Cela faisait à peine quelques mois que tu étais à Boston et tu n'arrivais toujours pas à y trouver ta place. Patty avait beau être très charmante dans son genre, toi, tu n'arrivais pas à créer ce lien. Tu te voulais méfiante, et surtout tu ne voulais pas t'attacher. Après tu avais quelques mois à tirer sous tutelle d'un adulte mais très vite tu osais te dire qu'on te laisserait t'en sortir seule comme une adulte. Ton père était en taule, ta mère au Brésil, ton jumeau à New York après qu'on vous ait séparés, et il fallait le reconnaître à cette période il n'y avait que Meadow qui comblait modestement ce vide en toi. Sa mère venait de t'ouvrir la porte, te précisant que sa fille t'attendait dans sa chambre et après avoir discuté avec elle quelques minutes, tu rejoignais ta super copine, déjà véritablement amie à tes yeux. Toquant à l'encadrer de sa porte légèrement entrouverte tu finissais par dire. Toc toc ?! C'est Lyli'. Lyliah, on t'appelait tellement souvent comme cela dans ton cercle le plus proche. Ta mère essaye de joindre Patty. Peut-être que finalement je resterai pour la nuit. Je ne sais pas ce qu'elle craint après tout! Tu semblais minimiser qu'elle n'accueillais que des adolescents à problèmes, ou à histoires compliquées. Qu'est-ce que tu faisais de beau ? As-tu dit en embrassant ton amie à sa joue.

Meadow avait toujours été très proche de ses parents, qui lui avaient donné une petite soeur il y a peu. Mais du coup, ces derniers étaient particulièrement occupés avec Brianna, la jolie espagnole s'ennuyait d'eux. Une chance que son amie déjà si chère à son cœur, Lyliah, ait eu l'excellente idée de venir lui rendre une petite visite. A peine la brunette avait-elle frappé à la porte que la blonde savait qu'il s'agissait d'elle, et lui offrait un gigantesque sourire, suivi d'un grand câlin. Heeeeey Lyli ! s'exclama-t-elle avant de recevoir la confession de cette dernière au sujet de Patty, une femme admirable qui voulait trop vite brûler les étapes avec la jolie brésilienne. Très mauvaise idée au demeurant, surtout que cette dernière prônait toujours la méfiance en premier lieu... une méfiance que Meadow ne pouvait que comprendre. Sérieusement ?! C'est curieux ! D'autant qu'avec moi, tu ne risques rien... tu sais bien que je te protègerai toujours de mes tous petits bras musclés... rit-elle de bon cœur en vue de détendre sa potesse adorée. La jeune espagnole avait beau être très grande, un coup de vent et elle s'envolait... Je m'entraînais pour ma prochaine compet' de danse... tu veux que je te montre ou alors tu préfères que l'on fasse autre chose ? Genre... sortir par exemple !

Tu n'as pu retenir ce rire qui était le tien. Ce rire qui se voulait parfois communicatif. Mais Meadow qui se la jouait super héros, tu adorais, même si tu doutais que les craintes de Patty soient aussi réalistes que ça. Tu as fini par grimacer en ajoutant. Si seulement ! Elle a peur d'une fugue si tu veux mon avis, que je prenne la poudre d'escampette et que je change d'état. Tu en rêvais. Tu détestais Boston à cet instant. Tu voulais retrouver ton jumeau à New York, autant que tu voulais retrouver ton amoureux. C'était horrible pour toi d'être ici. Puis, sans le dire à personne tu avais mis fin à ton histoire avec Grayson et tu en souffrais. Un sourire se posa à tes lèvres, et tu t'installais sur le lit de ton amie coup de coeur après t'être déchaussée. Montre moi d'abord. On improvisera après. Tu ne sais pas si Patty cédera face aux arguments de maman Meadow mais toi en avais besoin ce soir. Tu avais tellement pleuré ces derniers jours qu'il te fallait rire, et te changer les idées. Frappant des mains deux à trois fois, tu finissais par dire. Allez bouge ton corps, blondie !