Ta béquille à ton bras, tu étais posté dans ta cuisine à faire couler du café. Tu n'étais même pas certain qu'elle boit du café. Mais tu prenais de l'avance. Alexys voulait te voir. Au fond tu voulais la voir aussi, mais tu n'avais comme pas osé. Non pas que tu finissais intimidé à cause de ces dernières semaines avec Sally, mais disons que tu n'étais plus du tout au clair quand il s'agissait de la mère de ta fille. Que voulais-tu ? Qu'étiez-vous l'un pour l'autre ? Toutes ces questions pendant près un an et demi tu en avais eu des réponses toutes faites, et ces derniers temps tout changeait. Pour autant, tu avais l'impression que tout ne te tenait qu'à un fil. Alors quand Alexys demandait à te voir, tu savais que ça aurait de près ou de loin à voir avec Sally. C'était forcé, tu n'avais pas Zoé aujourd'hui. Entre je t'en prie, très chère marraine ! As-tu dit souriant, elle était la marraine de ta fille, et autant dire que Sally s'était très bien entourée.

J'avais besoin de discuter avec Jamie pour savoir ce qu'il ressentait pour ma meilleure amie. je voulais aussi prendre des nouvelles d'elle via son ex étant donné qu'elle avait tendance à me surprotéger à cause de ma grossesse. Elle me disait toujours que tout allait bien d'ailleurs, elle ne m'aurait même pas parlé de ce qu'il s'était passé si Jamie ne l'avait pas fait au préalable. Je pouvais comprendre, j'aurais certainement fait la même chose de mon côté mais, tout de même. Je décidais donc de passer le voir pour avoir des réponses à mes questions et puis, peut-être que lu aussi en avait à propos de Sally. J'arrivais donc devant chez lui à l'heure prévue et j'eus à peine sonné qu'il vint m'ouvrir. Hey ! Merci beaucoup ! Je souriais suite à son petit surnom avant de lui demander à peine à l'intérieur. Comment tu vas ? Ca faisait un bail qu'on ne s'était pas vus, j'avais surement manqué quelques trucs notamment cette histoire de béquille que je finis par fixer comme pour ne pas poser la question.

merci de l'avoir commencé

Qu'on se le dise tu étais content de la voir. Tu l'appréciais beaucoup, et au fond de toi tu en avais peut-être besoin maintenant. C'était difficile à exprimer pourtant tu savais que ça te ferait du bien.  Pour cause, la dernière fois que Sally t'avait confié être amoureuse de toi, et ça en était devenu trop prenant, c'est auprès d'Alexys que tu avais réussi à être compris, et ce, même sans t'être trop étalé sur ta vie. En attendant, là, tu préférais de loin savoir ce qui l'amenait avant même de te projeter dans une conversation pouvant t'aider. Très bien ! je vais très bien. As-tu ajouté en voyant son regard sur ta béquille. Oui il y a encore deux mois tu te déplaçais encore avec deux béquilles alors oui en ce moment tu allais très bien. Et toi ? Comment ça va ? Vous étiez amenés à vous croiser, et encore ça remontait à quelques temps déjà la dernière fois mais des moments où vous ne discutiez qu'à deux c'était bien plus rare encore. Je te sers un café ? Ou autre chose ?

Ca faisait un bail que je n'avais pas passé du temps avec Jamie. Faut dire que j'étais beaucoup plus proche de Sally que du jeune homme et c'était on ne peut plus normal. Mais voilà avec les récents événements qui s'étaient produit, j'avais vraiment besoin d'avoir une conversation avec le jeune homme. Je lui demandais des nouvelles et il en faisait de même. Ca va super bien. Je n'avais pas trop de problèmes en ce moment si ce n'est le fait que mon mari était beaucoup trop têtu pour revenir définitivement ici et qu'il enchaînait, tout comme moi, les allers retours entre Boston et la Russie. Je commençais à être crevée mais, je tentais malgré tout de tenir le coup. Ouais, je veux bien un café s'te plait. Je retirais mon manteau pour le poser sur le portoir adapté avant de le rejoindre à la cuisine. Ca fait un bail qu'on s'est pas vus tous les deux !

Bien content d'avoir lancé le café un peu avant son arrivée tu te contentais donc d'en servir deux tasses. Tu étais un vilain consommateur de café. Tu en buvais plus qu'il n'en fallait et en était parfaitement conscient, en prime. Tu lui as donc tendu sa tasse de café en déposant une assiette à biscuits à disposition. J'étais absent quelques mois, et j'ai cru comprendre que tu n'étais  pas des plus stables en ce moment, aussi. Oui, d'ailleurs tu savais que son mari n'était pas encore revenu définitivement, et à l'évidence, elle n'avait pas quitté Boston définitivement. Quoiqu'il en soit, c'est toujours un plaisir de te voir. Très vite tu l'avais adopté cette Alexys. Pas que tu aies besoin d'approuver l'entourage de Sally. Par contre l'entourage de ta fille c'était tout de même primordiale.

J'accepte volontiers son café et je prends même une première gorgée quitte à me brûler la langue. On m'a dit de me calmer sur la caféine apparemment, c'est pas super bon pour le bébé. Une fois de temps en temps quoi ! Il me parle de stabilité alors forcément, je me mets à rire en hochant la tête négativement. Je fais pas mal d'allers-retours entre ici et la Russie. Ca va, j'ai un boss super cool qui comprend et accepte que je travaille parfois à distance. Je souris en l'entendant dire qu'il est content que je sois là. Ca me fait plaisir de te voir aussi. Faut dire que ça fait un bail qu'on s'est pas croisés ! Je m'assoie avant de reprendre la parole aussi rapidement que j'ai terminé : Et moi, j'ai entendu dire que Sally ne te laissait pas indifférente... Mon regard plein de sous entendus, je suis impatiente de savoir ce qu'il a à me dire à ce sujet.

Elle t'expliquait qu'elle conjuguait comme elle le pouvait sa vie à Boston, et le reste en Russie et pour le coup tu finissais par dire. Oui autant dire que tu es plutôt veinarde sur ce coup-là ! Mais c'était une sacré bonne chose pour elle qui en prime était mariée. Ce n'était pas là une amourette n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit tout deux ravis de vous voir un petit peu rien qu'à deux comme le ferait de bons amis, tu finissais interloqué par la réplique qu'elle venait de te lancer. Tu dis ça parce qu'elle a passé quinze jours chez moi ? Oui quinze jours plein, en dormant dans ton lit avec toi en prime ! Mais bon vous aviez été sages tout le long, mais au fond de toi tu te doutais que le baiser du réveillon justifiait peut-être cette remarque. Oui tu te rappelais tout juste du fait que les femmes se disaient toujours tout. Puis, elle m'a jamais vraiment laissé indifférent, on a une fille ensemble. Tu semblais vouloir noyer le poisson. Pourtant tu savais tout comme Alexys que Zoé n'avait nullement été prévue, et surtout il fallait reconnaître que tu te sentais plus proche de Sally que jamais. D'ailleurs tu pensais souvent à elle.

Je lui explique que je suis obligée de faire les allers-retours en Russie mais que j'ai de la chance d'avoir un patron compréhensif. J'avoue que j'en fais toujours un peu trop mais, c'est dans ma personnalité et il semblerait que j'agisse de la sorte jusqu'à ce que mon médecin me déclare inapte. Oh ouais, j'te le fais pas dire ! Je souris avant de renverser la conversation pour parler de Sally du moins, de sa relation avec Sally. J'attrape ma tasse entre mes mains et je lu demande ce qu'il pense de Sally du moins, je fais une allusion qui le pousse à parler d'elle. En partie ! Que je réponds lorsqu'il précise si je parle des quinze jours qu'elle a passé chez lui. Je parle aussi de nouvel an si tu vois ce que je veux dire ! Ca me fait sourire de plus bel. Entre filles, on se dit tout. Entre meilleures amies, c'est encore pire. Forcément, je suis au courant ! Je te parle de quelque chose qui serait plus important que le physique. Je parle de sentiments pour être plus claire; J'hausse les épaules d'un air innocent. Après tout, on peut discuter de ça nan ? J'ai peut-être des conseils à lui donner étant donné que Sally me parle également et que je suis au courant de ce qu'elle ressent pour son ex qui n'est évidemment pas n'importe qui puisqu'il est avant tout le père de sa fille. De mon côté, j'ai toujours su qu'ils étaient faits pour être ensemble et c'est surement pour cette raison que je n'ai jamais validé Aaric.

Quoiqu'il en soit malgré sa situation compliquée, Alexys restait toujours une valeur sure dans la vie de Sally, et de Zoé, et ça tu admirais beaucoup. Elle avait vite répliqué quand tu l'avais contacté une fois Sally rentrée du Brésil, pensant que tu n'étais pas la personne à qui elle pourrait parler facilement. Et tu avais bien à l'évidence. Tu levais les yeux au ciel en venant t'asseoir en face d'Alexys alors qu'elle évoquait le nouvel an. Elle se plaignait de ne pas pouvoir espérer un baiser pour la nouvelle année. Je lui ai prouvé le contraire, c'est tout.   As-tu dit. Cela dit tu savais aujourd'hui de manière sure qu'il n'y avait pas que ça. C'était autre chose. Cela faisait plus d'un an qu'elle avait des sentiments pour toi, et toi tu n'avais nullement joué les réceptifs pour ne pas l'heurter plus encore, et ça simplement parce que ton cœur avait été pris ailleurs. Tellement que tu avais eu longtemps la crainte de faire souffrir Sally à cause de ton passé amoureux. Aujourd'hui les choses changeaient. Tu te sentais beaucoup plus proche de la mère de ta fille, et surtout tu savais que ton histoire passée était fini pour de bon. Ne lui dis rien pour l'instant, mais c'est vrai que je me pose beaucoup de questions. As-tu repris plus sérieusement. Mais je ne lui en ai pas encore parlé. Tu étais désireux d'essayer de vous laisser une chance, cette fois. Pourquoi maintenant ? Parce que tu savais que tu ne merderais pas à cause de Roxie.

Je lui parle vaguement de nouvel an parce que je veux connaître son ressenti. Je ne veux pas tout de suite lui parler de ce que pense Sally parce qu'après tout, c'est à elle de le faire. Je ne compte pas faire l'intermédiaire entre ces deux-là, je veux juste faire ma fouineuse et aussi, avoir plus d'informations pour les pousser dans les bras l'un de l'autre. Oh donc, c'est juste pour ça que tu l'as embrassé ?! Ouais, ouais, je vais te croire ! Je rigole parce que je trouve ça ridicule. Pour moi, ils ont toujours été fait pour être ensemble. C'est peut-être pour ça qu'ils ont eu un bébé ensemble d'ailleurs. Zoé, elle les lit à vie. Elle permet qu'ils se retrouvent tous les deux et c'est bien comme ça. Jamie avait forcément conscience ou du moins, connaissance des sentiments que Sally avait à son égard. C'est lui qui avait toutes les cartes en mains, c'était à mon tour de jouer. Il finit par m'avouer qu'il se pose des questions et je souris doucement en secouant la tête. Je ne vais rien lui dire. C'est quelque chose qui doit venir de toi. J'insiste tout de même en reprenant assez rapidement la parole : Tu te poses quoi comme genre de questions ?