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Ezio & Ludivine
OLudivine était à la fois excitée, énervée et stressée. Elle allait enfin rencontrer ce p’tit bout de garçon qu’elle pourrait appeler neveu. Il ne le savait pas encore, mais il avait la meilleure tante de la planète toute entière. Elle était angoissée à l’idée de voir son frère père, alors qu’elle aurait dû être mère depuis 4 ans. Elle était angoissée à l’idée que Milo ne l’aime pas. Elle était excitée à l’idée de le rencontrer, de lui donner le p’tit singe qu’elle avait acheté juste pour lui. Pas une vrai hein! Elle n’est pas débile ludi, c’est une peluche. Bref, elle était énervée de pouvoir avoir un neveu. Pourquoi tant de stresse, après tout, elle était plus qu’aimable. Voilà la belle brune devant la porte de son frère, elle n’avait eu qu’à marcher, habitant tout près et elle n’osait à peine cogner. Enfin, elle finit par y arriver, même si elle était, comme à son habitude, très en avance. Elle espérait que ça ne soit pas trop grave, oh non, peut-être avait-elle réveillé son neveu qui faisait peut-être une sieste ? Tant d’angoisse pour un tiny human…
@Ezio Scorsese
Le retour d'Ezio avec son fils semblait faire l'unanimité, il n'avait eu que des avis positifs et des encouragements. Ses proches venaient rencontrer Milo, les uns après les autres. En cette fin de journée, c'était au tour de Ludivine, la soeur jumelle de l'italien. Ce dernier était assez stressé à l'idée qu'elle le rencontre. Ludivine était sa moitié depuis qu'il était né, elle fut présente à chaque événement importante de sa vie. C'était donc assez indispensable qu'elle le voit dans les premières. La famille Scorsese, les parents ainsi que les grand-parents n'étaient pas encore au courant de sa soudaine paternité, Ezio attendait le bon moment pour leur dire. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui c'était au tour de sa jumelle de le rencontrer, il espérait de tout son coeur que les présentations se fassent bien.
Sortant de la salle de bain avec le petit dans les bras, Ezio le posa finalement par terre et traversa le couloir pour regagner le salon. Il jeta un rapide coup d'oeil derrière lui pour s'assurer que Milo le suivait. « Milo, viens par ici. Tante Lulu va bientôt arriver. » dit-il avec beaucoup d'entrain pour le motiver. Ezio devait parler anglais le plus possible pour habituer son fils à sa nouvelle langue. Il parlait toute la journée dans l'espoir que son fils de quinze mois dise quelque chose, en vain. Depuis qu'il l'avait rencontré, Milo n'avait pas dit un seul mot. Pourtant, à en croire les services sociaux d'Italie, il parlait un peu avant que sa mère ne décède. Le traumatisme l'avait rendu au silence. Le beau brun releva la tête en entendant la sonnette retentir. « Ecoute loulou, on a sonné, tu vas ouvrir ? Viens on va ouvrir tous les deux. » Milo se précipita vers son père pour lui attraper la main et le tirer vers la porte. Au moins, son fils était curieux et avait ce petit sourire malicieux sur son visage. Sans chercher à comprendre plus loin, Ezio ouvrit la porte et afficha un fin sourire en voyant la silhouette de sa soeur. « C'est tati Ludi ! » lança-t-il en lâchant la main de son fils pour qu'il aille vers elle. Ezio les laissa faire quelques secondes avant de mettre en garde sa soeur. « Par contre chaton, ça ne te dérange pas si on parle anglais ? Parce que j'aimerai que le petit s'habitue à cette langue, j'pense que l'anglais lui servira plus que l'italien. » A son grand désespoir.
Ezio & Ludivine
Oh god, Ludivine essayait de bien cacher sa nervosité, mais elle avait l’impression qu’elle tremblait comme une feuille. Est-ce que Milo allait se cacher pour ne pas la voir ? Allait-elle s’effondrée en pleurant comme une gamine alors qu’elle verrait un enfant de proche depuis la mort du siens ? Elle n’en savait rien et l’inconnu, ce n’est pas Ludivine qui aimait ça. La porte s’ouvrit finalement, Ludivine ne savait pas trop à quoi s’attendre de tout ça, elle capta tout de suite le regard pétillant de Milo. Tati Ludi, un surnom qui résonnait à ses oreilles comme un p’tit bonheur, alors que Milo, par instinct tendaient doucement les bras vers la belle italienne qui ne put s’empêcher de la soulever et de la prendre dans ses bras. « Alors ton papa il veut qu’on parle anglais hein ? » Ludivine parlait encore avec un accent, elle n’avait jamais perdu l’Italie dans sa voix. « Mais ça sert à quoi les Tatis, si ce n’est pas à défier les règles des parents ? » Dit-elle dans son italien impeccable. Ça sembla arracher un p’tit sourire à Milo. S’il pouvait savoir à quel point elle l’aimait déjà d’un amour inconditionnel se gamin. Elle tira un peu la langue vers son frère pour l’agacer pour reprendre en anglais. « Laisse le don s’habituer un peu avant de ne lui parler seulement qu’en anglais hein! » Elle lui sourit doucement, la paternité lui faisait bien à son jumeau. Elle lui tendit le sac cadeau. « C’est pas pour toi hein, c’est pour mon adorable neveu que je ne lâcherai plus jamais. Ça vient tout de même avec des heures de gardiennage pro bono. » Elle avait mis simplement, le petit singe dans le sac, sans papier ni rien, sachant qu’au bout du compte ça prendrait une demie heure pour le gamin à déballer si non, alors que le cadeau qu’il aimerait serait soit le singe soit le sac. « Sooo, comment va le retour ? » Après tout, Milo avait perdu sa mère et son pays, rien de bien facile à même pas un an et demi.
Ezio vint tout de suite mettre sa soeur jumelle en garde quant à la langue qu'ils allaient devoir employer. C'était important pour Milo qu'il s'habitude à sa toute nouvelle langue, il devait parler anglais et oublier l'italien pour l'instant. Le jeune Scorsese avait eu le choix entre continuer sa vie à Boston et bousculer celle de son fils ou alors revenir au pays pour reprendre une vie monotone et surement très ennuyeuse. Le choix fut relativement vite fait. Milo était déjà assez traumatisé par la mort de sa propre mère, il n'avait pas voulu l'accabler encore plus mais d'un côté, l'anglais allait certainement lui être plus bénéfique que le rital. Ezio voulait offrir la meilleure vie possible à son gamin. Il décida donc de continuer ses études à Harvard et d'essayer de lui inculquer une bonne éducation. En tout ça, il allait essayer. « Commence pas Ludi, tu sais bien que si cela ne tenait qu'à moi, il parlerait italien mais pour son bien, il vaut mieux qu'il parle anglais, qu'il aille dans une école anglaise tout ça .. J'pense que tu comprends mon choix ? » répondit-il avec un mince sourire sur ses lèvres. Les Scorsese étaient très attachés aux traditions et à leurs racines. « Mais non, c'est important qu'il entende parler anglais partout et qu'il d'habitue à sa nouvelle langue .. Ecoute pas tati Ludi, elle sait pas ce qu'elle dit. » s'amusa-t-il à dire en direction de Milo. Ludivine lui tendit un sac qu'il vint saisir rapidement. En bon curieux qu'il faisait, il regarda à l'intérieur et y vit une peluche pour le petit. Un large sourire orna son visage. « Merci chaton, fallait pas, il va être content. Tiens, tu peux lui donner toi-même, il sera content que ça soit qui lui offre. » lança-t-il calmement. Ezio vint redonner le sachet à sa jumelle. « Bah écoute, on fait aller. Milo ne parle quasiment pas mais quand il veut dire quelque chose, j'comprends rien, ce n'est ni de l'italien, ni de l'anglais. J'fais à l'arrache avec lui, j'ai toujours pas acheté de poussette, y'a pleins de trucs à faire. J'improvise. Ouais voilà, c'est de l'improvisation totale. Parfois j'me demande dans quel bordel je me suis lancé mais quand je vois sa bouille, j'me dis que j'ai fait le bon choix ... Tu m'aideras hein ? » Ezio avait besoin de sa moitié pour l'aider à assumer son fils et à pallier à cette nouvelle situation qui s'était imposée à lui.
