Suzy avoua ne pas être contre l'adoption, à sa plus grande surprise. « Ah bon, j'ai pensé le contraire. » Surtout de la façon dont elle avait parlé de Carter et de son enfance. Sloan n'y comprenait plus rien. Il pensait bien faire en s'excusant mais visiblement, il était encore à côté de la plaque. Alors, pour changer de sujet, il posa sa main sur le ventre de la brunette, lui demandant si elle avait mal et si elle voulait quelque chose à boire ou à manger. Suzy lui répondit qu'elle voudrait bien rentrer à l'appartement, dans leur chez eux. C'est vrai que même le jeune Bushnell donnerait cher pour un peu d'intimité et un peu de douceur avec elle. « Je ne sais pas mon coeur, si jamais l'infirmière te demande comment ça va, dit que tout va bien et peut-être que tu auras une chance de rentrer aujourd'hui. Tu veux que j'essaie de savoir ? » lui proposa-t-il. Sloan embrassa de nouveau la paume de sa main et se leva pour se diriger vers la porte qu'il ouvrit délicatement. Il passa la tête pour ensuite reporter son attention sur Suzy. « Y'a une infirmière là-bas, attends j'arrive. » Il sortit complètement de la chambre pour y revenir deux minutes plus tard, accompagné d'une infirmière à la voix de crécelle. « Bonjour mademoiselle Underwood, comment vous allez ce matin ? Je vais vous faire une petite prise de sang pour voir si vous pouvez sortir aujourd'hui ou s'il est préférable de vous garder un jour de plus. » Sloan s'approcha d'elles et croisa les bras contre son torse. Il n'avait pas envie de laisser Suzy seule, maintenant qu'il l'avait retrouvé, il ne comptait plus la lâcher.

Ah bon, j'ai pensé le contraire. Bon il avait raison. T'étais contre l'adoption, dans le sens où vous n'êtes pas pauvre, vous êtes amoureux et parfaitement en santé, pleinement capable de vous en occuper. En fait, vous n'aviez aucune raison de vouloir le mettre en adoption à part votre lâcheté... et ça, c'est pas une raison. Pas une raison que t'acceptes en tout cas. Lorsque Sloan te demande si tu veux quelque chose à boire ou à manger, tu lui demandes s'il est possible de sortir aujourd'hui. Je ne sais pas mon cœur, si jamais l'infirmière te demande comment ça va, dit que tout va bien et peut-être que tu auras une chance de rentrer aujourd'hui. Tu veux que j'essaie de savoir ? Tu hoches la tête. Oui, s'il-te-plait. Lui demandes-tu, avec un petit sourire. T'aimerais vraiment rentrer à l'appartement en fait, retrouver ton lit douillet, tes livres, tes affaires. Puis te doucher, ça te ferait du bien. Après avoir stressé autant hier, après avoir autant saignée, tu aimerais vraiment te sentir propre, là tout de suite. Sloan t'embrasse la paume de la main et se lève pour aller regarder dans le couloir. Y'a une infirmière là-bas, attends j'arrive. Comme demandé, tu attends gentiment. Pendant ce temps, tu admires tout. La jaquette, les draps, les murs. Bonjour mademoiselle Underwood, comment vous allez ce matin ? Je vais vous faire une petite prise de sang pour voir si vous pouvez sortir aujourd'hui ou s'il est préférable de vous garder un jour de plus. La dame entre dans la chambre devant Sloan, tu lui souris poliment. Bonjour, je vais bien, merci. Je comprends, faites ce que vous avez à faire... j'espère quand même pouvoir sortir aujourd'hui, j'ai vraiment envie d'une douche. Tu ris un peu puis à toi-même, tu te dis que t'as aussi vraiment hâte de commencer à passer à autre chose. Tu regardes ton homme et te pince les lèvres. Au fait... la fille... Camila, elle a survécu ? C'est moi qui l'ai emmené ici hier et j'ai pas eue de nouvelle... J'espère qu'elle va bien C'est normal, puisque tu as été interné toi-même.

Sloan afficha un mince sourire en entendant Suzy parler d'une bonne douche, à vrai dire, il en prendrait bien une aussi. Il puait la weed à des kilomètres à la ronde. « Ouais, ça serait bien que tu puisses sortir aujourd'hui, t'as bonne mine en plus. » Mensonge. Il mentait, elle était toute pale avec les traits tirés, exactement comme lui, mais si cela pouvait plaider en sa faveur, c'était toujours ça de gagné. L'infirmière regarda l'Eliot avant de retourner vers la brunette qui demanda des nouvelles de sa copine. « J'ai pas tout compris, c'était assez tendu hier soir, j'en sais pas plus. » dit-il. En vrai, Sloan n'en savait rien, il avait juste entendu Lenny et Lily en parler. Lui, il était resté focalisé sur la seule qui comptait dans sa vie, sur sa Suzy. « Vous voulez parler de mademoiselle Wildingham ? C'est avec vous qu'elle est arrivée ? Rassurez-vous, ses jours ne sont plus en danger, elle est passée par une belle porte. Elle est dans un autre service. » avoua l'infirmière pour essayer de rassurer sa patiente. Sloan fronça les sourcils en entendant le nom de famille qui était le même que celui de Cole. Une explication semblait être de rigueur.

Ton homme te sourit, pile quand tu parles de la douche. Ouais, ça serait bien que tu puisses sortir aujourd'hui, t'as bonne mine en plus. Tu le regardes en souriant à ton tour. Tu dis que je pue, Bushnell ? Tu retiens un petit rire. Bon, ce moment de plaisanterie était en ta faveur, peut-être que ça la convaincra que tu es vraiment bien. J'ai pas tout compris, c'était assez tendu hier soir, j'en sais pas plus. Sloan ne sait donc pas. Tu hoches la tête et repose tes yeux sur l'infirmière. Vous voulez parler de mademoiselle Wildingham ? C'est avec vous qu'elle est arrivée ? Rassurez-vous, ses jours ne sont plus en danger, elle est passée par une belle porte. Elle est dans un autre service. Tu souris brièvement. Ah, merci. Parfait. T'auras pas à poser la question à Lenny, t'as plus à t'inquiéter pour cette inconnue. Bref, l'infirmière pratique la prise de sang sur ton bras et tu détournes le regard. T'aimes pas les aiguilles. Ça ne te fait pas mal du tout et t'es capable de performer des prises de sangs ou des vaccins, sauf que t'aime pas regarder ceux qui le font sur toi. Voir une aiguille planter dans ton bras ne te rends pas très bien... et ça vaut pour les tatouages aussi. Tu devrais avoir des nouvelles d'ici quelques temps. En attendant, vous pouvez prendre le petit déjeuner à la cafétéria. Tu hoches la tête et regarde la dame quitter, puis ton regard retourne vers Sloan. Hors de question que je mange à la cafét' .. Tu ris un peu et baisse les yeux pour regarder ton ventre. En fait, t'as juste pas faim. Est-ce que... C'est vraiment sorti de nulle part comme question, mais t'avais envie de lui poser. Est-ce que t'es soulagé ? Tu avales ta salive et souris un peu. Tu sais on pourra pas faire l'amour avant deux ou trois semaines... Alors t'inquiète, je vais préparer mon compteur

Sloan voulait être présent pour sa chérie. Il voulait se rattraper et faire oublier son comportement odieux qu'il avait eu envers elle. Il gardait beaucoup de rancœur à l'intérieur de lui, s'il avait su, il aurait agit autrement. Il en prenait conscience aujourd'hui mais il était définitivement trop tard. Alors que Suzy discutait avec l'infirmière de l'état de santé de la meuf qu'elle avait sauvé, l'Eliot écoutait religieusement ce qu'il se disait. Il se foutait pas mal de comment allait la fille parce qu'à cause d'elle, sa brunette était là, allongée sur ce putain de lit d'hôpital. « Merci beaucoup. » dit-il à l'infirmière lorsqu'elle quitta la pièce. Machinalement, Sloan se rapprocha de Suzy et afficha un mince sourire. Un sourire qui disparu lentement lorsqu'elle lui demanda s'il était soulagé. Il s'humidifia les lèvres, ne sachant pas trop quoi répondre et haussa légèrement les épaules. « Oui et non. Tu sais je me suis fait beaucoup de souci pour toi Suzy, j'ai passé toute la nuit à me poser des tonnes de questions. Donc ouais, dans un sens je suis soulagé car on était pas prêt à vivre cette grossesse et non, parce qu'il t'arrive, et nous arrive, est horrible. On a faillit se déchirer bébé et je crois que je n'aurais pas pu me le pardonner si on en était arrivé là. » Son sourire revint faiblement lorsqu'elle parla du compteur. « On verra mon coeur, on en est pas encore là, pour l'instant tu as besoin de te reposer. » dit-il en essayant de faire bonne figure et de ne pas passer pour un obsédé.

Sloan essayait de la rassurer comme il le pouvait mais le regard malicieux de sa belle ne trompait personne. Son sourire vint s'agrandir tandis qu'il haussa les épaules. « Tu ne perds pas le nord toi hein. » s'amusa-t-il à répondre. L'Eliot s'approcha d'elle et posa sa main sur sa joue qu'il caressa délicatement. Il s'avança vers elle et plongea son regard dans le sien. Délicatement, il vint capturer ses lèvres pour échanger un tendre baiser avec sa dulcinée. Ses lèvres frôlèrent les siennes avec intensité et sincérité. Il y avait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas embrassés ainsi. La flamme revint entre eux. Sloan recula doucement son visage mais garda quand même cette proximité. « Je t'aime Suzy. » murmura-t-il avant de l'embrasser de nouveau. C'était si bon de la retrouver.

T'essaie de te changer les idées. Ta vie viens de changer de tournant, encore une fois, tu sais que ça ne sera pas facile à vivre. Mais t'es pas obligée d'être négative tout le temps, triste tout le temps. Tu peux retrouver Sloan maintenant, sans vous prendre la tête pour des grosses et moins grosses décisions. Une partie de ces retrouvailles incluait votre vie sexuelle. Il n'aura plus peur de ce qui a dans ton ventre, une fois que ces deux semaines seront passées. Tu ne perds pas le nord toi hein. Tu rigoles et hausses les épaules. Ouais... t'étais vierge avant lui, mais maintenant que t'as découvert ce plaisir, tu ne peux plus t'en passer. T'y peux rien ! Sloan prend un air sérieux, en te caressant la joue. Tu fais de même, ton sourire ne disparaît pas. Ça te fait du bien, ce calme... à vous admirer comme ça. Tu essaies de lire ses pensées, tu te demandes s'il essaie de lire les tiennes. Mais si c'est le cas, il a réussi, parce qu'il t'embrasse exactement comme tu l'as souhaitée. Tes lèvres pressent contre les siennes, tu sens ton cœur ralentir, pour mieux accélérer par la suite. T'es bien. Tu te sens comme chez toi. C'est Sloan, ton chez toi. Pas le duplex, pas sa chambre d'hôtel, pas ton ancien appart... Juste, lui. Je t'aime Suzy. À proximité de ses lèvres, tu caresses son nez avec le tien. Je t'aime aussi, Sloan et il t'embrasse encore et encore.