J’ai ruminé toute la semaine, rien d’exceptionnel a priori. Seulement j’ai plus envie de ça, plus envie de me prendre la tête seul dans mon coin, faut que je me sorte de ce cercle vicieux. Dans ce but, dès le mercredi, j’ai proposé à Bambi de partir pour un petit week-end à Miami, avec ce qu’elle traverse en ce moment, je crois que ça ne lui fera pas de mal non plus ! A la fin des cours, on se retrouve donc à la Lowell pour partir en moto, c’est toujours plus sympa, même si ça a sacrément diminué la taille de nos bagages. Vers dix-neuf heures nous atteignons l’hôtel pour déposer nos bagages. La suite est immense, luxueuse, mais ce qui m’intéresse le plus est la vue sur l’océan et le jacuzzi sur le balcon, disons que ça peut être cosy pour aborder les confidences. « _ Welcome weekend’s home ! » M’exclamais-je en riant avant de me laisser tomber de tout mon poids sur le lit moelleux King size. « _ Désolé la maison ne proposait pas de double lit ! Mais promis, je ne ronfle pas et ne pique pas toute la couette ! Par contre vue la fortune que je paye, crois-moi que je vais en profiter à fond et toi aussi ! » En un bon, je me relevait pour attraper le poignet de Bamb et la forcer à monter sur le lit que je comptais bien transformer en trampoline pour un petit moment !


@Bambi C. Corleonesi

Bambi traversait une fort mauvaise passe, et pourtant, il fallait s'appeler Milow pour parvenir à l'extirper de sa routine de soirées, d'alcool et de séduction abusive. Son véritable frère de cœur venait de parvenir à un miracle : la motiver pour partir cheveux au vent à Miami, en moto, en weekend tous les deux. Une façon, sans doute, de la sauver comme elle l'avait fait pour le jeune Lowell lorsque ce dernier sombrait. Cela touchait l'italienne, bien que cette dernière ait un mal fou à laisser paraître cette joie de vivre la définissant pourtant si bien d'ordinaire. Une chance qu'elle ait envie de faire surtout plaisir à l'allemand qu'elle adorait, sans quoi, sûrement se serait-elle armée des pires prétextes pour ne surtout pas avoir à bouger de son appartement... Weekend's home ? Tu ne me l'avais jamais sortie, celle-là ! fit-elle en tentant un sourire, bien que le cœur n'y soit pas réellement. Milow s'affalait déjà sur le lit king size, là où la brunette admirait la chambre, sa beauté, sa fonctionnalité, sa propreté. Autant dire qu'il la surprit en attrapant son poignet pour mieux la faire tomber sur le lit à son tour, testant le côté trampoline de ce dernier au passage. Là encore, la demoiselle fit l'effort de le suivre, alors que son visage restait fermé et triste. Je vais tout faire pour essayer en tout cas... même si tu aurais dû emmener quelqu'un de plus fun avec toi, tu es au courant ? lança-t-elle en continuant de sauter sur le lit.

@Milow Schäfer

Je n’étais pas dupe, je voyais bien que le sourire de l’italienne avait quelques choses en moins, cependant, je n’allais pas relever, il faut qu’on se vide la tête tous les deux, et ça allait nous demander des efforts pour y arriver. Il fallait nous mettre dans l’ambiance alors j’en profitai pour lui jouer ma meilleur tête de boudeur quand elle me reprit sur le petit surnom que je venais d’attribuer à la chambre. « Quoi ? C’est plus cool et moins long que notre-chambre-d’hôtel-hors-de-prix-pour-deux-nuits-d’échappatoir ?» Ayant enchaîné les derniers mots, je fis mine d’avoir perdu mon souffle, espérant lui extirpé un petit sourire de plus. Je la laissai admirer un peu la pièce, avant de la tirer de force sur le lit pour sauter sur ce dernier avec moi. Rester occuper et se focaliser l’esprit sur des choses futiles, j’irai jusqu’à puéril ici, pour oublier notre quotidien me paraissait la bonne solution. Cependant ce plan ne semblait pas attirer la brune qui alla même jusqu’à me dire que j’aurais dut venir avec quelqu’un d’autre. Sans attendre je me ruai sur elle, m’asseyant à califourchon au-dessus de son corps pour laisser mes doigts s’abattre sur ses côtes. « Vraiment ? De un, tu vas pas essayer mais profiter à fond ! Je te rappelle qu’on à laisser nos merdes à Harvard ! Et de deux, comment oses-tu croire que je voudrais être ici avec quelqu’un d’autre ? Il y a que toi pour m’aider à dédramatiser et à oublier ! Est-ce que c’est clair ?» Lui demandais-je en continuant de la couvrir de chatouille.