— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
c’était sûrement la pire idée au monde de faire un truc pareil. parce que je savais dans le fond que je risquais d’avoir des problèmes mais je crois qu’au fond de moi, j’avais besoin de le voir. alors même si j’avais peur, même si j’avais mal au ventre, je me devais d’y être. et encore une fois, merci cléolya. et pendant tout le trajet, je gardais le silence, tentant de ne rien laisser paraître face à constantin. dans le fond, ça faisait si peu de temps qu’il s’occupait de moi qu’il n’avait pas encore réussi à me cerner pour mon plus grand bonheur aujourd’hui. bref, on était arrivés à destination, je frappais à la porte de ma meilleure amie alors qu’elle ouvrait la porte quelques secondes plus tard et constantin me lançait juste un signe de tête restant à l’entrée. j’crois que c’était au moment exact où la porte s’était refermée que le stress s’était amplifié puissance mille. « il est où ? » que je soufflais à ma meilleure amie. et après qu’elle m’ait indiqué la salle de jeu, je serrais rapidement sa main dans la mienne pour me donner du courage avant de prendre la direction de la pièce. fermant la porte derrière moi, je ne savais même pas quoi dire alors j’allais m’installer contre un mur me contentant de le fixer. ouais, peut être que je devais dire quelque chose tiens. « tu voulais me voir.. » ouais, c’était lui qui avait initié ça alors je lui donnais la parole.

@pluton westerberg

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crédit/ tumblr ✰ w/camion

Je sais pas pourquoi j’avais demandé ça mais je l’avais fait. Parce que la dernière fois que je l’ai vue en chair et en os, elle était en compagnie d’Abelard, sur la plage de Nassau alors que nous n’étions pas vraiment en très bon terme. Enfin c’était étrange. Puis elle m’avait avoué être amoureuse de lui et j’ai tout coupé court, en éclatant mon téléphone contre un mur. Alors ouais, je voulais me faire une idée de comment elle était maintenant et grâce à l’aide de Cléolya, c’était possible qu’on se voit sans attirer les regards sur nous deux. C’était de cette façon que je me retrouvais chez l’Eliot, avant même que mon ex se retrouve ici, et j’attendais patiemment dans la salle de jeux. Ok, elle avait vraiment un appartement de fou. Jouant avec les boules présentes sur la table de billard, j’attendais patiemment que Camila arrive, guettant la porte pour l’arrivée de la jeune femme. Ce serait mentir que de dire que je n’étais pas stressé. Bien sûr que je l’étais. C’était Camila merde. Je ne savais pas où était Louison et je me sentais coupable d’être là vis à vis d’elle mais… elle ne le saura pas. Et ce qu’elle ignore ne peut pas lui faire mal. Je sais qu’elle doute de moi et je ne lui donne pas matière à ne plus douter mais je vais retourner sur le droit chemin après ça. Et puis finalement, Camila était là, fermant la porte derrière elle et je loupais un battement. « Ouais… » soufflais-je avant de m’approcher doucement d’elle et je la prenais dans mes bras, enfouissant mon visage dans son cou. Mais je me ravisais rapidement, inquiet « Je te fais pas mal ? Désolé, ça m’était totalement sorti de la tête… je veux pas te blesser »

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
c’était horrible cette situation. j’avais l’impression d’avoir beaucoup trop chaud, de ne pas pouvoir tenir en place et.. ouais, peut être que j’aurais dû trouver une excuse pour ne pas venir. sauf que j’étais là. j’étais dans la même pièce que lui et j’avais aucune idée de comment les choses allaient se passer. tout ce que je savais était que j’étais blessée. blessée parce qu’il m’avait remplacé, parce qu’il la choisissait elle et que je n’avais plus ma place dans sa vie. comment ne pas tituber sous une annonce pareil ? mais j’devais me montrer forte. ne pas craquer. parce qu’en soit, c’était moi qui nous avait précipité dans cette situation. mais quand j’étais là, il arrivait d’un coup, ses bras se refermant autour de moi, sa tête se plongeant dans mon cou et.. ouais, je réagissais pas de suite parce que je m’étais pas attendu à ça. « non, non.. t’inquiète, ça va.. » j’avais eu le temps de me reposer pas mal et.. certes, j’avais des ecchymoses et tout le reste mais j’allais survivre et sûrement que le sentir contre moi était plus important que le reste. « je.. j’sais même pas quoi te dire. » j’avais tout dit par message en fait et c’était lui qui m’avait rembarré alors ouais, qu’est-ce que je pouvais dire de plus ? j’prenais déjà énormément de risque en étant ici et j’connaissais même pas le but de cette entrevue. j’sentais juste que j’allais en sortir le coeur encore plus en morceau que maintenant et clairement, j’avais vraiment pas hâte.

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Je sais même pas pourquoi j’ai demandé cette entrevue mais je l’avais fait. Je l’avais fait parce que j’étais encore amoureux d’elle mine de rien et que j’avais envie de la voir, de capturer son sourire dans mon esprit et me raccrocher à ça. Notre histoire était terminée, qu’importe les messages qu’elle pouvait m’envoyer. Je m’y étais fait, je m’étais même fait une raison. L’argent a ses raisons que le cœur ignore. Et la mère de Camila était sans aucun doute la plus avide d’argent dans cette histoire. Marier Camila à un De Belgique lui ferait signer des contrats et gagner plus d’argent avec la notoriété qui allait avec. Mais qu’importe, arrivant aux côtés de la jeune femme, je la prenais dans mes bras avant de me raviser. Ses blessures pouvaient lui faire du mal après tout alors je ne voulais pas risquer de la voir grimacer de douleur. Glissant ma main le long de sa joue, mon regard ne cessant de la fixer, de la regarder, de mémoriser le moindre trait, j’esquissais un sourire. « Tu m’as manqué… » soufflais-je doucement avant de la reprendre dans mes bras. Oui, il fallait que je fasse attention mais j’avais droit à ce geste de tendresse et j’osais espérer qu’elle allait me rendre la pareille.

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— appartement de cléo, mars 2018
j’crois que c’était normal au fond de ressentir tout ça. depuis le début, j’avais fait bloc vis à vis de tout ce que je ressentais sauf que forcément, c’était en train de me rattraper. et je sentais tous les sentiments que je pouvais avoir pour lui. je sentais à quel point c’était fort et sûrement que je ne pouvais plus continuer à refouler tout ça. sauf que si pour moi c’était revenu en puissance, pour lui, j’avais surtout l’impression que ça s’était estompé. et ouais, j’avais mal. tellement mal parce que j’avais l’impression que c’était vraiment fini cette fois. que tout était terminé entre lui et moi et j’étais pas certaine de réussir à l’accepter. y avait sa main qui venait se poser sur ma joue, ses yeux dans les miens et j’avais le coeur qui battait à un rythme effrénée dans ma poitrine. « tu m’as manqué aussi » que je finissais par souffler alors qu’il venait une nouvelle fois me prendre dans ses bras et.. ouais, cette fois je me laissais aller. mes bras venait s’enrouler autour de sa nuque, ma tête se blottissant dans son cou pour humer son odeur à plein poumon. il était l’homme de ma vie. je le savais. je le savais depuis le début et on avait à peine pu toucher le bonheur que déjà c’était terminé. je ne pouvais pas me faire à cette idée là. j’étais incapable de tirer un trait sur lui putain. comment est-ce que j’étais supposée faire ça ? alors je m’accrochais un peu plus à lui comme si j’allais l’empêcher de m’échapper par la suite. sauf que ce n’était pas comme ça que les choses marchaient, je le savais. « j’peux pas te laisser sortir de ma vie » mais j’pouvais pas non plus être son amie.

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Je l’aimais, bien sûr que je l’aimais. On parlait de Camila, cette fille parfaite à mes yeux et qui détenait mon cœur de bien des façons. Mais elle le détenait également pour le briser. Ce qu’elle avait fait, il y a deux mois. Elle m’avait totalement détruit, me laissant sans réponse, jouant à la fille qui avait tout calculé dans un premier temps, pour finalement céder au fur et à mesure de mes nombreuses avances. Mais quand elle m’avait repoussé pour la énième fois, malgré mes efforts, j’en avais eu marre. Elle voulait que je tourne la page ? J’avais tenté. Vraiment. Mais elle était dans ma tête tout le temps… Ou presque. Louison arrivait à me faire perdre la tête, me faire perdre toute notion du temps et de l’espace. Alors peut-être arrivera-t-elle à me faire oublier cette fille qui m’était à présent inaccessible ? J’en savais trop rien. Dans le fond, j’étais avec Camila en cet instant, c’est que ça ne fonctionnait pas des masses. Mais j’avais envie d’y croire alors rien de répréhensible ne serait fait aujourd’hui. Si ma main avait trouvé place sur sa joue, je ne tenais pas longtemps à la prendre une nouvelle fois dans mes bras, enfouissant encore une fois mon visage dans son cou, me remettant doucement de mes émotions, retrouvant tous les souvenirs qu’on avait pu avoir ensemble, ceux que je refoulais depuis un moment maintenant. Et je sentais ses bras se refermer autour de moi, un peu plus fort à chaque instant. « Je peux pas non plus… mais qu’est-ce qu’on a comme solution ? Tu veux pas être mon amie… » soupirais-je doucement, sans bouger d’un poil, restant contre elle, contre son corps, le nez dans son cou pour respirer son odeur, comme si c’était la dernière fois qu’on se verrait.

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— appartement de cléo, mars 2018
alors j’étais pas sûre qu’il nous reste beaucoup de solution dans la finalité. j’crois même qu’en fait on en avait pas. alors quoi ? est-ce que c’était des adieu qu’on était en train de se faire ? quelque part, j’en avais l’impression et.. ouais, ça me faisait de la peine. parce que je savais dans le fond qu’une fois qu’on aurait passés les portes, ce serait réellement terminé. qu’on allait tous les deux avancer de notre côté et tenter de réellement laisser au passé tout ce que l’on avait pu vivre. et cette discussion, on l’avait en pleine étreinte. comme si l’on était incapable de se détacher l’un de l’autre. j’inspirais profondément parce que ouais.. y avait pas de solution. « c’est pas que je veux pas, c’est que je peux pas.. » et pour la peine, c’était totalement différent. « et t’as pas le droit de dire que l’on pourrait sincèrement être amis.. tu sais qu’on pourrait pas. » parce qu’il ne pourrait pas parler de louison, je ne pourrais pas parler d’abé et on souffrirait en silence de se voir sans pouvoir être comme avant. c’était impossible que ça fonctionne et il se faisait trop d’illusion s’il pensait que ça pouvait marcher. mais j’voulais pas qu’on soit encore une fois en mauvais terme. qu’on se quitte en claquant les portes et qu’on reprenne les messages qui nous déchirait un peu plus à chaque fois. « est-ce qu’elle est vraiment bien pour toi ? » que je soufflais doucement. j’savais que la réponse pouvait me faire du mal mais quelque part, j’voulais savoir s’il allait être vraiment heureux. si je pouvais le laisser s’en aller sans avoir à me soucier de son coeur.

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Je ne savais pas ce que donnerait cette entrevue avec Camila. Je n’avais pas en tête les différentes issues que donnerait notre tête à tête mais il est clair que j’avais peur. Peur de la perdre, peur de perdre Louison. Peur d’avoir une famille royale sur mon dos. J’avais peur de beaucoup de choses mais la perdre restait en top un. C’était peut-être un peu trop naïf que de vouloir être l’ami de cette femme qui détenait mon cœur mais.. je sais pas, j’y croyais. Je me disais que c’était la seule façon que j’avais pour l’avoir dans ma vie. Parce que c’était ça ou rien… et je préférais de loin ça à rien du tout. « J’ai envie d’y croire… Parce que sinon ça voudrait dire que… » Et je ne savais même pas le dire. Ça voudrait dire que je te perds pour de bon. Et c’était pas ce que je voulais merde. À chaque fois qu’on se rapprochait, c’était pour mieux se séparer et c’était épuisant. Restant contre elle, silencieux, je ne m’attendais pas à sa question, celle qui touchait à ma petite amie actuelle. « J’en sais rien… Elle n’est pas toi, c’est sûr, mais elle.. elle a ce truc qui m’attire et qui m’apaise à la fois et… » Je n’osais pas défaire l’étreinte qu’on avait, mais je redressais mon visage, regardant la porte devant moi. « Elle m’aime, elle sait qu’elle n’arrive pas à ta cheville mais elle est là, avec son amour pour moi » Je serrais la mâchoire parce que je ne voulais pas la blesser, et je savais que je le faisais, même sans entrer dans les détails. Je le faisais et ça me tuait.

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— appartement de cléo, mars 2018
c’était en train de me ravager à l’intérieur. vraiment. mais j’avais toujours été une fille forte alors ouais, je faisais bloc. je me faisais violence pour ne pas craquer parce que je savais que si je pleurais, j’allais lui faire aussi. c’était pas ce que je voulais. j’voulais pas qu’on continue à se tirer dessus et à se faire plus de peine qu’il n’en fallait. fallait parfois savoir dire stop à certaines choses et peut être qu’on allait enfin réussir à trouver le courage de le faire réellement pour nous. « chut » que je soufflais passant ma main dans ses cheveux. c’était dur autant pour lui que pour moi, je m’en rendais compte. mais c’était aussi le moment le plus calme qu’on arrivait à avoir depuis notre rupture deux mois plus tôt et quelque part, ça faisait du bien de ne plus se tirer dessus même si ce n’était que pour quelques minutes. à la place, je le questionnais sur sa copine alors qu’en soit, je savais qu’entendre ne serait ce qu’une chose positive sur elle me donnerait la sensation que l’on m’arrache le coeur de la poitrine mais.. j’avais besoin d’être certaine de pas mal de chose avant de le laisser partir. « ouais, je vois.. » la sensation que j’avais à ce moment précis.. c’était la pire chose au monde. vraiment. alors je me détachais de lui laissant mes bras retomber le long de mon corps, luttant avec moi même pour ne pas craquer. levant les yeux au plafond, je passais mes doigts sous mes yeux humides tentant de retenir les larmes qui venaient pourtant s’écraser lourdement. c’était trop dur d’entendre ce genre de chose. « j’vous.. j’vous souhaite vraiment d’être.. heureux » et c’était d’autant plus horrible que les mots étaient sortit comme pendant une grosse crise de larme, quand on manquait cruellement de souffle et qu’on suffoquait à moitié en tentant de parler.

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C’était pas comme ça que j’imaginais nos retrouvailles. J’imaginais que j’étais célibataire, qu’elle finisse par quitter Abelard pour me revenir. Ouais, c’était bien beau de rêver. Entre temps, j’étais tombé sous le charme d’une jeune française et elle… elle était toujours avec son fiancé. Alors autant dire que c’était une situation impossible pour tous les deux. Je finissais par fermer les yeux en sentant sa main se glisser dans mes cheveux, geste que j’appréciais que trop et qui me manquait grandement ces derniers jours. Elle, elle était celle que j’avais toujours voulu, toujours souhaité, toujours désiré. Sûrement que je l’aimerai toute ma vie, comme on aime un premier amour, bien qu’elle soit le deuxième véritable. Mais je la blessais, beaucoup trop fort et je cessais de trop parler pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. Et même en me retenant de ne pas dévoiler tous les détails, elle était blessée. Je le voyais, je le sentais, de sa posture qui s’éloignait, ses bras tombant contre son corps. Elle n’appréciait pas mes mots et se sentait piquée à vif. Mon regard venait donc se poser sur elle et ouais… j’avais mal, trop mal. Elle allait pleurer, je le sentais, même si elle luttait, ce n’était qu’une question de temps. Et voilà, ça tombait, ses larmes s’échouaient sur ses joues et je me retenais fort de ne pas la prendre dans mes bras… sauf que ses mots m’achevaient. Oui, elle me laissait vivre ma vie et bordel, c’était dur, ça me brisait le cœur et je finissais par laisser l’émotion s’emparer de moi, une larme coulant sur ma joue également. M’approchant de nouveau d’elle, j’attrapais son visage de mes deux mains pour essuyer le surplus de larmes sur sa peau. « Tu vas être heureuse toi aussi, ok ? Tu l’aimes, il t’aime sûrement parce qu’on ne peut que t’aimer Camila… Il te rendra heureuse, à sa façon.. Il saura te faire sourire, rire… tu l’aimeras et il t’aimera en retour » Oui, je passais à sa relation à elle, pour éviter de la blesser d’avantage avec la mienne.