Intrigué, c'est bien là le mot qui me caractérise. Le message que vient de m'envoyer Adria m'a obsédé, cela doit être vraiment très important pour qu'elle décide de me parler en face et non me le dire par message. Enfin, je lui dis que je suis disponible toute la journée et soirée et qu'elle peut passer n'importe quand. C'est donc en début de soirée que la demoiselle doit venir me rejoindre à la maison où j'habite avec Abel (à qui je ne parle plus aujourd'hui à cause de Lily) et Hannie. Ces-derniers ne sont pas là, tant mieux, nous aurons ainsi de l'intimité entre nous pour pouvoir discuter. Quelqu'un toque à la porte, je me doute qu'il s'agisse d'Adria alors je m'empresse d'aller lui ouvrir. Là, rien que de la voir, ça me fait sourire et je la prends dans les bras en faisant attention aux muffins qu'elle tient en main. Ca va ? Tu es venue à pied ? Que je lui demande alors que je la laisse rentrer, je l'aide ensuite à la dévêtir de son manteau.

En vrai, j'ai cette petit peur qu'Adria croit que je l'utilise pour oublier Lily. D'un côté, je ne peux pas mentir et dire que je ne pense pas à elle, que je ne l'utilise pas mais je suis aussi très attaché à la blonde. Elle me plaît, j'aime beaucoup sa façon d'être et je trouve qu'elle me correspond bien. Simple, apprêtée, jolie, tout ce que j'aime je le retrouve en elle. Alors je la vois devant la porte de mon appartement et je ne peux pas me retenir de la prendre dans mes bras et lui donner un petit câlin. Elle rentre dans la maison, je prends son manteau que je vais accrocher à la penderie. Je suis sur qu'ils sont délicieux ! Que je lui dis alors que je sors une bouteille de jus du réfrigérateur. Je vais la poser sur la table alors que je m'installe sur une chaise. Vas-y, fais comme chez toi... J'avoue que je commence un peu à redouter ce qu'elle compte me dire.

C'est peut-être le début d'une belle histoire, mais je préfère ne pas aller trop vite et prendre surtout mon temps dans tout cela. Je me remets à peine de mes sentiments et de ce vent monumental que je me suis pris avec Lily, j'essaye de faire de nouvelles rencontres, de voir d'autres choses alors je n'ai pas envie de presser les choses avec Adria. Elle mérite que je sois totalement libre dans ma tête et que si on vient un jour à avoir une relation plus sérieuse, que je m'y mette à cent pour cent. On se pose sur la table où les muffins et bouteille de jus de fruit y est posé, je la regarde et elle s'excuse de me déranger à une heure aussi tardive mais ce qu'elle doit me dire ne peut pas être fait par message texte. Tu ne me dérange pas, j'avais envie de te voir de toute façon... Enfin, dis moi tout. Là, je me sens pas forcément bien. Elle me parle d'Aymalyne, prénom qui ne me dit rien mais le second, c'est tout autre chose. Euh oui, je connais Cléo. Elle fait partie de mon club de Quidditch, pourquoi... ? Que je lui demande, arquant un sourcil, ayant un peu peur de la suite de la discussion.

En fait, je me demande bien de quoi elle veut bien me parler, parce que j'ai pensé qu'on s'était déjà tout dit mais apparemment ce n'est pas vraiment le cas. Elle me parle d'Aymalyne et Cléo, je lui fais comprendre que je connais Cléo en disant seulement que nous sommes dans le même club. Je ne préfère pas ajouter que nous nous sommes vus et embrassés, je ne préfère pas surtout qu'il n'y a rien de concret entre elle et moi. Un petit flirt de rien du tout qui n'a rien de comparable avec ma relation avec Adria. Là, je me sens mal surtout quand elle m'apprend que Cléo est sa demi-sœur. Elle m'explique sa situation familiale, je comprends un peu mieux. Oh... Je vois. Tu fais partie de la famille Strauss ? Que je lui demande alors, Adria doit avoir une certaine réputation et tout non ? Enfin, je la regarde attendant la suite de l'histoire qu'elle doit me conter.

Elle m'explique, me fait un petit topo. Elle ne se considère pas comme une Strauss, ces sœurs ne l'acceptent pas du tout. En pensant à Cléolya, je n'arrive pas du tout à l'imaginer comme ça. Mais, ce n'est pas fini puisque Adria m'avoue que vu qu'elle n'a pas droit à son héritage, elle doit travailler. Danseuse dans un bar le soir. Je ne réagis pas, j'attends un peu. J'aimerai quelque chose de plus fort que ce jus, alors sans dire un mot, je me lève et prends une bière du réfrigérateur. Je m'accoste contre le mur du salon, pose mon regard longuement sur la blonde. Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ? J'essaye de rester calme, de ne pas m'énerver. J'ai avant tout envie de comprendre les choses, le pourquoi du comment. Rien ne sert à ce que j'envenime la situation déjà pesante.