• A cette période, l’année dernière j’étais seul, je crois bien que j’étais dans le Texas, à travailler dans une ferme et à essayer de faire le point sur moi-même. Je m’étais même demandé si aller dans une espèce de temple avec des moines Shaolin ne m’aurait pas aidé à me retrouver, mais quand j’ai réalisé qu’il fallait se raser le crâne et avoir la boule à zéro, j’ai rapidement abandonné l’idée. Je n’étais pas au meilleur de ma forme, loin d’être bien dans ma peau, une multitude de questions me traversaient l’esprit nuits et jours et la seule méthode me permettant d’oublier était de labourer la terre. Ouais, je sais, c’est cliché et surtout con, mais ça m’a aidé, ça m’a aidé à faire le point, à me retrouver pour ensuite me barrer, revenir à Boston et essayer de reconstruire ma vie. Ça n’a pas été de tout repos, si je devais faire le point de tout ce qui m’est arrivé, j’aurais une liste aussi longue que moi. Procès, prise de tête et autres conneries qui m’ont plus bouffé la santé qu’autre chose, entre toutes ces merdes, il y avait un putain diamant qui était sorti de terre. Une lumière au fond du tunnel, la beauté et la gentillesse à l’état pur. Elle m’a aidé, et je sais que je ne lui dis pas assez, mais elle m’a beaucoup aidé à m’en sortir, à retrouver la vie que je voulais avoir, à me fixer des objectifs, et à redevenir quelqu’un de bien. Elle m’a empêché de sombre encore plus, d’être le mal à l’état pur et de flirter avec le Diable. Sans elle, je pense que je n’aurais pas réussi, que j’en serais encore au point où dans ma tête, je n’avais plus le droit à l’amour, où je n’avais plus le droit d’apprécier la vie. Cette lumière, c’est Piper. Je suis retombé amoureux, elle m’a montré des facettes de la vie que j’avais oublié. Les choses simples, rire à en tomber par terre, s’amuser comme des gamins dans une cours de récréation. Et aujourd’hui, elle fait partie de ma vie, aujourd’hui, je ne m’imagine pas sans elle. J’étais pas le mec le plus romantique qui puisse exister sur terre, mais pour elle, j’avais envie de faire un effort. Je savais que dans la tête d’une fille, la Saint Valentin c’était important, que je devais sortir le grand jeu, et je dois avouer que j’ai mis du temps avant de trouver quoi faire, avant de savoir comment rendre cette soirée parfaite. Tout d’abord, j’avais commencé par lui envoyer un bouquet d’une cinquantaine de rose à son travail. Ouais je sais, c’est banal, mais dans la petite carte accrochée au bouquet, il y avait une espèce de carte au trésor dessiné par mes soins. Le premier point était là où nous habitions. Elle devait se rendre à l’appartement, appartement où elle ne me trouverait pas, des pétales de roses formaient un chemin jusqu’à la chambre où une robe était posé sur le lit. Une fois enfilé, la carte lui indiquait de se rendre dans le salon. Sur la table basse face au canapé se trouvait une feuille ainsi qu’un stylo. Elle devait y écrire une lettre, tout ce qu’elle voulait, peu importe que ça soit romantique ou non, elle y inscrivait les mots qui lui passaient par la tête. J’avais fait de même, mais ça, elle ne le savait pas. Ensuite, elle devait me rejoindre dans un parc près du port de Boston, et c’est là-bas que je l’attendais, vêtu comme un pingouin, un costume à ma taille, costume que je n’étais pas habitué à porter. Derrière moi, il y avait une espèce de tente improvisé, une tente faite de grands draps, une tente ou des enfants auraient pu dormir, et à l’intérieur. A l’intérieur, il y avait un drap au sol, j’avais organisé un espèce de pique-nique, mais pas un truc de merde, non, un pique-nique avec de la bouffe tout droit sorti d’un vrai traiteur. Et pour le reste des surprises, elle devra attendre la suite de la soirée… •

La Saint-Valentin, cette fête 100% commerciale, mais dont toutes les filles, ou presque, raffolent. Ouais, on trouve cette journée dédier à l'amour et au couple super cute, même si en soit, c'est surtout pour le business que les commerçants font ça. En y réfléchissant, je n'ai eu le droit qu'à une saint-valentin avec un mec et je ne me souviens même plus ce qu'on a fait ce jour-là. Un truc mignon ouais, mais rien qui me demande envie de prendre mon téléphone et appeler tout le monde pour tout raconter. Nope, j'ai eu le droit probablement à une boîte de chocolats et peut-être une rose qui passée par là. Ouep, cette année, je n'avais rien prévu. Enfin, même si ça fait environ 7 mois qu'on est ensemble avec Alek, on en a pas parlé. Il n'est pas le mec le plus romantique de la Terre, du moins de ce que je vois de lui, bien qu'il soit attentionné. Alors, ouais, je ne lui en ai pas parlé. Sauf qu'aujourd'hui, alors que j'étais au boulot, un livreur m'a apporté un énorme bouquet de roses entre deux ventes de café. Elles sont magnifiques et en plus de ça, elles sentent bon. J'ai été surprise qu'Alek ait fait ça pour moi, mais encore plus en voyant le mot qui était accroché. Je ne sais pas ce qu'il m'attend, juste que je dois rentrer chez nous. Bien entendu, une fois le boulot terminé, c'est ce que j'ai fait. Je me suis rendue à la maison, mais pas d'Alek. Bah, il est où ?. Allumant la lumière, je remarque qu'il y a des pétales sur le sol, qui forment un chemin. Je joue le jeu, un sourire aux lèvres, je suis donc ce chemin, croisant Zelda qui dort comme un gros bébés sur une partie des pétales. Le chemin s'arrête dans notre chambre, au niveau de notre lit où j'y découvre une magnifique robe. "Woah", il est sérieux ?. Elle est sublime, je crois que je serais capable de m'envoyer en l'air avec moi-même en la portant. Bref, j'y découvre à nouveau un mot, m'indiquant de l'enfiler et de me rendre dans le salon. Bien aux mots de mon chéri, je m'exécute et me change après avoir prit tout de même une douche. Ce n'est pas dans le mot, mais quand même. Une fois prête, je file dans le salon et trouve une feuille et un stylo. Je m'assois dans le canapé, rédigeant des mots, des phrases puis, je plie la feuille que je range dans ma petite pochette. Phew, passons à l'autre étape : rejoindre Alek dans un parc, vers le port de Boston. Attrapant quelque chose de chaud, mais qui aille avec la belle tenue qu'il m'a choisi, je file en bas de notre immeuble. Dois-je prendre la voiture ? Un taxi ? Merde, j'en sais rien. Bon, on va faire signe à un taxi. C'est une femme, qui me raconte qu'elle est triste de ne pas pouvoir passer la soirée avec son mari. Putain, elle va me faire pleurer. Pendant le trajet, nous parlons un peu de nos petites vies. En arrivant au lieu demandé, je la paye, lui laissant un beau et gros pourboire. Je lui dois bien ça non ? Après tout, c'est la Saint-Valentin. Je ne marche pas bien longtemps avant de voir Alek, superbement vêtue. J'en suis tellement choquée, que je m'arrête quelques secondes. Souriant comme une débile, je me dépêche de le rejoindre, découvrant le décor qui se trouve derrière lui. Mon dieu, je retire ce que j'ai dit, Alek est un mec romantique. Arrivée enfin à sa hauteur, je ne dis rien. Je me rue tout simplement sur lui pour l'embrasser tendrement, passant mes bras autour de son cou. "C'est magnifique", je lui dis en regardant derrière lui, reportant ensuite mon attention sur lui. "Tu es très beau comme ça, tu sais !...Merci pour les fleurs, elles sont magnifique et il se peut que j'ai fait des jalouses", et surtout merci pour tout ça ?. Mon dieu, cette Saint-Valentin, j'ai bien l'impression que je ne vais pas l'oublier.

• Je le sais bien, que je ne suis pas le mec le plus romantique qui puisse exister sur terre. Que je n’ai pas non plus les idées les plus extravagante qui puissent exister. Peut-être même que ce que j’ai prévu ce soir a déjà été fait par un million de mec auparavant, peut-être même qu’on va voir débarquer un gars pas loin de nous faire la même chose. Mais je l’ai fait avec le cœur, avec envie, pas par obligation. Je sais très bien que si j’aurais cuisiné et que j’aurais offert à Piper une soirée à la maison mais romantique, elle ne m’en aurait pas voulu… Enfin… Je pense. Après tout, c’est une fille, et même si c’est une fête commerciale, au fond, je suis sûr qu’elle a envie de quelque chose de beau, de grand, quelque chose digne d’elle. J’aurais pu louer un bateau, louer un avion et l’emmener dans un autre pays, j’aurais pu même nommer une étoile à son nom ou une connerie du genre. Mais je voulais quelque chose qui vienne de moi, quelque chose qui puisse lui prouver que je n’essaie pas de l’acheter ou autre. J’ai peut-être de l’argent, mais je sais que Piper elle n’est pas avec moi pour ça. Sérieusement, si ça avait été le cas, elle aurait choisi un vieux prêt à crever et sans enfants, et personnellement, je n’ai pas prévu de mourir tout de suite, et j’ai déjà un enfant. Tout ça, ça m’avait pris du temps. Déjà, faire une espèce de carte au trésor, j’ai jamais été un Lowell moi, j’suis pas un artiste, alors ça m’a pris du temps, j’ai même fait plusieurs essais avant de réussir pour tout vous dire. Si elle a fouillé dans la poubelle en rentrant, chose que je ne pense pas, elle a surement vu un paquet de feuilles en boule. Ensuite, j’ai dû lui choisir une robe. Une qui ne fasse pas trop soirée, mais qui soit parfaite, une robe dans laquelle elle allait pouvoir sortir, une belle robe, une robe qu’elle puisse mettre en valeur, car ouais, c’est pas la robe qui met Piper en valeur, c’est Piper qui met la robe en valeur, vous voyez la différence entre la crasse et la classe ? Et bien Piper, c’est la classe. J’avais ensuite construit cette espèce de tente. Franchement, je crois que le plus dur ça a été ça. Pourtant lorsque j’étais plus petit, j’en ai construit des tonnes avec mes amis, j’crois même qu’ont étaient les pro pour ça. Sauf que là, c’était assez compliqué de faire ça en plein milieu d’un parc, d’y accrocher des lumières à l’intérieur pour qu’on puisse y voir quelque chose, et surtout, que ça ne se casse pas la gueule sur nous au moindre mouvement. Pas la chose la plus simple à faire vous voyez, mais je m’en suis sorti. On m’a regardé comme un mec bizarre plusieurs fois d’ailleurs, mais j’en avais rien à foutre, je n’y ai pas prêté attention et j’ai continué mon montage comme si j’étais seul au monde et que rien autour ne m’importait. Bref, j’ai fait tout ça, et maintenant j’attends, j’attends que Piper arrive, et si je me base sur mes calculs, elle ne devrait pas tarder… Bon, je ne lui ai pas donné d’heure, donc si ça se trouve, après le boulot elle est partie dans les magasins, ou je sais pas moi… Sauf que non, j’arrête de me poser des questions quand je la vois arriver au loin, vêtue de la robe que je lui avais choisie, sa petite lettre à la main. Un large sourire se dessine sur mon visage, et sans dire un mot, elle vient plaquer ces lèvres contre les miennes. Je laisse mes mains venir se poser sur ces hanches, lui rendant ce baisé. La surprise à l’air de lui plaire, et je ne peux m’empêcher de légèrement rire quand elle me dit que les fleurs ont surement fait des jalouses. « Des jalouses ? Dommage pour elle ! » Ouais, bas les couilles de ces collègues. Je sais, c’est mal, j’aurais voulu faire le mec bien j’en aurais envoyé à toute la boutique, mais j’en ai rien à foutre, je voulais en envoyer qu’à Piper, à elle et à elle seule. « Bon, première étapes de la soirée, si ça te plaît bien sûr… La lettre que t’as dans la main, on va l’enterrer, j’en ai fait une aussi… Et on reviendra dans trois ans pour les déterrer et les lires… » Même si j’ai envie de lire ce qu’elle a écrite sur la sienne, je vais devoir me retenir pendant trois ans… « Et tu viens pas demain en cachette pour les déterrer hein ? » On sait jamais, j’en serais capable, alors je pense qu’elle aussi… Bref, du coup je cherche la petite pelle que j’avais emmené du regard, ouais, les gens vont croire à un meurtre en fait… •

J'ai toujours aimé le romantisme, et ça, depuis que je suis toute petite. Ouais, je ne sais pas, je trouve ça mignon m'enfin, quand ce n'est pas dans le trop cul cul quoi. Sinon, ça va être limite du romantique à vomir. Bref, j'aime ça, mais c'est vrai qu'en me réveillant ce matin, je ne m'attendais pas à fêter la Saint-Valentin. Non, je me suis réveillée comme tout les jours aux côtés d'Alek, le laissant dormir alors que moi, je devais me préparer pour le travail. Alors j'y suis allée en trainant les pieds, préférant largement rester au lit, mais bon, faut bien que l'homme du couple rapporte l'argent non ?..Hum...hum...Bref, c'est donc dans l'après-midi que j'ai reçu un magnifique bouquet de fleurs. J'ai dû le prendre au moins cinquante fois en photo, mais bon, passons. Par la suite, je me suis rendu à la maison après le boulot, y trouvant un long chemin de pétales de roses, puis, une très belle robe sur notre lit. Eh bien, Alek semble avoir sorti le grand jeu. Je me suis d'abord occupée du bouquet de fleurs puis, un saut à la douche pour être toute belle et propre. Deuxième étape, la lettre. Bon, sur le coup, je mis un peu de temps à y écrire des choses. Non pas que je ne savais pas quoi mettre, mais juste comment l'écrire. Alors j'ai fait au feeling, y écrivant des phrases, mais aussi des mots et dans le pire des cas, j'improviserais. Troisième étape, me rendre sur le lieu de notre rendez-vous. C'est peut-être bête, mais sur le coup, j'ai eu comme une petite boule au ventre. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut-être parce que je stresse un peu de voir ce qu'il m'attend. Peut-être parce que c'est la première fois qu'on me fait quelque chose de telle. Sur place, je trouve très vite Alek dans un décor de rêve. Ouais, on est peut-être pas dans un château ou au bord de la mer, mais c'est beau et romantique. J'ai du mal à croire qu'il ait fait ça pour moi, en fait. Après l'avoir retrouvé donc, je le remercie pour le bouquet de fleurs, lui parlant de mes collègues jalouses. Bah ouais, elles ont voulu me voler mon bouquet ces grognasses. Je l'écoute me parler de la première étape, ok la lettre. Bon, je suis prête à la lire, c'est bon. "Hein ? On va pas lire nos lettres ?", je lui demande en écarquillant les yeux, regardant son bout de papier. Mais merde, je veux lire sa lettre moi !. Je fais la moue, mais finis par rire quand il me dit de ne pas venir les déterrer le lendemain. "Non, mais franchement, est-ce que c'est vraiment mon genre de faire ça ?". Ooooh que oui, il me connaît trop bien. Je le regarde avec sa petite pelle, limite à l'a volé à un enfant, mais bon. On marche quelques mètres, quand il se met à creuser. Je tiens les deux lettres et franchement, honnêtement, j'essaye de voir discrètement celle d'Alek mais bon, c'est peine perdue. "C'est toi qui a fait tout ça, seul ?", je lui demande en regardant la tente derrière nous.

• Putain de merde. Je suis désolé, mais t’es seul pour cette fois ci. T’es vraiment seul, sans personne pour t’aider, à l'abandon dans ce monde hostile. Dans ces putains de rues qu’on pourrait comparer à une jungle Amazonienne vu la foule qui passe chaque jour, chaque heure, chaque minute. Le truc, c’est que tu as pour but d'aller au pied de cet arc en ciel, pour trouver le trésor qui se trouve à son pied. Ce mythe, cette légende, beaucoup d'entre nous y ont cru plus jeune, et d'autre continue d'y croire, sauf qu'il n'ose pas l'avouer. C’est con hein, mais c’est soit par peur de passer pour un enfant, une personne pas très bien dans sa tête, dans sa peau, ou bien car ils ne veulent pas attirer les moqueries sur eux. Ce chemin qui pourra vous faire marcher toutes votre vie, ce moment où vous allez apercevoir cette merveille de la nature, ce phénomène unique, vous allez le suivre, lui courir après, et puis... Envolé. Cet espoir, ce petit moment d'adrénaline aura disparu, et vous, vous serez là, prêt à attendre son arrivé pour y retourner, parcourir une fois de plus ce chemin qui peut être sans fin, pour trouver ce trésor... Ce trésor qui serait votre vie, le point de rebondissement dans ta putain de misérable vie. C'est celui-là qui t'aiderais à avancer, à trouver un but, quelque chose à faire et ne pas rester dans ta putain de routine. Une vraie routine de merde. J'faisais tout pour ne pas devenir un de ces vieux gars à qui t'as envie de foutre des grosses tartes dans la gueule, ces petites merdes qui se plaisent dans leurs routines aussi merdiques que leur vie. Une vie ou tout est calculé, lundi c'est si, mardi c'est ça, samedi c'est course, dimanche c'est marche dans la forêt. Sort, occupe ta putain de vie bordel. J'veux pas de ça, alors, j'fais tout pour m'occuper, pour ne pas faire deux fois la même chose. Je déteste rester enfermer, rester seul, mais, par moment, il se trouve que le besoin se fasse ressentir. C’est con hein, mais parfois, être seul ça a du bon. Ça aide à faire un point sur soit même, sur les problèmes que j’aurais pu avoir. Mon arc en ciel, mon trésor à son pied, je l’avais trouvé. J’étais amoureux, chose que je ne pensais plus possible. J’avais envie de la rendre heureuse chaque jour qui passait, je voulais qu’elle soit comblée, qu’elle ne se pose aucune question. Et pour elle, j’avais prévu tout ça. Ce bouquet de rose, ces pétales à l’appartement, cette lettre, cette robe, cette espèce de maison en draps, ce diner, tout, j’avais tout préparé pour elle. Pour elle et seulement elle. Je voulais que cette soirée elle s’en souvienne pendant des années, et c’est d’ailleurs pour ça que j’avais prévu ce petit jeu avec nos lettres. Quand je lui explique qu’on va devoir les enterrer, je dois dire que je me doutais de sa réaction. Disons que moi-même je ne sais pas si je vais tenir en fait, mais on a pas le choix. « Ouais, et quand on reviendra pour les récupérer, on pourra lire ce qu’on a écrit, et surtout, voir si c’est pareil, si ça a changé et tout ça, c’est genre une capsule temporelle comme dans les films là, mais juste pour nous ! » Ouais, pas que ça soit des gamins qui viennent niquer tout notre travail dans cinquante ans et qui vont surement finir par jeter la lettre une fois terminé de lire. « Me regarde pas comme ça, c’est mon genre à moi justement, alors on va devoir s’entraider pour pas craquer et débarquer ici avec une pelle… » Ouais, j’ai trop envie de savoir ce qu’elle a écrit moi, j’ai jamais été très patient avec ce genre de chose, mais cette fois ci, je n’aurais pas d’autres choix que de respecter mes paroles. Creusant mon trou, essayant de le faire assez profond sans toucher la terre avec mes mains pour éviter de me les salir, je reporte mon attention sur Piper quand elle me demande si c’est moi qui a tout fait. Hochant la tête, j’attrape nos lettres que j’enterre tout en lui répondant. « Ouais, tout seul, et putain j’ai galérer … Ca te plaît au moins ? » Imaginer tout ce que j’ai fait, ça lui plait pas, j’aurais pas vraiment l’air intelligent pour le coup. •

Je n'ai jamais été une de ces personnes qui aiment être seul, je n'aime pas ça. C'est limite la déprime quoi. Quand on a un animal, ça passe, enfin, même si on a l'air con car on lui parle comme un être humain, mais bon. Quand j'y repense, je n'ai jamais vécu seule. De ma naissance à mes 18 ans, j'étais avec mes parents, enfin en partie puis ma mère. Une fois à Harvard, j'ai attendu quoi, même pas une semaine avant d'avoir des colocataires. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours ce besoin d'être avec quelqu'un. Bon, les moments seuls à la maison c'est bien, mais j'aime savoir qu'à la fin de la journée, je ne serais pas seule. En vrai, j'ai jamais vécu avec un de mes mecs, en fait. Je dormais chez Royce, il venait à la colocation, mais rien de plus, tout comme avec Pluton en fait. Alek est le premier copain avec qui je vis, et ça se passe plutôt bien. Non mais c'est vrai, ça marche plutôt bien à la maison. On fait les courses ensemble, quoi que parfois, j'y vais seule sinon, c'est le bordel avec lui. Il fait le ménage, oui oui, ça lui arrive. Bref, il est plutôt facile à vivre et j'aime être avec lui. Il fait tout pour que je sois heureuse, à prendre soin de moins, à prendre en compte ce que je dis ou je pense. C'est le premier à faire ça, c'est simple, on rit, on dit des conneries comme on parle sérieusement. Aujourd'hui, il m'a fait la plus belle surprise de ma courte vie. Enfin non, en soit, c'est le troisième cadeau qu'il me fait et à chaque fois, c'est super. Zelda, Disney et là, la petite journée pour la Saint-Valentin. Le bouquet de fleurs, les pétales, la lettre et maintenant cette petite tente fait main. Tout est parfait, c'est vrai, je ne pouvais pas rêvée d'autre chose. "Hmm ok, j'aime bien l'idée, mais si par hasard Zelda trouve les lettres, ça ne sera pas de ma faute...". Pauvre Zelda, mais c'est vrai, c'est horrible de savoir qu'il a écrit des choses sur nous, et que je dois attendre avant de pouvoir en connaître le contenu. "Bon d'accord, ok, je promets qu'à nous deux, nous surmonterons cette épreuve !". Je ris, parce qu'en soit, c'est marrant. Nous avons clairement envie de lire nos lettres, mais par principe, on ne le fera pas. Je le laisse enterrer nos lettres, regardant autour de moi pour admirer le parc, mais surtout la tente qu'il a fait pour nous. C'est vraiment mignon, mais il a pas pu faire ça tout seul si ? Enfin, ça n'a pas dû être chose facile. "Sérieux ?", woah, il a vraiment fait tout ça tout seul, pour moi. Putain, je crois que c'est envie de pleurer tellement que c'est trop mignon. Je repose mes yeux sur lui, souriant, je passe mes bras autour de sa taille. "C'est parfait ! Merci mon chéri". Je dépose mes lèvres sur les siennes, avant de reposer mon regard sur la tente. Non mais c'est vrai, c'est beau, c'est fait avec amour, juste pour me faire plaisir.

• J’ai jamais été le genre de gars à arriver d’une façon chevaleresque sur mon fidèle destrier prénommé Lucky ou je ne sais quel prénom digne d’une bonne marque de papier cul, dans une bonne tenue de pingouin qui donne juste envie d’aller se faire foutre, j’aimerais mieux mourir de mon vivant, sérieusement, plutôt que de devenir ce genre de romantique à l’eau de rose, ce gars fleur bleu qui voue une passion pour les bougies et les diner romantiques. Personnellement j’suis plutôt le gars qui dégueule sur les lois, qui va venir te casser les couilles quand il n’aura pas ce qu’il veut, le gars qui la ramène sur beaucoup choses. Malheureusement pour moi, ou plutôt, heureusement, à une période de ma vie, j’avais fait mon choix, j’avais choisi d’être ce gros enculé pas du tout romantique, ce petit connard qui s’amuse à te pourrir la vie, à te couler comme le Titanic, à faire des gens qui m’entourent de vrais pions, de vrai sims, prêt à assouvir mes désirs, à obéir à mes ordres. Je n’ai jamais reçu de bénédiction divine pour tous mes actes, et je ne pense pas que j’en recevrais, après tout, j’ai surement déjà une place de réserver en enfer, une place bien au chaud qui est occupé pour le moment par des cons à tête de bites, de cons, ou autres abrutis dans le genre, j’me fais pas de soucis pour ça. Je crée des big-bangs partout où je passe, laissant derrière moi une petite trace pour qu’on se souvienne de moi, que plus tard, on ne m’oublie pas. Je n’aurais surement pas une statue à mon effigie, j’le sais bien, mais au fond, à quoi elle m’aurait servi ? Je marque les mémoires à ma façon, je laisse une trace de mon passage sur cette terre, et qu’elle soit bonne ou mauvaise, j’fais en sorte de me rattraper plus tard. Je me rattrape, j’essaie de faire les choses bien, je ne suis plus cet enculé que j’ai pu être. Je me dis qu’avec le temps, même si comme ça, ça ne se voit pas, j’ai grandi, j’ai muri même. J’ai beau toujours agir sur ces coups de têtes et me mettre dans des histoires pas possibles, j’ai appris avec le temps et les épreuves comment m’en sortir, comment faire pour tout arranger, et surtout, éviter de faire trop de conneries. Alors ouais, je n’ai jamais été le gendre parfait, le mec le plus romantique sur terre, mais pour une fois, j’ai envie de faire les choses bien, pas forcément quelque chose de grandiose, mais juste quelque chose de simple. Quelque chose qui nous ressemble, quelque chose qui puisse nous correspondre. Une chasse au trésor pour me trouver, creuser un trou dans la terre pour enterrer des lettres, dormir dans une tente faites maison, c’est des trucs d’enfants. Des trucs d’enfants revisiter en mode adulte pour nous. C’est ça, c’est exactement le genre de personnes qu’on est, de grands enfants. « C’est pas un chien de flic hein ! » L’image de Piper qui sort Zelda et qui l’accroche à un arbre le temps de creuser pour retrouver les lettres me traverse l’esprit et me fait sourire. Ouais, elle en serait vraiment capable, je vous l’assure. Pour ça que je lui propose qu’on s’entraide à ne pas venir ici et faire ça, et, elle accepte. « Attends… Imagine quand on reviendra dans plusieurs années elles sont plus là ? Genre des gamins sont venue les déterrer ? » Non, stop. Je vais pas me mettre à trouver des excuses pour les ouvrir maintenant bordel. Bref, je continue d’enterrer tout ça, chassant l’idée de les ouvrir. Une fois terminé, je me redresse, hochant la tête de haut en bas quand elle me demande si je suis sérieux. Ouais, j’ai tout fait tout seul, comme un grand, ça a été la merde, mais je l’ai fait et j’pense que je m’en suis sorti. A voir cette nuit si ça tient… Rendant le baisé à Piper, je la prends par la main pour qu’on puisse aller voir l’intérieur de plus prêt. « Je te laisse entrer et découvrir ta demeure pour cette nuit ! » Et ouais, imaginez elle trouve l’intérieur trop moche et raté, j’aurais l’air con un peu quand même. •

On rêve toute d'un mec romantique, genre, on aimerait être comme dans les films qui passent à Noel. Une histoire cul cul, qui sert à rien ,mais à la fin, il y a la happy ending. L'héroïne finit avec l'inconnu rencontré je ne sais où, ou alors la nounou finit par épouser le veuf du téléfilm. Oui, ce n'est jamais rien de bien joyeux, mais ça se termine toujours parfaitement. On rêve du prince charmant, de celui qui viendra nous sauver, qui nous vendra du rêve. On a chacun notre image du bonheur, dans nos petites têtes. J'ai toujours rêvé du Prince, soyons honnête. De mec qui m'aurait fait quitter New-York, pour partir à l'autre bout du monde, mais il n'est jamais venu. Alors je suis partie, j'ai utilisé le fait que je sois intelligente pour partir loin de ma famille. Loin d'un père qui change, d'une mère égoïste et de frères qui sont presque inexistants. Nathan, il était là pour moi, mais ça ne m'a pas suffit. Je n'étais pas heureuse en soit, même si je ne le montrais pas. On joue toujours un rôle, on porte un masque pour faire croire que tout va bien, mais c'est faux. J'ai cru être heureuse, amoureuse, mais une nouvelle fois, que des conneries. Alors je n'ai pas cherché à manipuler ma vie, à faire des rencontre. Je me suis renfermée sur mes études et les sorties en soirée avec mes copines. Puis un jour, je suis partie au Laos. Je me suis dit que ça me ferait du bien, de me détendre et de profiter. C'est ce que j'ai fait, puis je l'ai rencontré. Alek. Mon prince à sa façon. C'est peut-être ça ce que j'attendais, un mec qui n'a rien d'un prince, mais qui prend soin de moi comme une princesse. Je ne veux rien de bling bling, de tape à l'œil. Non, je veux juste me sentir bien. Cet été là, je me suis sentie bien, loin d'avoir envie de rentrer à Cambridge et reprendre les cours. Il m'a fait tombé amoureuse de lui, et aujourd'hui, je suis contente de me dire que j'ai fait le bon choix d'être avec lui. Tout ce qu'il a fait en ce jour, juste pour moi, ça me fait vraiment plaisir. Ensemble, on s'éclate, on s'amuse, on se fout des autres. Il me fait faire des choses, que je n'aurais clairement pas fait avant, comme à Disney. Ce soir, on va dormir dans un genre de tente, dans un parc. Sérieux, qui fait ça ? Avant, je ne l'aurais pas fait, mais ça, c'était avant, avant Alek. "Hey, ne dis jamais ça devant elle !". Malheur, il serait capable de tuer notre chienne. Je suis certaine qu'elle se prend pour un chien de flic, rien qu'à la voir mettre sa tête dans la neige. Je ris, parce que oui, je serais capable de venir dans le parc et déterrer les lettres. J'aurais l'air d'une folle, d'une nana qui cache un cadavre en vrai mais j'accepte de ne rien faire. M'enfin là, il me pousse à vouloir lui arracher sa lettre des mains et partir en courant. "Non, non dis pas ça et enterre les vite avant qu'on ne change d'avis". Non, on doit s'en tenir à son idée et dans quelques années, on reviendra les chercher. Ouais mais, et si on est plus ensemble d'ici là ? Nope, on ne va pas y penser, je ne veux pas y penser parce que pour moi, Alek est l'homme avec qui je veux finir ma vie. Mais bon, si on est frappé par une nouvelle amnésie, on ne se souviendra plus de ces lettres. Serrant la main d'Alek dans la mienne, je le suis jusqu'à l'intérieur, passant la première. "Mon dieu !", je m'exclame en marchant doucement, regardant tout dans le détail. Tout est mignon, bien décoré. Putain, c'est vraiment lui qui à fait tout ça ? Il a été possédé, ce n'est pas possible. "C'est trop beau Alek", je lâche en portant mes mains contre mon coeur. J'avance encore un peu, observant de la nourriture. "Euh....", c'est lui qui a fait à manger ? J'ose lui demande ou pas ?.

• Je ne saurais pas où commencer si je devrais raconter tout ce qui m'est arrivé dans ma vie. Je ne saurais quoi vous dire, je ne saurais quelles erreurs citer, quels bons souvenirs je pourrais vous dire. J'me suis toujours demandé comment était la vie des autres, comme si je voulais savoir si la mienne était aussi bien que je le pensais, comme si au fond, je n'étais pas totalement heureux dans ma vie, comme si... Comme si je n'étais pas ce gars que j'aurais du être. J'me suis toujours demandé si le destin existait vraiment, si ce n'était qu'une connerie inventé par je ne sais qui pour nous faire croire à un avenir radieux, pour nous faire croire que tout est réellement écrit quelque part, et que notre vie, nos choix mais aussi nos rencontres sont déjà prédéfinis, comme si dans ce fameux livre, il y avait des sortes de marque page qui nous mèneraient au livre d'un autre, au livre d'une autre personne qui sera présente dans notre vie, comme si notre nom, nos actions étaient aussi écrites dans le livre d'une autre personne, comme si mes parents avaient été fait pour se rencontrer, comme si je devais naître ce jours-là, comme si ma vie aurait été totalement différente si je serais né quelques heures plus tard. J'me suis toujours posé pas mal de question, j'me suis toujours dit qu'au final, si notre vie était déjà toute écrite, si le destin existait vraiment, à quoi cela servirait de vivre ? Car au final, quelqu'un connait déjà la fin de notre livre, de poche pour ces pauvres personnes qui auront une vie très courte, ou bien un roman, pour celle qui aurait la chance de vivre longtemps et d'avoir beaucoup de choses à raconter. On se demande tous au final si la vie de notre voisin n'est pas mieux, comment aurait été la nôtre si nous avions été le fils de notre oncle, d'une autre personne. Est-ce qu'on serait en ce moment en train de faire ce qu'on fait ? Est-ce qu'on en serait là ? Est-ce qu'on se poserait cette question ? Est-ce qu'une autre personne ne s’est pas déjà posé la question, et, surtout... Est-ce qu'on est réellement qui on est ? Est-ce qu'on est cette personne qui est en train de faire ce qu'il fait en ce moment ? J'veux dire, est-ce que vous êtes certains d'être vraiment vous ? J'me suis souvent perdu en cours de route, en cours de vie. Sans jamais comprendre ce qui pouvait bien m'arriver, j'me suis laisser m'enfoncer dans des conneries plus grosses que les autres, dans des histoires plus étranges que d'autres. Mais au final, j’en suis arrivé là ou je suis aujourd’hui. Si le destin existe vraiment, si c’est pas une invention pour faire croire aux gens qu’une personne les attends quelque part dans ce monde, et bien, il est bien fait. « Promis ça restera entre nous… » Ouais, ce chien, enfin, cette chienne plutôt, c’est loin d’être le chien le plus intelligent du monde, elle est mignonne et tout, elle fait rire, elle est super attachante, mais j’vous jure qu’avec des maîtres comme nous, elle ne pouvait pas être au top de l’intelligence hein. Mais bon, ça reste un bon chien, allez pas croire je ne sais quoi. Bref, on finit d’enterrer nos lettres, rapidement car si on s’éternise trop je sais très bien qu’on va surement merder et qu’on va vouloir les ouvrir, alors je nous emmène loin d’ici. Enfin loin, façon de parler ça aussi. Je laisse Piper entrer à l’intérieur, guettant sa réaction comme un enfant qui attendrait une surprise. Et j’suis pas déçu pour le coup, sa réaction mais aussi sa façon de tout regarder, ce sourire qu’elle a sur les lèvres, ces yeux qui pétillent, j’suis certain que je ne me suis pas chié pour le coup. Ouf. « J’ai bien cru que jamais je n’y arriverais, mais au final, j’crois bien que j’ai réussi… » Et là, ces yeux se posent sur la nourriture. C’était obligé, à croire qu’elle a un détecteur de bouffe. J’peux pas m’empêcher de rire à sa réaction, elle a vraiment cru que c’était moi qui avait tout préparé ? « Pose pas de questions… C’est mangeable, et… C’est pas moi qui est tout fait, j’ai pas eu le temps et j’avais pas envie de te faire manger un truc dégeu… » Autant être honnête et lui dire la vérité non ? J’aurais jamais eu le temps de préparer tout ça aujourd’hui… Mais pour le moment, c’est pas la question la bouffe. Je viens lui attraper la main pour l’emmener dans la suite nuptiale, ou plutôt le matelas nuptial dans un coin de la tente. Un matelas, une couverture, des oreillers, des petites lumières un peu partout, et même des roses sur le lit, ouais ouais. « Je vous présente votre suite pour cette nuit ! » Ouais, j’suis dans le rôle du mec qui fait la visite, plutôt pas mal non ? •

Peu importe les choix qu'on fait dans la vie, on ne peut pas revenir en arrière. Non, la vie n'est pas une télécommande. On ne peut pas mettre pause quand tout part en cacahuète, et appuyer sur retour en arrière. On ne peut rien de tout ça, et même si j'aimerais changer des choses du passé, j'aime mon présent comme il est. J'aime le fait d'avoir repris mes cours et l'hôpital, de sortir avec mes amis même quand franchement, je serais mieux à la maison. J'aime rentrer le soir, être complètement fatiguée et retrouver les bras de mon homme. Je ne changerais pas ça pour rien au monde. Si on regarde le passer d'Alek, les histoires qu'on raconte sur lui, il est vrai que certaines personnes pourraient partir en courant. Moi, j'ai décidé de lui dire que ouais, il a été un bel enculé, mais on fait tous des erreurs et nous avons tous le droit à une seconde chance. Si au début, je le voyais comme un ami, les sentiments ont vite changé, ont grandi. Ce n'est pas son passé que j'ai jugé, mais l'homme que j'avais en face de moi, qu'il voulait devenir. Aujourd'hui, je suis heureuse avec lui et dans un sens, c'est mal, mais je suis contente qu'il est fait une erreur. Il fait tout ça pour moi, m'offrir une chienne alors que j'avais perdu la mémoire pour moi, Disney c'était mon rêve et il nous y a emmené pour notre premier week-end en amoureux. Ce soir, pour la Saint-Valentin, il n'y a pas de restaurant, de week-end quelque part. Non, c'est juste lui et moi dans une tente en pleins milieu du parc. C'est simple, mais c'est nous. Et encore, quand je vois tout l'effort qu'il a fait, je me dis que ce n'est pas si simple que ça. Il me fait rire, à commenter ma connerie sur Zelda. Ouais, notre chienne n'est pas la plus intelligente, mais elle est tellement adorable puis c'est la nôtre. Enfin, quand il s'agit de la sortir pour ses besoins, c'est bizarrement la mienne et plus la nôtre. Nous finissons d'enterrer les lettres, j'y jette un dernier coup d'œil, on ne sait jamais, si elles veulent sortir en mode, non non ne nous laissez pas sous Terre. Bref, je le suis à l'intérieur de la tente. J'y entre la première, suivis de prêt par Alek. Je suis surprise parce que j'y découvre. C'est mignon, non en fait, c'est super beau. "Tu as merveilleusement réussi oui !". J'en prends pleins les yeux, je ne sais même plus où regarder. J'adore les petites lumières qui pendent, les coussins au sol, la nourriture qui me donne envie de manger pour le coup. Je suis émerveillée devant tout ça, devant tout l'effort qu'il a fait pour notre soirée. "Je me disais bien que ça sent trop bon pour que ça vienne de toi", je lui tire la langue, revenant vers lui alors qu'il m'attire dans le coin de la tente. Putain, mais c'est une tente magique comme dans Harry Potter ou quoi ?. Je découvre alors devant matelas et une nouvelle fois, il a fait les choses en grand. Une belle couverture, des oreillers qui ont l'air bien confortables mais aussi des petites lumières au-dessus du matelas et roses dessus. "Tu as encore beaucoup de surprise comme ça ? Non parce que là, j'ai déjà envie de remercier à ma façon si tu vois ce que je veux dire". Bah quoi ?. J'attrape les quelques roses, que je respire puis, m'assoie sur le bord du matelas, tirant sur la main d'Alek pour qu'il prenne place à son tour. "Merci pour tout ça, pour cette surprise ! C'est juste parfait, je ne m'attendais pas à autant !". Je ne m'attendais même pas à la moitié en fait. Un dîner à la maison aurait été très bien, mais là, c'est juste dingue. "Je t'aime".