Faut pas se mentir, Cassilia est une vraie casse cou. Elle est aussi belle que dangereuse, aussi élégante que téméraire, et elle n’a pas peur de faire des conneries. En tout cas, jusqu’à il y a peu. Avant ce foutu trafic, avant de voir ses mains dans des menottes argentées liées à une table, elle n’avait peur de rien si ce n’est de mourir. Et encore. Cette flamme qui ne s’éteignait jamais, ce sentiment d’être invincible. Elle l’a eut durant longtemps. Elle a faillit se perdre à cause de ça. Mais à présent, elle vit un peu plus prudemment, un peu moins dangereusement. Elle fait attention car elle a beaucoup à perdre. Trop à présent. Se rendant chez Meg, elle se disait qu’elle allait peut-être réussir, après une énième tentative, de la calmer. Et rien de telle que des bonnes pâtisseries pour calmer les coeurs. Arrivée devant sa porte, elle sonne, toque, fait un vacarme monstre rien pour la réveiller. En même temps, il est midi, mais tu es sur que la belle rousse n’a même pas encore ouvert un seul œil depuis six heures du matin. Elle en est sûre Cass, elle a été cette jeune belle au bois dormant durant des années avant de se réveiller enfin. « Ouvre cette putain de porte Megara. » Rien à faire qu’elle ait des colocataires, des voisins, des amis, chiens, chats, ratons laveurs, elle ouvrira cette foutue porte. « Je t’ai apporté des cookies maison triples chocolat, un frappucinno vanille avec un shot d’expresso, et une boite d’aspirine, alors si tu veux pas que je fracasse la porte Meg, t’as intérêt à ... » Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que le visage brouillon de la rousse apparu à la porte. Un grand sourire et un bisou sur le front et voilà la blonde qui entre dans l’appartement comme si c’était le sien.

Cet état de zombie sans aucuns repères, ça lui manquait un peu à Cassilia. Elle aimait bien ne rien contrôler, comme elle aimait tout contrôle. Le manque de prise sur sa vie lui donnait un sentiment de liberté peu connu à son goût. Elle se sentait libre mais différemment. Libre de fauter, libre de baiser qui elle voulait, libre de faire les choses dont on lui interdisait ne serait-ce qu’un simple regard. Alors oui, ça lui manquait à Cass de faire les choses que Megara faisait. Ça lui manquait surtout de faire une grasse matînée après une soirée des plus arrosés sans se sentir coupable ne serait-ce que d’un poil. Alors elle la réveille comme il se doit, à coup de massue sur la porte de son appartement et de hurlements à travers le bois de la porte. De quoi la faire se sentir mieux quelques secondes. En voyant le visage complètement froissé de la rousse, elle ria doucement, son sourire s’affichant doucement sur son visage. « Non. J’adore t’emmerder toi et toi uniquement. Surtout après la giga soirée qu’il y a eut. » Elle est jalouse Cass, tellement jalouse. Mais en même temps, ce côté d’elle, ce côté sauvage, imprévisible, sans restriction, lui a apporté tant de problème qu’elle le restreint, qu’elle l’attache de force dans un coin de son être sans possibilité de revenir à la surface. Ses petites gâteries sur la table, elle s’installe chez Meg comme si c’était chez elle. Rien à redire, il s’agit bien d’une colocation fille/garçons en bonne et due forme. Des bouteilles de bières éparpillés, des jeans qui pendouillaient et un soutien gorge en train de sécher à la fenêtre. Bien, une bonne organisation. « De rien poulette. Hum, si je te disais que j’avais croisé un fantôme du passé et que j’ai légèrement perdu les pédales, tu me crois ? » qu’elle répond en prenant une gorgée de son frappuccino bien glacé.

« J’adore t’emmerder. C’est ma passion du moment. » qu’elle répond avec un sourire en coin. Ouais, c’est une chieuse de première Cassilia, elle adore emmerder son monde, elle adore le titiller, le tester, le taquiner jusqu’à qu’il finisse par craquer. Elle adore tellement ça, un peu d’autodestruction qui fait du mal à personne, sauf elle. Personne sauf ceux qui en sont victime. Trop princesse, trop parfaite pour qu’on lui reproche quoi que ce soit. Si bien qu’on lui reprochait d’être trop parfaite justement. « J’en ai manger une aussi, crois moi. Et j’en suis toujours pas remise. » Elle aurait justement rajouter un peu de vodka dans sa boisson chaude pour la rendre plus agréable, pour oublier le fiasco de la veille et sa nuit blanche qui en a suivi. Des cauchemars mêlé à des souvenirs avec des désirs refrénés et des passions endormies. Elle en a bavé, jusqu’à prendre la décision de ne pas fermer les yeux afin d’échapper à ces images qui la hantaient. « Installe toi bien ma belle. » Megara est rapidement devenue un essentiel pour elle. Un souvenir de son ancienne vie laissée en Italie, un souvenir de ses erreurs mais aussi un pilier pour l’italienne. Elle se retrouve en elle, son mauvais côté, ce côté d’elle qu’elle refrène mais qui lui manque tant. Elle lutte pour ne pas retomber dans ses travers car une fois qu’elle tombe, la belle a du mal à voir ses limites. « J’ai revu mon ex. Noah. Ex fiancé pour être exact. Et bien entendu, ça a gueulé comme deux italiens savent le faire. » De toute façon, ça s’entend qu’ils sont italiens, leur accent européen, latin, qu’ils n’ont jamais perdu. Ayant vécu toute leur vie dans ce beau pays, ils ont tout gardés, y compris le sale caractère. « En gros, je l’ai embrassé, contre sa volonté, ruiné son café, gueulé mon passé là bas, et lui ai dit que je l’aimais toujours alors que je couche avec son frère en Italie. Tu peux me frapper s’il te plait ? »

happy to see your chubby drunk face // @Cassilia Borgia ※※※ « Change de passion alors ma chérie, ça me fera des vacances » J'ai un caractère de merde et je suis pas du genre à garder les choses pour moi alors quand la blonde me les brise et bien je me fais pas prié pour le lui dire. C'est sans doute pour ça qu'on s'adore parce qu'on a pas froid aux yeux et de dire merde aux gens. Je souris souvent quand je vois comment Casi arrive à passé pour la fille douce et tendre. Je sais ce qu'il y a vraiment derrière tout ça et moi c'est cette fille qui me plaie et que je tente toujours de faire ressortir. Je vois que la blonde, elle m'envie ma vie parfois, parce qu'elle sait combien il est jouissif de faire ce que l'on veut quand on le veut. Finalement, le sujet dévie très vite sur la relation tumultueuse que la jolie blonde a avec son ex petit ami. Je pense alors au mien d'ex et au fait qu'il va être père bientôt ainsi qu'à cette fille qu'il a choisi plutôt que moi . Ouais, ça explique sûrement mon comportement en ce moment et cette envie de disparaître de la surface de la terre. Je me décide à me concentrer sur son problème d'abord alors qu'on devrait sûrement noyer tout ça dans l'alcool. « Je te préfère mille fois quand t'es comme ça, trésor. T'as le feu en toi faut que tu le fasses ressortir ! J'avoue que pour le coup t'es pas trop net tu couches avec son frère ? » J'ai envie de rire aux éclats parce que c'est tellement quelques choses que je pourrais faire, cette fille faut qu'elle redevienne qui elle était parce que je l'adore. Cassi c'est devenue un rayon de soleil dans ma vie et je l'adore. Je fini par me lever et attrape de la vodka et lui montre la bouteille. « T'es partante pour un remontant ? »

(a) blue moon

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