Dans son lit, Alec était sur son téléphone portable et plus précisément sur l'application Tinder, alors qu'il parlait à quelques jeunes femmes bien intéressante, il parlait également à sa jumelle par cette même application. De fil en aiguille, Leslie demandait à ce qu'il lui parle en face à face mais ça... le jeune homme n'était pas sûr d'en être capable, il attendait de voir surtout quelle était la surprise qu'elle lui réservait. Habillé d'un simple caleçon ample, il sortit de son lit et de sa chambre pour se diriger jusqu'à celle de sa jumelle, passant par la salle principale du loft où ils habitaient. L'étudiant ne prit pas la peine de toquer à la porte, entrant dans la chambre de Leslie et se pointant face à elle et son lit. C'est quoi la surprise ? lui demanda-t-il donc curieux, la laissant admirer son corps fait pour le mannequinat.

Tes doigts glissent machinalement de chaque côté de ton écran, prenant grand plaisir à faire le tri parmi tous les profils qui se présentent à toi. Mais parmi eux, seul un t’intéresse réellement. Et tu prends un malin plaisir à faire tourner ton frère en bourrique. Jusqu’à ce que t’en arrives à lui demander ce dont il a envie et ce qu’il peut bien aimer. Parce que tu le sais que derrière son écran, ce n’est pas un sourire qui trône sur son visage. Plongée sous tes draps, tu l’invites à te rejoindre, parce que sa réponse, t’as envie de l’entendre de vive voix en l’ayant face à toi. Il refuse. Jusqu’à ce que tu lui parles d’une surprise. Qu’il est faible. Un sourire vient illuminer ton visage lorsqu’il entre dans ta chambre sans même toquer. « T’en as mis du temps… » Ta voix se veut douce, comme si tu t’apprêtais à lui tendre un piège duquel il ne pourrait pas ressortir. Parce que tu sais qu’il en a envie, de tomber dans ce piège. « Dis-moi ce que je veux entendre et t’auras ta surprise. » que tu reprends en déposant ton téléphone sur ton lit, à quelques centimètres à peine de toi. Tes bras se croisent sur ta poitrine, camouflée jusqu’alors d’un drap fin mais laissant pourtant entrevoir ton anatomie. Probablement de quoi lui donner l’eau à la bouche.

Etait-ce une bonne idée que de la rejoindre ? Sûrement pas, mais il n'avait pas pu se retenir plus longtemps. Surtout lorsqu'elle a évoqué cette fameuse surprise, maintenant il veut savoir. Ainsi, c'est à moitié nu qu'Alec se rendit dans la chambre de sa cadette, qu'il entra dans la chambre sans même frapper avant. Il se planta devant elle, lui demandant sa surprise désormais mais.... avant toute chose, Leslie voulait entendre ce qu'il avait à dire. Le jeune homme soupira avant d'hocher de gauche à droite sa tête, lever ses yeux en l'air. Il se gratta un instant sa barbe avant de répliquer : Non, tu me montres la surprise. Je te dirai ce que tu veux entendre. Histoire de voir si sa surprise en vaut le coup, pour lui faire croire encore plus, manipulateur qu'il était, Alec ajouta : Promis. Ils étaient censés se faire confiance, non ? Jamais, l'un ou l'autre ne s'étaient trahis. Alors, pourquoi commencer maintenant ? Dire qu'il imaginait sa jumelle sous le drap fin qui recouvrait sa peau était un euphémisme... Des images bien perverses lui traversant l'esprit à ce moment même où il lui parlait.

L’envie de l’entendre te retranscrire à l’oral ce qu’il t’a envoyé par le biais de cette application du diable t’a frappée de plein fouet. Et t’as forcément cherché un moyen de le faire venir pour l’entendre dire ces mots qui sonneraient à la perfection au creux de ton oreille. Un sourire satisfait aux lèvres, tu le détailles de haut en bas tout juste avant qu’il ne se mette à secouer la tête en signe de négation. Tu rêves ou quoi ? Il a le culot en venant ici de demander sa surprise avant même de te donner ce que t’as envie d’avoir ? Hors de question. Pour autant, tu fais mine de boire ses paroles, hochant ta tête de haut en bas. « Faut que tu t’approches pour que je puisse t’offrir ta surprise… » que tu réponds doucement en caressant le drap à côté de toi, dépliant ainsi tes bras qui jusqu’alors couvraient ta poitrine. Tes yeux plantés dans les siens, tu te mordilles légèrement la lèvre inférieure, et pas uniquement par comédie. « A moins que t’aies la trouille, Alec ? » Tu viens légèrement redescendre le drap qui te couvre, dévoilant la naissance de tes seins nus, lui offrant la possibilité d’imaginer tout ce que bon lui semble pour tout ce qui se cache encore sous la soie.

Il fallait avouer que pour cette fois, c'était lui qui commençait à tresaillir. Etait-ce là une bonne idée que de venir dans la chambre de sa jumelle après leur conversation sur Tinder ? Il n'en était pas très sûr. Toutefois, il était là maintenant et il ne pouvait clairement plus reculer. Bien sûr, Alec ne comptait pas se laisser faire gentiment et lui déclara qu'il ne lui dirait à voix haute ce qu'il ressent que lorsqu'elle lui aura montrer sa surprise. Bien entendu, Leslie entrait parfaitement dans son jeu, jouant de son charme pour amadouer son jumeau. Hum... Que dire ? Le jeune homme se décida à approcher, venant s'asseoir par dessus le drap de soie aux côtés de sa jumelle, l'imaginant nue sous ce fin drap. Allez... arrête de jouer, montre moi cette surprise. Lâcha-t-il, plutôt pressant quant à la surprise qu'elle avait pour lui. Que pouvait-elle bien lui offrir de plus que ce qu'il avait déjà ? Pourtant, Alec sentait déjà l'excitation venir en lui..

Un sourire se dessine au coin de tes lèvres lorsque ton jumeau décide finalement de prendre place à tes côtés. Toujours recouverte de ton drap, tu viens glisser ta main sous ce dernier pour la remonter doucement quelques secondes plus tard. Et une fois que ta main se retrouve à la limite du drap, toujours à demi couverte mais ne dévoilant rien de ce que tu tiens, t’arrêtes subitement sa remontée. « Qui me dit que j’entendrai ce que je veux une fois que t’auras eu ta surprise ? » Tu le sais que t’entendras rien, t’en es même persuadée. Parce que tu le connais Alec, tu sais à quel point il peut se montrer manipulateur et que ça le tuerait d’avouer à voix haute ce qu’il s’est trahi à t’écrire. Ton regard planté dans le sien, tu finis par sortir ta main de sous le drap, agitant un string de dentelle blanche devant lui. « Dis-moi ce que tu m’as écrit et t’auras l’intégralité de ton cadeau… » Ton regard pue la provocation alors que mille et une images traversent ton esprit. De ce qui pourrait se passer, de ce sur quoi vous pourriez déraper. Si et seulement s’il accepte le deal.

La confiance qu’il avait toujours eu avait très vite disparu au moment même où il prenait place sur le lit aux côtés de sa jumelle. Alec n’était pas du tout rassuré, et pourtant il tentait de faire comme si en lui demandant de lui donnér rapidement sa surprise et d’arrêter de jouer. Il en balbutia presque quand il vit le string en dentelle blanc qu’elle sortit de sous le drap de soie, le lui prenant des mains. T’es vraiment mauvaise. Cracha-t-il, avant de lâcher le string sur le lit. Il soupira puis regarda longuement le plafond. Que je te dise quoi ? Que je te veux ? Que tu sois qu’à moi ? C’est tout ce que tu auras. Cette fois-ci, le jeune garçon avait pris un peu plus d’assurance et il défia du regard sa jumelle. Longtemps, très longtemps. Il se sentait comme pousser des ailes.

Un sourire de satisfaction prend rapidement place sur ton visage lorsque tu vois la réaction de ton frère face à la bribe de ta surprise. Mauvaise, qu’il dit. Probablement parce que vous êtes pareils, ou parce que tu te mets à son niveau en jouant la carte de la manipulation à ta manière. Une manipulation à laquelle il ne peut que céder, t’en es persuadée. Et à la suite de sa réponse, tu te contentes de secouer négativement la tête. « C’est tout ? » que tu le questionnes en plantant ton regard dans le sien. « Moi qui avais tant de choses à t’offrir… » T’hausses finalement les épaules en attrapant ton téléphone pour regarder cette fois ton écran déverrouillé. « Je vais devoir les offrir à quelqu’un d’autre dans ce cas. » Ton doigt se met à la recherche de l’application Tinder de ton téléphone, défilant délicatement sur l’écran comme pour lui laisser le temps de se rattraper. « T’es sûr de pas avoir davantage à m’offrir que ces pauvres questions ? T’as peur de quoi, Alec ? De me dire que tu m’aimes et que je te rends dingue ? » Immédiatement, tu reposes ton regard sur lui, un léger sourire au coin des lèvres. Dis-le, Alec. Sois pas timide.

Alec était pris à son propre piège, sa jumelle se trouvait bien plus forte en manipulation qu'il ne l'était. Pourtant... il était décidé à ne pas se laisser faire marcher sur les pieds, décidé à lui montrer de quel bois il pouvait se chauffer. Le fait de voir cette surprise l'avait déstabilisé et il avait donc avoué qu'il ne la voulait que pour elle, pourtant ce n'était pas suffisant pour la brune qui en voulait bien plus de la part de son frère aîné. Cruelle, elle l'était. Un regard noir, il prit le téléphone des mains de sa soeur avant de le balancer à travers la pièce. Joue pas à ça, Leslie. Lui lança-t-il, tout aussi méchamment que son regard l'était. Tu veux jouer à la plus maline, mais tu m'aimes bien plus que ce que tu veux me faire croire. Alors, te défile pas, allez. Assume. Lui dit-il, soutenant le regard de Leslie. Il savait qu'elle l'aimait, il voulait subitement l'entendre le lui dire.

Ses réactions t’arrachent un rire à peine camouflé. Ton regard se tourne vers ton téléphone qui traîne à l’autre bout de ta chambre, et tu te mordilles la lèvre inférieure pour t’empêcher de rire davantage. C’est qu’il marche pas dans ton piège, Alec. Non. Il y court tête baissée. Tu sais bien comment le rendre dingue, et t’en as la preuve une nouvelle fois ce soir. Tes yeux viennent une nouvelle fois se planter dans les siens, prenant un air angélique tellement contraire à tes idées que même le diable en tremblerait. « La différence entre toi et moi, Alec, c’est que moi j’en ai pas honte. Moi j’ai pas la trouille de te le dire. » que tu réponds si calmement que t’arriverais à énerver n’importe qui. « J’ai jamais aimé que toi Alec. Et tu me rends dingue. Tu le sais parfaitement. » Qu’est-ce que t’y perds à le lui dire ? Rien du tout. Quand bien même il finirait par se défiler, lui, ça t’aura pas tuée. Parce que tu sais que qu’importe ce qui peut bien se passer, il  sera toujours là, à tes côtés. Parce qu’aucune autre n’a su prendre ta place autant qu’aucun autre n’a pu prendre la sienne.