Comme prévu, aujourd'hui quatorze heures, vous étiez attendu pour que l'on vous délivre les clés d'une jolie maison dans l'Harbor area de Boston. Il y avait déjà un petit moment que tu avais demandé à Sally d'emménager avec toi, ou l'inverse. Qu'importe. Le tout avait été que tu voulais vivre avec elle et votre fille. Même si au départ, l'impression de ne pas pouvoir consacrer du temps à votre couple avait motivé ton envie d'emménagement, ça n'en restait pas moins important pour votre vie de famille. Tu n'avais pas su te voir vivre à Cambridge quand elle préférait directement s'installer dans une maison. Alors en coupant la poire en deux vous aviez décidé jusqu'à trouver. Et vous en aviez visité des maisons. Mais il fallait croire que vous étiez pas mal exigeants. Aujourd'hui tu espérais que cette fois serait la bonne. Tu attendais sagement Sally sur le lieu de rendez-vous, les clés en main, que tu avais récupéré auprès de son beau-père. En voilà un autre qui était sacrément patient.

Cet après-midi tu étais véritablement comme un petit garçon le matin de Noel. Tu sentais la hâte te chatouiller le ventre, si bien que tu te faisais pression pour ne pas craquer et entrer avant l'arrivée de ta belle. Une fois votre décision prise vous aviez enchaîné plusieurs visites successives, et puis vous aviez une longue période sans rien. Alors reprendre aujourd'hui avec l'espoir que ce soit le bon parti, ça t’enchantait. Salut toi. Encore un peu et j'entrais sans toi. As-tu dit en entourant sa taille de ton bras pour accueillir son baiser. Alors oui, tu étais prêt. Si on en croit ton beau-père, ça pourrait être la bonne, cette fois. As-tu dit, détail que tu ne lui avais pas spécialement spécifié la veille puisque ce n'est qu'en récupérant les clés que ce dernier t'avait confié ses impressions. Glissant ta main à celle de Sally, tu finissais par lui tendre les clés. A toi l'honneur, femme. Vite vite.

Ben voyons. Sally n'en ratait pas une. Pff, qui qu'il soit, je l'emmerde. As-tu dit amusé. Forcément tu savais que c'était des conneries et tu savais aussi qu'elle te disait ça pour t'embêter gentiment, mais fidèle à votre duo, tu y répliquais. Et avec toutes les occasions qu'on a recalées, il commence à bien savoir ce qu'on recherche. Oui c'était certain. A chaque vous aviez trouvé quelque chose à redire. Laissant les clés à Sally, tu attendais sagement derrière elle qu'elle ouvre pour la suivre de très près. Il n'est pas meublé, donc il va falloir que tu fasses preuve d'imagination. As-tu en apposant tes mains à sa taille. Tu ne voulais pas en perdre une miette, et tu espérais vraiment que ce serait la bonne.

Avec Sally, il fallait s'en douter, elle perdait pas une occasion de te titiller, et elle te savait jaloux et adorait ça en plus. Alors forcément, elle aurait eu tort de ne pas en profiter sans compter que tu ne t'en cachais pas vraiment. Tu espérais vivement aussi que ce serait la bonne. Vous aviez donc fait la visite à deux, en amoureux, et vous aviez pris votre temps. Tu avais même visité quelques coins plusieurs fois. C'est une petite heure plus tard que tu retrouvais avec Sally dans une jolie chambre bien que vide, et tu finissais par la rejoindre de très près. Torse contre son dos, tu finissais par dire en l'entourant de tes bras. Alors..? Tu voulais recueillir ses impressions à chaud, mais déjà tu sentais que c'était certainement la bonne. L'expliquer t'était difficile et pourtant il se passait quelque chose là.

Quelque chose se dessinait là à cet instant précis, et tu savais que la réponse de Sally serait déterminante. A ses mots, tu as sourit autant rassuré qu'heureux, et tu as fini par précisé. Et notre salle de bains est tout près.. Elle donnait sur la chambre, et même si ce n'était pas le plus important, c'était un peu la cerise sur le gâteau. Tu tenais à ce que vous parents vous ayez votre salle de bain. Il faut dire que vous aviez des habitudes et que tu ne voulais pas les revoir à la baisse en vous installant définitivement. Alors même si toi, monsieur choix de la raison, tu ne voulais pas t'emballer et précipiter les choses, tu avais le sentiment que tout était parfait. Je crois que tu devrais appeler ton beau-père. Au moins demander à ce que vous garde cette maison avant de conclure pleinement.