Nous étions les deux meilleurs élèves de notre promotion à avoir été choisis pour intégrer ce cabinet d’avocats de renom de Boston. Nous assisterions en tant que stagiaire notre professeur de droit et avocat. Moi et un certain Andrew quelque chose. Un coureur de jupon parait-il, comme la plupart des étudiants d’Harvard en somme. Mais tant qu’il ne jouera pas à ça devant moi, tout ira pour le mieux. Enfin non pas vraiment, je compte de toute façon l’écraser devant notre cher professeur. Mon chauffeur me dépose jusqu’au grand bâtiment où se tiendra mon stage. Après être rentrée par les portes tournantes, je traverse le hall vertigineux au sol de marbre, rejoindre un des ascenseurs. Un attaché case l’empêche de se refermer à la dernière minute. Je soupire calmement, ça ne pouvait être que lui. « Spector » lui dis-je en guise de salut glacial. Il n’y avait clairement pas assez de place dans cet ascenseur pour lui, mon égo et moi, mais il était trop tard pour en sortir. Arrivés à notre étage, je sors la première, me dirigeant vers le bureau de notre professeur. D’immenses baies vitrées illuminaient notre étage. Poussant la porte de verre, je la laissa se refermer sur mon acolyte une fois rentrée. Il allait regretter d’avoir été sélectionné. Notre tuteur étant en voyage d’affaires, nous avait laissé une pile de dossiers sur son bureau aux allures minimalistes. J’ôta mon manteau de vison et le jeta à la figure d’Andrew, déposa mon Birkin sur le bureau et m’assis à la place de notre chef, prenant un air sérieux avant de prendre les dossiers en main. Je regardais deux secondes dans le vide avant de déposer finalement ce regard vers le second stagiaire. « J’ai du boulot, les cafés ne vont pas se faire tout seuls. » Je me remis alors sur mes dossiers avant de marmonner « Non mais je rêve … »

@Andrew T. Spector

Nouvelle journée de travail, bon en fin de semaine je vais devoir faire ma première audience, j'avais hâte mais en même temps j'étais tressé de fou. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, surtout qu'en ce moment notre prof n'était pas là, et notre patron était en déplacement. C'était pour cela qu'il m'avait confié une affaire que je connaissais par coeur. D'ailleurs je voyais ma cliente aujourd'hui, il fallait que j'arrive tôt au bureau pour préparer tout ça. Mon sac sur le dos et mon attaché caisse à la main, je marche en direction du batiments. Je vois l'ascenceur en bas et qui se ferme, j'accélère le pas pour le bloquer, les portes s'ouvrent, je souris en voyant qui était là à l'intérieur. Ma chère et tendre "collègue", bon on va pas se le cacher, c'est une stagiaire qui se prend pour la reine du monde. Elle n'accepte pas que je suis meilleur qu'elle et que malgré le soucis que j'ai eu en début de stage où j'ai été viré j'ai été repris très rapidement car ils avaient besoin de moi pour plusieurs dossiers. La jalousie dans ce monde. Ah oui j'ai oublié aussi de vous dire, c'est une Eliot. C'est pour ça qu'elle est chiante. Je ne sais pas qui est son bizuteur ou sa bizutrice, mais j'arriverais à le savoir. "Kennedy..." Je lève les yeux au ciel en regardant alors le nombre d'étage avancé mais beaucoup trop doucement. Je l'aime pas, c'est comme ça, on avait même pas eu le temps de se connaitre. Bref on arrive enfin à l'étage de notre bureau. Je salue les personnes qui étaient déjà là puis j l'a vois directement s'asseoir dans le siège de notre professeur. Je croise les bras alors qu'elle jète sa veste et ses affaire sur moi, je les laisse tomber au sol. "Descend de ton pied d'estale ou de ton nuage Kennedy! T'es rien, t'es autant une stagiaire que moi ok?" Je lève les yeux, puis je prend alors mes dossiers dans mes bras comme il m'avait indiqué par mail la veille. "Ton café jamais de la vie je vais te le faire, t'as vraiment vu la vierge." Je lève encore plus les yeux, alors que je pars dans mon bureau pour éplucher mes dossiers. Elle se prend pour la reine du monde mais je crois qu'elle a pas compris qu'au fond elle ne sait rien faire. C'est pas elle qui a une audience, et d'après ce que je vois j'en ai une deuxième qui débarque vu les dossiers que je viens d'avoir en plus. Oh fuck!

Je n'ai pas tellement la tête à discutailler avec mon nouveau collègue alors je lui demande d'aller me faire le café. Si le travail de groupe ne faisait pas partie des critères d'évaluation, je ne chercherais même pas à lui adresser la parole. Ce dossier, c'était le mien. Je le connaissais comme ma poche. Je me demandais pourquoi s'était-il d'ailleurs donné la peine de se lever ce matin. Mais lorsqu'il entreprit de me parler comme si j'étais son égale, j'arqua un sourcil tout en relevant la tête. " Descend de ton pied d'estale ou de ton nuage Kennedy ! T'es rien, t'es autant une stagiaire que moi ok ? Ton café jamais de la vie je vais te le faire, t'as vraiment vu la vierge." Pardon ? Je ne suis rien ? Je ne relève même pas une telle phrase tout droit sortie de la bouche d'un prolétaire. Il a en plus l'affront de lever les yeux au ciel et de prendre les dossiers avec lui avant de quitter la pièce. Il est au courant qu'il s'agit de mon travail et que c'est la dernière chose sur Terre avec laquelle je plaisanterais ? Je me lève et le suis jusque dans la pièce où il cherche à se réfugier. Alors qu'il est assis, je me penche vers lui, mains posées sur le bureau et le regarde droit dans les yeux avant de prendre un ton très calme. " Ecoute Spector. Je n'ai pas envie de jouer à ce petit jeu, Tu as voulu prouver que tu étais motivé pour travailler, c'est parfait, j'en suis ravie. Mais la cliente arrive à 10 heures et je ne suis pas sure que tu soies apte à gérer ce rendez-vous. " J'avais travaillé pour décrocher ce poste, non mais oh. Je finis par prendre une chaise et m'asseoir en face de lui, non contente de me retrouver dans ce bureau étriqué, mais soit. Je prend une pile et me mets à lire attentivement en espérant qu'il évite toute tentative de déconcentration.

@Andrew T. Spector

Je soupire, elle me saoule déjà, elle m'a déjà tué ma journée. Voila je voulais juste rentré et retourner Aymalyne, la serrer contre moi, oublier ce moment mais non je ne peux pas, je dois rester ici et être fort. De toute façon dans ce métier là il en faut des jaloux et c'est ce qu'elle est simplement. Elle n'arrive pas à comprendre que le patron me préfère car je me donne à fond, car je fais vla les horaires pour lui montrer que je suis capable. Oui j'en veux, car depuis que je suis petit je veux faire ce putain de métier, prouver à mes parents que je veux avoir un monopole et que j'y arriverais. Ils m'ont donné leur argent, leur empire et moi je vais leur agrandir. Ce n'est que le début, le nom des Spector va résonner pour les futurs années à venir. Je n'ai pas fais Yale et maintenant Harvard pour rien, et pour faire des cafés à cette Kennedy. C'est bon elle se prend pour quoi? Je m'installe à mon bureau et je commence à ouvrir le dossier puis à mettre sur mon ordi ce qu'il me manque pour compléter le dossier avant. J l'a vois débarqué dans mon bureau et poser ses mains dessus en me regardant. Je fronce le regard en l'a regardant de haut en bas en me mettant au fond de mon siège. "Encore ici?" Je lève les yeux. "Ce dossier est le mien ok. Et je suis très apte à gérer ce dossier tout comme l'audience que je dois tenir à la fin de semaine pour ce même dossier ainsi qu'un autre. Donc s'il te plait, retourne passer la serpillère dans le bureau du prof pour quand il rentre de vacances. Merci." Je me remet à lire les accusations du camp adverse quand elle s'assoit alors dans le siège en face de moi. Elle me prend le dossier. Non mais elle déconne là. "Tu t'es cru chez mémé. C'est mon dossier, désolé si t'as pas reçu le mail d'hier soir du patron.. La le prof n'a rien à voir la dedans donc tu pourras arrêter de passer sous son bureau." Je lui reprend le dossier des mains. Elle a qu'à lire ce qu'il faut comme mail et voir que le dossier me revient comme la cliente. Après l'autre dossier est le mien réellement donc déjà lui elle va pas me le voler.