⋆ — Let's take it back to where we first began y avait des rumeurs. y avait beaucoup trop de rumeur vis à vis d’amalthia et je ne pouvais pas laisser passer ça. sérieusement, les eliots en faisaient des caisses. c’était dingue la manière dont ils avaient de péter plus haut que leurs culs à chaque fois. et tout ça pour quoi ? une foutue émission de radio qu’ils n’avaient pas appréciés. en soit, depuis quand est-ce que les gens n’avaient pas le droit de s’exprimer ? je savais que le monde allait mal mais pas au point de ne plus avoir le droit à la liberté d’expression ? non, là, c’était trop. et je refusais qu’ils s’en prennent à elle comme si elle était l’unique responsable. comme si elle avait foncièrement fait quelque chose de mal. c’était quoi le problème ? qu’elle ait une opinion ? non mais parce que c’était juste ridicule. et clairement, j’allais en toucher deux mots à noah parce qu’il était hors de question qu’une quelconque sanction soit prise à son encontre. j’veux dire.. qui étaient-ils pour se permettre de juger ce qui avait le droit d’être fait ou non ? c’était la plus grande blague de l’année. alors ouais, j’étais saoulée. tellement saoulée que j’avais envoyé un message à l’eliot pour la prévenir de mon arrivée et sans attendre plus longtemps, j’avais pris la direction de son appartement. ce qui était cool c’était de n’avoir qu’une quinzaine de minute de marche pour arriver à destination. et sans attendre une seconde de plus, je sonnais à son interphone attendant qu’elle me débloque l’entrée. une fois fait, je grimpais les marches de l’escalier le préférant à l’ascenseur et ouvrait sa porte sans prendre la peine d’y taper. après tout, elle savait que c’était moi, pourquoi perdre encore quelques secondes à attendre comme une idiote qu’elle vienne ouvrir ? « boooon, j’ai appris que c’était la troisième guerre mondiale à la eliot, tu le vis comment ? »

⋆ — Let's take it back to where we first began J'en suis consciente. Que ça n'est qu'une question de temps avant que le président et le vice président Eliot viennent me chercher des poux. J'ai déjà eu des échos de leur réaction suite à l'émission de radio à laquelle j'ai participé. Je sais que ça ne fait que tarder parce qu'ils ont été occupés depuis, mais j'vais bientôt en entendre parler à mon tour. Ce que je trouve dingue, c'est que je n'ai pas le droit à la parole. Okay, j'ai été assez crue vis-à-vis de certains Eliots et j'ai clairement dit que je trouvais que la présidence était une blague mais j'ai le droit de le penser, non ? Il y a certains Eliots qui mériteraient plus que moi d'être renvoyés de cette maison, parce que je suis une Eliot, une vraie comparée à certains. Ils feraient une sacrée erreur en me renvoyant. Ca montrerait quoi, de la Eliot ? Qu'il ne s'agit que d'une secte dans laquelle on est obligée de dire amen et où on a pas le droit d'avoir son opinion et de l'exprimer ? Parce que j'appelle ça une dictature, moi. Une secte, même. Assise sur mon canapé, je suis en train de me détendre devant une série netflix en me faisant les ongles de pieds quand j'entends soudainement la porte de mon appartement s'ouvrir et se refermer aussitôt.  « boooon, j’ai appris que c’était la troisième guerre mondiale à la eliot, tu le vis comment ? » Je sursaute et je dépasse mon vernis en en foutant à côté, me faisant soupirer. Mon dieu mais tu m'as fait peur. Camila n'a pas l'habitude de toquer à la porte de chez moi et j'ai l'habitude, mais là je ne m'y attendais pas. J'attrape un coton tige pour retirer le vernis de ma peau avant qu'il sèche et je réponds à sa question, « J'le vis plutôt bien parce que je sais qu'ils feront rien de fou » Je lui lance un petit sourire fière et j'hausse les épaules, « J'pense avoir les arguments. » Enfin, j'espère que ça suffira, en fait. Au pire, tant pis pour eux, c'est leur perte, pas la mienne en fait.

⋆ — Let's take it back to where we first began c’était dingue d’être des drama queens comme eux sérieux. c’était pas pour rien qu’ils étaient à moitié alliés avec les cabots en fait, des vrais nanas par moment. et j’trouvais ça tellement ridicule d’en faire des caisses pour une émission radio. ça donnait presque l’impression qu’ama avait limite essayer d’attenter à leurs vies alors que dans la finalité, elle n’avait rien fait d’autre qu’exprimer une opinion. ils se rendaient compte au moins que c’était ridicule ? non mais parce qu’il faudrait sincèrement que quelqu’un pense à le leurs dire. c’était de pire en pire chez eux, déjà qu’avec cole ils avaient eu leurs lots de problèmes, fallait croire que les choses ne s’arrangeaient absolument pas s’ils commençaient maintenant à faire des esclandres pour rien. « t’es sûre ? les sous estimes pas. » que je répondais me laissant tomber mollement sur le canapé à ses côtés. non mais ils avaient quand même la réputation d’employer n’importe quel moyen pour arriver à leurs fins. et pour être la cousine de l’ancien président ayant fait des ravages, j’préférais quand même me méfier de ce dont ils étaient capables par moment. « j’en doute pas mais honnêtement, j’pense qu’ils en ont rien à foutre de tes arguments. » quand ils avaient une idée en tête, c’était la galère pour la faire sortir alors même si ama avait raison, même si elle sortait tous les arguments du monde, s’ils choisissaient de la déclarer coupable, elle le serait. « gosh, promet moi que si tu restes là bas tu deviendras présidente l’an prochain. » non mais parce qu’il fallait vraiment remettre les choses dans l’ordre et arrête de tourner au n’importe quoi. la eliot c’était plus que c’était et c’était limite triste de le constater.

⋆ — Let's take it back to where we first began En réalité, je ne sais pas trop comment réagir face à tout ce qui se passe. En fait, j'ai l'impression que tout ça prend des proportions complètement disproportionnées. Je n'ai fait de mal à personne, j'ai juste parlé. Donné mon avis. Certes, ça n'est pas un avis qui leur fait de la bonne publicité mais qu'est-ce que j'y peux moi, que l'image de la Eliot House est fortement détériorées avec toutes ces conneries ? Les affaires de coucheries de certains, les scandales des autres. Et malgré tout ça, c'est moi qu'on vient taper sur les doigts ? C'est comme être assez hypocrite. « t’es sûre ? les sous estimes pas. » J'hausse les épaules en la regardant s'installer sur le canapé à côté de moi. Je donne une dernière couche de vernis sur mes ongles de pieds quand elle ajoute, « j’en doute pas mais honnêtement, j’pense qu’ils en ont rien à foutre de tes arguments. » Je croise les bras à ma poitrine et je la regarde. « Tu penses ? » Moi aussi, j'ai la désagréable sensation que quoi que je puisse dire, ils veulent juste me virer. Mais pourquoi faire un procès s'ils n'ont pas l'intention d'écouter ce que j'ai à dire ? « gosh, promet moi que si tu restes là bas tu deviendras présidente l’an prochain. » J'éclate de rire et j'hausse les épaules, « Vu ma cote de popularité à la Eliot House maintenant, je suis pas sûre que j'aurai ne serait-ce qu'un seul vote.  » Je fronce les sourcils et je la regarde, « Mais j'peux te dire que s'ils me virent.. ils vont le regretter, j'les lâcherai pas » Je lui souris et je me lève en allant chercher quelque chose à boire. « En tout cas, merci d'venir avec moi là-bas. Mais t'es pas responsable, j'y suis allée de mon plein grès dans ta radio tu sais » J'ai pas envie qu'elle se sente coupable. Je suis grande et vaccinée.

⋆ — Let's take it back to where we first began après, je devais avouer que ça n’avait jamais été mon kiff. j’avais pas voulu en faire partie avant -encore moins maintenant- et pas une seule seconde je ne regrettais ce choix. non mais concrètement, la eliot house, ça représentait ce qu’avait été toute ma vie. des gens imbus d’eux même, cette manie de se croire au dessus de tous les autres et.. j’en avais souffert moi, gamine. j’avais toujours eu l’impression d’être en plein dedans sans réellement y appartenir. j’avais été le vilain petit canard, la wildingham incontrôlable qu’on préférait mettre de côté alors ouais, jamais j’pourrais mettre les pieds là-bas. c’était pas moi, c’était pas ce que j’avais envie d’être et quand je voyais le comportement qu’ils pouvaient avoir ces derniers temps, je me rendais compte que j’avais eu terriblement raison de me battre pour ne pas qu’on me force à entrer là-bas. « est-ce que tu les as déjà vu se soucier d’autre chose qu’eux même ? » elle pouvait bien se ramener avec un dictionnaire d’argument, avoir vingt deux témoins à la clé et le doyen de son côté qu’ils n’en auraient toujours probablement rien à foutre. c’était le problème avec ces gens là. ils se croyaient constamment au dessus de tout le monde et surtout des lois. à partir de ça, qu’est-ce qu’on pouvait bien faire ? « aucun vote légal peut être. ça ne veut pas dire que je ne peux pas les truquer. » ne jamais sous estimer une camila. si j’faisais tout pour renier mon patrimoine, j’avais grandis dans ce monde de requin et je savais exactement comment m’y prendre pour obtenir ce que je voulais. « ils te vireront pas. y a aucune faute grave même s’ils veulent te faire penser que si. » ils lui feront certainement la misère mais la virer ? non. « je sais mais.. j’te connais depuis.. tellement longtemps que je m’en souviens plus en fait. j’te laisse pas tomber. » pas fidèle en amour mais terriblement fidèle en amitié.