— you're my best friend and nothing in the world is more important than you

— avril 2018
wow, la vie à boston -enfin cambridge- elle commençait pas si bien que ça. j’étais à peine arrivée que je passais déjà trois heures bloqués à l’aéroport pour une histoire de bagage. le point positif, c’était sûrement la rencontre avec matteo mais ouais, ça me mettait sérieusement en retard ce genre de connerie. alors ouais, ça avait été la galère d’aller jusqu’à la bonne adresse, de monter toutes mes affaires jusqu’à notre nouveau chez nous -merci saphir et zeno-. le hic ? il commençait à être tard et j’voulais pas que ça ruine complètement ma surprise pour maddox. parce que ouais, j’oubliais pas que j’étais aussi ici pour rejoindre ma meilleure amie et qu’elle n’était pas du tout au courant. alors ouais, quand mon frère et ma soeur commençait à ranger, moi je m’excusais m’éclipsant le plus vite possible. direction la supérette du coin avec une razzia de toutes les conneries qui pouvait exister et.. et après c’était la merde. qu’est-ce qu’elle m’avait dit déjà ? ah, oui. qu’elle avait une chambre à la lowell house. ouais mais c’était où ça ? je me retrouvais comme une conne, sur le campus, à chercher une maison et ouais, heureusement que les étudiants étaient du genre à sortir et qu’on finissait par m’indiquer l’endroit en question. donc, je me retrouvais devant une grande bâtisse, l’air un peu perdue et je finissais par frapper contre la porte attendant sagement. c’était une rousse qui venait m’ouvrir. le genre roux flamboyant, limite ça piquait les yeux mais elle m’indiquait sympathiquement la chambre de maddox et c’était les bras chargés que je montais tapant à plusieurs reprise contre sa porte un grand sourire sur les lèvres. ouais, elle allait croire à un miracle mais c’était l’effet vega.

Ce n'était pas facile de tout mettre en ordre à la Lowell House. J'veux dire... Ma chambre était un vrai bordel. Déjà, elle faisait la taille d'un mouchoir de poche et avant la télé, les consoles, l'ordinateur et le matos pour travailler correctement... Je ne pouvais plus vraiment mettre un pied devant l'autre dans cette chambre étudiante. Mais, je ne me plaignais pas parce qu'en réalité, j'étais plutôt heureuse d'avoir intégré l'une des maisons d'Harvard. Les Lowells sont cool, pas pris de tête du tout et puis, j'avais mon grand frère avec moi alors... que demander de plus ? Il ne manquait plus que j'arrive à parler aux gens, leur adresser une mot sympa, un sourire... Ouais, si seulement j'arrivais à sociabiliser sans savoir peur, ça serait parfait. Dans un soupir, je bouger enfin mon cul pour déplacer un tas de fringues et le mettre à un autre endroit. Ça servait à rien, mais j'avais l'impression d'avoir fait une bonne action et... ça n'allait pas plus loin parce qu'on frappait à ma porte. Je vous raconte pas la tête que je faisais en découvrant ma meilleure amie derrière la porte. Vega. OMG. VEGA. Après un petit bug de quelques secondes, un silence et des yeux ronds, voilà que j'explosais littéralement. Je poussais un hurlement de joie et je me précipitais dans les bras de ma brune préférée pour lui faire le plus gros câlin de tous les temps. « Putain, est-ce que je suis en train de rêver ? » Non pas possible, c'était bien elle. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Enfin, j'sais pas... Elle avait rien dit.

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— avril 2018
et putain, je trépignais d’impatience tant j’avais hâte qu’elle ouvre cette foutue porte. elle se rendait compte au moins que la nouvelle orléans c’était pas du tout pareil sans elle ? que moi, j’étais un peu paumée depuis que ma maddox n’était plus dans le coin ? non mais concrètement, c’était dur. j’crois qu’on avait toujours tout fait ensemble, j’avais rien laissé nous séparer parce qu’elle avait été la première à me comprendre malgré les barrières et je voulais lui prouver que les différences n’allaient pas suffire à détacher nos routes. bref. ça avait été un vrai supplice de lui cacher l’admission à harvard, le déménagement et tout le reste. parce que concrètement, j’étais vraiment nulle dans les secrets et encore plus quand je devais éviter de lui en parler à elle. mais j’avais tenu bon et maintenant, j’étais là, à attendre qu’elle me fasse l’honneur de sortir sa frimousse blonde. ce qui arrivait finalement après un temps qui m’avait semblé infini. et j’voyais à sa tête qu’elle était complètement sur le cul -ce qui en soit était l’effet escompté- et s’était finalement un hurlement qui venait me déchirer les tympans. wow, belle entrée, elle avait du réveiller tout l’étage à cause de moi. au pire, rien à foutre. moi, j’accrochais mes bras autour d’elle avec un sourire niais qui semblait ne pas vouloir me quitter et maddox, elle me bombardait de question. « c’est pas un rêve mais si ça en était un, ce serait sûrement le meilleur de ta vie » et oui, mes chevilles vont plutôt bien. « alooors, j’pense que tu devrais t’asseoir déjà » tranquille, je rentrais dans sa chambre refermant la porte avant de regarder autour de moi. bon, le lit ferait l’affaire. m’affalant dessus, je tapotais à côté pour qu’elle vienne prendre place. « disons que ma meilleure amie commençait à un peu trop me faire ressentir son absence alors j’me suis dit pourquoi pas venir à cambridge ? » c’était déjà un bon point. « et en même temps, pourquoi pas reprendre mes études vu que ma pause d’un an a en réalité duré 4 ans » ouais, ça ça craignait un peu. « donc, j’emménage et.. je serais officiellement une harvardienne en septembre » quand j’avais promis de te coller au cul, c’était pas une blague.

Je ne pouvais pas faire dans le demi-mesure. J'étais spontanée et mes réactions avec. Cela faisait quelques mois que je n'avais pas revu ma meilleure amie Vega et la voir en chair et en os à la lowell house, c'était... wow. Du coup, je poussais un cri d'excitation, ne me préoccupant pas tellement des autres qui pourraient potentiellement dormir et je me jetais dans ses bras pour la serrer fort contre moi. Vega m'avait terriblement manqué et elle était le rayon de soleil qui me manquait à Boston. D'ailleurs... Que faisait-elle là ? D'un coup, j'avais besoin de savoir si tout cela était bien réel ou si j'étais en train d’halluciner et de devenir folle. Ou peut-être que je dormais sans m'en rendre compte et du coup, je rêvais de sa frimousse. Je devenais folle. « c’est pas un rêve mais si ça en était un, ce serait sûrement le meilleur de ta vie » Seulement si c'est un rêve qui se réalise, parce que si je me réveille et qu'elle n'est pas là, ça craint. « alooors, j’pense que tu devrais t’asseoir déjà » Oh. Je me redressais aussitôt pour la regarder, surprise par sa phrase. Elle avait quelque chose à m'annoncer peut-être ? Elle entrait dans la chambre que je partageais avec Maverick et s'affalait sur mon lit en me conviant à faire de même. « J'aime bien quand tu m'invites dans mon propre lit » Vega elle prenait ses aises et elle avait bien raison. Je bougeais mes grosses fesses pour la retrouver et je la regardais en écoutant la suite. « disons que ma meilleure amie commençait à un peu trop me faire ressentir son absence alors j’me suis dit pourquoi pas venir à cambridge ? » Mes sourcils se haussaient doucement. « et en même temps, pourquoi pas reprendre mes études vu que ma pause d’un an a en réalité duré 4 ans » Commençant à comprendre ce qu'elle essayait de me dire, mon sourire se transforma pour s'agrandir et mon cœur commença à tambouriner un peu plus vite qu'à la normale. « donc, j’emménage et.. je serais officiellement une harvardienne en septembre » Et là... Explosion de joie. Je me redressais et je me mettais debout pour sauter sur le lit, les poings en l'air. « C'EST TROP COOL » J'allais retrouver ma meilleure amie putain. Je me laissais tomber sur elle, sans lui faire mal, je crois. « J'vais te montrer TOUS les coins sympas tu vas voir, ON VA S’ÉCLATER ! » Et qu'est-ce que ça allait me faire du bien. Elle était ma personne et je la retrouvais enfin.

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— avril 2018
j’étais nulle pour les surprises, concrètement. et j’avais vraiment eu du mal à tenir ma langue jusqu’à maintenant. ne pas te parler du fait que j’avais postulé, que j’avais été admise, que j’avais pris mes billets, choisis l’appartement que j’allais partager avec zeno et saphir. ouais, ça avait été dur de ne rien te dire. parce qu’à chaque fois que je t’avais eu au téléphone, j’avais vu le moment où j’allais finir par cracher le morceau. mais dans le fond, j’étais ravie d’avoir su me tenir. parce que l’éclat dans tes yeux au fur et à mesure que tu comprenais les choses, ça valait toutes les merveilles du monde et.. ouais, putain. on était enfin de nouveau ensemble. y aurait plus besoin d’attendre les vacances et ce genre de connerie et.. tu m’avais manqué madd. être avec ma meilleure amie m’avait manqué. j’éclatais de rire quand, comme une dingue, tu sautais subitement sur le lit, les bras en l’air, à hurler comme si on était seules au monde avant de m’écraser d’un coup. « wow, par contre on va devoir revoir ton régime alimentaire, j’suis quasi sûre que t’as grossis » que je plaisantais te poussant sur le côté pour pouvoir respirer à nouveau. allongée sur ton lit, je me tournais vers toi, mes yeux noisettes plongés dans les tiens d’un bleu foudroyant. « j’t’avais promis que je serais toujours là » et même si on n’avait jamais perdu le contact parce que la technologie faisait que l’on pouvait être en contact genre.. tout le temps, j’avais l’impression de faillir à ma promesse en n’étant pas là physiquement. « de toute manière, j’ai déjà fais un planning. » parce que j’étais ce genre de fille insupportable avec des plannings pour tout, des étiquettes et un besoin de contrôler chaque seconde. « je t’en ai ramené une copie donc tu pourras pas me dire que t’as oublié » et clairement, je te monopolisais bien cinq jours sur sept donc en soit, j’suis pas sûre que tu apprécies que je sois là dans la finalité. « et si tu me racontais les derniers potins »

C'était une explosion de joie. Debout sur le lit, les mains en l'air, j'étais en train de sauter encore et encore alors que ma meilleure amie était à mes pieds. Vega était là et elle n'allait pas repartir. Elle était acceptée à Harvard et bientôt, j'allais avoir ma super meilleure amie avec moi sur le campus. C'était mille fois mieux que de devoir se voir à La Nouvelle-Orléans, pour la simple raison que je n'avais aucune envie de retourner là-bas. Alors je sautais tellement j'étais heureuse de cette nouvelle et puis, je me laissais tomber sur le lit, enfin, sur Vega pour lui faire un câlin de la muerte. « wow, par contre on va devoir revoir ton régime alimentaire, j’suis quasi sûre que t’as grossis » - « Mon régime pizza me va très bien » Et j'en étais satisfaite. Vega me faisait rouler sur le côté et je me laissais faire pour me retrouver allongée à ses côtés. J'avais encore tellement de mal à y croire. Elle était là, ma précieuse. « j’t’avais promis que je serais toujours là » Un large sourire vint illuminer mon visage et la regardant. C'était bien mieux de l'avoir en vrai plutôt qu'en facetime. « de toute manière, j’ai déjà fais un planning. » J'haussais les sourcils en me forçant à ne pas déchanter. Un planning. Quel genre de planning au juste ? « je t’en ai ramené une copie donc tu pourras pas me dire que t’as oublié » Ah « Et j'ai mon mot à dire ou bien il est déjà définitif le planning ? » que je demande en plissant les yeux. Enfin, pendant un mois, ça n'allait pas me déranger et après, j'allais à tous les coups vouloir le modifier un peu quoi. « et si tu me racontais les derniers potins » Je haussais les sourcils sans trop savoir quoi lui dire. « Tu sais ma vie est bien plus calme ici qu'à La NO. Je travaille dans un club de striptease en tant que barmaid... » Oui, c'était bien moi. La barmaid du Nirvana.

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— avril 2018
j’savais pas si j’avais manqué des choses ou pas parce qu’en soit, j’étais quand même du genre à t’appeler deux fois par jours en règle générale alors autant, j’connaissais déjà tout sur tout mais.. ouais, sait-on jamais. ta vie avait pu devenir palpitante d’un seul coup et moi, j’voulais juste jamais rien manqué en fait. « t’as pas le droit de faire un régime pizza sans moi » que je marmonnais l’air renfrognée. d’ailleurs, ça me donnait envie d’aller en commander juste pour qu’on passe la soirée comme avant. comme si on était à la nouvelle orléans, planquées dans ma chambre, à s’empiffrer et à parler de l’idiotie des gens du lycée. « il est définitif tenembaum. hors de question que tu touches à quoi que ce soit » attrapant mon sac que j’avais laissé au sol, j’en sortais une pochette plastique où était rangé le fameux planning en question. propre, concret, précis, elle ne pourrait rien manquer. « tu vois, y a des choses qui ne changent pas » que je disais d’un léger sourire. comme moi et ma manie de vouloir tout planifier, de mettre des étiquettes sur tout, d’être incapable de ne pas avoir une check-list pour sa journée. bref, la totale quoi. « dans. un. club. de. striptease. » j’arquais un sourcil étonnée. ok, t’étais juste barmaid mais ça restait un club de striptease. « rassure moi, tu fais pas de petite danse ni rien.. si ? » j’sais pas, on pouvait s’attendre à tout en vrai alors je préférais tâter le terrain avant. « puis, ça te plaît ? j’veux dire.. ohlalaa, mes parents me tueraient si j’faisais un truc pareil » parce que ouais, valeur, pudeur, tout ça. j’aurais vite fait de me faire massacré si je tentais rien qu’un peu.

« t’as pas le droit de faire un régime pizza sans moi » Je la regardais d'un air amusé. « De toute façon, je ne peux rien faire sans toi... L'truc c'est que toi, si tu deviens grosse, tu rentreras plus dans le champ de ta camera... » Et adieu les vidéos youtube et l'argent qui va avec. « Mais on peut quand même commander une pizza pour ce soir... » Genre, elle allait pas grossir d'un coup comme ça. Sinon, c'est qu'elle a un problème ou que quelqu'un lui en veut là haut. Puis, elle vint à me parler du planning qu'elle a fait et... merde. Sérieusement quoi. Il n'y avait qu'elle pour faire ça. Le truc était hyper propre et elle demandait bien sûr à ce qu'il soit suivi à la lettre. « il est définitif tenembaum. hors de question que tu touches à quoi que ce soit » EN MÊME TEMPS, JE M'EN DOUTAIS. Tssss. Elle changera jamais, mais c'est comme ça que je l'aime hein. « tu vois, y a des choses qui ne changent pas » Je me mets à rire en regardant son fameux bout de papier. « Moi non plus, j'ai pas changé et je serais toujours en retard et bordélique et... et pas du genre à faire ce genre de tableau » que je disais en grimaçant. J'étais du genre spontanée comme nana. « On devrait se marier, on passera notre vie ensemble, genre h24 et ça sera un peu pareil que ton bout de papier » que je lui sortais en riant. « Parce que ton truc, il ressemble à un contrat d'engagement... » Je faisais des gros yeux, mais en vrai ça m'amusait. Vega était très bien comme elle était. Je réfléchissais quelques secondes à un info croustillante et le seul truc que je trouvais, c'était de parler de mon travail. « dans. un. club. de. striptease. rassure moi, tu fais pas de petite danse ni rien.. si ? » Je ris sans retenu en tournant la tête pour la regarder. « Si si, j'agite mes seins et tout et tout... » Je me moquais d'elle ouvertement. « puis, ça te plaît ? j’veux dire.. ohlalaa, mes parents me tueraient si j’faisais un truc pareil » J'éclate de rire en imaginant la scène avec mes propres parents. « Les miens aussi... » Mon père était pasteur quand même... Et d'ailleurs c'était surement pour cela que je le faisais, pour le faire chier même s'il n'était pas au courant. « Je suis juste barmaid, c'est tout et je suis habillée. » Je haussais les épaules en la regardant. « Le lieu est pas si mal et le patron est relativement sympa » Tout se passait très bien.

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— avril 2018
« wowwow, je te permet pas tenembaum » il était de toute manière impossible que je ne rentre plus dans le champs de la caméra. et j’comptais de toute manière sur elle pour ne jamais laisser un truc pareil arriver. parce que clairement, il était hors de question que j’en arrive à un point comme celui-là. « non. puisque visiblement on s’inquiète pour moi je commanderais une salade. » que je répliquais tournant la tête avec dédain. mais clairement, madd elle allait beaucoup moins faire la maline quand elle allait découvrir le planning que j’avais organisé. parce que concrètement, j’y étais allée fort. fallait m’excuser mais en soit, j’étais à peine de retrouver ma meilleure amie alors j’avais été obligée de faire un truc complet même si ça risquait de vite devenir une corvée pour elle. « t’as pas besoin de faire ce genre de tableau, t’as juste à le respecter » que je répondais, un sourire angélique sur le visage. donc en soit, c’était pas plus compliqué que ça. elle n’avait qu’à suivre à la lettre ce que j’avais indiqué et tout se passerait très bien. « n’importe quoi, c’est juste.. organisé ? » ok, est-ce que j’en avais vraiment trop fait ? parfois, j’arrivais plus vraiment à saisir les limites alors ouais, y avait moyen que je sois allée trop loin en rédigeant tout ça. « et arrête de faire des manières, tu rêverais de pouvoir m’épouser » même si ton père risquait de s’étouffer en entendant un truc pareil. d’ailleurs, pour dire la vérité, j’crois que ton père il ne m’avait jamais trop apprécié à vrai dire. j’suppose que c’était parce que j’étais un peu trop libérée par moment et que ça ne collait pas vraiment à son image à lui mais.. j’deviendrais probablement le dernier de ses soucis s’il était au courant de l’endroit où tu bossais. « AH AH AH. » ironique, je prenais un air boudeur alors que tu cherchais à te justifier. « mh, j’ai un peu de mal à visualiser je t’avoue » parce que ouais, pour moi, ce genre de bar c’était sombre, emplit de pervers et de nanas à poil donc.. ouais, j’sais pas, j’trouvais pas que l’ambiance soit spécialement facile à vire en fait. « mais.. tu te plais là-bas ? » que je demandais. et puis d’ailleurs, pourquoi est-ce que tu as voulu bosser là-bas en fait ?

« wowwow, je te permet pas tenembaum » Je riais en la regardant. Je crois bien que de toute façon, Vega était trop perfectionniste avec tout ce qui l'entour pour se négliger elle-même. Elle n'était pas comme moi. « non. puisque visiblement on s’inquiète pour moi je commanderais une salade. » - « Alors là, pas de souci pour moi, je vais manger ma bonne pizza bien grasse pendant que tu seras en train de manger ta salade toute sèche et sans goût » Et pour ma part, je me régalais d'avance. Aussitôt était-elle de retour que ma meilleure amie gérait déjà tout à la lettre. Elle me sortait un planning digne de ce nom et c'était limite si elle avait choisi à l'avance, à quelle heure j'allais devoir faire mes pauses repas. Le truc faisait peur et fallait vraiment la connaitre pour vouloir le respecter. « t’as pas besoin de faire ce genre de tableau, t’as juste à le respecter » Ouaip parce que définitivement, elle venait de mettre un coup d'ordre dans ma vie en vingt quatre secondes top chrono. Je détaillais le truc et je me moquais d'elle gentiment, comparant la chose à un contrat de mariage. « n’importe quoi, c’est juste.. organisé ? et arrête de faire des manières, tu rêverais de pouvoir m’épouser » Je levais les sourcils. « Oh, c'est une évidence que tu arriverais à ma cadrer comme il faut, mais je t'assure que tu finiras par péter un plomb et te défenestrer » Parce que clairement, Vega, elle me supporterait pas autrement qu'en tant que meilleure amie. D'ailleurs, ça me faisait penser que son planning, on allait devoir le revoir en fonction de mes heures de travail au Nirvana et donc, de lui annoncer par la même occasion que j'avais trouvé un job bien payé, mais dans un endroit qui laissait à désirer. « AH AH AH. » Je riais à nouveau. Quoi ? J'étais pas crédible en danseuse toute nue derrière un bar ? J'avais le physique de l'emploi avec mes gros boobs. « mh, j’ai un peu de mal à visualiser je t’avoue » Je faisais une petite moue en la regardant. « Tu pourras toujours venir me voir à l’œuvre si tu n'as pas peur pour ta réputation » Mais sa réputation justement, elle était encore à faire à Boston alors c'était le moment ou jamais. « mais.. tu te plais là-bas ? » Je haussais les épaules. « Ouais... » Un petit moment de réflexion et je reprenais pour m'expliquer. « Les homme viennent voir les femmes sur scène, pas moi qui suis habillée normalement, je gagne de l'argent sans qu'on soit obligé de faire attention à moi et puis, les heures collaient plutôt bien à mes cours... » D'ailleurs, elle serait étonnée du nombre d'étudiantes qui bossent là-bas.