J'aime beaucoup Alexys peut-être parce que c'est la seule personne qui ose vraiment me dire les choses en face quitte à blesser mon ego. Les bonnes choses font parfois mal. « J'pense même pas que c'était pour me venger, mais toutes ses petites embrouilles me prennent la tête, j'pense que j'avais juste besoin de ne plus penser à rien durant une soirée » Bon ce n'est pas une raison et je stressais grâce face à Alexys, car j'ai vraiment l'impression qu'elle me juge de part son regard et pas dans le bon sens du terme. « Oui bien sûr ! Je ne vois pas l'intérêt de redémarrer quelque chose avec des mensonges » Je passais une main dans mes cheveux. « ça se trouve elle va me mettre THE rateau du siècle, car elle est dingue amoureuse de son prince » j'haussais les épaules à cet éventuelle possibilité.

Je prends pas de pincettes avec Austin. Il sait parfaitement qu'il peut compter sur moi. Comme je peux totalement compter sur lui lorsque j'ai besoin de conseils ou de soutien. Entre nous, on est vrais. On ne peut plus sincères et ce, même si ça finit par nous blesser. Oui parce qu'on est des adultes et qu'on finit toujours par s'en remettre. Il nous faut juste un petit peu de temps. C'est comme les sentiments et les déclarations d'amour d'ailleurs. Du temps ! Ouais... Je vois ce que tu veux dire. Parfois, je me dis que c'est ce dont j'aurais besoin moi aussi ! Je souris suite à mes propos parce que je dis ça comme ça, sur le coup. Je serais incapable de tromper Zakhar, de briser mon couple, de foutre en l'air mon avenir. C'est dingue mais, malgré tout ce qui a pu nous arriver, malgré nos différents et nos disputes, je ne vois pas ma vie avec quelqu'un d'autre. Je pense que je serais anéantie si je venais à le perdre. Quel prince ? Madi, elle est folle de toi. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. C'est juste que, t'as mis du temps à porter tes couilles ! Je roule des yeux avant de me mettre à rire. Il est pas possible Austin !

Je souriais à Alexys qui avait elle aussi du mal à passer le cape de l'âge adulte. Je m'arrêtais d'un coup, comme ça, sans prévenir. J'attrapais Alexys par le poignet afin qu'elle s'arrête à son tour. "Dès que tu as expulsé l'alien de là, on se fait une putain de soirée si tu veux ! Bon après que tu auras récupéré" ça coule de source, je n'avais pas envie que l'une de mes plus anciennes amies me fasse une descente d'organes. Merci, mais non merci.

Je ne pus m'empêcher de me cacher derrière mes mains comme un vrai gamin qui était complètement amoureux de la nana qu'il avait dans le collimateur. J'aimais entendre le fait que Madisson était dingue de moi. J'ai ce besoin constant d'être aimé et adoré par au moins une personne et c'est tombé sur Madisson. Fort heureusement pour elle, c'est réciproque. "Ha bah désolé, mais elles sont lourdes attend !" disais-je en parlant de mes dites couilles avant de rire.

Je rigole en entendant les propos d'Austin. J'hoche la tête positivement. Telle une vraie Mather, t'en fais pas ! Du moins, c'est ce que j'espérais parce que si ça se trouve, ça ne sera pas du tout mon délire. Je vais peut-être devenir une maman poule, qui sait. Et puis, faudra emmener Zakhar aussi parce qu'il bosse beaucoup trop en ce moment, faut qu'il se détende. Ouais, une bonne grosse soirée comme avant. On laissera le petit à sa mère, elle sera contente. Enfin, je dis ça mais, il est même pas né qu'on essaie déjà de s'en débarrasser le pauvre gosse.
En ce qui concerne Madisson et bien, il fallait qu'il porte ses couilles, qu'il lui avoue ce qu'il ressent une bonne fois pour toute. Il en aura mis du temps moi, je vous le dis. Je crois qu'il en a conscience aussi et, ça me fait rire. Ouais ouais, j'te le dis moi ! T'as toujours une excuse de toute façon. Je lève les yeux au ciel d'un air désespéré. Il nous en aura fait voir de toutes les couleurs le petit Austin !

Notre passé de mather ne pourra jamais être oublié et comme on dit, on ne change pas une équipe qui gagne ! J'avais déjà hâte de refaire une bonne soirée comme au bon vieux temps et si elle voulait inviter son copain, il n'y avait aucun soucis, d'autant plus que je ne l'avais jamais vu. "Faut croire que c'est un truc de père" Faut dire que moi non plus je n'arrêtais pas entre les cours et le boulot au Starbuks, plus le boulot de père, j'avais vite dit au revoir aux soirées. Bon, je n'étais pas plus mal chez moi et la cocaïne me permettait de tenir le choc sans que je m'écroule de fatigue à dormir vingt-quatre heures d'affilé.

Je souriais en prenant morue par les épaules. "C'est comme ça qu'on même, malin et futé" souriais-je en continuant de marcher. "Tu penses aller au Summer Camp cette année du coup ?" Personnellement, je me tâter à poser des vacances, laisser les gosses soit à Madi', soit à ses parents si elle venait à venir et profiter pleinement de l'été sans aucun soucis. Autant dire que se serait tellement ultra top si Alexys faisait parti de l'aventure !

Forcément, je lève les yeux au ciel lorsque j'entends Austin prendre la défense de Zakhar sur le fait qu'il travaille beaucoup trop. Tu rigoles, il est pas encore père alors, imagine plus tard ! Je soupire parce que, je veux bien croire qu'Austin travaille beaucoup entre son job et ses cours. Zakhar, il a pas cette excuse, il a même pas besoin de bosser pour subvenir aux besoins de la famille si on pioche dans les économies. C'est plutôt un truc d'Eliot acharné du travail ouais ! Je rigole mais, c'est bel et bien le cas. Même loin d'Harvard, Zak garde cette image d'Eliot dans toute sa splendeur. En tout cas, il nous faudra du temps pour souffler et pour cela, rien de mieux qu'un petite fête. Une petite parce que je suis sûre que je ne pourrais plus suivre le rythme que l'on avait avant, dans le passé.
En tout cas Austin s'en sort plutôt bien. Il est malin et je suis obligée de le reconnaître. On discute aussi super Summer Camp et je grimace légèrement. Normalement, le petit est prévu pour août alors, laisse tomber ça sera sans moi... Le mois d'avant, je serais grosse comme une baleine. Le second mois, j'aurais à peine accouchée. Et puis, je commence à plus avoir le droit de prendre l'avion... Je m'embrouille avec le médecin toutes les semaines. Je lève les yeux au ciel d'un air blasé. T'en profiteras pour moi j'espère !

Je ne pouvais m'empêcher de rire de la situation. J'oubliais presque de temps en temps qu'elle sortait avec un Eliot ce qui ne manqua pas de me faire soupirer. Vous connaissez mon amour avec les bleus. Cela ne m'a jamais empêché de m'en taper certaines et d'être ami avec quelques uns ou unes, donc je tolérais qu'elle ait pu tombé amoureuse d'un mec comme cela et il devait être un mec bien pour qu'Alexys lui donne une chance. De toute façon, on ne choisit pas vraiment de qui nous tombons amoureux. "Mais il est pas pêté de thune en plus lui ?," Bah quoi, les bleus sont connus pour leur compte en banque plutôt bien fournis non ? C'est bien pour cette raison que je n'ai jamais réussi à m'entendre avec eux puisque je suis tout le contraire.

Le summer camp arriva sur le tapis à grand et en même temps, nous étions déjà en mars. Le temps passe vite, mais la réponse qu'elle venait de me lâcher ne me plaisait pas du tout. "C'est nuuuuul" protestais-je tel un enfant. "J't'harcèlerais de snap et t'as intérêt à m'appeler quand t'as accouché ! et j'veux être le parrain aussi !" disais-je sur un air faussement menaçant.

Forcément, je rigole en l'entendant soupirer. Ouais, le genre d'Eliot hyper prétentieux, macho avec le fric qui va avec ! Contente de ne plus être à l'université et me faire juger pour mes choix. Ouais parce que maintenant, ça me fait rire. Je trouve que tout ça, c'est du grand n'importe quoi. Mais mine de rien, j'en ai bavé pendant toutes mes années d'études. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'aujourd'hui, ni lui ni moi n'étions dans l'obligation de travailler. Et pourtant, Zakhar n'arrivait pas à s'arrêter. A croire que c'était comme une drogue. Truc familial, tu vois le genre. Ouais quand une entreprise se trouve à votre nom, les choses deviennent plus compliquées.
En tout cas moi, je ne pouvais pas me permettre de participer au summer camp cette année. Je devais accoucher au mois d'août et je faisais déjà n'importe quoi, pas la peine d'en rajouter une couche. C'est Jeno qui risque de péter les plombs si tu lui piques sa place ! Non en fait, je pense que mon frère pouvait comprendre. Il était loin et puis, il serait déjà un tonton parfait. Je rigole, ça sera avec plaisir ! Et j'avais hâte de voir à quel point il s'allait s'amuser là-bas. Je serais surement dégoûtée de ne pas y être. Grosse comme une vache et tout ça, ça risque d'être plus déprimant qu'autre chose mais bon !