« Vas-y, ouais continue comme ça, j’y suis presque bébé! » dis-je en gémissant à la blondasse pulpeuse agenouillé devant moi en train de me tailler une pipe dans les toilettes du bar. Cette fille, je ne me rappelle déjà plus son nom. Dès lors où elle a pris ma graine dans sa bouche, j’ai tout oublié. De toute façon, je ne l’aurais jamais appelé par son prénom. C’est pas mon genre et c’est pas important, selon moi. La bécasse retire sa bouche avec un petit bruit sec et commence à attraper mon engin le frottant comme si elle voulait fait sortir le génie… Sauf que c’est pas un génie qui est sorti de là, si vous voyez ce que je veux dire. Une fois ma besogne faite, je me dirige vers le lavabo pour me nettoyer un peu et elle me demande si on prend un verre ensemble. « Bien sûr, mon coeur. Trouve-nous une table et je vais nous commander à boire! » Je n’attends même pas sa réponse que je suis déjà parti à l’extérieur des toilettes. Est-ce que je compte la retrouver ? Non. Lorsque j’ai joui, j’ai joui. Ça s’arrête là. Chaque fin de semaine, je viens ici avec des amis, mais nous repartons séparément et jamais seuls. Je parviens finalement jusqu’au bar et commande un verre, tandis que je prends un moment pour regarder un corps d’une autre blondinette tout près de moi. Splendide est le mot. En fait, je ne l’ai toujours pas vu de face, mais je décide dès lors, qu’elle sera l’heureuse élue qui pourra passer le reste de la nuit en ma compagnie. Et quel plaisir j’entends bien en tirer. J’arrive juste à temps où elle ouvre la bouche pour commander un verre. J’interviens avec un « Cette jeune femme prendra un… ». Eh merde… Serah.

Les yeux clos, je me laisse aller au rythme de la musique ambiante. Une paire de mains est posée sur mes hanches et tente de me diriger, mais je n’en ai que faire, suivant ma propre cadence, mon derrière se frottant allègrement contre cette bite bien dur à travers ce jeans bon marché. T’en fais pas mon gars, t’es pas le premier à se retrouver dans cette situation et certainement pas le dernier. Le souci, c’est que dans l’immédiat, j’me suis lassé de ta présence et c’est exactement pour ça que je te plante en plein milieu du plancher de danse avec un érection massive sans même me retourner. Étant relativement petite –ok, carrément naine- je m’éclipse sans que tu ne puisses me suivre et parviens enfin à m’accouder au bar. J’essaie d’attirer l’attention sur barman ce qui, comme toujours, n’est pas vraiment un problème. « Cette jeune femme prendra un… » Un large sourire sur les lèvres et tellement habitué à me faire payer des verres, je tourne la tête dans ta direction, bien curieuse de voir ce que tu comptes m’offrir lorsque mon regard s’accroche au tient et que je retiens un hoquet de surprise. « Silas. » lâchai-je malgré moi en te fixant toujours. Puis, je sors de ma transe et reprend rapidement mes esprits. « Vas-y, dis-moi, qu’est-ce que j’vais prendre? » J’esquisse un sourire charmeur, celui que je réserve expressément pour toi maintenant que je sais que tu fais tout pour me résister à cause de cette stupide promesse faites à mon enfoiré de père il y a de cela presque 10 ans maintenant.

Au bar, je reste bouche bée devant la surprise. Je m’attendais à voir une jolie petite blondinette à qui je pourrais faire qu’un seul tour, mais au lieu de cela, je tombe sur Serah. Non, ce n’est pas qu’elle n’est pas mignonne, loin de là, mais il est hors de question qu’elle se retrouve avec moi dans un lit, en train de crier sous mes coups de reins. Certainement pas après la promesse que j’ai faite à son père lorsqu’on était plus jeune. Oui, de l’eau a coulé sous les ponts depuis ce temps, j’ai changé de caractère et tout. Sauf que lorsque je fais une promesse à quelqu’un, je la tiens. Et j’ai promis à Edward de protéger sa fille, pas de la sauté. Au moins, Serah semble tout aussi surprise que moi, et même qu’elle tente de mettre le doute dans ma tête, de me mettre au défi. On va jouer à deux, jeune fille. « Elle va prendre un verre d’eau avant que j’aille la reconduire chez elle, seule ! » Et j’ai bien mis l’accent sur le mot seule pour me faire prendre au sérieux. Hors de question qu'elle se fasse sauter par le premier clown qui passera par-là pour qu'ensuite elle soit prise avec des morpions.

Je te regarde avec un petit sourire amusé, malicieux même sachant que tu ne dois pas trop apprécier la situation. Savais-tu que c’était moi Silas lorsque tu as commencé à commander à ma place? Sûrement pas non, sinon t’aurais probablement fermé ta gueule. T’aurais jeté ton dévolu sur une autre blondasse sans cervelle, pas moi. Finalement, un sourire semblable au miens étire tes lèvres et je crains déjà le pire. « Elle va prendre un verre d’eau avant que j’aille la reconduire chez elle, seule ! » J’entre-ouvre les lèvres et les referme aussitôt. J’y crois pas. T’es pas mon père Silas, pour qui tu te prends? « Très amusant. Je vais prendre deux shooters de tequila, merci. » Je me tourne vers toi avec un large sourire forcé. Il est hors de question que je boive de l’eau déjà et pire, que je rentre chez moi maintenant et seule. Ne sais-tu pas comment t’amuser Silas? Moi qui croyais que t’étais un vrai Mather, j’ai peut-être eu tort. Maintenant, tout ce que je souhaite, c’est que tu fermes ta gueule et me laisse tranquille parce que si tu dis au barman que je n’ai en réalité pas l’âge de consommer de l’alcool, j’suis dans la merde.

Est-ce que je fais mon chiant ou non ? Est-ce que je fais pour qu’elle me déteste, ou non ? Ce n’était même pas une question à se poser. Je l’ai laissé commander ses deux shooters de tequila même si j’aurais pu dire au barman qu’elle est encore mineur. Ô, oui, j’aurais pu lui enfoncé l’aiguille sous le pied, mais j’ai attendu qu’elle ait ses shooters devant elle et que le barman soit parti pour lui prendre tous les deux avant qu’elle n’eut le temps de les avaler. « Tu me rappelles l’âge légal pour boire, ma belle ? » Je les avalai tous les deux cul-sec par la suite et croquai dans le citron mis à disposition. Puis, je regardai la jolie blonde par la suite, un sourire fendu jusqu’aux oreilles. Je sais que je m’attire les foudres de la tigresse, mais c’est une immense joie de pouvoir lui pourrir la vie, comme elle me pourris la mienne d’être elle. Rapport ? Je regrette amèrement la promesse que j’ai faite à son père, voilà le rapport. « Tu peux prendre un Shirley Temple, si tu veux. » Comme j’aime la voir me regarder ainsi. C’est presque jouissif. Dommage pour elle, elle n'aurait pas dû croiser ma route, ce soir.

Le barman m’apporte ma commande et disparait pour s’occuper d’autres clients. So far, so good. Sauf que j’ai crié victoire trop rapidement. Tu t’approches rapidement pour me prendre les deux petits verres. Je tourne la tête vers toi, sourcils froncés et mâchoire serrée. « Tu me rappelles l’âge légal pour boire, ma belle ? » J’hausse un sourcil surprise. Eh merde. T’as entendu mes pensées ou c’est comment? C’est carrément injuste en fait! C’est quoi ce bordel… T’avale les deux shooters sans me quitter des yeux, mon regard glissant sur ta gorge où ta pomme d’Adam fait ce truc étrangement sexy. Tu mords finalement dans le citron et j’ai pourtant l’impression d’être celle avec le goût amer dans la bouche. Ton sourire achève de me faire perdre patience, mais tu ne t’arrête pas là, ajoutant la goutte qui fait déborder le vase : « Tu peux prendre un Shirley Temple, si tu veux. » Je vois noir, carrément hors de moi cette fois alors que ma main part dans un mouvement circulaire et vient s’abattre sur ta joue dans un claquement sonore étouffé par la musique qui nous pète les tympans. Je fulmine et crains le pire après cette démonstration de violence. En fait, non, c’est faux. Je ne crains rien parce que j’ai bien trop confiance en moi-même et en cette foutue promesse. « Tu n’peux pas me toucher, t’as promis de prendre soin de moi. » Non pas que je crois que tu sois du genre à toucher une femme –pas comme ça-. J’approche mon visage du tient sans te quitter des yeux, te défiant de faire quelque chose à propos de ce coup.

Même si je me faisais un fun noir, personnellement, Serah n’était définitivement pas dans le même état d’esprit que moi. J’avoue que je joue avec le feu à la narguant ainsi, mais je ne m’attendais tout de même pas à avoir cette gifle que je ne crois pas avoir réellement mérité. La main sur la joue, j’écoute son petit discourt me mordant fortement la lèvre pour ne pas faire quoi que ce soit que je pourrais regretter plus tard. Je prends mon mal en patience, jusqu’à ce que la douleur s’estompe sans quitter la jolie blonde une seule seconde, sans pour autant oublier de la fusiller du regard. Je m’approche d’elle tout en lui disant : « Tu le sais, non, que la violence m’a toujours grandement excité, mmh ? » Je continue d’avancer vers elle et pose ma main juste en haut de sa poitrine, sous son cou, lorsqu’elle touche finalement le mur. Elle se retrouve prisonnière entre ce dernier et moi. Ma tête s’approche dangereusement d’elle et je respire subtilement son parfum, venant effleurer mes lèvres dans son cou, remontant tranquillement jusqu’à ses lèvres. Et au moment où nos lèvres allaient sans doute entrer en collision, je me reculai et je l’ai pris dans mes bras tel un sac de pommes de terre. « Tu ne vas pas me gifler comme ça deux fois, ma grande ! » Et je ne fis sortir de la boîte de nuit, sous les yeux ébahis ou surpris de certaines personnes nous ayant remarqué.

Un silence plane entre nous. Enfin, aussi silencieux que possible vu notre environnement. Mais tu ne dis pas un mot, semblant prendre sur toi après ce coup inattendu. Tu vas rapidement comprendre que je n’accepte pas très bien la contrariété. J’y suis peut-être allé un peu fort, mais j’suis comme ça. Impulsive, irréfléchi. Comme si la distance nous séparant n’était pas déjà très mince, tu la réduis encore un peu en t’approchant à ton tour. « Tu le sais, non, que la violence m’a toujours grandement excité, mmh ? » Je cligne des yeux et une part de moi cri victoire. Aurais-je enfin réussi à briser ta carapace, à atteindre cette part de toi qui ne pourra bientôt plus me résister comme tu le fais depuis des mois? Ta main se pose sur ma poitrine, juste au-dessus de mes seins et je la regarde comme surprise par ce geste avant que tu ne t’en serves pour me faire reculer jusqu’au mur le plus près. Je n’comprends pas très bien ce qui arrive, mais avant que je ne puisse réfléchir plus avant, tes lèvres effleurent mon cou et je frissonne. « Qu’est-ce que tu fais..? » ma voix est à peine audible et la musique l’enterre probablement. J’avale difficilement ma salive et tes lèvres remontent jusqu’à pratiquement toucher les miennes. Je ne suis pas dupe cependant, c’est bien trop beau pour être vrai et je me prépare à la suite. Ne prévoyant toutefois pas du tout ce que tu t’apprêtes à faire. Rapidement, tu me soulèves comme une vulgaire poche de farine et me jette sur ton épaule alors que je lâche un cri de surprise et de frustration. « Tu ne vas pas me gifler comme ça deux fois, ma grande ! » « POSE-MOI TOUT D’SUITE!! » Tu traverses facilement le bar et je croise le regard amusé du barman alors que tu nous guides vers la porte. En un rien de temps, nous sommes dehors et j’ai beau frapper sur ton dos de mes poings, tu ne me lâches pas. « Silas… pose-moi au sol avant que je ne cri au viol! » Ça ne m’amuse pas du tout ton petit jeu à la con.

Je la sens déstabilisée concernant mes actions. Non, ce n’est pas tous les jours que je me montre aussi tactile avec elle. En fait, je me garde une petite gêne, puisque je sais très bien comment je pourrais réagir en sa présence. Il se trouve qu’elle est une femme et comme je ne suis pas fait en bois, elle finirait par m’avoir à l’usure. Elle trouverait sans doute le moyen de me faire baisser mes barrières. Ce n’est pas difficile à comprendre, elles sont fourbes ces femmes. Toujours prêtes à avoir le dernier mot. Sauf que ce soir, c’est moi qui l’aurai. Elle n’aura pas le choix de me suivre, la belle. Oui, j’ai failli me faire prendre au piège, puisque c’est réellement le cas qu’une petite excitation s’était fait ressentir lorsqu’elle m’a frappé. Non, je ne suis pas maso, mais lorsqu’on dit que le sexe est meilleur après les réconciliations, c’est totalement vrai. Alors, oui, j’ai passé près de l’embrasser, mais heureusement, je suis sorti de mes songes juste à temps. Une fois la poche de patate sur mon épaule, nous nous sommes retrouvé dehors sous les menaces de la blondinette qui ne semblait pas du tout d’accord avec ma décision. Je la lâchai donc comme elle me l’avait, si gentiment, demandé. « T’oserais pas me faire ça, mmh? Tu sais les répercutions que ça pourrait avoir, non ? » Non, je ne parlais pas de ce qui pourrait m’arriver, mais ce que moi, je pourrais lui faire en retour. Je la fixai des yeux de longues secondes attendant de voir ce qu’elle allait faire puis je tournai simplement des talons pour me diriger vers ma voiture, lançant au doorman au passage : « Elle n'a pas 21 ans, celle-là. » En pointant Serah. J’avançai encore de quelques pas et finis par me retourner, tapant du pied sur le sol. « Tu viens ou j’te porte encore sur mon épaule? » Ça ne me dérangeait pas du tout de lui faire honte…

Ma voix est froide lorsque je te demande de me déposer et menaçante lorsque je te dis que je crierai au viol si tu n’obtempères pas. Bien entendu, je ne ferais pas une chose pareille. Mais tu n’es pas obligé de le savoir ça. « T’oserais pas me faire ça, mmh? Tu sais les répercutions que ça pourrait avoir, non ? » je replace mes vêtements et esquisse un sourire machiavélique sans répondre à ta question. Tu me fixes un long moment durant lequel je me gèle carrément le cul. Dans ta brillante idée, tu n’as malheureusement pas pensé à prendre mon manteau au vestiaire –ni le tient d’ailleurs. M’enfin, j’sais pas si tu en avais un ou pas, ça m’importe peu. Tu te diriges vers ce qui semble vraisemblablement être ta bagnole et je recule de quelques pas. « Elle n'a pas 21 ans, celle-là. » Je fronce les sourcils et roule les yeux. Je marche vers le portier et tu te retournes en tapant du pied comme un gamin. « Tu viens ou j’te porte encore sur mon épaule? » « Ni un ni l’autre, merci quand même. Mon manteau est à l'intérieur, je vais le chercher. » Je sors ma fausse carte pour la montrer au portier qui hoche la tête et me laisse entrer. Rapidement, je vais chercher mon manteau, mais au lieu de retourner dehors où tu pourras m’attraper facilement, je travers le bar aussi vite que je le peux et m’enferme dans la salle de bain où je m’en prends directement à la fenêtre la plus près. Malheureusement, elle est vachement trop haute pour moi et je dois monter sur le comptoir pour l’atteindre. Réussissant enfin à ouvrir cette dernière, je commence à m’y glisser, une jambe à moitié dehors..