avec Erin H. Duncan

black pumpkin

Mardi 13 mars dans la nuit ;; Jour 12 du Spring Break
Je venais de passer l’après-midi avec Julianna, et je devais avouer que cela m’avait fait un bien fou. J’avais eu le temps de me retrouver seule et aussi d’avoir les conseils d’une amie. Alors ce soir, je me décidais de rentrer plus tôt à la chambre d’hôtel, j’espérais y retrouver mon amour. Je regardais les heures passaient mais personne ne rentrait. Toujours assez proche de mon téléphone, j’hésitais longuement à lui envoyer un message. Seulement voilà, après plus d’une semaine sans se parler, j’avais l’impression que ce message serait mal venu. Une boule dans la gorge et cette sensation d’avoir tout gâcher toute seule, je me sentais terriblement mal. J’avais tellement attendu ce Spring Break, ces vacances passaient à ses côtés, dans ce lieu paradisiaque. Je ne pouvais pas dire que je n’avais pas profité, mais pas comme je le voulais vraiment. Il m’avait manqué une partie de moi durant tout ce séjour.
Je descendais me chercher à manger au restaurant de l’hôtel, j’avais eu le temps de prendre une douche, et j’avais même commencé à ranger une partie de ma valise, vu que nous rentrions tous dans trois jours. Toujours personne. Je n’en pouvais plus et les larmes coulaient quand je me décidais à aller dans mon lit.
Je m’endormais avec la fatigue de la tristesse. La chambre était tellement calme ses derniers temps, que lorsque la porte de la chambre s’ouvrit, j’ouvrais un œil discrètement. Il était enfin là. Je faisais semblant de rien, je ne savais pas ce qu’il allait faire, s’il était juste là de passage ou s’il allait rester.
A ma grande surprise, il venait se poser dans le lit, et surtout contre moi. Le soulagement de son acte laissait une nouvelle larme coulait le long de ma joue. Je posais ma main contre son bras qui m’enlaçait. Je ne voulais pas rompre ce contact, mais j’avais toujours cette peur de le voir de face à face. D’abord un long silence, puis un son sortait enfin de ma bouche. « Qu’as-tu fais de beau ce soir ? » lui demandais-je simplement, pour lui faire comprendre que j’étais réveillée. Je préférais poser ce type de question, tester sa réaction avant de parler de chose plus sérieuse. Je serais tellement fort son bras avec ma main. Ses bras, son corps, ses câlins, tous m’avaient tellement manqué. Sans aucun doute, je l’aimais bien que je risquais d’avoir tout gâcher.

avec Erin H. Duncan

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Mardi 13 mars dans la nuit ;; Jour 12 du Spring Break
« Je suis rentrée de bonne heure ce soir… » Je répondais simplement à sa question. J’avouais sur le coup avoir du mal avec le fait qu’il était tout simplement sorti avec des amis. C’était en quelque sorte une preuve qu’il ne souhaitait pas rester plus que cela avec moi ici. Mais en même temps, je comprenais, on se parlait plus depuis environ une semaine. Moi-même, j’étais en fuite constante de cette chambre, je ne pouvais pas l’en blâmer. « … Je t’attendais. » Plus les petites phrases se faisaient, plus je le sentais doux et câlin avec moi. Je savais qu’il m’avait manqué, beaucoup trop même, mais son étreinte me faisait ressentir les choses avec plus grande puissance.
Après un nouveau silence, je me tournais vers lui, pour lui faire face les yeux dans les yeux. Dans la pénombre, il ne pouvait pas forcément distinguer mes yeux rouges et gonflés par la tristesse et les larmes. Je passais ma main sur son visage, comme si j’en redécouvrais les traits, admirative. Il était fins temps que je lui dise enfin ce que j’avais sur le cœur. « Je suis la plus heureuse au monde que tu sois là, mais je t’en veux tout de même encore. » Je basculais sur le dos, les yeux rivés au plafond, mes mains croisées sur mon ventre. Si je le regardais, je savais que je ne pourrais pas continuer à lui dire. « J’ai voulu te rejoindre à la journée kayak, je voulais te faire une surprise… Seulement, Malicia a su être là avant moi. » Je sentais une nouvelle boule se formait dans ma gorge et le souvenir de Brent et Malicia trop proches faisait encore mal. « Vous sembliez tellement proches, tellement complices… J’ai préféré faire demi-tour tellement c’était dur à voir. » Etait-ce une réelle raison pour ne pas se parler pendant une semaine ? Peut-être pas. J’espérais juste qu’il comprenait tout de même la douleur que ça pouvait être.

avec Erin H. Duncan

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avec Erin H. Duncan

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