Capucine & Isaiha

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   Il était une heure du matin, l’appartement était plongé dans le silence le plus complet. De temps en temps, on pouvait entendre le faible bruit d’une règle que l’on pose ou que l’on fait glisser sur du papier. Ce bruit venait d’un coin du salon où une faible lumière éclairait un bureau où Isaiha était attablé. Cela faisait déjà une heure qu’il travaillait sur les plans de leur future maison. Un projet qui peu à peu, prenait forme à la fois dans son esprit mais également sur le papier. Capucine et lui avaient prévu de profiter du Spring break pour rentrer sur Londres afin de lancer les travaux le plus rapidement possible. Par la suite, Arthur prendrait le relai afin de surveiller l’avancée mais pour le moment, Isaiha tenait à réellement travailler tous les détails. Torse nu, portant uniquement le bas de son pyjama, il était concentré sur son plan de travail, mordillant de temps à autre, son crayon finement taillé. A le voir comme ça, on ne pouvait pas vraiment faire le lien avec son ancienne communauté. Le jeune homme avait réellement pris des habitudes très modernes comme attesté la tasse de café encore fumante ainsi que les cookies dans l’assiette posée sur un coin du bureau. Des mains fraiches se posèrent alors sur ses épaules et il sourit avant de tourner la tête pour apercevoir le visage de sa brune de fiancée. « Je t’ai réveillé ? » demanda-t-il en prenant l’une de ses mains pour l’inviter à le contourner et à venir s’installer sur ses genoux. Il ne pouvait pas s’empêcher de la serrer dans ses bras. Il aimait toujours autant ce contact. « Je n’arrivais pas à dormir, j’ai eu une idée pour la maison alors j’ai craqué pour venir retravailler les plans »dit-il. Cela faisait déjà plusieurs nuits qu’il lui disait la même chose. Isaiha n’arrivait pas à être satisfait de ses plans. Son professeur l’avait aidé surtout pour les normes architecturales mais Isaiha n’avait de cesse d’améliorer les plans, l’agencement de la maison.

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   La brune s'éveilla mollement dans son lit, remarqua que la pièce était encore plongée dans le noir. Baillant à s'en décrocher la mâchoire, la jeune étudiante remua avant de venir se coller contre son amoureux. Du moins ce qu'elle pensa. La place où devait se trouver son fiancé était vide et froide, signe qu'il était levé depuis un moment. Capucine ne s'en inquiéta pas réellement et chercha à se rendormir mais la non-présence de Isaiha l'en empêcha. Il fallait dire que ça faisait trop longtemps qu'elle était habituée à se rouler contre le corps chaud de son homme, glissant toujours un bras sur son torse ou autre de son ventre. Capucine n'imaginait plus une nuit sans son fiancé. Doucement, la brune se leva pour remarquer de la lumière dans le salon. Il faisait froid en dehors de la couette. Capucine enfila un long pull et des chaussettes avant de rejoindre son amoureux.

Délicatement, elle posa ses mains sur ses épaules, lui massant doucement le haut du dos avant de se pencher pour lui embrasser tendrement le cou. Isaiha n'attendit pas pour l'attraper et la caler sur ses genoux, la faisant sourire. La brune entoura ses épaules de ses bras, observant les plans d'un œil endormi.

« Non. Enfin, la place vide à côté de moi m'a réveillé... » Sourit la brune.

Capucine appréciait énormément de le voir prévoir leur avenir, le laissant libre de faire les plans de leur future maison. Elle venait toujours mettre son nez dessus, n'ayant aucune envie d'attendre qu'il termine. Parfois, elle restait près d'une heure, penchée au dessus de lui, à regarder ce qu'il faisait. La jeune femme ne voulait pas ne pas participer. Capucine se mit à bailler avant de se recroqueviller un peu sur elle même, frissonnant légèrement. Elle observa les plans avec attention puis sourit.

« C'est beau ce que tu as fait déjà. » Souffla la jeune femme avant de lui caresser tendrement la nuque. « Ne travaille pas trop dessus quand même mon cœur. Tu sais que si tu as besoin de te fatiguer, on peut faire l'amour... » Le taquin t-elle.

Ça aussi elle l'appréciait, quant ils faisaient l'amour en pleine nuit ou tôt le matin. La jeune femme appréciait énormément chaque moment avec lui.

« Tu fais une maison plein pied ou avec un étage ? » Demanda t-elle, curieuse.

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   Isaiha s’était rapidement rendu compte qu’il n’arrivait pas à travailler autrement qu’en pleine nuit. Il aimait l’ambiance quasi mystique qu’offrait cette période de la journée. Tout le monde dormait, il n’y avait pas un bruit. C’était comme si pas une âme ne vivait et cela l’inspirait. Puis, égoïstement, il souhaitait profiter de Capucine en début de soirée. Le jeune homme était encore plus amoureux que par le passé et chaque instant passé avec sa fiancée était simplement une bénédiction. Par moment, il se surprenait à rêvasser d’une Capucine portant son enfant. Ses mains qui caresseraient son ventre de plus en plus arrondi, son oreille se posant contre son corps pour entendre le cœur du bébé même si ce n’était pas possible. Oui, Isaiha se rêvait en père et cela avec de plus en plus de force. Néanmoins, il gardait cela pour lui, il s’était déjà suffisamment tapé l’affiche à Noël. Puis, Capucine souhaitait attendre la fin de ses études, chose qu’il comprenait et acceptait. C’est juste que voir Summer enceinte rendait l’envie bien plus forte. « Je n’arrivais pas à me rendormir et puis, tu étais si belle dans ton sommeil que je n’ai pas osé te réveiller » dit-il alors qu’il souriait tendrement. Sa fiancée avait pris l’habitude de venir le retrouver et l’étudiant appréciait ces moments où ils étaient seuls au monde à parler de leur avenir, de leur maison. De temps en temps, elle lui soufflait une idée, ou une suggestion. Isaiha tenait à ce qu’elle se sente à l’aise dans leur maison et faisait tout pour faire coïncider la réalité avec ses rêves. « Il faut que je termine les plans avant notre rendez-vous chez l’artisan. Je ne veux pas qu’il refuse de s’occuper de la construction de notre maison parce que c’est trop brouillon. Ton père nous a assuré que c’était le meilleur sur le marché alors je veux être certain de l’engager » dit-il en déposant un baiser au coin de ses lèvres. « Un étage et j’ai rajouté un grenier… Je me dis que lorsque nos enfants seront plus grands, cela pourrait être intéressant qu’ils aient une pièce rien que pour eux… une sorte de salle de jeux secrète » dit-il en la serrant un peu plus dans ses bras, posant son crayon. « Te faire l’amour n’est pas fatiguant mais excitant petit démon…sache le » murmura-t-il avant de l’embrasser. « Au fait, tu souhaites que notre suite parentale se trouve au rez de chaussée ou à l’étage ? »

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   La brune n'aimait pas retrouver la place de Isaiha froide dans le lit. Pourtant, elle le trouvait encore plus séduisant quand il travaillait à son bureau avec pour seule lumière cette petite lampe de bureau. Son homme construisait leur avenir et parfois, Capucine se sentait coupable de ne pas autant participer qu'elle le voudrait. Elle avait des études trop prenantes. Pourtant, chaque nuit où Isaiha se levait pour travailler, elle finissait par le rejoindre. Soit pour le regarder soit pour lui donner des idées. Il fallait aussi qu'elle finisse par le traîner jusque dans le lit pour qu'il décroche. Capucine trouvait ça si touchant et agréable d'avoir un homme qui s'inquiétait de leur avenir de cette manière. La brune fit une petite moue boudeuse.

« Je ne suis pas jolie quand je ne dors pas ? » La taquina t-elle.

La jeune femme posa sa tête contre celle de Isaiha, caressant doucement sa nuque alors qu'il disait s'inquiéter que les plans ne soient pas prêts à temps. Capucine soupira doucement. Elle doutait que son père ait conseillé un artisan qui refuserait de faire la maison si les plans n'étaient pas parfaits. Cependant, elle s'abstint de le dire à Isaiha, répondant à son baiser en souriant. Elle voulait le laisser s'occuper de ça, elle savait que ça lui tenait à cœur.

« Oh une salle de jeu secrète ? J'adore ça. Je suis certaine que nos enfants seront ravis d'avoir leur pièce à eux... » Lança la brune avec enthousiasme.

Depuis que Isaiha avait avoué vouloir lui faire un bébé, elle s'était mise à rêver que son ventre s'arrondissait petit à petit. Rien ne lui ferait plus plaisir que d'avoir un petit mélange de Isaiha et elle. Capucine l'imaginait déjà brun avec des yeux très bleus, comme ceux de Isaiha. Elle espérait déjà que l'enfant soit aussi altruiste que son père mais intelligent comme sa mère. En fait, Capucine voulait un mélange totalement parfait de eux deux et ça faisait battre son petit cœur rien que d'y penser. Un léger rire franchit ses lèvres alors qu'elle répondait à son baiser.

« Loin de la chambre des enfants parce que je ne comptes pas devenir silencieuse. Les orgasmes que tu me donnes sont beaucoup trop bon pour que je me retienne ! » Souffla Capucine en l'embrassant langoureusement.

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    « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit ! » rétorqua-t-il avec un sourire amusé. « Si tu cherches à m’entendre dire que tu es la plus belle femme au monde et que lorsque tu dors, je n’ai qu’une envie, couvrir ton magnifique corps de baisers alors sache que c’est exactement ce à quoi je pense » reprit-il la parole, sur un ton beaucoup plus sérieux, son amour luttant contre son désir. Isaiha éprouvait de plus en plus de difficulté à résister au démon de la chair. Il aimait tellement faire l’amour à cette femme, sa femme. Leur séparation et leur abstinence avaient eu raison de lui et de ses nerfs. Le problème c’est qu’il avait également conscience de la fatigue de sa compagne. Des deux, elle était celle qui avait les horaires les plus usant car lui, il pouvait profiter de toutes ses soirées pour se reposer. Il n’avait aucune garde à effectuer mise à part quand une jument allait mettre bas. En dehors de cela, ses journées se résumaient à aller en cours, bosser à mi-temps au centre équestre et surtout, à ses entrainements de natation. Isaiha s’était dégagé beaucoup de temps en renonçant à une confrérie. Seules ses études le passionnaient. Sa vie future ne serait pas aux USA mais bel et bien à Londres d’où le fait qu’il travaille sur les plans de leur future maison. « Tu aimerais combien d’enfants ? J’aimerai avoir au moins un fils pour transmettre le nom des Buchanan » avouait-il de bonne grâce. La transmission du nom était quelque chose d’important chez le jeune homme comme quoi, certaines traditions restaient importantes à ses yeux. Un léger rire secoua ses épaules alors que Capucine exprimait son souhait que leur chambre soit loin de celles des enfants. « Je ne t’ai pas attendu… je me suis renseigné concernant l’isolation phonique et j’ai tout prévu dans le cahier des charges petit démon » répondit-il en l’embrassant à nouveau, la repoussant le temps qu’elle puisse s’installer plus confortablement, à califourchon sur ses cuisses. Les mains du géant blond se posèrent sur ses hanches pour mieux se faufiler sous son pull. « Y-a-t-il d’autres exigences future madame Buchanan ? » lui demanda-t-il dans un murmure qui mourut contre ses lèvres.

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   Capucine adorait taquiner Isaiha. Mais elle adorait encore plus quand il lui avouait qu'elle était la plus belle femme du monde et qu'il n'arrivait pas à lui résister. D'ailleurs, la brune ne lui demandait même pas de se retenir avec elle, jamais. Elle aimait beaucoup trop faire l'amour et faire des câlins avec son homme. Capucine n'avait jamais été très tactile mais Isaiha lui avait appris à apprécier ce genre d'affections. Au final, peut être qu'avec Jorah ça n'avait été qu'une amitié améliorée. Peut être que de son côté, Capucine ne l'avait pas aimé comme lui l'avait aimé.

« Alors c'est ce que tu devrais faire quand tu te réveilles... » Souffla la brune.

Elle aimait tellement se réveiller en sentant le corps chaud de Isaiha contre le sien. Sentir ses lèvres parcourir sa peau et ses mains caresser et dessiner ses courbes. Pourtant, Isaiha s'obstinait à la laisser dormir, à la laisser se reposer. Il était vrai qu'entre ses cours et son internat à l'hôpital, la petite brune avait des journées chargées et assez épuisantes. Sans compter qu'elle écrivait son mémoire à côté, passant souvent du temps sur Skype avec ses parents pour avoir de l'aide. Ils étaient quand même les mieux placés pour la médecine, contrairement à elle. La jeune femme fit une moue songeuse. Elle n'avait jamais réfléchit à savoir combien d'enfants elle voudrait. Elle soupira doucement, se mordillant la lèvre.

« Je ne sais pas. Un, en bonne santé. Pour commencer c'est pas mal non ? »

Capucine comprenait bien l'envie de Isaiha de donner son nom à sa descendance et que le nom des Buchanan perdure. Mais elle ne comptait pas lui donner dix enfants pour n'avoir qu'un garçon. Déjà faire un enfant serait une bonne chose, à voir comment ils s'en sortent par la suite. Elle ferait de son mieux pour lui donner un fils du premier coup. Si Isaiha était heureux, Capucine était heureuse aussi. La brune se mit à rire doucement et lui rendit son baiser avant de se mettre à califourchon sur lui, glissant ses mains dans sa nuque.

« Alors je n'ai plus de requête !! Tout est parfait ! » Déclara la brune en l'embrassant doucement. « Tu es parfait Isaiha... Je t'aime... » Souffla la brune avant de l'embrasser langoureusement cette fois.

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   Comment résister à cette invitation claire et nette à la réveiller pour des plaisirs nocturnes qu’il savait être passionnant, renversant, si aimant ?! Isaiha hésitait encore à la prendre aux mots. Capucine était si fatiguée certains soirs… Il était dur pour lui d’être égoïste surtout qu’il s’était promis de ne plus jamais la négliger. « Je risque de te prendre aux mots. Peut-être devrions-nous instaurer un code ? Quelque chose qui m’indique les soirs où tu ne voudrais absolument pas que je te réveille ? » proposait-il un peu au hasard. Ce type était quand même spécial : sa fiancée l’invitait à lui faire l’amour quand bon lui semblerait et lui, il lui disait : tu n’auras qu’à me dire quand tu ne veux pas. Décidément, il ne changerait jamais et peut-être était-ce pas plus mal car c’était son innocence qui avait plu à Capucine. Or, perdre son affection, c’était sa plus grande peur quoiqu’il en soit, si la conversation dériva sur un autre sujet, le couple ne restait jamais loin de domaine. Après tout, pour faire des enfants, il faut bien pratiquer n’est-ce pas ? Isaiha sentait qu’il aurait grand plaisir à la faire tomber enceinte. Paris avait raison, c’était le côté le plus charmant de la famille : la conception. Un sourire amusé étira ses lèvres à cette pensée avant qu’il ne se reconcentre à nouveau sur sa chère et tendre. « Oui, il vaut mieux commencer par un ! Tu sais, j’ai envoyé une lettre à mes parents pour leur annoncer notre mariage. Je ne sais pas si j’aurais une réponse mais j’ai demandé à ma mère si elle pouvait te concevoir un kilt amish. C’est une couverture de lit bleue.. C’est une coutume que j’aimerai te faire connaître » dit-il avec tendresse. Il ignorait si sa mère accèderait à sa demande mais il avait tenté le coup parce qu’il avait besoin de respecter certaines traditions de son enfance. Il avait beau s’être pleinement intégré à ce monde moderne, Isaiha souhaitait poursuivre certaines coutumes simplement pour se rappeler d’où il venait et qui étaient ses parents. D’ailleurs, il avait offert dernièrement, une horloge à Capucine car il était de tradition que le futur marié offre ceci et non une bague. Lui, il avait fait les deux.

« Moi aussi je t’aime » murmura-t-il en butinant ses lèvres pour mieux se perdre dans le baiser langoureux qu’elle lui offrit. Ses mains remontèrent son pull pour mieux le lui enlever. « Moi j’ai une requête… Te faire l’amour là maintenant » susurra-t-il alors que ses lèvres prenaient la direction du creux de son cou.

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   Capucine était toujours aussi étonnée de voir que son futur mari n'osait pas lui faire l'amour quand il en avait envie. Avait-il toujours besoin de lui demandé la permission. Capucine se mit à rire et lui attrapa doucement le menton d'une main.

« Non, pas de code Isaiha... Tu as envie, tu essaies. J'ai rarement pas envie de toi... » Souffla la brune contre ses lèvres avant de l'embrasser tendrement.

Capucine détacha doucement ses lèvres de celles de son fiancé et lui caressa doucement la joue. Elle haussa les sourcils tout haut, étonnée qu'il ait contacté ses parents. Mais dans un sens, ça lui faisait un petit pincement au cœur de se dire que les parents de son amoureux ne participeraient pas à la cérémonie. Capucine se mordit légèrement la lèvre, fouillant sa mémoire à la recherche d'une réponse à la question qui lui brûlait les lèvres. Elle plongea son regard dans celui de Isaiha et sourit doucement.

« C'est quoi un kilt amish ? Ça sert à quoi... ? » Demanda la brune, curieuse. « Yaya... » Commença la brune, hésitante. « Tu crois qu'après notre mariage on pourrait aller chez toi parents pour faire un mariage Amish ? Si je dois être baptisée pour ça, je veux bien le faire durant ou avant la cérémonie... Tu en penses quoi ? » Demanda la brune.

Au fond d'elle, l'anglaise espérait que la réponse soit positive. Capucine estimait que ce n'était pas parce qu'il voulait devenir un homme de monde moderne qu'ils devaient, tous les deux, se fermer à son ancien monde. La brune avait envie de lui faire plaisir, tout comme il lui faisait plaisir. Elle passerait volontiers une semaine entière dans une tenue Amish, loin de son téléphone. La dernière fois, même si elle avait énormément râlé, Capucine en était ressortie grandie et changée. Les traditions Amish étaient tellement différentes. Elle adorait l'horloge qu'il lui avait offert. Elle l'adorait lui.

Capucine riait légèrement alors qu'il butinait ses lèvres, adorant quand il faisait ça. Elle le laissa lui retirer son pull et se colla à lui, frissonnant légèrement. Il ne faisait pas très chaud quand on quittait le lit en pleine nuit. Capucine observa Isaiha, glissant ses mains dans ses cheveux en riant. Elle se blottit contre lui, frissonnant en sentant ses lèvres dans son cou.

« Ne me demande pas l'autorisation Isaiha. Je suis à toi. Possède moi... » Souffla la brune au creux de son oreille avant de la mordiller doucement.

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    « C’est bon à savoir » répondit-il avec un sourire attendri. Il aimait l’idée que Capucine veuille de lui qu’importe le moment. C’est fou mais avant de la fréquenter de manière la plus romantique du terme, Isaiha avait toujours vu les rapports sexuels comme quelque chose d’intéressant mais pas non plus vitale. A présent, il se passait difficilement de ce contact charnel et avoir l’autorisation de céder à toutes ses pulsions avait quelque chose de grisant. Le jeune homme profita de cet écrin de tendresse pour lui confier qu’il avait pris contact avec ses parents. Ce n’était qu’une lettre qui resterait peut-être sans réponse mais qu’importe, il se devait d’essayer. Il avait besoin de cet essai. « C’est une couverture. Normalement, les futures mariées en font trois car une fois mariées et mères, elles n’ont plus le temps car cela demande énormément de temps à la confection. C’est une tradition importante car l’une des couvertures sert à enrouler le bébé lors de sa première nuit dans son berceau. Je voulais que nos futurs enfants aient quelque chose de mon héritage » lui répondit-il avant de sourire tristement. « Ce n’est pas possible Capucine. Je suis banni de la communauté, il est impossible que l’on se marie de manière amish car si on le faisait, cela signifierait que tu renonces à ta vie moderne, à ta famille pour épouser la communauté amish. Ce n’est pas grave tu sais, je suis heureux malgré cela » lui sourit-il avec plus de chaleur. Grâce à Capucine, il avait été adopté par une nouvelle famille et il y avait Casey. Sa sœur restait sa seule famille en dehors des Vickers.

Le géant blond embrassa alors sa future femme, bien désireux d’oublier tout ce qui n’était pas eux. Il l’aimait tellement qu’il doutait un jour, être capable de se passer d’elle. Son visage, son corps, son âme… Dieu qu’il les aimait songea-t-il alors qu’il mordillait la peau tendre de son épaule, sa barbe de trois jours, la chatouillant, l’effleurant. « Redis le moi encore » souffla-t-il alors qu’il la soulevait pour mieux l’asseoir sur le bureau, ses lèvres s’approchant délicieusement de sa poitrine.

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   Isaiha était beaucoup trop poli et bien élevé, Capucine allait devoir remédier à ça. Peut être que si elle lui disait qu'à chaque fois qu'il demanderait, elle dirait non. Peut être, alors, qu'il cesserait de demander et lui sauterait dessus. Elle adorait son côté pervers et c'est ce qui rendait leur relation encore plus parfaite qu'elle ne l'était déjà. La jeune femme avait envie qu'il se lâche, qu'il prenne le taureau par les cornes. Personne, en dehors de Isaiha, osait demander l'autorisation à sa moitié pour lui faire l'amour. La jeune femme soupira doucement et plongea son regard dans celui de Isaiha. Elle était intriguée par cette histoire de couverture, souriant légèrement en l'entendant en parler. Elle adorait découvrir une culture différente. Mais encore plus quand elle en faisait un peu parti. Elle s'imaginait très bien Isaiha en papa poule, enroulant son enfant dans cette fameuse couverture. Cette idée lui donnait encore plus envie de l'épouser.

Cependant, d'apprendre qu'ils ne pourraient pas faire un mariage amish avec ses parents l'attrista. Capucine sentit son cœur se serrer et ressentit une grande culpabilité et une compassion pour Isaiha. Il devait se sentir bien seul par moment. Capucine ne s'en rendait pas forcément compte parce qu'il n'en parlait pas mais elle se doutait que son passé -du moins sa famille- devait beaucoup lui manquer. Contrairement à Casey, Isaiha était très conservateur et il y avait des vestiges de son passé dont il ne se séparait pas. Capucine aurait aimé lui donner un mariage amish sans renoncer à sa vie actuelle pour autant.

« On pourrait même pas faire semblant ? Inviter tes parents et faire comme si sans pour autant que je renonce à ma vie ? » Osa demander la brune.

Après tout, il devait bien y avoir un moyen que Isaiha ait son mariage amish. Enfin, Capucine n'y songeait pas, mais il avait peut être pas envie d'avoir un mariage de ce genre. La jeune femme soupira doucement avant d'oublier tout ça bien vite, se mordant la lèvre. Elle se retrouva assise sur le bureau après avoir poussé les plans sans regarder où ils allaient. Un frisson parcourut son échine alors que son fiancé se faisait plus coquin.

« Possède moi Isaiha Buchanan... » Souffla Capucine en lui lança un regard aguicheur.