Long may their love reign


( Camila & Pluton )

@Camila Wildingham
@Pluton Westerberg

Échouée dans mon lit à côté de la plus belle, le bout de mes doigts se baladaient le long de son bras avec douceur. La journée d'hier avait été compliqué et encore une fois, elle avait dû user des faux-semblants face aux autres. L'anniversaire de Noah avait été mouvementé, mais j'avais bien vu qu'elle n'allait pas bien malgré son beau sourire. Je l'avais embraqué avec moi, chez moi, pour passer une bonne partie de la nuit à parler de Pluton et d'Abélard. C'étaient les yeux gonflés qu'elle me regardait, encore brillant de cette nuit éprouvante. Je l'avais vu pleurer de nombreuse fois, mais c'était sans interruption que les larmes avaient coulé. Je déverrouillais mon téléphone et je répondais enfin au texto de Pluton - il valait mieux tard que jamais - et je lui proposais de venir. Peut-être qu'elle allait me tuer, mais ils en avaient besoin pour mettre à point final à cette histoire. C'était dur de comprendre pour lui et j'avais réellement de la peine pour lui, puisqu'il ne connaissait pas tout les détails de ce mariage qui avait pour but de le protéger. Je glissais un peu plus dans le lit pour me mettre face à elle et sans rien dire, on échangeait un regard qu'en disait long. J'étais là pour elle, pour toujours et à jamais. Les minutes défilaient et on ne bougeait pas, profitant du calme, de ce moment rien qu'à deux ou l'on pouvait être nous-même, ou l'on pouvait s'avouer la moindre chose sans avoir peur du jugement. Elle l'aimait, je l'aimais et on était bloqué sans pouvoir être avec eux. Mon téléphone vibrait à nouveau et je me précipitais en bas pour aller lui ouvrir.

« Entre.. » Que je soufflais avec un léger sourire.

Je prenais bien soin de fermer la porte derrière moi et de garder mes clés loin d'eux.

« Suis-moi, on va monter à l'étage. »

Pour que tu puisses la voir, pour que vous puissiez enfin mettre les choses plus ou moins à plat. Je poussais la porte de ma chambre pour laisser Pluton entré et voir de dos Camila en boule dans mon lit.

« Aucun de vous ne peut y échapper j'ai fermé toutes les portes. »

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crédit/ tumblr ✰ w/camion + cléolya en guest

Cléolya avait fini par répondre à mon message en m'invitant chez elle. Et ouais, malgré le fait que ce soit juste à côté de mon ancien appartement, je me devais d'y aller, je me devais d'avoir des réponses. C'était l'occasion, l'opportunité à ne pas manquer. Et quelque part, j'espérais que Camila soit là, qu'elle soit présente et que je puisse enfin l'approcher, la voir. Discuter en face à face et voir ses yeux quand elle me parle, quand elle me ment. Mais quelle illusion je me fais. Jamais elle ne sera là, elle allait être avec ses nouveaux amis Eliots pétés de thunes qui ne pensent même pas aux gens comme moi, simple. Merde quoi, elle réussissait à faire rentrer dans ma tête des mensonges plus gros qu'elle. Bref, je vidais mon esprit, n'ayant alors aucune attente de cette rencontre qui allait se faire. Après tout, elle allait juste me dire ce que Camila devait me dire depuis le début : elle ne m'aime pas et elle veut que j'arrête de la faire chier. Une fois devant son appartement plus grand que le gymnase de la fac, je lui envoyais un message pour la prévenir de ma présence et elle ne tardait pas à m'ouvrir la porte. J'esquissais un sourire, pénétrant dans son habitation avant de la suivre silencieusement jusqu'à l'étage, non sans froncer les sourcils. Je ne comprenais pas.. jusqu'à voir une présence dans le lit quand elle ouvrit la porte de la chambre. « Camila.. » Je m'avançais vers le lit, le regard rivé sur elle et m'asseyant sur le bord, ma main venait toucher son bras, sa peau qui alors m'avait tant manqué. « Camila.. » Je ne voyais pas encore son visage et je ne me doutais pas de l'état dans lequel elle pouvait être actuellement.

⋆ — long may their love reign j’étais fatiguée. tellement fatiguée de tout ça. j’aurais voulu être aussi forte qu’abelard et réussir à réellement faire abstraction de ce que je pouvais ressentir. probablement que les choses auraient été bien plus facile si j’avais pu moi aussi éteindre mes émotions. mais ce n’était pas comme ça que je fonctionnais et même si je gardais la tête haute dans cette histoire, intérieurement, c’était une toute autre histoire. y avait des moments ou j’avais l’impression que j’allais juste m’écrouler, finir en morceau et ne plus jamais me relever. j’avais les yeux gonflés, rougis d’avoir trop pleuré. les larmes avaient inondés mes joues inlassablement jusqu’au petit matin et même encore maintenant, elle ne cessait d’emplir mon visage. comme si j’étais incapable de m’arrêter. incapable de taire cette souffrance intérieure. et c’était dans le plus grand des silences que je restais allongée dans le lit de ma meilleure amie, elle qui était face à moi, à se regarder yeux dans les yeux, à parler sans un mot. je savais qu’elle comprenait mieux que quiconque ma situation et je remerciais le ciel de l’avoir à mes côtés. et soudainement, elle s’en allait. les larmes ruisselaient encore, à un tel point que je me demandais comment est-ce qu’il était possible que ça ne s’arrête pas. fermant mes prunelles quelques secondes, je priais pour avoir enfin la paix que je méritais sans grand succès. c’était cléo qui revenait soudainement marmonnant des mots que j’écoutais à moitié. échapper à quoi ? j’en savais rien. je bougeais pas. je bougeais pas jusqu’au son de cette voix que je croyais en premier lieu avoir rêvé. et puis s’était ses doigts qui venaient effleurer mon bras et je déglutissais difficilement. non, pas ça. tout mais pas ça. mes mains venaient essuyer mon visage tentant de masquer les traces de ma peine sans grand succès. mes yeux gonflés trahissaient le mal être que je pouvais ressentir et sans un regard, je repoussais sa main avant de me redresser, me recroquevillant sur moi même comme si ça suffisait. « va t’en » que je soufflais. j’avais pas la force de l’affronter.

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La porte était fermée, à clé. Impossible qu'elle ne m'échappe et c'était sûrement pour cette raison que Cléo avait fait ça. Je comprenais mieux maintenant, elle était dans le même état que dans la salle de cinéma, si ce n'est pire. Est-ce encore à cause de moi ou est-ce à cause d'Abelard à présent ? Je n'en avais aucune idée mais tout ce que je savais, c'est que je voulais qu'elle aille bien, qu'elle aille mieux. Est-ce possible avec ma présence à ses côtés ? J'en savais trop rien. Main sur son bras, une voix réconfortante au possible.. ouais, j'essayais de ne pas la braquer mais c'était mal la connaître, d'autant plus que j'étais dans une assez mauvaise position en ce moment pour comprendre ce qui pouvait se passer dans son esprit. « Je peux pas, Cléo nous a enfermé dans cette chambre » Et pour le coup, même si elle avait éjecté ma main de son bras, de façon assez froide et ferme, je revenais à la charge. Retirant mes chaussures, je m'installais à côté d'elle dans le lit, attrapant sa main pour venir glisser mes doigts entre les siens. « Parle moi, s'il te plait parle moi Cami. Je comprends pas, je comprends rien... » Dis moi ce qu'il faut que je fasse pour que tu cesses de me repousser comme ça, pour que tout se passe pour le mieux dès à présent.

⋆ — long may their love reign  et je savais pourquoi cléo avait fait ça. je savais qu’elle avait mal de me voir dans cet état et je savais qu’elle faisait ça peut être pour que je me libère un peu mais c’était sûrement la pire idée au monde. parce que moi, j’avais clairement pas la force de l’affronter. suffisait de voir l’état dans lequel je me trouvais pour se rendre compte que je n’avais pas la force de grand chose en fait. et me mettre avec lui, en tête à tête, c’était me pousser à la faute. sauf que je ne pouvais pas fauter. je ne pouvais pas parce qu’il finirait blesser et que tout ce que j’aurais fait jusqu’à maintenant ne servirait à rien. et ouais, cléo nous avaient enfermés ici ce qui rendait la situation assez compliquée mais j’osais espérer qu’il se tienne à l’écart. tu parles. il attendait pas une seconde de plus pour s’installer dans le lit, sa main attrapant la mienne, ses doigts se glissant entre les miens. et je déglutissais difficilement parce que j’adorais ce contact mais que je n’avais pas le droit de l’apprécier. « y a rien à dire. » y a rien que je pouvais dire et fallait vraiment qu’on arrête de me mettre des bâtons dans les roues de la sorte. c’était terminé. peu importe à quel point ça pouvait faire mal, c’était juste terminé, j’avais fait des promesses à un autre et on devait maintenant chacun vivre notre vie de nos côtés respectif. même si ça faisait mal, même si ça laissait un trou béant dans la poitrine, même si ça signifiait qu’il allait me détester jusqu’à la fin de ses jours. « faut juste que tu comprennes que c’est terminé, que c’est comme ça et que rien de ce que tu pourras dire ou faire ne le changera. »

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C'était dur, d'être là face à elle sans pouvoir l'embrasser, sans pouvoir lui glisser des mots doux dans l'oreille et être celui qui la réconforte. Mais c'était ce qu'elle voulait. Elle avait rompu, elle avait poussé toute cette situation et ça me rendait totalement fou. Alors ouais, j'essayais de gagner des points encore et encore, grattant par ci par là. M'installant dans le lit, je lui volais sa main, glissant mes doigts entre les siens, la poussant sûrement à se souvenir de ce contact si plaisant qu'on avait l'habitude d'avoir ensemble quand on s'endormait tous les deux. « Je peux pas, tu comprends pas que quand je te vois pleurer dans une salle de cinéma, l'heure et le jour où on avait l'habitude d'y aller tous les deux... tout me pousse à croire que non, c'est pas terminé. Tu.. caches quelque chose et j'ai l'impression que t'as juste pas assez confiance en moi pour me le partager et j'te promets que je dirai rien Camila... tu t'souviens, c'est toi et moi contre le reste du monde. C'est toujours ça pour moi » Même si c'était plus du tout ça pour elle à présent, j'essayais de le lui faire comprendre que ça pouvait toujours être le cas. « Je t'aime.. je t'aime et mes paroles n'ont jamais été des paroles en l'air. T'es la femme de ma vie et je n'abandonnerai pas tant que tu me dis pas très clairement que tu ne m'aimes plus, tant que tu n'arrêteras pas ces contradictions permanentes » que j'avouais, cherchant alors son regard qu'elle ne cessait de détourner, visiblement incapable de me regarder dans les yeux.

⋆ — long may their love reign  et j’comprenais dans le fond. je comprenais que tu ne t’en tiennes pas à mes mots. parce que si nos positions avaient été inversés, jamais je n’aurais jamais lâché si facilement. jamais j’aurais abandonné si j’avais eu l’infime espoir que tu puisses m’aimer encore mon amour. et ça faisait mal. ça faisait tellement mal de te détruire comme ça. parce que pour les bref instants où je m’autorisais à regarder tes yeux, je voyais ta douleur. je voyais ce que j’étais en train de causer chez toi et crois moi, je me détestais. je me détestais du plus profond de mon être. mais j’avais fais mes choix et te protéger, c’était certainement la chose la plus importante pour moi. alors ouais, j’espérais sincèrement qu’un jour t’aurais la force de me pardonner parce que c’était la pire des sensations pour moi que de savoir que tu me détestes tant. et tes paroles, elles me déchiraient le coeur. j’avais tellement mal de te voir ici mais de ne pas avoir le droit de venir chercher tes lèvres, de caresser ta peau, de m’enivrer de ton odeur. et c’était compliqué de te chercher tous les soirs dans ce lit que je ne pouvais plus partager avec toi. mais encore une fois, je devais le garder pour moi, me faire violence pour pas que tu continues à creuser d’un côté sans issu. et je savais que pour que ça s’arrête, je devais te le dire. te regarder dans les yeux et te dire que je ne t’aimais pas. mais je ne pouvais pas faire ça. je ne pouvais pas te dire un truc pareil parce que je le pensais pas et que j’étais pas si bonne menteuse que ce que l’on pouvait penser. « ça n’a rien à voir avec la confiance putain. ça n’a rien à voir avec les promesses qu’on a pu se faire ou non. parfois, les choses changent. j’ai changé et je ne voulais plus être avec toi » et je détournais le regard encore une fois parce que je ne pouvais pas te regarder dans les yeux en disant un truc pareil. et ça avait été facile jusqu’à maintenant puisque je n’avais pas eu à t’affronter en face à face mais là.. là, c’était en train de me briser le coeur encore plus. mais j’gardais ma main dans la tienne sans trop savoir pourquoi. « faut que tu tires un trait. que tu retournes te taper toutes celles que tu veux mais toi et moi ça fonctionnera plus. » c’était comme ça.

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Et elle restait dans cet espèce de mensonge qui était en train d'anéantir ma vie de A à Z. Et non, je ne supportais pas ça, ça me donnait envie de tout péter autour de moi. Seulement, Camila était là, calme bien que me poussant à tout stopper, me poussant à tourner la page. Elle se rendait compte qu'elle me demandait l'impossible ? Il m'avait fallu des années pour passer au delà de tous les sentiments que j'avais éprouvé pour Tanja, alors non, ce n'était pas en quelques jours que j'allais pouvoir l'oublier. La différence dans tout ça, c'est que Camila était toujours en vie et que j'avais ce pouvoir de la travailler au corps comme je pouvais le faire. Et je notais que mine de rien, elle ne lâchait pas ma main, preuve que ce contact lui était bénéfique. Est-ce que ma présence l'était aussi ? « T'as changé du tout au tout en l'espace de même pas vingt-quatre heures ? Arrête de mentir... Tu voulais cette vie avec moi, avec le bébé, le mariage. Être une Westerberg. Mais j'arrive pas comment tu peux passer de vouloir être ma femme à vouloir être la femme d'un De Belgique » Et je resserrais mon étreinte autour de ses doigts, voulant l'empêcher de s'éloigner. Me pousser à coucher avec d'autres alors qu'elle s'était effondrée quand je lui avais dit par message que j'avais déjà couché avec trois filles... non, ce n'était pas crédible. « Tu es la seule que je veux, la seule, l'unique. Elles m'intéressent pas les autres et... putain mais ouvre les yeux, j'suis prêt à tout pour toi, tout » Et dans un élan d'impulsivité, j'approchais mon visage du sien, collant alors mes lèvres aux siennes pour un baiser qui lui fera peut-être ouvrir les yeux.. ouais, quand on est un peu trop optimiste. Sauf que c'était pas vraiment la situation adéquate pour l'être.

⋆ — long may their love reign  la vie, ça n’avait jamais été une partie de plaisir. bien au contraire. parfois, il y avait des chanceux qui ne croisaient pas trop d’embûches sur leurs passages et puis il y avait moi. j’étais camila. une tempête dévastatrice. qui plus est ? une wildingham. peut être que j’étais née dans la mauvaise famille. que tout aurait été bien plus simple si j’avais juste été « normale » mais je ne l’étais pas. je ne l’étais pas et on m’imposait des choix devant lesquels je ne pouvais pas reculer. j’savais que tu comprendrais pas. je savais que si jamais je te disais vraiment la vérité, tu ne partirais pas. tu resterais là à chercher n’importe quel moyen quitte à te mettre en danger. parce que c’était toi et que je te connaissais. je connaissais aussi l’amour que tu pouvais me porter mais parfois, aimer ce n’était pas suffisant. aujourd’hui ça ne l’était pas et c’était pour cette raison que. notre histoire avait connu une fin aussi brutale. c’était pas ce que j’avais voulu mais c’était ce qui s’était produit. alors ouais, j’étais désolée de t’infliger ça mais la réalité était que je ne pouvais pas revenir en arrière même si ça me déchirait de te voir persister de la sorte. comment est-ce que tu pouvais encore vouloir de moi avec ce que j’avais pu te faire endurer ces deux dernières semaines ? « j’ai pas changé, je jouais juste un rôle avec toi. » j’essayais de te renvoyer sur les premiers mots que j’avais pu te balancer. continuer à tenter de te faire croire que tout ça, c’était une vengeance. et peut être que si je le répétais assez, tu finirais par y croire réellement. par te détacher de l’image que tu pouvais avoir de moi afin de penser que je n’étais rien d’autre qu’une salope ayant laminé ton coeur. et c’était horrible comme les larmes menaçaient une nouvelle fois de franchir la barrière de mes yeux. sauf que toi, tu lâchais toujours pas. t’allais même plus loin en te donnant le droit de venir chercher mes lèvres pour un baiser. j’mentirais si je disais que ça ne m’avait pas manqué mais.. ouais, mentir c’était ce que je devais faire. et j’avais pas le droit de faire ça à abelard parce que c’était avec lui que j’allais passer le reste de mes jours. alors je reculais soudainement coupant court à tout ça. j’étais assez forte pour pas te rendre cet échange et te bercer d’espoir et d’illusion. « j’ai un fiancé pluton. je vais l’épouser et t’as pas le droit de faire ça. j’suis pas willa, lily ou je ne sais qui. quand je promet fidélité, je le suis. »

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Sûrement que c'était une erreur d'être ici et que ça allait me retomber en plein sur la tronche mais j'avais espoir de la faire craquer, de faire en sorte qu'elle me dise cette affreuse vérité, aussi douloureuse soit-elle. Parce que ouais, j'étais incapable de tourner la page tant qu'elle ne m'avouerait pas ne plus être amoureuse de moi. J'avais besoin de l'électrochoc pour arrêter d'espérer. J'avais besoin de ce mur en pleine tronche pour me dire que ouais, sûrement que je devrais arrêter de m'accrocher. Alors en attendant, je le faisais encore. Je l'aimais bordel, je l'aimais à en crever s'il le fallait. Vous savez, un peu comme Roméo et Juliette. Incapable de vivre sans elle, je mets fin à mes jours. Et ouais... sûrement que cette histoire dramatique aurait été belle sans tous les mensonges et les manigances. Mais là, on était en plein dedans. Elle me mentait en pleine tronche, sans être capable de dire ce que j'attendais. Alors je jouais sur tous les fronts et là, j'attaquais ses lèvres. D'une, parce qu'elles m'avaient manqué et quant bien même je pouvais avoir mal de tout ce qu'elle me faisait subir, je l'aimais et j'avais besoin d'elle dans ma vie. De deux, je voulais une réaction de sa part, autre que celle où elle faisait passer Abelard en premier. La déception fut immense. Elle me repoussait, sans même avoir répondu ne serait-ce que d'un fragment de cet échange. « Tu étais fiancée à moi y'a deux semaines. Fiancée et enceinte... tout ça, ce jeu... c'était que du faux alors ? T'étais vraiment enceinte Camila ? Est-ce que tu m'as vraiment aimé un jour ? Tu vois toutes les questions que je me pose, comment tu veux que je ne devienne pas fou ? » Lâchant sa main, quittant le lit, je commençais à faire les mille pas, préférant de loin user mes souliers plutôt que casser quelque chose dans cette pièce.