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Veritas
Lien du postMar 8 Mai - 15:15:45
feat. Harper
Ce bal était le dernier pour Alejandro. Une pensée qui revient souvent dans sa tête, mais que voulez-vous, c'est réellement la fin d'une ère. On pouvait dire quand même qu'il finissait en beauté: une Kennedy au bras, en beau costume, aucun malheur à l'horizon... Jusqu'à ce que les tensions à table deviennent évidentes. On avait presque l'impression qu'il y avait de l'essence partout et que le premier qui craquerait une allumette mettrait le feu. L'Espagnol saisit la balle au bond de l'idée de danse pour éloigner sa cavalière du brasier potentiel, la détendre et lui rappeler l'essence de cette soirée et les tracas dont elle devrait faire fi. Alejandro maître zen? C'est ainsi qu'il avait entraîné Harper en lui tenant la main et qu'ils avaient gagné le plancher de danse. Avec un geste d'une grâce et d'un naturel qui, il l'espère, charmera encore sa cavalière, il se retourne et la fait doucement tourner tout en l'attirant près de lui pour l'entourer de son bras et commencer à danser avec elle.
-Est-ce que je t'ai dit combien je te trouve belle ce soir? Vraiment, on dira de ce bal qu'Alejandro Ortega accompagnait Harper Kennedy.
Il ne sait pas si Harper saisira la référence, mais ce qu'il vient de dire, c'est à quelques mots près ce que Jack Kennedy avait dit à Paris lors de sa tournée en Europe avec Jackie. Si elle ne la saisit pas, tant pis. Hey, il a fait ses recherches l'Ortega! Un vrai Dunster... Puis, le jeune homme glissait, un peu hésitant:
-Je sais que tu vis des moments difficiles en rapport avec tes amis. Je veux juste que tu saches que je suis là.
C'est son dernier bal et ce bal ne sera pas parfait si à la fin de la soirée, sa cavalière est déprimée. Alejandro la voulait heureuse, d'autant qu'il l'était.
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Lien du postMar 8 Mai - 17:17:36
feat. @Alejandro Ortega
Je savais que m’évader me ferait le plus grand bien. Surtout avec lui. Après avoir fait part à Alejandro de mon envie de danser avec lui, il ne se fit pas prier pour m’y emmener, voyant bien dans quelle tourmente je me trouvais. Il fut un temps où j’étais la garce. Celle qui dictait son jeu, mais ce soir et après tout ce qui s’était passé, je me sentais comme la carcasse d’une biche au milieu de vautours. Cette sensation était étrange et horriblement douloureuse pour quelqu’un comme moi, mais je commençais alors doucement à m’y résigner pour cette fin de soirée. Malgré tout, je continuais d’esquisser mon sourire de façade afin de ne pas perturber les esprits autour de moi, ne pas inquiéter. Je prenais la main tendue de mon cavalier et me laissait entrainer sur la piste de danse. Je souris faiblement lorsqu’Alejando me fait tourner sur moi-même avant que je ne me retrouve tout contre lui. Son sourire, ses mains posées sur mon corps me font comprendre à quel point il est loin de tous les tracas de cette table et à quel point il est dans le vrai. Il s’agit de son dernier bal, et il est magnifique, rayonnant. Je souris pour la première fois de cette soirée, pour de vrai. Puis ses mots. Je m’entends rire. Il ne savait peut-être pas à quel point j’avais toujours été en admiration pour une grand-mère que je n’avais jamais connue. « Jackie rayonnait bien plus que moi à l'époque, mais c’est toi qui me fait rayonner ce soir. » C’était vrai. Il rallumait la lumière à chaque fois que je l’éteignait en moi. Je me sentais vraiment bien là, même si ce moment à deux résonnait déjà comme un douloureux souvenir. Mon sourire se faiblit alors que mon front vient se coller à son épaule le temps de quelques secondes. « C’est notre moment, j’aimerais juste oublier un peu mes amis. » Je caressais sa nuque de mes doigts. « … Mais je ne te remercierai jamais assez d’être là. » Il était si beau dans son costume sur mesure, le thème lui allait si bien et j’étais finalement heureuse de voir que nous nous accordions à merveille. ‘Nights in White Satin’ des Moody Blues résonnait sur toute la piste et j’étais bien, collée à mon amoureux. « J’adore cette chanson. » murmurais-je à mon cavalier.© MADE BY SEAWOLF.
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Veritas
Lien du postMar 8 Mai - 18:46:55
feat. Harper
La mère d'Alejandro, pilier de la famille, dit souvent que son fils lui ressemble. Il cachera ce qui l'affecte, ce qui le rend triste, se tiendra debout en toute circonstance, le sourire aux lèvres, même dans la mélancolie. Il a toujours retenu une fierté à être ainsi, à être ce roc contre lequel les vagues se brisent. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de prix à cela, que le roc ne s'effrite pas au gré du vent et des marées. Dès le début de cette aventure avec Harper, Alejandro avait décidé d'être son roc. C'est loin d'être un rôle aisé, mais c'est celui qu'il tente de remplir du mieux qu'il peut. Il ne faut pas croire le beau brun aveugle ou complétement naïf. En bon existentialiste, il fait ses choix, les assume et pour lui, abandonner serait le geste le plus lâche et hypocrite qui soit. Alors Alejandro avait entraîné la belle sur le plancher de danse, était arrivé à lui arracher un sourire, un rire même. Voilà qui était mieux. Tel qu'il l'espérait, ne jamais sous-estimer miss Kennedy, Harper comprit sa petite allusion.
-Permets moi d'être en désaccord mar azul. Je reconnais chez toi la force de ta grand-mère, sa mélancolie aussi, que je lis dans ton regard. Tu n'as pas besoin de moi pour briller, ni de personne d'ailleurs.
C'était important qu'elle le sache. Si ses amis la trahissent, elle pourra s'en trouver d'autres. Alejandro aussi a fini par avoir la moitié de la Eliot House sur le dos et il a quitté sa maison sous les moqueries avant de se trouver une autre place à la Dunster. En somme, il n'a jamais laissé à personne le loisir de le démonter. C'est un peu le message qu'il veut offrir à Harper, en plus qu'elle sache qu'elle peut compter sur lui bien sûr. La jeune femme ne voulait pas aborder davantage le sujet et il pouvait la comprendre.
-D'accord.
Puis, elle le remerciait, ce qui le fit sourire et il prit la main de la belle brune un instant pour la hisser à ses lèvres et y déposer un baiser.
-Es normal. Soy tu jinete.
Il disait cela peut-être dans plus d'un sens. Ils continuaient de danser doucement, dans un silence apaisant qui vit Harper se coller encore un peu plus à lui.
-C'est qui?
Alejandro ne les connaissait pas, mais il aimait bien, c'était une belle musique pour danser. En tout cas, c'était un bon moment pour faire ce qu'il avait envie de faire depuis un bon moment: embrasser son amante. Ce que l'Espagnol fit, vous pouvez en être certain!
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Lien du postJeu 10 Mai - 16:36:53
feat. @Alejandro Ortega
Après le capharnaüm à notre table, l’envie de m’évader, l’envie de m’élever un peu avec Alejandro. L’apaisement, la douceur. Je lui souriais d’abord plus tristement, puis plus franchement. Je riais. Il avait cette capacité incroyable à laisser les mauvaises choses glisser sur lui comme du vent. J’avais l’envie profonde de la jouer comme ça ce soir, mais j’avais plus de mal, étant la principale visée, mais aussi éreintée par des semaines de bataille féroce avec mon meilleur ami à coup de fausses signatures, de mensonges et de coucheries illégitimes. Alejandro me fit alors le plus beau compliment qui soit en me comparant avec ma grand-mère. Ma confiance en moi était malgré tout la seule chose qui restait intacte après toutes les histoires, mais malgré tout, je n’avais jamais prétendu un jour lui arriver à la cheville, malgré mes rêves de devenir un jour présidente des Etats-Unis d’Amérique. Rêves brisés au vu de mes desseins. Je dansais avec lui et il continuait. Illuminée par ses paroles, je l’observais avec des yeux presque embués par l’émotion. Force et mélancolie, c’était donc ce que j’étais ? Mon paradoxe qu’il était pourtant à deux doigts de découvrir. A quelques heures près. Sans voix, je venais à ses lèvres, rapprochant irrévocablement mon corps du sien, murmurant finalement la voix presque brisée. « Je ne suis plus si forte. » Puis je l’embrassais. Un baiser douloureux mais si beau sachant qu’il s’agissait de nos derniers. Il me parlait de mes amis, mais nous venions de quitter leur table, je n’avais pas la moindre envie d’y avoir laissée mes pensées. J’étais avec lui et c’était tout ce qui importait. Nous dansions. Je souriais, appréciant avec délectation son accent espagnol alors qu’il me disait ces quelques mots dans sa langue maternelle. J’y répondais avec plaisir. « y yo soy tu amor. » tout en continuant mes pas, alors que mon bras venait s’enrouler autour de ses épaules. J’appréciais la musique. Elle était douce. « C’est Nights in White Satin des Moody Blues. » répondais-je, heureuse de profiter de ce moment avec lui. Plus sérieuse, je m’arrêtais un instant de danser, prenant alors ses mains que je venais joindre ensemble, le regardant dans les yeux. « Ca te dit qu'on aille prendre un peu l'air ? »© MADE BY SEAWOLF.
