Je n'avais pas vraiment d'enfant dans mon entourage. Bon, il y avait le petit de Royce et celui d'Ulysse mais je ne les voyais pas vraiment. Alors qu'avec celui de Carter, ça allait être le contraire. J'allais le voir tout les jours si je le voulais. J'allais quand même être sa marraine. Et cet enfant serait l'enfant le plus gâté au monde. Pas question qu'il manque de rien. C'est d'ailleurs maintenant qu'on allait commencer à gâter cette petite boule d'amour qui allait bientôt entrer dans nos vies. Carter voulait aller faire les boutiques et même si ce n'était pas pour moi, je ne disais jamais non à une séance de shopping. Avec Violet, on venait d'emménager ensemble dans l'appartement qu'elle avait acheté. J'allais peut-être pouvoir en profiter pour acheter quelques trucs pour l'appartement. Je me gara devant la boutique dont m'avait parlé ma cousine avant de débarquer de ma voiture et de voir cette dernière devant la porte. Un sourire s'afficha sur mon visage alors que je m'approchais d'elle. "T'es resplendissante!" lui dis-je une fois arrivée à ces côtés avant de la prendre dans mes bras. Elle avait pris du mieux. Elle reprenait sa vie en main et ça lui faisait le plus grand bien.

J'arrivais toujours pas à croire que j'allais être marraine. Je vous jure que cet enfant allait être le gamin le plus gâté du monde entier. Garçon ou fille. L'important était qu'il soit en santé et qu'il aime sa marraine plus que tout. Ouais, faut savoir mettre les priorités à la bonne place. Je savais que pour Carter, c'était aussi l'important. Elle avait perdu son enfant à son autre grossesse et c'est quelque chose qui devait lui faire peur pour celle-ci. Je lui souhaitait vraiment que tout aille pour le mieux et qu'elle puisse prendre dans ses bras, ce petit bébé en santé. Arrivant au lieu de rendez-vous, on se retrouva devant une boutique entièrement consacré aux bébés. Des couvertures, des peluches, des ensembles trop mignons, c'est probablement ce qu'on allait y retrouver. Dès mon arrivée, j'avais trouvé que Carter avait l'air beaucoup mieux. Tout ce stress, toute la merde qui lui était tombée dessus dernièrement, j'étais heureuse de voir qu'elle prenait le dessus, qu'elle reprenait le contrôle de sa vie. "Tu parles que je suis prête! J'ai même vidé la valise de ma voiture pour pouvoir faire rentrer tout les sacs qu'on va avoir." Bon, en même temps, ce qu'il y avait dans ma valise, c'est tout ce dont j'avais besoin pour l'appartement. J'allais quand même pas laisser tout ça dans ma voiture alors que j'en avais besoin. "Faut rester dans le unisexe, c'est ça?" Pas de petits ensembles roses ou avec des camions pour le moment. Valait mieux attendre le sexe du bébé pour ça.

Avoir des enfants. Honnêtement, j'étais encore très loin de cette étape là.  Trsè très loin même. J,aimais beaucoup trop ma liberté, le fait de pouvoir faire ce que je voulais quand j'en avais envie. Oui, c'était merveilleux des enfants. C'était des petits rayons de soleil dans nos vies. Mais je n'étais pas prête à assumer la responsabilité qui venait avec ce petit être humain. Faut ajouter aussi que c'était difficile de faire un bébé quand on était seule. Bon, pas si difficile vu que des histoires d'un soir, j'en avais de temps en temps. Peut-être un peu trop dernièrement. Mais j'avais pas envie d'élever un enfant seule. Même si je ne l'avouais pas, je voulais la vie de famille, un mari (ou peut-être juste conjoint, on verra plus tard pour le mariage), une jolie maison dans un quartier tranquille et des enfants qui jouent dans la cours extérieure. Oui, je voulais cette vie. Mais pas tout de suite. Pour le moment, j'allais me contenter d'aimer les enfants des autres, de gâter ces petits être humains et de continuer à profiter de ma liberté comme je l'entendrais. C'est pourquoi je n'avais pas hésiter lorsque ma cousine, ma soeur, m'avait proposé de venir faire les boutiques avec elle. C'était le moment de commencer à magasiner pour mon futur filleul ou ma future filleule. Je ne connaissais pas la boutique devant laquelle on s'était rejointe. Faut dire que j'avais pas non plus l'habitude de magasiner pour des gamins. À part ceux de Summer et Paris que je voyais de temps en temps à la résidence, celui d'Ulysse ou de Royce, je n'avais pas vraiment d'enfants dans mon entourage.  "Si on a de la chance - ou plutôt si j'en ai- il va y avoir un beau mec qui va nous aider à tout amener dans la voiture." Ça n'irait probablement pas plus loin qu'un joli garçon qui portait nos sacs mais j'arriverais quand même à me rincer l'oeil un peu. Il n'y avait pas de mal à ça, non? J'étais célibataire après tout, je pouvais me le permettre. Puis, même en couple, il n'y avait rien de mal à regarder. Tant que ça restait que ça et que ça n'allait pas plus loin. D'ailleurs, je ne pouvais pas dire dans quel camp se trouvait Carter. Son histoire avec Ezra était enfin terminée, c'était clairement fini entre eux. Mais où se situait-elle avec Dimitri? Ça, ce n'était pas clair. Même pour eux, selon moi. Même si je mourrais d'envie de lui poser la question, je ne le ferais pas. Elle allait enfin mieux. Elle avait repris le dessus sur toute la merde qu'il y avait eu dans sa vie dernièrement, tout le stress qui avait pu s'attaquer à elle. Maintenant qu'elle allait mieux et qu'elle voulait simplement profiter d'un moment entre nous pour commencer à s,équiper pour le bébé, je n'allais pas gâcher ça en lui rappelant que sa relation avec le père de l’enfant n'était pas tout à fait clair. De toute façon, on ne pouvait pas dire que j'étais mieux dans mes relations. Revoyant d'anciennes relations ou simplement de nouveaux mecs juste pour oublier le fait que j'étais seule, on peut pas dire que c'était mieux.  Reportant mon attention sur ce qu'on était venu faire plutôt que de remuer mes pensées tout en nous apitoyant sur notre sort, on entra finalement dans la boutique.  "J'ai le droit de lui acheter un chandail comme celui-là?" dis-je en montrant une camisole qui se trouvait dans l'entrée de la boutique. Une petite camisole jaune pâle sur laquelle on pouvait lire : ma marraine, c'est la meilleure. Évidemment qu'il ou elle allait avoir un chandail comme celui-la, je ne savais même pas pourquoi je demandais la permission en ce moment. D'ailleurs, je n'attendis même pas la réponse de ma cousine et attrapa l'item en question pour le fourrer dans la panier qui se trouvait juste à côté. Un gros panier, soit dit en passant. On allait en avoir besoin à ce rythme là. On avait à peine fait quelque pas dans le magasin que j'avais déjà envie de tout acheter.  "D'après moi, on va devoir prendre sur paiement à long terme." rigolai-je. Comme si on allait acheter le magasin au complet. J'allais continuer quand mon regard se porta sur un ensemble de literie tout près de nous. Je laissa le panier à Carter pour me diriger vers la couverture.  "Okay, elle est tout simplement parfaite!  T'as pas le choix de lui prendre celle-là." Une couverture rempli d'ananas! Il y avait même des coussins qui avaient la forme du fruit tropical. Avec le surnom que me donnait ma chère cousine depuis qu'elle avait intégré la famille Reed, il allait de soit que tout ce qui comportait des ananas allait se retrouver dans la chambre de cet enfants. D'ailleurs, tout comme la camisole, j'embarqua l'ensemble de literie qui comprenait le draps contour, la douillet, les contours de lit. J'y ajouta également le coussin ainsi qu'une doudou très douce.  "Sa chambre va être parfaite avec ça! Il va bien dormir en pensant à Tatie Nananas." Il y avait d'ailleurs de bonnes chances que ce soit la façon dont il ou elle allait m'appeler. Carter avait l'habitude de me surnommer ainsi. Il ferait sûrement de même.  "Va falloir que tu m'arrête un moment donné. On a même pas fait une rangée que je suis déjà en train de me ruiner." rigolai-je en regardant le panier qui commençait à se remplir rapidement. Si on continuait à cette vitesse là, après deux rangée, on aurait besoin d'un autre panier. Et si ça continue comme ça, je ne saurais pas quoi lui acheter pour son shower. Parce que c’est évident que j'allais aider à l'organiser. J'allais d'ailleurs devoir me renseigner à savoir si quelqu'un en organisait déjà un. Ma cousine avait beaucoup d'amies qui seraient en mesure de le faire. Mais comme je la considérait comme ma propre soeur, je voulais en faire partie. Je voulais que cette journée soit parfaite pour Carter tout comme la petite merveille qui se trouve dans son ventre, que celui-ci soit l'enfant le plus gâté du monde avant même qu'il mette le nez parmis nous.