C’est ton ami qui t’avait donné l’idée et tu devais avouer que plus tu y pensais, plus tu savais que c’était la meilleure. Tu sentais Stella s’éloigner ces derniers jours. Tu avais l’impression qu’elle était méfiante avec toi et tu ne voulais plus te prendre la tête avec elle sur des trucs stupides. Tu avais fini par ouvrir sur le fait que tu n’avais pas d’argent. Tu savais qu’en te confiant plus, elle aurait plus confiance en toi. Tu avais dû piler sur ton égo pour faire cela. Tu espérais juste que ça ne changerait rien entre vous. Tu avais vu sa villa et son mode de vie, qui était totalement différent du tien. Ça ne pouvait pas marcher entre vous et pourtant, tu continuais. Tu lui mentais et poussais même en l’invitant chez toi. Elle semblait excitée par cette idée. Tu pouvais voir que ça lui faisait plaisir que tu t’ouvres de plus en plus, et si c’était pour l’avoir proche de toi, tu allais continuer. Il y avait une limite tout de même. D’ailleurs, tu avais passé la matinée à déplacer tous les jouets de Léo qui trainaient un peu partout dans l’appartement vers sa chambre. Ses films, ses petites voitures, ses peluches, etc. Plus rien ne laissait paraitre qu’un enfant de 5 ans habitait ici. Yaël était venu chercher le petit tôt, ce qui t’avait permis d’aller à l’épicerie également. Tu sortais le grand jeu avec tes talents de cuisinier en plus. Et comme ton ami t’avait conseillé pour être certain de la charmer, tu avais changé l’ambiance de ton appartement avec des lumières plus basses et des chandelles. Un peu d’alcool dans le réfrigérateur, tu attendais à présent la venue de la belle avec impatience, surtout qu’elle t’avait promis une surprise. Tu allas vérifier une dernière fois que la porte de la chambre de Léo était bien fermée avant de t’aller t’installer au salon, une bière à la main afin de tenter de te détendre un peu. Tu espérais juste que tout se déroule bien, tu prenais un risque en l’invitant chez toi…

— Appartement de Florian, Boston, le 22 mai.
Tu n'as pas dormi de la nuit, tu étais tellement excitée à l'idée d'aller chez lui que tu n'as pas fermé l'oeil. Tu es consciente de ce que cette soirée implique pour Florian et pour toi. Tu vas chez lui, tu vas enfin découvrir son univers et ça te rend nerveuse. Surtout après la crise qu'il t'a faite sur l'argent que tu possèdes. Tu vas devoir être délicate et faire attention à tout ce que tu dis pour ne pas le froisser. Pourtant l'argent, ce n'est absolument pas ce qui t'intéresse, bien au contraire. Tu as trois ex et aucun d'eux n'était de ta condition. Tu es sortit avec trois styles plus ou moins similaires. Des Florian. Tu apprécies le monde du luxe mais toi ce que tu veux, c'est qu'on t'aime pour ce que tu es vraiment. Cette petite fille bipolaire et capricieuse, pas forcément bien dans sa peau, qui a toujours peur que ses proches ne l'aiment plus. Tu n'es pas facile et tu en es parfaitement consciente. C'est pour cette raison que tu mises beaucoup sur ce repas. Tu veux faire une bonne impression au Winthrop, tu veux marquer un peu ses esprits, à supposé que tu l'intéresses plus que pour tes fesses. Tu ne sais pas quoi penser de tout ça, tu es dans le flou total. Tu ne veux pas y croire, tu veux faire confiance au feeling qui s'est créée entre vous. Mais il te pose des questions sur ton plan cul. Tu ne sais pas ce qu'il attend de toi. Tu doutes. Bref. Tu as passé deux heures à te préparer, tu as changé au moins dix fois de tenue. Tu t'avances vers chez lui et tu sens quelques regards sur toi. Tu as ce magnifique trench sur le dos. Tes talons claquent sur le bitume et te rapprochent de lui. C'est son appartement, tu le sondes de tes yeux et te mordille la lèvre. Tu sais maintenant où il habite, il va te faire découvrir son quotidien, tu ne tiens plus en place. Tu sonnes et attends bien sagement qu'il vienne t'ouvrir la porte. Quand tu le vois, ton sourire s'étire jusqu'aux oreilles et dévoile tes dents éclatantes. " Bonsoir Florian. " dis-tu de ta voix sensuelle. Tu t'approches de lui pour lui faire la bise, à la française. Ta joue cogne lentement la sienne d'un côté et tu fais la même chose avec ton autre joue. Mais au moment de te reculer, tu en profites en pour enrouler tes petits bras autour de son cou et l'enlace tendrement. C'est ta façon à toi de te rassurer de sa présence. Tu le serres fortement contre toi et au bout de quelques secondes, tu le lâches. " Désolé ... Je suis heureuse de te voir ce soir. " Il a surement compris. Tu le regardes, il est beau comme dans tes souvenirs. Bon ok, tu l'as vu le week-end dernier mais peu importe, tu as l'impression que ça fait une éternité. Tu lui tends la bouteille que tu as ramenée exprès.

Tu étais nerveux comme jamais lorsque tu attendais une fille pour un rendez-vous. Sauf que justement, Stella n’était pas comme les autres. Tu voulais que tout soit parfait, mais tu devais avouer que sa simple présence te rendait heureux. Tu souhaitais cependant lui faire plaisir et lui montrer que tu faisais des efforts. Bon ça restait que c’était dans ton petit appartement, aucunement décoré, un peu petit, un peu vieux. Tu ne pouvais pas modifier cela, mais tu avais tout de même tenté d’y mettre une ambiance et puis, tu espérais qu’elle serait trop concentrée sur toi pour remarquer autour. Après tout, ce qui était important n’était pas physique, n’est-ce pas? Tu espérais simplement que la brésilienne pensait comme toi. Puis elle t’avait promis une surprise qui ne serait pas matérielle allait tu savais bien que cette soirée ne serait pas basée sur le lieu, mais probablement plus sur vous. Vous aviez discuté plus tôt de ce qu’elle porterait et tu avais bien sûr donc hâte de voir ce qu’elle aurait choisi. Malheureusement, tu devras attendre un peu, car tu ne déshabilleras quand même pas la demoiselle dès son arrivée. D’ailleurs, elle t’a dit qu’elle partait et tu sentais ton cœur s’emballer un peu. Tu ne comprenais pas tes réactions et tentais de te calmer en buvant. D’ailleurs, tu étais à la moitié de ta bière quand tu entendis sonner. Tu ne pris pas de temps pour te lever et aller répondre à ta belle. Tu fais face à son magnifique sourire et cela est contagieux. « Bonsoir Stella! » Elle s’approche de toi et te fait la bise. Tu t’attendais un peu plus, surtout avec votre dernière soirée passée ensemble et tous vos messages échangés, mais tu ne dis rien pour l’instant. Elle finit tout de même par se coller contre toi et un peu surpris, tu viens caresser son dos. Ta tête se penche vers alors qu’elle se détache après quelques secondes. « Moi aussi tu sais, tellement… » Au moins je savais qu’elle ne venait pas ici de reculons. Elle te tend une bouteille et tu la prends alors en faisant quelques pas vers l’arrière pour la laisser entrer chez toi. « Merci, tu veux un verre tout de suite? » De ton côté, tu étais totalement pour un peu plus d’alcool dans ton sang pour te détendre. Tu allas donc vers ta cuisine, qui était ouverte sur la table à manger et le salon d’ailleurs, il n’y avait que la salle de bain et les deux chambres dans le couloir du fond. Tu posas la bouteille sur le comptoir et sortis deux verres. Avant de l’ouvrir, tu te retournes cependant vers Stella qui doit inspecter autour d’elle. Sans dire un mot, tu t’approches d’elle, prends son visage dans tes mains et viens poser tes lèvres sur les siennes en fermant tes yeux. Cela t’avait tracassé l’esprit depuis la dernière fois que vous vous étiez vu et même si ce n’était qu’un petit baiser, tu te sentais déjà mieux. « Ça m’avait manqué. » Tu lui lanças un petit sourire, espérant que ça ne l’embête pas trop.

— Appartement de Florian, Boston, le 22 mai.
Toi qui est toujours si sure de toi, ce soir tu fais nettement moins la maline. Tu sais que tu vas retrouver Florian, ton Florian comme le dit son pote Yaël. Dans ta tête, il est à toi et t'appartient, tu en as envie en tout cas. Tu es pressée de découvrir son univers, tu vas le voir chez lui, dans son appartement, sur son terrain. Tu te pointes avec une bouteille de vin français à la main. C'est une très bonne bouteille mais tu n'y connais rien, c'est ton père qui te l'a conseillé. Florian t'ouvre la porte et tu affiches ton sourire le plus scintillant. Il est beau, encore plus beau que dans les souvenirs que tu as de lui. Ses yeux se posent sur toi, tu fais de même. Sa mâchoire carrée te rend folle, tu as envie de lui sauter dessus mais tu te retiens pour ne pas paraître trop excessive encore une fois. Tu lui fais même la bise mais ta nature tactile prend le dessus et tu l'enlaces tendrement. Tu le serres fort contre toi avant de te confondre en excuse. Tes joues se teintent de rouge, il est également content de te voir. Tes yeux ne lâchent pas les siens. " Tu as vraiment eu une bonne idée bébé. " T'as envie de l'inonder de surnoms mais tu te retiens, tu essaies d'être naturelle et spontanée. Florian prend la bouteille et te demande si tu veux boire un verre tout de suite. " Je ne dis pas non à un peu de vin. " Tu enlèves ton trench et l'accroche au porte-manteau. Tu suis ensuite ton Winthrop pour entrer réellement chez lui. Et là, tu découvres avec admiration l'ambiance qu'il a créé spécialement pour toi. Tes yeux pétillent, tu regardes tout autour de toi. " Haaan Florian, t'as mis des bougies partout, c'est trop romantique, j'adore. " Tu te retournes vers lui et tu n'as pas le temps d'en dire plus qu'il s'approche de toi pour encadrer ton visage de ses mains viriles. Tu le regardes sans rien dire et poses tes mains sur les siennes. Tu le laisses faire, tu as une totale confiance en lui. Il prend les devants pour ton plus grand bonheur. Tes yeux se ferment et il t'embrasse tendrement. C'est tellement doux que tu sens des papillons dans ton ventre. Ce mec a une telle emprise sur toi. Tes pensées divaguent dans tous les sens. C'est lui et toi contre le reste du monde. Le baiser est d'une tendresse infinie. " Ca m'a manqué aussi. Tu peux recommencer quand tu veux. " Tu ouvres enfin les yeux et apprécies cette proximité. Le Winthrop peut clairement faire ce qu'il veut de toi, tu es à sa merci. Il te lâche et retourne dans sa cuisine pour aller chercher les verres. Tu le suis et va jusqu'au salon pour t'asseoir sur le canapé. Tu adores les bougies partout, tu as l'impression d'être unique, d'être sa princesse. Il débouche la bouteille et te tend ton verre rempli de vin rouge. " Merci. " Tu croises les jambes et le regardes s'installer à tes côtés. Ta main se pose instinctivement sur sa cuisse et tu approches ton verre du sien. " A cette soirée ? " T'as envie de préciser à cette soirée en amoureux mais non, tu te tais pour ne pas tout gâcher. Tu apportes le verre à tes lèvres et en bois une gorgée. Il est divin ce vin. Et si t'étais calme depuis le début, tu finis par poser ton verre et te tournes vers Florian. " J'ai énormément de mal à garder les surprises donc je vais te la donner maintenant. " Tu éclates de rire, tu es excitée et franchement, tu ne sais pas comment il va réagir. On verra bien. Tu te lèves et t'avances jusqu'à ton sac où tu sors une petite carte de visite. Tu reviens vers Florian et viens s'asseoir sur ses genoux. Tu le colles et passes ton bras autour de son cou, la carte de visite toujours dans les mains. Tu ne sais pas comment formuler ta surprise, le stress t'envahis un peu. " Okay ... Hm, hier je suis retournée à la boutique où j'ai eu ma robe pour le bal. Tu te souviens ? Le créateur était là, je suis donc allée le remercier personnellement et le féliciter pour la beauté de la robe et on a discuté un peu ... Il vient de terminer une collection et m'a proposé d'être l'égérie de cette collection là. Il recherche donc quelqu'un pour faire les clichés officiels de la collection qu'il présentera à un grand défilé dans quelques semaines à New York. Avant de venir ici, je suis passé à la boutique, j'ai dans mon sac deux contrats, un pour moi et ... un pour toi. Il a déjà toutes ses idées pour les clichés et si on accepte, les clichés seront pris dans ses locaux à New York. " Tu crains un peu sa réaction. C'est un contrat qui peut lui rapporter pas mal de sous, tu te dis que ça peut être l'occasion rêvée pour lui d'avoir les finances pour partir en vacances cet été. Tu lui lances un faible sourire, tu appréhendes qu'il s'énerve.

Lorsque Stella arrive enfin, tu te sens déjà mieux. Elle est magnifique et te rend un peu plus léger. Tu dois avouer que tu préférais rester là, entre la porte à vous regarder, le sourire aux lèvres. Tu restes toujours nerveux à ce qu’elle entre chez toi, ayant peur de sa réaction. Tu as l’air complètement minable à côté de sa villa, mais ce n’est pas ce qu’elle t’intéresse, tu dois garder cela en tête. Malheureusement, tu as toujours eu cette pensée encrée en toi. Une femme ayant de bons moyens ne peut pas s’intéresser à toi. Pourtant, c’est toujours vers elles que tu es attirée. Par que tu cherches leur argent, tu t’en fiches. Cela fait 21 ans que tu bosses comme un fou pour subvenir à tes besoins et à ceux de Léo. Ce n’est pas pour autant que vous n’êtes pas heureux. Alors tu finis par la laisser entrer. Tu fais beaucoup d’effort pour qu’elle cesse de douter constamment de toi et tu espères que cette soirée aidera. Tu es un peu déçu de la voir simplement te faire la bise, mais elle se reprend en se callant contre toi. C’est un de ces moments que tu la trouves terriblement mignonne. C’est la petite qui a besoin qu’on la prenne dans nos bras, qu’on la rassure. Tu l’entends t’appeler bébé et tu ne sais pas si tu vas t’habituer à ces surnoms. « Vraiment? Enfin tu m’en reparleras à la fin de la soirée! » Tu lâches un petit rire, cela peut changer après tout, alors tu préfères ne pas trop t’emballer. « Je suis totalement pour aussi, merci pour la bouteille. » Tu lui jettes un coup d’œil et tu es déjà certain que tu vas l’apprécier. Enfin dans l’instant, tu prendrais probablement n’importe quel alcool. Tu te diriges donc vers la cuisine pour l’ouvrir, pas de temps à perdre. Elle remarque l’effort que tu as mis pour mettre une belle ambiance dans ton appartement et tu souris. Elle n’a pas encore vu ta chambre… « Je t’avais dit que je l’étais un peu quand même et c’était l’occasion parfaite… » Tu n’avais pas souvent l’occasion de le faire. Ou plutôt, tu ne la trouvais pas. Tu n’avais pas besoin de faire tout cela généralement pour avoir une fille. Mais encore une fois, Stella était différente et puisqu’elle remarquait tes efforts, tu n’étais qu’encouragé à continuer ainsi. Ça valait la peine. Tu es touché et tu ne peux attendre bien plus longtemps pour venir l’embrasser. Ce n’était pas comme si c’était la première fois, tu considérais à présent que tu pouvais le faire lorsque tu en avais envie, c’est-à-dire probablement régulièrement à présent. Tu es doux, tenant son visage entre ses mains. Tu dois te calmer pour que cette soirée ne dérape pas déjà. Tu as un beau repas de prévu après tout. « Je le prends en note! » Tu affiches un petit sourire en coin alors que tu te retournes pour vous servir un verre chacun. Quand tu veux. Ça sera certainement régulièrement, d’autant plus que tu as son accord. Tu la rejoins donc au salon, t’asseyant à ses côtés, ton verre à la main. « À cette soirée! J’espère que tout sera parfait… » Tu pinças doucement tes lèvres avant de prendre une gorgée. Il y avait tellement de choses qui pouvait tout faire merder. Tu étais donc à l’affut d’un peu tout. Tu l’entendis parler de sa surprise et souris directement. Cela te tracassait l’esprit depuis la veille. Tu étais bien sûr curieux, d’autant plus que ses explications étaient tellement mystérieuses. Tu n’allais donc pas la retenir. « Ça tombe bien parce que je suis impatient! » Tu la vois se lever et aller chercher son sac. Pourtant, elle t’avait dit que ce n’était pas physique, alors que va-t-elle chercher? Elle revient s’asseoir sur toi alors que tu poses ton verre sur la table passe. Tu en profites pour passer tes bras autour de sa taille, la regardant. Tu l’écoutes attentivement, ne comprenant pas trop où elle veut en venir. Enfin tu hoches de la tête, confirmant bien sûr que tu te souviens de cette boutique. C’était votre premier rendez-vous après tout. Alors qu’elle élabore davantage, ta mâchoire tombe et tes yeux s’écarquillent. Tu n’arrives pas à réaliser ce qu’elle te propose. C’est impossible. Trop facile. Normalement, tu détesterais qu’on bosse à ta place, qu’on te trouve des occasions comme ça. Tu es celui qui tiens tellement à sa liberté, à son autonomie. Mais là, tu es étrangement touché. C’est un projet qui pourrait t’apporter bien plus que de l’argent. C’est un projet qui pourrait te faire connaitre ici et… à New York! Tu n’es jamais allé dans cette ville, mais tu sais que c’est la ville de mode au pays. « T’es pas sérieuse Stella? C’est une super occasion! » Sauf que tu avais un tas de questions. Comment ce créateur pouvait-il lui faire confiance sur le photographe qu’elle connaissait? « Tu lui as montré mes photos? Comment t’as fait pour qu’il me choisisse? » Il devait avoir bien des contacts, pourquoi prendre un petit nouveau dans l’industrie ici. Puis en plus de te faire connaitre, tu pourrais apprendre à connaitre Stella encore plus. Quoi demander de plus? « C’est complètement fou princesse, avec toi en plus… merci!! » C’était bien sûr un oui. Tu étais complètement fou de joie et tu viens la serrer fort contre toi. C’est le genre de contrat que tu espérais avoir un jour, mais pas deux mois après ton arrivée en ville. Puis un petit voyage à New York en prime avec la belle, c’était le rêve.

— Appartement de Florian, Boston, le 22 mai.
Voilà, tu viens de lui dire ta surprise et tu ignores totalement comment il va réagir. Bien ? Mal ? C'est un mystère pour toi. Tu ne le connais pas assez bien pour appréhender ses réactions. Tu sais qu'il ne supporte pas d'avoir l'impression de dépendre de quelqu'un mais là, tu n'y es pour rien. Tu sers juste d'intermédiaire entre le créateur et lui. Tu es stressée, tu appréhendes bien évidemment sa réaction. Tu ne sais comment il va prendre ton initiative. Va-t'il être content ? C'est la question que tu te poses. Toi en tout cas, tu trouves que c'est une bonne idée et une belle opportunité. Après quelques secondes d'attente, il réagit. Il a l'air content. Un sourire craintif naît sur tes lèvres. " Oui je suis sérieuse. C'est vrai, ça te plait ? " Pour de vrai, de vrai ? Ton sourire s'étend jusqu'aux oreilles quand il commence à te poser des questions. Tu le sens réceptif et ça te plait beaucoup. " Rien de tout ça, j'ai couché avec lui pour qu'il accepte de te prendre comme photographe. " Tu laisses dix secondes de blanc avant d'éclater de rire. " Je plaisante, fais pas cette tête chaton. Je lui ai montré quelques clichés de gonzesses que t'as fait sur instagram, ça lui a plus, apparemment ton style colle avec ce qu'il a l'intention de faire. " Florian te prend dans ses bras et, tout comme lui, tu le serres fort. Tu es heureuse de le voir aussi content. Tu sais que tu vas passer quelques jours avec lui à New York. Vous allez pouvoir bouger de cette ville et vous retrouver que tous les deux, loin de Boston de votre entourage respectif. " De rien Flo ... Techniquement c'est le créateur que tu dois remercier, pas moi. Mais si t'en as envie, vas-y, je ne veux surtout pas te couper dans ton élan. " Tu rigoles un peu et encadres son visage de tes douces mains. Tu l'observes quelques secondes avant de l'embrasser tendrement. Définitivement, tu aimes cette soirée en sa compagnie. C'est toi et lui, rien d'autre.

Tu devais avouer que tu avais imaginé sa surprise sexuelle. Sauf que dans la situation, c’était encore mieux. Tu allais passer quelques jours à New York avec elle, faisant un shooting pour un grand créateur. En venant t’installer à Boston, tu n’aurais pas cru avoir une aussi belle occasion. Enfin, tu devais tout à Stella qui avait sûrement proposé ta candidature comme photographe. Elle te demandait si cela te plaisait. Tu souriais grandement, tu étais complètement fou. Tu ne pouvais pas refuser une offre comme cela, ça pouvait être super pour ta carrière et sûrement une très belle expérience également. « Oh oui, tellement! J’suis personne ici, ça va m’aider à me faire connaitre, c’est génial! » Ton nom n’était pas connu au pays. Et lorsqu’on connaissait à avoir des contacts, tout était plus facile. Tu n’aurais sincèrement pas pu demander mieux. D’ailleurs, tu te demandais comment elle avait pu réussir à ce qu’il te choisisse. Sa réponse te surpris et une moue apparut sur tes lèvres. Tu réalisais bien sûr après quelques secondes que c’était faux. « T’es pas marrante… » Tu lui tires la langue, tel un enfant. Tu ne souhaites pas l’imaginer avec un autre. Elle t’explique cependant comment elle a fait et tu es touché qu’elle ait pensé à toi quand même. « Je t’aurais envoyé mon portfolio avoir su, il est bien mieux! » Sur Instagram tu ne mettais pas vraiment tes contrats, plutôt des shootings que tu faisais pour t’amuser avec des filles que tu connaissais. Mais tu pouvais ainsi déjà savoir que tu allais bien t’entendre avec ce créateur, que tu allais sûrement t’amuser. Tu avais fini par prendre la belle brunette dans tes bras. Tu ne savais comment tu pouvais la remercier. En plus de l’expérience que ça te donnait, du voyage, du temps avec elle, ce contrat t’apporterait beaucoup d’argent. Tu ne pourrais jamais lui retourner ça… Tu n’as le temps de lui répondre qu’elle vient t’embrasser. Tu ne la repousses pas, au contraire. Tu réponds avec plaisir à ce baiser, tes mains glissant au creux de son dos. Après quelques secondes, tu te détaches tout de même d’elle et poses ton regard dans le sien. « J’espère qu’on va avoir un peu de temps pour visiter la ville! » Tu t’imaginais avec la belle à ton bras à travers Times Square. Tu aurais également ton appareil au cou, puisque tu aurais à présent ton mannequin personnel constamment à tes côtés. Un peu comme une muse. Ce que tu cherchais d’ailleurs à la base, mais tu ne te serais pas attendu à autant t’attacher à une femme, aussi rapidement. Tu reviens voler un baiser avant d’agripper ses hanches et la faire tomber sur le dos à côté de toi. Tu prends peu de temps avant de venir au-dessus d’elle, posant tes mains de chaque côté de son visage. Tu la détailles un instant sans rien dire. Tu n’arrives à mettre un mot sur ce que tu ressens pour elle, mais c’est fort. Ça te fait peur également car tu ne sais pas jusqu’où ça peut aller, mais tu continues. Tu te sens terriblement bien avec elle. Tu finis par afficher un sourire sur tes lèvres. Elle va te croire fou à la regarder ainsi. « Merci, et pas que pour ça. Tu me rends vraiment… heureux. » Tu ne pouvais que l’être en sa présence. Et même ses messages te faisaient du bien d’ailleurs. Elle avait un pouvoir sur toi.