_ quelques jours après le bal.
Il avait l'impression que son cœur allait s'extirper de sa poitrine tant il tambourinait fort. Il ne s'était sûrement jamais senti aussi démuni de toute sa vie. Ses mains étaient moites sur le volant de sa voiture, la musique certainement un peu trop forte ne l'aidait pas à calmer ses nerfs, à le détendre. Il entendait distinctement sa respiration saccadée qui caressait son audition malgré le volume, son pouls pulsait avec ferveur. Il planta ses dents dans sa lippe, ferma les yeux quelques secondes à peine à un feu rouge.
C'était un séducteur le coréen, pas le mec qui parlait de ses sentiments.
Et pourtant il allait devoir le faire ce soir, cette nuit. Il avait demandé à sa meilleure amie de le rejoindre au sommet d'une colline qui surplombait la plage. C'était totalement cliché mais il avait vu ça dans les films et ça semblait marcher. Et lui ça l'apaisait quand même un minimum, ça ne se voyait pas tant il était stressé mais savoir que c'était un tel cadre calmait légèrement au moins une de ses appréhensions. Un cadre romantique c'était toujours plus sympa pour ouvrir son cœur.
Il se gara au sommet de la colline avant d'ouvrir le coffre de sa berline. Il espérait que la jeune femme n'avait pas mangé parce qu'il avait acheté plus d'hamburgers que de raison. Pas le repas le plus romantique de la terre mais leur amitié était simple et acheter quelque chose de gastronomique lui donnait l'impression de tout gâcher, de ne pas être lui.
Son cœur tambourina encore un peu plus fort en entendant les pneus d'une voiture crisser. Sa langue claqua contre son palais et il se pencha légèrement sur le côté pour avoir Baekim dans son champs de vision. « Princesse crevette des mers ! »
Il se dirigea vers elle pour glisser sa main dans la sienne, entrelacer ses doigts aux siens alors qu'il l'emmenait avec lui pour voir le paysage, le reflet de la lune et des étoiles sur l'immense étendue d'eau. « C'est beau, hein ? »

Le rouge apparut sous les yeux de la jeune fille alors qu'elle se regarda dans la glace. Puis lorsqu'elle réalisa honteusement la situation, elle passa à un rouge écarlate. « Arrête d'y penser Bae-Kim ! Ce n'est pas un date ! » Il lui avait simplement donné rendez-vous, quelque chose de banal pour passer du temps avec sa meilleure amie sûrement. Fallait qu'elle arrête de se faire des idées. Tout aussi rouge qu'une écrevisse, les mains sur ses joues et le cœur battant à tout rompre, elle s'efforça de reprendre le contrôle. Mais ce fut peine perdu, car la situation l'obsédait. Depuis qu'ils s'étaient embrassés, elle ne se comprenait plus. Elle sentait son cœur battre follement, elle ne pouvait plus se contrôler. Elle était devenue encore plus joyeuse, oubliant tout ce qui était négatif et ne voyait que le bon côté depuis ces quelques semaines. Elle ne voyait que lui, avec ce sourire qui la rend folle, ce sourire qui la réchauffe, elle ne pensait qu'à lui. Pourquoi paniquait-elle autant pour une simple sortie avec son meilleur ami ? Elle se le demandait elle-même sur le chemin. Et plus elle approchait de la destination, plus elle sentait ses jambes vaciller et son corps trembler. Et si c'était pour lui dire qu'elle n'était pas celle qu'il voulait ? Oh gad, elle ne s'y était pas préparée mentalement. La dunster arriva enfin et gara sa voiture devant cette colline. Elle sort du véhicule vêtue d'une belle robe rouge, mais pour casser la mode et parce que ça ne lui ressemblait pas trop de mettre des talons, elle avait enfilé des ballerines rouges, les cheveux légèrement bouclés lui tombant dans le dos. Un rouge à lèvres rouge ornait ses lèvres et un trait de crayon noir dessinait son regard, mais c'est tout. Elle préfère rester un minimum soit peu, naturelle. Et c'est avec un grand sourire qu'elle répond... « En personne pour vous servir ! » tout en agrippant le pan de sa robe pour faire une petite révérence. Elle glisse ses doigts dans la main accueillante de son meilleur ami et le suit jusqu'au bord de la colline. Bae-Kim reste sans voix, ses yeux s'ouvrent grands face à ce beau paysage. Elle a comme des d'étoiles dans les yeux, c'était juste magnifique. Un sourire au bord des lèvres, la dunster se perd dans la contemplation de ce cadre idyllique. « Wow... C'est juste waw ! Je ne te savais pas si romantique Choi. » et surtout, c'était en quel honneur tout ça ? Est-ce qu'elle allait mourir demain ou comment ça se passe ? Et si c'était le cas, elle pouvait mourir en paix devant un paysage aussi magique et surtout aux côtés de l'homme dont elle est amoureuse.

Il savait pas parler de ses sentiments le coréen, il se sentait complètement démuni, beaucoup trop stressé. C'était peut-être la première fois de toute sa vie qu'il allait poser le masquer, qu'il allait parler à cœur ouvert , jouer cartes sur table et c'était compliqué pour lui. Il était le premier à savoir draguer mais quand il s'agissait d'être sérieux sur ses sentiments il disparaissait, il perdait soudainement l'usage de la parole. Pour lui les minutes se transformaient en heures alors qu'il attendait la belle asiatique en faisant les cent pas sur la colline, en revenant sans cesse vers le coffre de la voiture dont s'échappait la douce odeur de nourriture.
Il sursauta en entendant les pneus d'une autre voiture crisser. Il était maintenant temps il ne pouvait plus revenir en arrière. Quoique. Si il pouvait toujours revenir en arrière, en tout cas faire semblant que ce n'était qu'une discussion entre meilleurs amis, rien de plus. Mais il avait envie d'aller au bout des choses pour une fois, d'assumer jusqu'au bout ce qu'il se passait dans sa tête, dans ses pensées éparses. Alors il glissa sa main dans celle de la jeune femme pour venir au bord de la colline avec elle. Un éclat de rire résonna. « C'est un trait de caractère que je ne montre pas à n'importe qui. »
Il croisa son regard et s'éloigna pour venir s'asseoir sur le coffre ouvert de sa voiture et tira à lui les sacs cartonnés qui contenaient les burgers pour en tendre un vers la jeune femme, un sourire luisait sur ses lèvres « je me suis souvenu que tu préférais ça aux sushis. » et n'importe qui devrait préférer ça aux sushis mais c'était un débat qui n'avait pas sa place dans leur future discussion. Il planta ses dents dans sa lippe, glissa sa main dans ses cheveux noirs. « T'es bien rentrée après le bal ? »

Qu'est qu'il voulait sous-entendre ? Bae quitta le paysage pour fixer son regard sur son ami. « Tu ne prêtes pas ton maillot de basket à n'importe qui, tu ne montres pas certains traits de ton caractère à n'importe qui, je vais finir par croire que tu essaies de me faire passer un message. Suis-je spécial ? » qu'elle lança sans pouvoir se contrôler. Elle ne se rend compte qu'une minute après, l'étendu de ses mots. D'ailleurs, pourquoi serait-elle si spéciale à ses yeux ? Bae était folle, agaçante, chiante, elle n'avait rien d'une fille que l'on pouvait qualifier de parfaite, alors pourquoi serait-elle si spécial ? Elle ne pouvait rivaliser avec aucune autre fille. Son interlocuteur s'éloigna vers le coffre ouvert de sa voiture, il prit place en attrapant un paquet. La belle le rejoint aussitôt lorsque ce dernier lui tend un burger. Ok. Comment faire tomber amoureuse notre bébé Kim encore plus qu'elle ne l'est déjà, lui offrir un burger. Cette dernière saute rapidement sur la nourriture et prend place à ses côtés. « T'essaies de me séduire là ? » souffle-t-elle accompagnée d'un petit rire taquin. Elle déplie le papier couvert du burger et croque une petite bouchée sans attendre. Non de Dieu ce que c'était bon ! Elle ferme même les yeux en gémissant presque pour montrer à quel point elle aimait ça. Jeong ouvre les yeux un après l'autre histoire de s'assurer qu'il n'était pas en train de se moquer d'elle. À chaque fois qu'elle mangeait des burgers ou des pizzas, c'était toujours comme ça. Comme si elle était en train de gémir son plaisir. On lui avait fait plusieurs fois la remarque, mais elle n'y pouvait rien Bae. Mâchouillant sa nourriture avec gourmandise, elle pose les yeux sur Hae-Seong lorsque ce dernier la questionne. Pourquoi lui parlait-il soudainement du bal ? « J'suis bien rentrée, regarde, je ne suis pas en morceaux t'inquiète ! » Elle arque un sourcil, c'est elle où elle le sentait légèrement nerveux ? « Finalement, j'ai beaucoup aimé ce bal. Je me suis bien amusée grâce à toi. Par contre, j'espère que t'as plus mal au genou ?... » référence à la bêtise qu'elle avait faite en lui donnant ce coup à l'arrière du genou. « J'ai tout versé à mon père et... Étonnement, je le trouve trop calme. Je sens le calme avant la tempête. Tu crois que je devrais me méfier de sa réaction ? J'ai rarement vu mon père aussi calme, c'est effrayant. » Fit-elle en riant. Elle croque de nouveau dans son burger. « Et toi ? T'es bien rentré du bal ? Monsieur le doué en blague ratées ! » ton provocateur, elle hausse plusieurs fois les sourcils puis elle en rigole. Pourries ou pas pourries, les blagues du wiwi la faisait rire, c'était l'essentiel non ? Et histoire de provoquer son ami, elle se penche vers lui, puis elle croque dans le burger de ce dernier. Une énorme bouchée lui faisait gonfler les mâchoires. « J'ai béni ta nourriture, tu peux la manger maintenant ! » et toi miss catastrophe, on ne parle pas la bouche pleine ! Bae rigole, mais elle était encore plus ridicule avec de la sauce au coin des lèvres.

« Tu es spéciale. » les mots s'étaient échappées peut-être trop rapidement de ses lèvres mais il ne voulait pas l'envoyer sur une fausse piste, il n'avait pas envie de la taquiner sur ce sujet ce soir parce qu'il avait peur de l'impact de la plaisanterie sur ses paroles futures, il comptait être sincère avec la jeune femme et plaisanter dès le début c'était prendre le risque de décrédibiliser son discours. De toute manière ça serait mentir que de dire qu'elle n'était pas spéciale, elle était sa meilleure amie pour commencer et rien qu'en ça elle était spéciale mais maintenant elle était devenue beaucoup plus que ça, elle avait chamboulé son cœur et ne cessait d’apparaître dans son esprit, elle était le dernier visage qui se matérialisait dans son esprit avant l'endormissement.
Il attrapa un hamburger pour lui tendre avant de défaire l'emballage du sien pour y planter ses dents, rigolant contre la nourriture en entendant les gémissements de la belle asiatique. Il tourna lentement le visage vers elle en arquant un sourcil pour constater qu'elle avait même les yeux fermés « Je vais surtout finir par croire qu'un hamburger te procure plus de plaisir que moi. » il avala sa nourriture avant de lui tirer la langue puis de reposer son regard sur le paysage idyllique qui s'étendait sous leurs yeux, son cerveau tournait à plein régime pour lui trouver le bon moment, les bons mots.
Mais il flippait le coréen alors il gagnait du temps. Pour commencer en parlant du bal, ce qui était débile d'ailleurs puisqu'elle était devant ses yeux donc elle était forcément bien rentrée. Mais son cerveau était étonnamment préoccupé par autre chose pour s'occuper de ce genre de détail. « Ouais ça va t'inquiètes, mais ne refais plus jamais ça. C'est vachement douloureux. » il lui adressa un petit sourire. Maintenant elle parlait de son père, elle avait tout révélé auprès de ce dernier et forcément la réaction n'avait pas dû être plaisante. Ah, apparemment si. Enfin mitigée. Le coréen inclina la tête sur le côté « t'es bien sûre de lui avoir parlé de moi ? je pense qu'il prépare quelque chose, j'ai quand même dévergondé sa fille avant le mariage. Quoique si j'étais pas le premier c'est pas moi qui devrait subir ses foudres. »
Une dernière phrase qui sonnait plutôt comme une réflexion à lui-même. Et pendant ce temps là elle en profitait pour croquer dans son burger. Et un petit cri outré s'échappa de la gorge du coréen devant un tel affront, sa langue claqua contre son palais et il se tourna pour croquer dans sa nourriture « Voleuse ! » il attrapa néanmoins une serviette en papier et se pencha vers le visage de la jeune femme pour lui retirer la sauce autour des lèvres, son regard croisa le sien quelques secondes et il appuya finalement ses charnues sur celle de Baekim dans un tendre baiser, mettant en pause la dégustation des hamburgers. « Il faut que je te dise un truc. »

Bae est surprise de la franchise de son ami. Répéter de cette façon qu'elle était spéciale ? Bordel. Son cœur allait en avoir pour son compte ce soir. Il allait vraiment finir par sortir de sa cage thoracique le pauvre. Elle rougit et détourne rapidement le regard vers le paysage. Elle fuit son regard parce que là, là, elle était timidement gênée et beaucoup trop heureuse d'entendre ça et elle ne voulait pas paraître si niaise à rougir comme une gamine de cinq ans devant lui. Alors, elle se racle la gorge et noie toute sa timidité dans son burger. Geste qui ne passe pas devant un aveugle puisque Seong riposta. « Il n'y a encore personne qui a su me faire gémir comme tu le fais et surtout, crier son prénom comme tu m'as fait crier le tien. T'es le seul ! » ces syllabes avaient carrément échappées ses lèvres. Elle ne pouvait pas lui laisser dire ça ou même le penser, même si c'était juste pour la taquiner, elle avait eu ce besoin de lui avouer que personne ne lui avait jamais fait l'amour comme lui. Personne n'avait su marquer son esprit, son corps, son être, comme il l'avait fait. La belle s'excusa encore pour le coup de pied qu'elle lui avait donné, elle ne recommencera plus, surtout qu'elle s'était sentie coupable parce que c'était un joueur de basket et qu'elle aurait pu le blesser ridiculement. « Je lui ai parlé de tout. De mes rêves, de mes envies, de toi, de tout le commencement. Et à la fin, il a juste émit un grognement et s'est levé pour aller dans sa chambre. À la volé, il a pris ma mère avec lui. T'es peut-être pas le premier, mais t'es quand même le premier qui me donne le courage et l'envie de parler de toi à mon père. T'es le premier mec pour qui j'ose faire face à mon père. T'es quand même spécial et j'espère qu'il le verra aussi... » souffle-t-elle en soupirant. Peut-être allait-il se défouler sur sa mère, mais ce jour-là, Bae n'avait pas osé écouter aux portes. Et elle aurait dû, juste pour voir si elle devait se préparer au pire. Jeong éclate de rire lorsqu'il la traite de voleuse. Ce n'était pas de sa faute si elle était si gourmande ein. Elle le regarda prendre une serviette pour lui essuyer le coin des lèvres. L'adolescente plonge ses prunelles dans celles de son compagnon. Elle s'y perd et ne peut s'en détacher, jusqu'à ce qu'il scelle de nouveau leurs lèvres. Elle ferme les yeux et entrouvre les lèvres pour y accompagner la tendresse de ce baiser. Elle glisse timidement sa langue entre les lèvres de son ami et récupère un peu de sa salive. Sucrée et mielleuse, miam. Elle rouvre ensuite les yeux lorsqu'il met fin à cette étreinte. Mademoiselle se pince la lèvre et baisse les yeux. Elle a soudainement peur de ce qu'il pourrait lui dire et elle est partagée entre entendre et ne pas entendre. « Tu m'fais flipper là, c'est rien de grave dis-moi ? » Elle choisit d'entendre. Tant pis, il faut savoir prendre des risques dans la vie et ce risque, elle le prenait ce soir. Bae-Kim soutient son regard et glisse une main contre la sienne pour entrelacer leurs doigts. Elle était là pour lui, Hae-Seong pouvait tout lui dire.

Il entendait distinctement à ses oreilles les battements de son cœur, les pulsations de son pouls et sa respiration un peu trop rapide, un peu trop saccadée. Il ne s'était jamais senti aussi angoissé de toute sa vie qu'en cette douce soirée, le paysage romantique calmait quelque peu le stress qui s'emparait de son corps au fil des secondes, des minutes. Heureusement son interlocutrice était là pour détendre l'atmosphère, peut-être pas consciemment mais ses aveux le faisait sourire et rapidement son rire perça le silence de la nuit quelques secondes à peine alors qu'il plongeait son regard malicieux dans celui de son interlocutrice « Je le savais que j'étais ton meilleur coup. » Ils en avaient plaisanté à la fête foraine, avec la peluche.
Il se pinça les lèvres en écoutant les paroles de Baekim, il était flatté de voir qu'elle avait parlé de lui à son père mais également peureux ; parce que Seong c'était pas le genre de gars que l'on présentait à ses parents en principe, même si il savait se tenir il n'avait jamais eu de relations suffisamment longues pour passer par là. Mais la belle asiatique était avant tout l'une de ses amies alors il pouvait bien rencontrer son paternel avec l'excuse de l'amitié. « On va attendre un petit peu pour les présentations quand même, j'ai pas envie de me faire casser la tête. » et il devait avouer ses sentiments avant.
Un frisson remonta le long de son dos lorsqu'il posa ses lèvres contre celles de la jeune femme, souriant contre sa bouche tandis qu'elle glissait sa langue pour venir rencontrer la sienne, la main du coréen remonta pour caresser lentement la joue de sa partenaire, se faufiler dans sa douce chevelure tandis qu'il collait un peu son corps au sien. Il était maintenant temps de parler, d'autant qu'elle semblait inquiète. Il attrapa l'emballage de son hamburger pour avoir quelque chose à triturer pendant qu'il allait parler « Je veux que tu me laisses une chance. » il baissa les yeux vers ses doigts, un soupir caressa sa lippe avant de venir y planter ses dents soudainement gêné par ce qu'il était en train de dire, ce qu'il allait dire. « En fait, je veux que tu nous laisses une chance. » d'essayer de construire quelque chose à deux. Mais il n'avait pas besoin d'en dire plus, il savait qu'elle allait comprendre par elle-même de quoi il parlait. Il avala sa salive avec difficulté « je sais que j'ai ma réputation, que t'as peut-être l'impression que j'ai couché avec la moitié du campus alors je t'en voudrais pas si tu m'accordes pas cette chance, ça serait même normal parce que je te demande d'accorder ta confiance à la pire enflure du monde mais ... si tu me dis oui, je te promets de faire un effort pour que ça se passe bien. »

« C'était évident Hae. J'en aurais pas demandé encore et encore et encore... » Jusqu'à ne plus vouloir que ça s'arrête. Bae pensait que son cœur allait sortir de sa poitrine mais, il était bien resté à sa place et aucune crise cardiaque en vue. Elle lui tenait sa main pendant un petit moment, elle ne savait pas ce qu'il pensait réellement d'elle. Il était temps qu'elle le sache non ? Il était temps qu'ils se parlent peut-être ouvertement ? Elle brûlait d'envie de savoir ce qui lui attendait et pourtant, elle se retenait parce qu'elle voulait lui laisser le temps qu'il lui avait demandé. « Ne t'inquiète pas. Je compte l'éviter moi-même un peu. Je préfère ne pas trop m'approcher de lui pour le moment. » de ses lèvres, traverse des soupirs lasses. Elle avait peur de son père, mais elle avait aussi osé lui faire face, alors ça suffisait pour le moment. Inutile d'aggraver sa situation et plus Bae est loin de son père, mieux il se porte et elle aussi d'ailleurs. La belle croqua de nouveau dans son burger, mais elle leva les yeux vers le jeune homme lorsqu'il commença à se confesser. Elle n'était pas certaine de comprendre, mais quand il répéta en mentionnant un "nous" elle avala sa bouffe de travers. Elle cogna sur sa poitrine en toussant. Alors quand il poursuivait son discours, elle en fut bouleversée. Ok. Elle a réellement perdu son cœur-là. Mama. C'est lui qui faisait battre son cœur ainsi, lui qui rayonnait ses journées, lui qu'elle aimait. Lui qui la rendait folle. Lui qui occupait toutes ses pensées. Bae-Kim se sentait plus comblée que jamais. Une douce chaleur avait envahi son corps. Elle devait avoir rougie. Tant bien que mal, elle essayait de cacher son visage qui était probablement rouge écarlate, elle baissait la tête, fixant son burger et jouant avec l'emballage. « Je... J'peux pas Hae... » Bae se pince la lèvre sentant son souffle s'accélérer. « C'est trop tard... Mon cœur appartient déjà à un autre... » Elle lève les yeux vers le paysage. « Monsieur cochon est très jaloux... » Jeong pose les yeux sur son meilleur ami, elle garde son sérieux quelques secondes avant d'éclater de rire. Elle parlait évidemment de la peluche qu'il lui avait gagné. « Hae... » elle prend un air beaucoup plus sérieux cette fois. Elle pose son burger sur le côté et se lève pour approcher le bord de la colline. « Hae-Seong Choi ! Je suis folle amoureuse de toi ! » qu'elle crie de toutes ses forces à la nature. La douce se sentait pousser des ailes, mais il ne fallait pas qu'elle fasse la bêtise de tomber dans le vide non plus, maladroite comme elle est, elle pourrait mourir d'une mort aussi ridicule. Ceci étant dit, elle pourrait mourir en paix maintenant. L'adolescente se tourne et se rapproche de lui. Elle croise les bras dans son dos et penche littéralement son visage vers le sien pour déposer radicalement ses lèvres contre les siennes sans lui laisser le temps de souffler. Elle l'embrasse une fois. « C'est oui... » Elle l'embrasse deux fois. « Oui oui oui oui... » elle l'embrasse trois fois. « J'veux nous laisser une chance aussi... J'crois en toi. J'crois en nous... » Elle l'embrasse une dizaine de fois, de petits baisers chastes et amoureux. Bae plaque ses mains de chaque côté des cuisses du jeune homme et elle se penche littéralement sur lui pour glisser sa langue dans sa bouche. Ce baiser était beaucoup plus intense, il y avait de la passion, de la sensualité, de la tendresse, de l'amour. Oui enfin, elle pouvait lui transmettre sans avoir peur, sans se retenir, tout ce qu'elle ressentait. Bébé Kim lui mange carrément les lèvres et c'était plus bon qu'un burger.

Petit sourire au coin des lèvres, lui aussi se délectait de sa présence entre ses draps et après ce qui allait suivre il allait devoir faire preuve de maturité en lui offrant l’exclusivité sur son corps, il voulait faire les choses et bien et allait devoir apprendre à faire confiance. Il craignait particulièrement le cabaret ça il ne pouvait le cacher, imaginer des hommes regarder la jeune femme le mettait hors de lui, lui donnait envie de tout casser mais la danse était sa passion et il savait qu'il devait l'accepter, qu'il ne devait pas lui arracher sa joie et son bonheur ; c'était à lui de se remettre en question, d'apprendre à faire confiance et de croire en l'amour, mais ça allait être compliqué ça il le savait.
Un soupir roula sur ses lèvres, ça l'embêtait un peu de savoir que sa meilleure amie risquait d'être en froid avec son père simplement à cause de cette promesse, il ne voulait pas que cette dernière ait son paternel à dos, alors bien entendu le coréen serait toujours là pour elle si elle avait besoin mais lui plus que personne savait ce que donnait l'absence d'un père, peut-être même sa haine. « J'espère que ça s'arrangera entre vous quand même, ça reste ton père. » il glissa sa main sur la sienne pour caresser son revers à l'aide de son pouce en guise de geste de réconfort.
Puis finalement il avoua ce qu'il avait sur le cœur. Et l'organe saignant se serra douloureusement dans sa poitrine au début de sa phrase parce que pour la première fois de sa vie il allait prendre le plus gros râteau du siècle, pour une fois qu'il avait des sentiments il allait être mit sur le côté. Mais finalement il fronça les sourcils, il ne comprenait pas ce qu'elle était en train de lui dire en rapport avec la peluche et se contenta de la suivre du regard en la voyant s'approcher de la colline. Puis son rire résonna une nouvelle fois, un soupir de soulagement glissa entre ses lèvres et il ferma les yeux deux ou trois secondes en sentant la pression redescendre d'un coup. Il amplifia le baiser qu'elle était en train de lui offrir, sans peur de voir leur amitié se briser dorénavant qu'il pouvait la considérer comme une petite amie ? ou au moins un couple en essai, quelque chose dans ce genre là. Il se pencha en arrière jusqu'à s'allonger dans le coffre de la voiture en faisant tomber la belle sur lui, sa main glissa dans ses cheveux tandis que son regard plongeait dans le sien « et depuis quand t'es amoureuse de moi ? ne me dis pas depuis le premier jour où tu m'as rencontré on est assez dans le cliché avec la colline et les étoiles. »

« Je l'espère aussi. Je suis certaine qu'il ne peut pas m'en vouloir longtemps. Sérieux ? Est-ce qu'on peut en vouloir à ce petit visage d'ange ? » Bae bat des cils en arborant un air tout mignon. Elle espérait vraiment pouvoir se faire pardonner auprès de son père, trouver les mots qu'il faut pour l'amadouer. Elle savait qu'il tenait trop à elle pour la renier. Il fera la tête quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois, mais pas indéfiniment. Elle lui manquerait trop pour qu'il ne lui parle plus jamais. Mais assez parler de son père. Là, il y a beaucoup plus intéressant, pas que son père ne l'était pas, mais ils parlaient là de choses beaucoup plus sérieuses. D'eux. D'un "nous". Il voulait lui laisser une chance, il voulait qu'elle soit à lui. Qu'elle soit sa moitié, du moins, qu'elle essaie de l'être. Il voulait qu'elle soit sa petite amie. Bordel. Sa petite amie quoi ! Cette perspective lui faisait peur quelque part, mais putain, elle attendait ce jour depuis leur premier baiser. Bae-Kim venait de lui voler un baiser. Un baiser dans lequel elle mettait tout ce qu'elle ressentait. Hae-Seong s'allongea pour qu'elle soit allongée à son tour, sur lui. La jeune femme captura son regard alors qu'il lui demandait quand est-ce qu'elle était tombée amoureuse de lui. Elle laisse échapper un petit rire à sa remarque. « Le romantique c'est toi, pas moi oppa ! » bébé Kim hausse plusieurs fois les sourcils. « J'peux pas exactement expliquer quand, mais dès que tu m'as embrassé ça a fait BOUM ! Là... » Elle pose une main sur son cœur pour lui montrer ce que son baiser avait provoqué chez elle. « C'était le déclic... Je n'ai pas cessé de penser à toi après ça. C'est ton visage que je voyais avant de m'endormir et aussi dès que j'ouvrais les yeux le matin. Tu m'as chamboulée. Tu m'as eu. Tu m'as m'as volé. » Elle pourrait continuer à lui raconter à quel point il lui avait fait perdre la tête, mais elle en aurait pour un long moment. « Pourquoi moi parmi elles ? » ou celle pour qui, il avait été partagé. Pourquoi pas sa sublime cavalière du bal ? Elle ne comprenait pas ce qu'elle avait plus que cette fille pourtant, si parfaite. « T'es certain de pas avoir des problèmes de vues toi aussi ? » demande-t-elle en glissant son pouce sur les lèvres de son... petit-ami ? Bordel, elle pouvait se le permettre et ouai, c'était trop beau pour être vrai. « J'ai l'impression de rêver et si c'est le cas, je maudirais à vie celui qui me réveillera ! » Bae avait envie de hurler toute sa joie tellement elle était heureuse. Il la rendait heureuse tout simplement. Elle enfouissait son visage contre le torse du jeune homme. « J'ai attendu ce moment depuis que j'ai pris conscience de ce que je ressentais pour toi. Dis-moi que je ne rêve pas s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait... Dis-moi que t'es à moi rien qu'à moi... »