Evidemment qu'elle était loin d'être une sainte, je le voyais bien vu qu'elle me chauffait et qu'elle n'arrêtait pas de me faire des avances. Y'avait plus qu'à prier pour que personne ne passe à ce moment là, personne qui connait Eden en tout cas. Sinon j'étais bien dans la merde. Et moi je suis encore plus loin d'être un saint .. C'était rien de le dire. J'étais le pire des connards, j'étais une fois de plus en train de le prouver. Mais j'étais moins serein qu'avant, j'arrivais plus trop à draguer ouvertement sans que ça me fasse stresser. Je regardais un peu partout autour de moi mais j'essayais de faire en sorte que ça ne se voit pas trop sur mon visage. Je me perdais légèrement dans mes pensées, réfléchissant à ce qui était bien ou mal, à ce que je devais faire ou non. Talya ne se rendait même pas compte de ce qu'elle venait de faire dans mon pauvre petit cerveau. J'avais réussi à ne plus trop céder depuis qu'Eden était en ville, mais là ce n'était vraiment pas facile.

Et maintenant elle me mettait la pression, j'avais le sentiment que je devais faire un pas vers elle pour la rassurer et lui faire comprendre qu'elle ne me laissait pas indifférent. Je ne voulais pas la vexer et rester là sans rien faire, lui faisant croire que son charme n'avait aucun effet sur moi alors que ce n'était pas le cas. Mais la situation était bien plus compliquée que tout ça, et si jamais quelqu'un nous voyait j'allais peut-être tout foutre en l'air pour un coup d'un soir. Je tirais une dernière bouffée sur ma cigarette avant de la jeter au loin. Je recrachais la fumer en l'air d'un ai pensif avant de dire calmement : C'est plus compliqué que ça ... Comment lui expliquer, sans avouer que j'avais une copine ou sans passé pour un coincé qui ose rien faire s'il n'est pas seul avec la meuf dans un lieu privé. Disons que j'travail avec des gens pas net, et je suis assez surveillé... Je n'avais aucune idée de ce que j'étais en train de raconter, mais ça faisait mec mystérieux et super badass, alors j'allais continuer sur cette lancer. J'suis pas super démonstratif parce qu'on est assez "à découvert" là .. Je déposais mon regard sur elle, tout un tas de penser traversais mon esprit. Et si c'était le meilleur coup de ma vie ? Je ne pouvais pas rater ça.

Encore une fois je m'en tirais super bien. Mes mensonges étaient toujours plus gros les uns que les autres, et pourtant ça passait à chaque fois. J'avais l'air d'un mec super badass et super sûr de lui, j'étais peut-être dealer pour la mafia, ou tueur à gage, ça n'avait pas d'importance, elle m'invitait quand même à l'hôtel. Ça n'avait pas l'air de l'effrayer, bien au contraire, j'avais même l'impression que ça l'attirait encore plus. À croire qu'elle avait déjà tout planifié, elle savait qu'il y avait un hôtel au bout de la rue et était prête à m'y suivre. Je n'ai pas d'autres excuses non. Et de toute façon je ne peux pas dire non à une proposition pareille .. J'étais un homme faible, incapable de dire non à une belle paire de fesses. J'avais pourtant réussi à résister jusqu'ici, mais là c'était bien trop difficile de résister. Passe devant je te suis. Je la laissais se lever du muret, avant de me lever à mon tour et je la suivais quelques mètres derrière. L'hôtel n'était pas très loin, on y entrait avec quelques minutes d'écarts pour éviter tout soupesons.

Talya n'avait visiblement pas de temps à perdre, elle savait exactement ce qu'elle voulait et ce qu'elle attendait de moi. Je la suivais de loin jusqu'à l'hôtel et la rejoignait enfin devant sa chambre. Elle n'avait vraiment pas perdu de temps. J'avais toujours un faible pour ce genre de femmes, avec du caractère et de l'audace. Je saisissais la carte qu'elle me tendait avant de me laisser tirer contre elle. Elle finissait enfin par m'embrasser, je la plaquais alors contre la porte pour approfondir le baiser. Je passais en même temps la carte pour enfin ouvrir la porte. Tenant fermement Talya pour ne pas qu'elle tombe, je la tirais à l'intérieur de la chambre avant d'en claquer la porte. Je jetais la carte sur la commode et je l'embrassais fougueusement. J'avais le sentiment d'avoir attendu ce moment depuis une éternité.