J'ai envie qu'on se casse d'ici, qu'on aille chez moi, ou chez lui. J'avoue que "chez moi" c'est plutôt compliqué, parce que je vis encore à la Lowell puisque je n'ai pas terminé mon bizutage et qu'évidemment, je partage ma chambre avec une autre fille. Cependant, je n'ai aucun problème à la virer si je dois en venir à ça. Lorsqu'Elliot me demande si on peut aller chez moi parce qu'il a de la coloc, je lui répond: Comme tu veux. Mais je vis à la Lowell House, j'ai une coloc de chambre aussi. Je me passe la langue entre les lèvres, avant de me faire tirer jusqu'à l'extérieure. Elliot fait un arrêt rapide au bar pour m'offrir deux shooters et je me met à rire. C'n'est pas une mauvaise idée, merci ! Le barman dépose les petits verres sur le bar et j'avale les deux shooters l'un après l'autre. Ça arrache la gorge, mes amis ! Je tire une drôle de tête avant de me mettre à rire. Ok. Je baisse les yeux vers mon tel, afin d'appeler un Uber, puis le range dans la poche arrière de mon jeans. Mon regard croise à nouveau celui d'Elliot et je lui fais un petit sourire remplis de sous-entendus, avant de marcher -pour de vrai, cette fois- jusqu'à l'extérieure du bar. L'attente me paraissait déjà longue et quelque part au fond de moi, j'espérais que ça ne lui laisse pas le temps de réfléchir et de changer d'avis... Parce que moi, je bouillais d'envie et je me retiens d'ailleurs de me jeter sur lui tout de suite.

Le Uber est arrivé quelques minutes plus tard et nous a trainé jusqu'à la maison où je crèche pour deux mois. Dès la sortie de la voiture, j'attrape la main d'Elliot et l'entraine silencieusement jusqu'à l'intérieure de la maison et de ma chambre. Génial, Dylane n'est pas là. Je jette mes clés sur ma table de chevet et me retourne vers lui, pour lui lancer un regard de braise. On en était où, déjà ?