Aujourd’hui était le 14 février. Fête de l’amour, la fête du rose et du rouge. C’était de la merde. Pour une fois, Hermes avait décider de se pointer dans ses cours. Pour l’instant, histoire. Tout semblait bien aller, jusqu’à ce que des Cupidons bidons arrivent avec leurs putains de roses qu’ils distribuaient depuis la matinée. Génial, encore plus de love. Hermes garda la tête baisser jusqu’à ce qu’il voit une fille lui tendre deux roses. L’une sans message, l’autre de la part de Ajay. Les mots de son ange le fit craquer. Il mordit ses lèvres et sortit aussitôt de la classe en murmurant qu’il ne se sentait pas bien. Et c’était le cas. Pour le restant de la journée, il perdit son temps dans son lit à pleurer et dormir. Puis ses amis l’incitèrent à prendre l’air, à son grand étonnement, Jinny était présente. Autant déprimé que lui, ils ne s’échangeaient que quelques mots. Puis après, il retourna à la résidence des rouges, laissant les frères de sa meilleure amie seuls.

Hermes pensa trouver la paix dans son lit, mais Hae et Ajay commencèrent a le harceler de sms. Bien sûr, c’était la merde. Des insultes, de l’espionnage, de l’amour... Hermes en pouvait plus. Ses dialogues avec Ajay se dirigeaient vers la violence et un amour trop féroce. Le brun paniquait, sa respiration devint saccadée, il tremblait comme pas possible et sa vision devenait flou. Le dernier message d’Ajay vint l’attaquer de plein fouet. Sans réfléchir, il laissa un grognement s’échapper et se tira les cheveux. Personne était présent, il s’en foutait. Et puis, ce fut le coup le plus stupide. Hermes attrapa sa paire de ciseaux qui traînait proche de ses cahiers et passa l’outil sur sa cuisse. Soudainement, le monde entier semblait s’arrêter. Son corps devint froid et des sueurs attaquèrent chaque centimètres de son corps. Étonné de son propre geste, Hermes regarda le sang s’échapper de sa jambe. La douleur le ramenait sur un pied de réalité des plus affreux. Pris encore une fois de panique, il ne savait plus quoi faire. Appeler une ambulance ? Non ! Tout le monde va s’inquiéter... Hae? Non.. Jinny est trop loin... il ne reste que... Ajay. Main tremblante, il écrit un dernier message au blond.

J’ai les nerfs, véritablement et pas que ça…Non, j’ai mal aussi et quand j’ai ce genre de douleur, je pète un plomb. Hors, je suis en train de marcher dans ma chambre comme un cinglé, prêt à m’habiller pour sortir en boite et aller passer la Saint-Valentin avec un inconnu ou une inconnue. Parce que ouai, vu que l’homme que j’aime avait décidé de passer la Saint-Valentin ailleurs et bien soit, j’allais faire de même avec mon pote Hae-Seong. Sauf que voilà, alors que j’allais enfiler un jeans au-dessus de mon boxer, mon téléphone vibre et je regarde le message de Hermès. Déjà, sa façon d’écrire m’inquiète et le message en lui-même n’est pas normal. Sérieusement, j’aurais pu lui dire d’appeler sa pute, mais instinctivement, je sors de ma chambre comme un fou sans même prendre la peine d’enfiler des vêtements. En gros, me voilà en train de courir vers la chambre d’Hermès en boxer noir, glamour non ? Bref, arrivé devant la porte, je ne prends pas la peine de toquer et entre directement, fonçant vers la chambre du jeune homme, ouvrant de nouveau la porte. « Hermès ! Il se passe quoi ! » D’accord, je peux être un jaloux maladif, un salop dans l’âme, un connard mais je n’aurais jamais pu laisser ce message sans réponse.

En voyant le jeune homme blanc comme un linge, mon regard se baisse directement vers sa cuisse. « Putain, mais t’as foutu quoi ! » Que je hurle dans la chambre en courant vers la salle de bain. Je choppe un linge propre et reviens directement dans la chambre, sautant au-dessus d’un obstacle sans vraiment y prêter attention. Une fois à sa hauteur, je presse la blessure et vois le ciseau sur le sol. « Un ciseau ? Sérieux !? » Levant les yeux vers le jeune homme, on peut y lire de l’inquiétude mais pas de colère, pas de rage, juste une foutue inquiétude qui me prend au tripe. Mais il lui avait pris quoi ? Il était tombé sur le ciseau ? Non, ce genre d’entaille ça se fait pas comme par magie.

Aussitôt le message envoyé, il essaya d’écrire à Jinny, mais l’hésitation et la douleur occupaient tout son esprit. Il ferma son portable et le laissa glisser au sol sans savoir si Ajay allait venir le secourir. Il avait pris place sur son lit, mais alla plutôt au sol en remarquant tout le sang qui glissait. Au final, ça était encore plus pire. Il jeta un rapide coup d’œil aux ciseaux et remarqua qu’il était aller bien en profondeur. Toute sa connaissance en médecine semblait disparaître. Il avait appris la base avec l’aide de Jinny, mais là il était perdu. Il ne remarqua même pas l’apparition soudaine de Ajay en sous-vêtement. Hermes leva le regard et murmura: « Ajay ? » il ne comprenait rien à ce qu’il lui disait, Hermes fixait doucement sa plaie en continuant de parler. « Je me suis coupée... l’excès de panique je crois.. » le rouge pouvait sentir une pression sur sa blessure, Ajay l’aidait. Il était réellement là. Hermes ne dit rien, mais agrippa doucement le bras de son interlocuteur, ne montrant pas beaucoup de force. « Merci.. » Hermes essaya de se concentrer sur sa respiration, mais la tâche se montrait plus difficile que prévu. Après quelques secondes, il se tourna légèrement et attrapa une boite en forme de cœur sur son lit. Une boite de de chocolats. « désolé de pas t’avoir offert le chocolat plus tôt, joyeuse Saint-Valentin » se força dit-il a dire en se laissant tomber dans une fatigue incroyable. Le sang coulait probablement encore, Hermes se sentait pas mieux.

L’excès de panique…Je me sens directement coupable, néanmoins, je peux également savoir ce qu’il ressent vu que je suis en plein excès de panique également. Je ne réponds pas, poussant un léger soupire. Pourtant, lorsque je le sens agripper mon bras, je lève les yeux vers lui. Il semble crevé, véritablement et je sais que, dans un sens, c’est de ma faute. « T’as pas à me remercier, j’y suis pour quelque chose. » Dis-je simplement en secouant la tête, observant de temps en temps la plaie qui continue de saigner. Elle n’est pas super profonde, néanmoins, ce n’est pas joli à voir non plus. Je vais devoir nettoyer ça. Je le vois alors prendre une boite de chocolat en forme de cœur et me la tendre…Ma gorge se noue et je détourne les yeux, néanmoins, je prends celle-ci et la dépose sur le sol. « Merci… » Je ne sais pas trop quoi répondre d’autre, me souvenant du fait qu’il avait passé le reste de sa journée avec Jinny et pas avec moi. J’aimerais lui balancer que c’est dommage qu’il y aie pas pensé avant, qu’il aurait dû passer la journée avec moi pour fêter cette foutue Saint-Valentin…Néanmoins, ce n’est pas le moment et je n’ai pas la tête à ça. « Tu as une trousse de secours quelque part que je nettoie ta plaie ? » Dis-je doucement en posant mon regard sur lui. Ma voix est assez brisée, partagé entre l’inquiétude, la peine, la colère et toutes les émotions possible et inimaginable.

L'accumulation de fatigue, la déprime et la sensation de douleur le rendait dans cet état lamentable. S'il avait été un peu plus en forme, il n'aurait probablement pas autant perdu le fil de conscience. Heureusement, Ajay le sauveur était venu le secourir au bon instant en mettant la pression sur la plaie. Étrangement, sa présence vint calmer Hermes. Le fait qu'il avouait aussi que ce soit de sa faute vint apaisé doucement le rouge. Déjà qu'il avait un peu honte, bah là au moins il réalisait qu'effectivement, quelqu'un l'avait motivé jusqu'à la folie. Un peu bête, mais il offrit tout de même sa boîte de chocolat à Ajay, en pensant qu'il n'était ni trop tard, ni le mauvais moment. Il ne s'attendait pas à une grande réaction, puisque évidemment, celui-ci devait encore penser à Jinny. C'était un peu con tout ça, Hermes regrettait maintenant de ne pas avoir inviter Ajay. Il n'allait pas se le cacher, il l'aimait et rien n'avait changer. Pourtant, quelques points l'empêchait d'accéder au bonheur total avec son beau blond. Le fait qu'une fiancée l'attendait, c'était mort. Puis ses crises de jalousies... puis toute son accumulation de mauvaises nouvelles, Hermes n'avait plus envie d'être blessé. Ajay avait fait un geste des plus beaux en allant régler l'un de ses problèmes, Hermes n'avait pas l'impression de le mérité. La voix de son interlocuteur résonna à lui. « Dans la salle de bain, sous levier. » dit-il en sentant sa tête reprendre un peu plus de force. Il se sentait mal d'avoir amené Ajay à lui en sachant très bien qu'il était fâché, mais au fond de lui, il était bien content de sa présence. Avant qu'il se dirige vers la trousse, Hermes lui prit le bras un peu plus fort et le regarda dans les yeux. « Je suis désolé pour aujourd'hui, je regrette de ne pas être venu te voir, mais je peux pas m'empêcher de me dire que je te mérite pas vraiment ces temps-ci... » c'était beaucoup plus difficile à avouer, mais ce qui est dit est dit.

J’ai l’impression que tout va se terminer, qu’au final, entre Hermès et moi, rien ne sera jamais véritablement possible. Il est trop partagé entre trop de monde, je n’arrive pas à me dire le contraire. Je revois encore les messages de Hae-Seong me disant que Jinny essaie probablement de se le faire, que Hermès est influençable et qu’il finira possiblement dans son lit. Comment pourrais-je réagir face à ça ? Elle a bien plus d’importance que moi à ses yeux et ça, c’est une idée que j’ai fini par réaliser. L’entendant m’indiquer où se trouve la trousse de secours, je secoue la tête positivement, prêt à bouger. Néanmoins, le jeune homme serre un peu plus mon bras et je pose mon regard dans le sien, écoutant ses paroles. « Toi ne pas me mériter ? » Je ne peux m’empêcher de rire nerveusement, passant une main dans mes cheveux. « C’est le contraire, mais je pense que le souci n’est pas là Hermès… » Poussant un soupire, je secoue légèrement la tête avant de me lever et d’aller chercher la trousse de secours, revenant rapidement pour sortir de quoi nettoyer et panser sa plaie. Tout en m’exécutant, je ne le regarde pas, commençant à parler. « Je te fais plus de mal que de bien hein ? Je veux dire…A peine revenu et voilà ce que ça donne…Au final, c’est peut-être mieux que tu aies passé la Saint-Valentin avec elle, au moins, avec elle, tu te blesses pas…Elle a plus d’importance que je n’en aurais jamais, j’ai fini par l’accepter même si…même si je pourrais pas vivre ça au quotidien. » Dis-je d’une petite voix, la gorge nouée, le cœur en sang. Commençant à nettoyer sa plaie, je souris tristement. « Elle gagne et je perds, mais au moins, elle sera heureuse de savoir que je ne vais pas méterniser entre vous. »

C'était difficile de faire face à Ajay en sachant très bien qu'il attendait patiemment le retour total du Hermes amoureux et calme. Il manquait à l'appel depuis un bout, le visage du blond avait beau le motiver à redevenir comme avant, mais son coeur meurtri lui conseillait de rester en recul encore un peu. Comme si un autre malheur allait lui éclater en plein visage. Et si c'était lui qui créait son propre malheur ? Hermes en profitant pour parler à son interlocuteur avant que celui-ci se dirige vers la salle de bains. Sa réponse l'étonna grandement. « Qu'est-ce que tu veux dire.. ? » trop tard, il était déjà trop loin pour l'entendre. Quoi que, il l'avait probablement entendu puisqu'il répondit à la question. Encore une fois, tout tournait autour de sa meilleure amie. Il avait marre, pourquoi c'était toujours elle ? Elle ne faisait rien ! Présentement, elle devait probablement pleurer dans son lit en pensant à Hae-Seong. Elle devait même pas penser à Hermes présentement et c'est justement ce qu'il le tuait. Les deux ne pensaient pas à l'autre, les deux pensaient à leur copain/ex. Enfin... est-ce que Ajay et Hermes étaient encore en couple ? C'était difficile à dire. « Mais Ajay, je ne ressens rien pour Jinny. » lui dit-il en lui prenant le visage entre ses deux mains alors qu'il nettoyait la plaie. « Il n'y a que toi que j'aime. » et voilà, il venait de se prononcé. Oui il l'aimait, c'était bête de croire le contraire, il n'allait jamais lâcher son beau blond, mais il y avait encore certaines choses à régler avant de se lancer dans une nouvelle aventure avec celui-ci. « Oublie Jinny s'il te plaît, je ne savais même pas qu'elle allait être présente à cette soirée. Je croyais qu'on allait être juste entre mecs. » il soupira avant de continuer. « Je ne veux pas être en couple avec elle, et juste au cas où, non je n'ai pas couché avec elle depuis des mois. Elle ne m'a jamais fait d'approche aussi. Je comprends pas pourquoi tu la détestes autant.. est-ce qu'il s'est passé quelque chose entre vous deux ? » dit-il en le regardant avec un regard intrigué.

Je l’entends me dire qu’il ne ressent rien pour Jinny alors que, doucement, je sens ses mains se poser sur mon visage. Je lève les yeux vers lui en soupirant. Le truc, c’est que je ne parviens pas à véritablement le croire, à faire entièrement confiance en ses sentiments. Il est bien trop proche d’elle, bien trop complice pour qu’il n’y ai pas anguille sous roche. Pourtant, quand il me dit qu’il m’aime, je détourne les yeux, plus blessé qu’autre chose. « Arrête… » Murmurais-je, dégageant doucement mon visage du sien. Je ne parviens pas à accepter qu’il me dise qu’il m’aime alors, qu’au final, nous ne sommes même plus ensemble. J’espérais depuis mon retour que, malgré toutes les conneries de mon existence, mes parents, les fiançailles que je comptais bien envoyer chier, il reviendrait. Mais j’avais tort, la preuve en est encore aujourd’hui, ce soir. Finissant de panser sa blessure, je l’écoute me dire d’oublier sa meilleure amie, me demander ce qui s’était passé entre elle et moi. Je ricane froidement, finissant par me relever pour aller jeter les pansements souillés dans la poubelle. « Ce qui s’est passé c’est qu’elle s’est amusée à me juger dès le départ, à me faire directement comprendre que je n’étais pas assez bien pour toi, que je ne serais jamais assez bien pour toi… » Dis-je simplement en secouant la tête et en soupirant. Revenant près de Hermès, je l’observe tristement, une envie folle de le prendre dans mes bras, de lui dire que tout ira bien, mais c’est faux. « Hermès…a tes yeux, elle passe avant n’importe qui d’autre elle est trop présente dans ta vie, constamment là. Même avant ce soir, à cette foutue soirée de Saint-Valentin…elle…elle est toujours passée avant. » Murmurais-je en haussant les épaules, la gorge nouée. « Donnes-moi un moment, un seul moment que nous avons passés rien que toi et moi hors de ce foutu campus ou d’une chambre ? Soit t’étais avec elle, soit tu avais des projets avec elle…Voyage, restaurant, sortie…Je peux pas être le numéro deux, pas dans un couple et ça, elle s’en fou Hermès et tu le vois pas…vous êtes trop accrochés l’un a l’autre pour laisser la place à quiconque. » Passant une main dans mes cheveux, je secoue la tête de droite à gauche, posant mon regard océan sur le beau brun. « Je t’aime, sincèrement, je suis fou de toi Hermès…mais si t’es incapable de gérer mes propres complications, moi, je suis incapable de gérer ta proximité trop oppressante avec ta meilleure amie. »

Ajay se dégage sous les mots de l’amour. Hermes soupire en le laissant s’enfuir, il pouvait comprendre que ça faisait mal. C’est par pur curiosité qu’il demanda si un événement était venu perturber sa relation négative avec sa meilleure amie, bien sûr la réponse allait être la même que d’habitude. Jinny n’était pas stupide, elle voyait Ajay coucher de gauche à droite, quel con voudrait sortir avec un mec ainsi ? Hermes, il était le con. Il avait confiance en son chéri, il se masquait les yeux pour penser au futur. Le temps n’allait qu’aider les décisions et puis tout avait arrêter. Il laissa Ajay parler, répondant quelques fois, mais ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. « Ok donc tu refuses ma relation avec ma meilleure amie ? » dit-il sur un ton neutre et oubliant complètement sa blessure. « Tu dis qu’elle passe avant tout le monde ? Je crois que t’oublies toutes les fois que je suis venu te voir alors que j’étais supposé être avec elle. Oui je tiens à elle, mais là seule chose qui passe avant tout le monde sont mes études et toi. » Hermes décida de s’asseoir sur son lit et empoigna son oreiller pour le serrer. « Mon voyage à Aspen était prévu depuis des semaines, et nous n’étions pas seul. D’ailleurs, j’ai passé la majorité de mes jours à observer mon portable en espérant que tu répondes à mes putains d’appels et mes sms. Mais t’as jamais répondu. En moins de deux mois de relations, qui était bien compliqué par ma faute et la tienne aussi, désolé de ne pas t’avoir amener à Disney ou en Afrique. Oui on a passer notre temps à l’université, mais c’était pas prévu que tu disparaisses du jour au lendemain, parce que crois-moi j’aurais fait toutes les activités du monde pour m’amuser avec toi! Ah mais bien sûr, c’est de la faute à Jinny tout ça. Mais oui. C’est Jinny qui m’a rendu amoureux fou de toi. C’est Jinny qui m’a poussé à te dire ce que je ressentais pour toi et oublier l’opinion des gens. C’est Jinny qui a fait en sorte que tu partes en cure. C’est Jinny qui a causé notre séparation. C’est surtout Jinny qui m’a fait mal pendant un mois. Et puis, c’est Jinny qui m’a poussé à prendre les ciseaux non ? C’est toujours Jinny, t’as raison, elle est partout où ça va mal. Jinny est notre problème. » Hermes tapa dans ses mains et regarda droit dans les yeux Ajay avant de mettre sa main derrière son cou pour le rapprocher à quelques centimètres de son visage. Son regard azure ne lui faisait aucun effet sur l’instant. Cette histoire de meilleure amie allait causer sa mort, c’était épuisant. « J’ai passé des nuits à te complimenter et à dire du bien sur toi à Jinny. Tu faisais quoi pendant ce temps là ? T’allais baisé des mecs et des filles. Alors tu dis qu’elle s’est amusée à te juger trop vite ? Pourtant elle n’avait pas tort, t’étais pas un ange. » c’était bien cru, mais il en avait marre de passer pour le méchant loup. « Est-ce que c’est moi qui a des fiançailles qui ne sont toujours pas rompu ? Non. Est-ce que c’est moi qui déverse toute ma haine et ma tristesse sur ta meilleure amie ? Non. Est-ce que moi qui n’arrête pas de piquer des crises de jalousies et ce depuis le début de la relation ? Non. Non. Et non. » finit-il dans un murmure. Un long silence suivit cette étrange élan de courage. Hermes laissa tomber sa main dans le dos de Ajay pour observer sa plaie. Tout semblait être sur contrôle, il avait encore mal, mais le pire était fait. Tout allait reprendre place. Il palpa doucement sa cuisse et joua quelques secondes avant de retourner son regard vers son interlocuteur.« tu veux rester dormir ? Au cas que ça se remet à saigner.. » dit-il timidement, comme si tout ce qu’il venait de dire était normal suite à son changement de comportement. Peut-être que les cernes sous ses yeux en était la raison, peut-être que l’heure n’aidait pas, ou peut-être qu’il en avait juste marre de la jalousie.

Je l’écoute parler, me balancer toutes mes erreurs à la gueule, mon ancien comportement. Jinny, encore et toujours elle, je vais faire une overdose de ce putain de prénom. En réalité, je ne peux plus la voir en peinture, point final. Je la déteste pour des raisons stupides, certes, mais je la déteste davantage lorsque Hermès la remet sur le tapis de cette façon. Il approche son visage du mien, mon regard n’a plus rien d’affectueux. Il est froid, glacial, violent. Hermès va trop loin, beaucoup trop loin. Il est brutal dans ses paroles, il me reproche mon existence passée, mes anciennes dérives. J’ai changé, depuis lui, je n’ai plus baiser qui que ce soit, mais il s’en fou apparemment. Mes fiançailles, je ne les ai jamais cachées, mais il m’en veut aussi pour ça. Et là, il me demande si je reste avec lui pour dormir. C’est une blague ? Je sens la rage immonde m’envahir le corps, me prendre par tous les tripes. Je sens cette chaleur m’envahir, putain, elle est violente, elle est sanglante. Je me connais, je dois me contenir, mais à la place, j’agis comme je sais si bien le faire, en salopard. Oh, il veut me blesser ? Parce que oui, ses paroles sont blessantes, froides, brutales et je vais lui rendre l’appareil. Il va souffrir, il pourra pleurer que je ne viendrais pas le consoler et là, il pourra appeler sa meilleure amie pour le consoler…je vais être celui qu’il veut que je sois. Je me redresse doucement et je souris, je glisse vers lui et le couche sur le lit en appuyant mon corps contre le sien. Sans prévenir, je l’embrasse…Oui, je l’embrasse à perdre haleine, je l’embrasse comme un possédé, comme si c’était notre dernier baiser. Mon bassin appuie fort contre le sien, je le laisse sentir mon excitation, mon envie grimpante brusquement. Je le laisse comprendre de quoi j’ai envie, ma langue venant chercher la sienne furieusement. Puis, je romps le baiser, mes doigts glissants dans ses cheveux que je serre légèrement. A bout de souffle, je viens plonger mes yeux dans les siens, mes dents mordillent légèrement sa lèvre inférieure… et là, je murmure froidement, sadiquement. « Le queutard va aller baiser dans sa chambre, vu que c’est l’image que tu as de moi…appelle ta meilleure amie, tu vas en avoir besoin ! » Et je m’éloigne brusquement, lui lançant un regard méchant. « Et pour ton information, Hermès, depuis la soirée dans le canapé j’ai plus été voire ailleurs…mais comme tu sembles dire que je suis un baiseur de première… » Je lui fais une révérence théâtrale. « Je ne voudrais pas te décevoir ! Bonne nuit ! » Et là, je sors de la chambre en claquant la porte avec en tête juste l’idée de finir dans mon lit et dormir, mais ça, Hermès ne le sait pas.