c’est moche d’en arriver là, pas vrai ? d’avoir la sensation de ne rien contrôler, de ne rien gérer. j’avais l’impression que tout était en train de me filer entre les doigts. et cette liberté, j’avais tellement ragé qu’on me la retire sauf que.. je m’étais habituée à sa présence. j’étais tombée amoureuse de lui. j’voulais pas le perdre, je ne voulais pas le voir s’éloigner ou laisser nos différents venir à bout de notre relation. sauf que c’était exactement ce qui était en train de se produire et dans tout ça, je me connaissais. je m’attachais avec une rapidité hors normes mais me détachait encore plus facilement. le mot de trop et j’étais capable de sortir n’importe qui de ma vie comme s’il n’avait jamais existé, sans même ressentir la moindre souffrance. c’était moche d’avoir cette faculté là par moment, vraiment. « ce sera toujours mieux qu’ici » et ça, personne ne m’en fera démordre. j’préférais n’importe quelle situation que celle que j’étais en train de vivre actuellement. j’voulais juste que tout s’arrête au moins un peu, le temps de reprendre mon souffle. « elle me fait perdre abé » je tire encore une fois avant de te rendre le joint du bout des doigts. ouais, cette chienne de vie est en train de me le faire perdre. et lui, il m’avait déjà tout enlevé. si maintenant il s’en allait, qu’est-ce qu’il me restait à part un coeur brisé et des indécisions ? sûrement pas grand chose. « sûrement que j’ai trop de caractère pour lui. » j’avais pas peur. pas peur de dire haut et fort ce que tout le monde pensait tout bas. pas peur d’aller à l’encontre de ce qu’il pouvait attendre et de n’agir que pour moi. par contre, j’étais terrifiée de le perdre et j’crois que mon dédain du reste avait juste fini par me piéger.