Tu veux pas que j't'appelle mais j'm'en fous, j'appuie sur le bouton de téléphone et attends que tu décroches. J'ai quarante mille questions et j'bouillonne de l'intérieur. Alors t'as plutôt intérêt à répondre, parce que si t'es venue vers moi, c'est que t'as besoin de parler, et j'te laisserai pas tomber.

j'ai pas envie de parler. j'ai vraiment pas envie de parler. j'ai le coeur en lambeaux là et j'ai juste envie de rester en boule sous ma couette et ne plus faire attention au reste. sauf que toi, tu laisses pas tomber et après le deuxième appel, je finis par décrocher. "laisse tomber, ça va aller" j'arrivais toujours à m'en sortir de toute façon, c'était pas nouveau.

Tu me renvoies d'abord sur messagerie, mais si tu penses que j'vais lâcher l'affaire Meg, c'est mal me connaître.Alors je force, je rappelle, et tu décroches. "Tais-toi. Viens à la maison ce soir." C'était pas ce que tu m'as dit qu'on faisait? Qu'on était là l'un pour l'autre quand ça allait pas? "J'te demande pas de parler. J'veux juste pas que tu restes seule." Non, j'ai pas peur pour toi, que tu fasses une connerie ou quoi que ce soit. Et je sais que tu te dis que c'est la dernière chose que tu veux faire. "J'suis passé par là y'a à peine deux mois Meghan. Je sais ce que c'est. Viens... Je m'occuperai de toi. Et des bébés." Fallait pas leur causer autant de stress et de malheur, si? J'm'y connaissais pas du tout, mais j'étais prêt à essayer. J'te l'ai dit, j'suis là pour toi Meghan. Peu importe le jour, peu importe l'heure. J'suis là. Et j'compte pas partir. Je ne vais nulle part.

alors ouais, j'allais faire comme je faisais toujours. je trouverais mes propres solutions et la vie continuera. qu'est-ce que je pouvais faire de plus de toute façon ? probablement rien. et j'répondais quand tu m'appelais parce que je savais que tu lâcherais pas l'affaire. que t'allais insister encore et toujours et que t'hésiterais pas à me chercher dans tout boston s'il le fallait. "pourquoi pas ? j'veux dire, j'peux être seule, c'est pas bien grave." j'étais pas dépressive comme fille, j'risquais pas de faire une connerie ni rien de tout ça. "elliot.." jamais tu lâchais en fait. et moi, j'poussais un soupir regardant le nombre incalculable de message s'affichant sur mon écran. "t'as déjà bien assez de souci, te prends pas la tête avec moi."

« Arrête ça. Viens à la maison, je te dis. S’il te plait. » répétais-je, comme si le fait de le dire deux fois allait te convaincre. « Si tu viens pas c’est moi qui débarque. Peu importe l’option que tu choisis, tu seras avec moi ce soir. » Ouais, ça, t’avais pas le choix. « C’est pas me prendre la tête. T’es mon âme-soeur, Meghan. » Malgré les hauts et les bas, t’es ma putain d’âme-soeur. « J’suis pas là que dans les bons moments. Et puis, ouais j’ai mes problèmes, mais les miens, ils sont pas prêts de partir alors j’peux les laisser de côté pendant un petit moment. Puis… j’suis plus le même qu’avant Meg, j’suis plus ce gars égoïste qui s’occupe jamais des autres. » Mais ça, t’avais du le remarquer toi même. J’m’occupais peut-être même un peu trop des autres, pour oublier de m’occuper de ma propre personne. « Allez… laisse-moi rester avec toi ce soir. J’ai lu que c’était bénéfique pour les futures mamans de prendre un bain chaud et j’ai un beau jacuzzi chez moi. » Ouais, j’me suis renseigné… No comment.

j'supposais que ça allait aller. vraiment. et j'crois que j'étais beaucoup trop utopiste de penser un truc pareil alors qu'en vrai, j'avais l'impression que même respirer devenait douloureux. "j'vais pas être intéressante, j'vais probablement pas parler et.. ça va être l'enfer pour toi." j'trouvais n'importe quel argument pour tenter de le faire capituler parce qu'en vrai, j'avais pas envie d'imposer ma peine à qui que ce soit. surtout pas à lui alors qu'il vivait déjà son lot de complication en ce moment. "t'as jamais été égoïste avec moi. mais moi, j'serais égoïste si je t'imposais d'être là alors que.. t'as autre chose à faire." ouais, voilà. j'allais survivre et certainement pas lui en vouloir s'il n'était pas présent à mes côtés alors en soit, il avait pas besoin d'être là, c'était pas grave, tout irait bien pour moi. "elli..." je soufflais fermant mes paupières quelques secondes. "tu vas pas lâcher, hein ?"

« J’te demande pas de parler. On n’a pas besoin de parler. » Arrête de te chercher des excuses Meg, laisse-moi être là pour toi. Let me in. « J’ai rien d’autre à faire. Seulement te tenir compagnie. » Simplement être là. Parce que t’avais beau le nier, t’en avais besoin. Je secouais négativement la tête, même si tu ne pouvais pas me voir. « Non, tu me connais mal si tu penses que j’vais lâcher l’affaire… » Alors, t’allais être volontaire ou bien j’allais devoir venir de force?

ouais, je sentais que peu importe ce que je pouvais dire, il allait continuer d'insister et.. est-ce que j'avais le courage de me battre là maintenant tout de suite ? non. alors ouais, peut être qu'il était temps que je capitule parce que ça servait à rien tout ça. j'étais juste fatiguée, le coeur en miette et.. voilà ? "je prépare un sac, je passe vite fait chez margot et eliot et je viens. deal ?" mais je te prenais au mot. on avait pas besoin de parler. et on allait pas le faire parce que j'avais clairement pas envie d'aborder le sujet sullivan de toute façon.

Dieu merci, tu comrpenais que j'allais pas abandonner l'affaire, et tu capitulais, me disant que tu préparais un sac, passais d'abord chez Lleweasley et viendrais me rejoindre ensuite. "Pas de soucis. Je t'attends, j'bouge pas moi. Mais dépêche quand même, j'suis pas trop patient." dis-je dans un petit sourire histoire de détendre un peu l'atmosphère. "J't'aime Meghan. Et t'inquiète, ça va aller." Et je raccroche, pour t'inciter à te préparer et à venir plus vite te caler dans mes bras.