Serah Bushnell & Ezio Scorsese
Ah Tinder! Quel beau moyen de pécho en deux temps trois mouvements. En plus, la beauté de la chose, c’est qu’on peut apparemment y laisser parler tous nos désirs inavoués sans déranger qui que ce soit. Toi par exemple, Ezio.. C’est pas comme si je ne t’avais pas vu au bras de Louison. Mais d’te savoir à nouveau sur le marché? Oh, Ezio. J’vais te faire découvrir tout c’que tu manquais en te mariant à cette blonde écervelé –jadis ma pote, mais osef.

Les doigts gelés sur mon phone alors que j’attends devant ta porte, je t’ordonne pratiquement de venir m’ouvrir après que mon chauffeur de Uber m’ait fait attendre dans le froid sibérien qui sévit sur la ville. Lorsqu’enfin la porte s’ouvre, j’esquisse un large sourire et range mon téléphone dans mon manteau, pose une main sur ton torse et te pousse à l’intérieur avant de refermer la porte d’un coup de pied. « Salut.. »

La bière déjà bien entamée dans la main, Ezio gardait précieusement son portable dans l'autre. Voilà vingt quatre heures qu'il avait réactivé son compte tinder et il avait, déjà, plusieurs nouveaux contacts, des futurs plans peu catholiques. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsque la petite Serah lui avoua n'être qu'à quelques centaines de mètres de chez lui. Elle venait dans le simple but de baiser et lui prouver qu'elle était un coup d'enfer. Le bel italien avait enlevé son alliance depuis une semaine, il la portait néanmoins sur lui au quotidien, sur une chaîne autour du cou. Il était beaucoup trop tôt pour qu'il ne puisse s'en débarrasser. Sa présence sur tinder n'était qu'une fuite en avant. Il fuyait ses responsabilités et tout ce qui allait avec. Apportant sa bière à la bouche, il en bu une gorgée avant de balancer son portable sur la table basse pour se lever. Ezio s'approcha de la porte d'entrée et s'arrêta juste devant. La main sur la poignée, il inspira profondément avant de soupirer. Ses vieux démons refaisaient surface mais il restait fou amoureux de Louison. C'était compliqué pour lui d'être à 100% lui-même mais l'alcool qu'il ingurgitait depuis deux semaines l'aidait largement. Bien décidé à se changer les idées, il ouvrit la porte et afficha un large sourire en voyant Serah. Il n'eut même pas le temps de parler qu'elle le poussa à l'intérieur et referma la porte. « Salut Bushnell ... » murmura-t-il en s'approchant d'elle. La discussion de cette fille fut assez rapide mais avait suffit à réveiller des pulsions interdites. Il pressa son corps contre le sien, la faisant reculer au passage. Le dos de la blondinette heurta la porte, ce qui arracha un petit rire de la bouche d'Ezio. « Pas l'temps de niaiser. » s'amusa-t-il à dire en venant enfouir sa main dans sa nuque pour l'attirer vers lui et l'embrasser fougueusement.

« Salut Bushnell ... » Un sourire étira mes lèvres, reflétant à merveille celui se dessinant sur tes lèvres alors que ton corps venait déjà à la rencontre du miens, me forçant à reculer jusqu’à percuter la porte de mon dos. « Salut Scorsese. » Je levai les yeux vers toi, ma main toujours posé sur ton torse, maintenant rejointe par sa jumelle. « Pas l'temps de niaiser. » Je clignai des yeux et tes lèvres étaient déjà sur les miennes, ta main fermement pressé contre ma nuque comme pour m’empêcher de fuir. C’est pas comme si je comptais aller où que ce soit, t’en fais pas. Je répondis au baiser, mêlant ma langue à la tienne alors que j’utilisais désormais mes mains pour retirer mon manteau terriblement encombrant entre nos deux corps déjà bien bouillants l’un pour l’autre. Faut dire, on s’était déjà pas mal chauffé via Tinder alors je me doutais qu’on passerait rapidement les présentations. Après tout, on savait déjà qui était l’autre et tout le reste n’avait absolument pas d’importance. Je ne pouvais me foutre d’avantage que tu sois l’ex de Louison. C’était sa perte et notre gain à toute.