avons commencé à coucher ensemble, j’ai très envie d’elle alors que nous sommes sur le campus. En général, toute attraction s’en va une fois que nous rentrons de notre périple, mais pour le coup, je devais bien avouer que l’attraction était toujours présente. Il n’y a aucune course de faite, mais elle mange quoi ? Elle mange au moins ? Elle sait que je pourrais lui filer un peu d’argent si besoin pour faire des courses ou autre. Je n’aime pas trop là ou elle vit, j’ai pas l’impression qu’elle soit vraiment en sécurité même s’ils sont 500 ici. Enfin, j’exagères mais tout de même. tu sais que tu pourrais venir chez moi on pourrait faire une bonne colocation. Ou pas Oui fais les courses, histoire que tu te mettes un truc sous la dent, même si en attendant, t’as moi je suis con, je le sais, mais c’est plus fort que moi, j’adore. Je la vois tomber sur son lit. J’en profiter alors pour monter moi aussi sur son lit et pour me mettre sur elle, sans même la toucher. Mes deux bras autour de son visage, elle l’a recouvert, semblant complètement dépitée. Un bras sur le lit, j’utilise alors mon autre bras pour lui enlever les mains qui recouvrent son visage Je peux te commander ça, y’a pas de soucis lui dis-je alors qu’elle voulait manger. Cette fille est un ogre mais j’aime bien quand elle fait l’ogre Le bain t’as une baignoire ? Sinon moi j’en ai une mais faut y aller quoi ! Et pour le reste je peux t’aider je lui fais un petit sourire et commence à l’embrasser dans le cou. Je n’y peux rien, je suis trop en manque de la jeune femme.

@Thalía Vicente

Depuis notre retour en Islande, les choses avaient un peu changé entre nous. Ou peut-être qu’il n’y avait que moi qui vivait différemment. Je lui écrivais bien plus, assez régulièrement même et je m’étonnais moi-même à retrouver son numéro dans la liste des contacts fréquents. Et puis, je ne sais pas si c’était la magie de ce pays nordique mais je n’arrivais pas à oublier notre séjour là-bas. Comme un tatouage, ce pays avait laissé une trace permanente. Quant à lui… sans que je me rende compte, il était devenu omniprésent dans mes pensées. Un simple objet de ma vie quotidienne pouvait éveiller un souvenir de lui. Comme une tasse de café me rappelant que nous en avions beaucoup trop abusés pendant ces vacances. Horrible, je le détestais. Je le détestais d’être une source de distraction. Le hanter, j’étais prête si je venais à rater ma vie. Mais il me rassure avec un beau discours. Je lâche un rire. Si ce voyage avait permis à mieux nous connaître, il ne me connaissait visiblement pas totalement. Tant mieux. – Je suis toute l’année ? Moi ? C’est là que tu te trompes. J’ai inventé l’école buissonnière. J’étais vraiment la parfaite étudiante modèle. Ironie bonjour. J’étais pratiquement invisible à l’université. J’étais le petit Casper qui apparaissait parfois en classe. Je détestais littéralement suivre un cours. Ecouter un professeur pouvait être très ennuyant, je préférais étudier par moi-même. Pas étonnant que je ne connaissais pas énormément les gens de ma volée. – Ton ex par exemple ? Je lui lance une petite pique. Je sais c’était pas sympa mais je n’avais pas oublié. Pas oublié qu’il n’était sorti avec qu’une seule femme et qu’il n’avait pas aimé en parlé, restant très évasif. Si je n’étais pas son plus beau cauchemar, son ex devait l’être. Quelque chose me dit qu’il ne l’avait pas oublié. Qu’elle était très importante à ses yeux. Un pincement au cœur. – Je prends ça comme un compliment. Je lui souris. Je n’étais pas bordélique mais simplement dépassée. D’ailleurs, je pense que je ne vais pas tarder à péter un plomb avec ce bordel. J’avais toujours cette phase où je finissais par faire du rangement compulsif. Lorsque les conditions de révision devenaient impossibles. Dans deux trois jours, j’allais probablement tout ranger et retrouver une chambre propre comme un sou neuf. – Tu ne m’as pas posé de question à ce que je sache ! Mais moi si. Je le contredis. Décidément, il éludait toujours ce type de question. Impossible de savoir ce qu’il pensait de moi. M’enfin bon, je n’insiste pas et je ne reviendrai probablement plus là-dessus. Il me propose ensuite de venir chez lui. Je le regarde, un peu étonné par sa proposition. – Venir chez toi pour manger spaghettis à la sauce bolognaise ou venir y habiter ? Il fallait qu’il soit plus précis. J’étais effectivement en train de chercher un nouvel appartement, le présent étant actuellement un taudis mais je n’aurai jamais pensé faire une colocation avec lui. Pas certaine que ce soit une bonne idée d’ailleurs… Couchée sur mon lit, il vient me retrouver. Je lui confie mes envies surprenant pour du fastfood et un bon bain. – Ne t’inquiète pas, j’ai une baignoire ici. Juste la flemme de faire couler un bain. J’étais désespérante je sais. Et lui tellement adorable. Je pouvais voir à quel point il se souciait de moi. Puis son baiser dans mon cou m’arrache un sourire et me procure un chatouillement dans le ventre. – Arrête, je ne vais pas pouvoir résister si tu continues et je dois vraiment réviser. Je lui dis. Ce n'était pas raisonnable, bien que j’ai très envie de lui. Attirance physique que je contrôlais toujours merveilleusement bien à l’époque. Nous n’avions jamais dépassé la limite une fois à Boston. Je ne sais plus à présent.