C’est une mauvaise idée. C’est une mauvaise idée. C’est une très mauvaise idée. Voilà ce que je me répétais sur le chemin de chez Hippo. Parce que oui, j’allais voir Hippolyte, mon ex petite-amie d’il y a quatre ans, la première et la seule apparemment, qui était tombée enceinte à l’époque et me l’a caché jusque la semaine dernière, mais aussi la meilleure ennemie de Lucky, ma femme. Et il n’y avait aucun scénario où cette rencontre se finissait bien. C’était tout juste impossible. Trop de bordel entre ces relations, et moi, j’avais pas signé pour ça à la base. Je ne comprenais toujours pas d’ailleurs ce qu’on foutait avec Hippo, à s’envoyer des textos h24. Après notre rencontre hasardeuse à l’hosto, elle avait décidé de me remettre la main dessus. Elle me provoquait, elle titubait entre être une connasse endurcie par la vie et qui s’en fout de tout et une simple nana au coeur brisé par son premier amour qu’elle essayait de récupérer. Je ne savais pas ce qu’elle voulait, ce qu’elle attendait de moi. Et moi, comme un con, j’étais quand même là, face à elle, sur le pas de sa porte, et entrais chez elle suite à son invitation. Mais je ne m’éterniserai pas. Je ne comptais pas rester ici bien longtemps. Elle voulait m’aider à retrouver la mémoire, mais franchement, je doutais de ses capacités. Ça serait un échec de toute façon, alors je serai bien vite de retour chez les Winthrops. « Vas-y Hippo, tue le suspense. C’est quoi le plan que t’as concocté? Qu’est-ce que je fais vraiment là? » Je croisais les bras sur mon torse, planté face à elle, attendant qu’elle fasse tomber le masque.

Face au miroir, je laisse dégouliner la gouttelette de parfum le long de ma clavicule. Et je me pose tout un tas de question, des points d'interrogations qui défilent sous mes yeux sans trouver les réponses à ce bordel groupé. Et la question qui revient à chaque fois, qui revient depuis que je t'ai proposé de passer chez moi.. "Pourquoi ?" Le ventre qui se noue, une boule au fond de la gorge et la main qui tremble en reposant le flacon aux odeurs enivrantes. Qu'est ce qui me prend, pourquoi cette envie de te revoir alors que j'ai pleinement réussie à vivre sans toi jusque là. J'me suis passé de ta présence, habitué à ton absence, à tes longs silences, et surtout j'ai arrêté d'attendre d'avoir des nouvelles de toi. Alors pourquoi aujourd'hui, j'ai ce désir brûlant de vouloir te revoir, de vouloir sentir à nouveau ton odeur comme si j'avais attendu que ça pendant ces quatre ans ? La porte qui s'ouvre, ta voix qui tinte quand je suis enfin face à toi. Je me décale pour te laisser entrer, refermant derrière toi en analysant ta silhouette de dos discrètement. - Je veux que tu te souviennes. Que je souffle, avançant jusqu'à toi pour venir passer mes mains sous ta veste et la retirer doucement. - De nous. Je murmure contre ta nuque et finissant par reculer pour pendre le bout de tissus. - Ça fait partie des souvenirs que t'as oublié, je pense être la seule à pouvoir réveiller ce bout de ta mémoire, de ton passé.. Et parce que je suis trop égoïste pour penser au reste, parce que tout ce que je veux c'est que tu ne puisses pas m'oublier.

« Je veux que tu te souviennes. » Oui, j’ai compris, merci, tu me l’avais dit quinze fois par texto. Ma question, c’était comment tu comptais t’y prendre. Tu t’avançais à pas feutrés vers moi et glissais d’une façon quelque peu languissante tes mains sous ma veste pour la faire tomber de mes épaules. Et moi, je restais là, de marbre, droit comme un ‘i’, ne sachant pas trop comment réagir face à tout ça. Face à ton comportement. « De nous. » Ton souffle contre ma nuque suffit à me faire légèrement frissonner. Je reste un homme après tout, on est faible quand on est face à une femme. Puis, tu te détaches de moi, tu poses ma veste non loin de là, et tu reprends la parole. « Ça fait partie des souvenirs que t'as oublié, je pense être la seule à pouvoir réveiller ce bout de ta mémoire, de ton passé… » Tu n’as pas tort. Tu es la seule qui puisse réellement me rappeler ce que c’était que d’être avec toi pendant un an. Mais c’est trop tard. C’est du passé, et on a tous les deux changé. Alors, j’agrippe tes poignets avant que tes mains baladeuses ne se posent autre part. « Tu sais que c’est pas correct, Hippolyte. » Qu’est-ce que j’avais dit? C’était une mauvaise idée de venir ici. « On avait dix-neuf ans. Aujourd’hui, on en a vingt-trois, et on n’est plus les mêmes personnes. T’es la première à l’avouer. » Et puis t’avais Cole, et j’avais Lucky. Enfin, j’avais pas Lucky, techniquement, elle n’était qu’une amie avec laquelle je m’étais marié sur un coup de tête. Mais ceci à part, c’était pas bien. Replonger dans le passé comme si c’était hier, c’était mal. Et ça ne nous mènerait à rien.

Dos à moi, le simple contact de mes mains contre ton tissus suffisent à te faire réagir. Je le sens, je le vois quand les poils fins de ta nuque s'hérissent. Puis même quand t'es amnésique, finalement j'arrive encore à te faire de l'effet, parce que c'est inné chez nous. On s'est charmé, on s'est séduit, on s'est plu une première fois alors rien ne nous empêche de succomber encore. Une dernière fois. Je souris à ta réflexion, de l'ironie au coin de mes lèvres en tournant les talons pour abandonner ta veste. - Dis moi si un jour on a pu être correct l'un envers l'autre Elliot ? J'arque un sourcil, provocatrice alors que ma main se glisse dans la tienne pour t'entrainer jusque dans le salon. - Jamais. La voix basse, appuyant sur chaque syllabe. Je réponds à ta place parce que surement que tu ne t'en souviens plus, mais on aime quand rien n'est correct. On aime se piquer, se torturer, résister et lâcher prise. - On a jamais été un couple platonique.. Que je dévoile petit à petit, relâchant ta main, coupant ce pauvre contact merdique mais tellement bon à la fois. - On a toujours aimé jouer. Je me retourne pour te faire face, mes yeux couleurs océan brûle dans les tiens maintenant. - Dix-neuf ans, vingt-trois ans.. Au fond, je suis certaine qu'on a pas tant changé que ça. Je m'approche, un peu trop près, assez pour briser cette distance pesante qui me frustre depuis que t'as passé le pas delà porte. - Ose me dire que tu n'aimes plus jouer Elliot .. Prouve moi que tu as vraiment changé, que tu n'es plus celui qui m'a attiré il y a quatre ans, qui a réussi à me percer à jour. Mes lèvres contre ta joue, les yeux qui se ferment et le bout de mon nez qui frôle à peine ton visage. - Ferme les yeux, souviens toi de ces nuits qu'on a passé toi et moi. Et souviens toi de mon souffle qui venait épouser la fine peau de ton cou quand tes mains venaient s'ancrer sur mes hanches.. Le coeur qui bat, un retour en arrière et j'attrape à nouveau tes mains pour venir les poser à l'endroit précis que je viens de te décrire. - Doucement Elliot.. Que je viens susurrer à ton oreille en guise de rappel à cette première fois.

« Dis moi si un jour on a pu être correct l'un envers l'autre Elliot ? » J’en sais rien, et je ne voulais pas le savoir. Ça serait trop facile, sinon, de retomber dans tes bras. « Jamais. » Putain, je ne voulais pas le savoir. Tais-toi Hippo. Et lâche-moi la main. Arrête de m’entraîner dans tes magouilles. « On a jamais été un couple platonique… » Ça, me connaissant, ça ne m’étonne même pas. Tu me lâchais enfin la main et je soupirais discrètement de soulagement. « On a toujours aimé jouer. » Mais on est des adultes maintenant, et les adultes ne jouent plus. N’est-ce pas? Tes yeux azurs me fixaient un peu trop intensément à mon goût. « Dix-neuf ans, vingt-trois ans.. Au fond, je suis certaine qu'on a pas tant changé que ça. » Tu t’approches à nouveau, de plus en plus près, trop près. « Ose me dire que tu n'aimes plus jouer Elliot… » Est-ce que je pouvais vraiment te le dire? Non, parce que tu avais raison. J’aimais jouer. Peut-être même plus qu’avant, puisque maintenant j’étais assez malin pour gagner. Et le bout de ton nez glisse le long de ma joue, ton souffle chaud s’abat contre ma mâchoire, tes lèvres frôlent ma peau. Et mes idées se mélangent dans mon esprit. Il m’est de plus en plus compliqué de dissocier ce que je juge être bien ou mal, dans cette situation. « Ferme les yeux, souviens toi de ces nuits qu'on a passé toi et moi. Et souviens toi de mon souffle qui venait épouser la fine peau de ton cou quand tes mains venaient s'ancrer sur mes hanches… » Et même si c’était la dernière chose que je devais faire si j’étais un minimum rationnel, je fermais les yeux et me laissais bercer par tes mots, enivrer par les effluves de ton parfum qui me chatouillaient le nez. Tu amènes mes mains à se poser sur tes hanches. « Doucement Elliot… » que tu me susurrais, et ces mots, je les avais déjà entendus de ta bouche. Des flashs rapides, un peu trop même, mon rythme cardiaque qui s’accélérait légèrement, encore trop discret pour que tu t’en rendes compte. C’était un peu de l’hypnose, ce que tu essayais de faire là. Me replonger dans le contexte, les mêmes gestes, les mêmes mots. Les mêmes sensations qu’à l’époque. Cette même envie, ce même besoin. Et alors, comme un con, je me laissais faire, même si je savais très bien que c’était la dernière chose à faire.

Je me laisse aller, je fais un bond en arrière, je remonte le temps parce que j'ai comme un goût d'inachevé dans la bouche qui me laisse un goût amer. Notre histoire elle s'est trop mal terminée, trop brutalement et je veux avoir la fin qu'elle mérite ou encore pas de fin du tout. Je veux encore connaître les multiples sensations dont toi seul a le secret. Ces baisers que je n'ai pu retrouver nulle part ailleurs. Alors je t'emmène dans mon monde, notre monde pour quelques minutes, quelques heures si on a de la chance. Si toi aussi, une infime partie de toi veut encore de moi. Tu te laisse faire, tes muscles se décrispent, et le bout de tes doigts s'enfoncent un peu plus dans ma peau sans que tu ne t'en rende compte. Je viens caresser ta tempe de mon index, ma joue caresse la tienne et mes lèvres viennent se perdre dans ton cou. - " T'es sûr Hippo ? " Et je me souviens de tout, comme si c'était hier encore. Comme si notre histoire n'avait jamais connu la fin. - Oui.. J'ai envie de toi. Je laisse retomber mes mains le long de tes flancs, elles glissent sous ton haut avec lequel je m'amuse en le relevant à peine. - Je voulais que ce soit toi. Je te l'avais pas dit à l'époque, je l'assume maintenant. Mon visage revient face au tient, mes yeux ripent sur tes lèvres, mon front vient se poser contre le tient. - Rappelles toi de mes jambes qui tremblent sous ton corps, de mes ongles qui s'enfoncent dans la chaire de tes avants bras.. Lentement, je viens faire courir mes doigts le long de ton bras. - Et de ça.. Mes lèvres se plaquent contre les tiennes, un baiser brûlant. Ardent. Limite sauvage. On mettait tout ce qu'on ressentait dans nos baisers, c'est tout ce qu'on a jamais osé se dire.

Je devinais que tu reproduisais la scène de notre première fois ensemble, de ta première fois, et je mentirais si je disais que rien ne me revenait, que je ne ressentais rien. « Oui.. J'ai envie de toi. » Ces quatre petits mots, qui étaient le sésame dans toute relation charnelle. Des mots qui avaient un effet indéniable sur quiconque les entendait. Dont moi. Je serrais les dents, mâchoire crispée, abdominaux qui se contractent au contact de tes doigts. « Je voulais que ce soit toi. » Mais moi, ça n’avait pas été elle. À dix neuf ans, ça faisait bien longtemps déjà que j’avais découvert les plaisirs charnels. Tu poses ton front contre le mien, et ton souffle atterrit maintenant directement sur mes lèvres entrouvertes. « Rappelles toi de mes jambes qui tremblent sous ton corps, de mes ongles qui s'enfoncent dans la chaire de tes avants bras… » Tu allais me faire craquer. Si tu continuais sur ta lancée — et j’espérais que tu t’arrêterais à temps — tu allais me faire craquer. Tes doigts qui parcourent mon bras nu… « Et de ça… » … et tes lèvres qui s’emparent des miennes, avidement, passionnément. Et le pire dans tout ça? C’est que je te rendais ton baiser. Je te le rendais tout aussi fougueusement, et mes mains agrippaient tes hanches alors que je te faisais reculer jusqu’à ce que ton dos s’abat contre le mur dans un bruit sourd.

Tu restes silencieux, et tes silences me conviennent. Je me suis habitué en quatre ans à ce fardeau, à ce supplice mais aujourd'hui c'est nouveau. Parce que t'es là, face à moi et que je peux enfin de nouveau te toucher. Je le fait pour toi un petit peu, pour moi surtout. Quatre ans c'est long, j'en avais oublié la douceur de ta peau, son odeur, ou encore cette mimique où ta mâchoire se contracte à mon touché. Et bordel ! Ça m'a manqué, j'en crèverais de te l'avouer mais tu m'as manqué. - Tu peux pas tout oublier.. Non, t'as pas le droit. Je veux que tu sois au même niveau que moi, que tu gardes la même rancoeur que j'alimente chaque année. Que toi aussi t'éprouve le manque, que tu ressentes ce que je ressens à ce moment là où ma peau retrouve de nouveau la tienne. Où mes lèvres viennent emprisonner les tiennes. Que tu me dises que le goût de mes baisers, tu ne les a pas retrouvés ailleurs, que toi aussi ça t'as manqué. Que je t'ai manqué. Mais comme moi, ça te tuerait de me l'avouer. Tu réponds, m'embrassant de plus belle, avec la même énergie, la même envie. Je la sens qui te consume à toi aussi. Je te connais par coeur tu sais.. Mon dos vient heurter le mur derrière moi, mes yeux se ferment plus fort et mes mains se fondent dans tes cheveux dans un gémissement. - Fais moi l'amour une dernière fois.. Comme la première fois.

« Tu peux pas tout oublier… » Si, je pouvais. Je l’avais fait. Ce putain de crash me l’avait fait. En revanche, je pouvais rectifier le tir, recoller les morceaux. Je ne t’aimais pas. Je ne t’aimais plus. Mais qu’est-ce qu’un homme était censé faire quand il était pris d’assaut par une jolie blonde comme toi, qui semblait si désespérée, qui semblait avoir autant envie de ta personne, d’un goût du passé? J’étais censé dire non. J’étais censé la repousser gentiment, lui dire que ce n’était pas correct, stopper tout ça avant que ça n’aille plus loin. Sauf que je n’en faisais rien. Non, au contraire, je te rendais ton baiser avec encore plus d’entrain, je prenais possession de tes lèvres comme si c’était la première fois que j’assouvissais ce désir. Ton dos heurte le mur, mes mains agrippent tes hanches, les tiennes se perdent dans mes cheveux et tes bruits se fondent entre mes lèvres. « Fais moi l'amour une dernière fois… » Et là, je percute. Je prends conscience de ce que l’on est en train de faire, et je sais que c’est une mauvaise idée. Alors, je romps le contact et recule d’un pas. Un petit pas, mais un pas quand même. « Je peux pas. On peut pas, Hippo. » Je reprends mon souffle, j’essaye de ralentir mon rythme cardiaque qui s’était un peu trop emballé. Ok, t’avais bien dit ‘une dernière fois’. C’était pas un engagement. Ça ne se reproduirait pas. Mais putain, non! « T’es avec Cole, et puis merde, t’es en cloque! » Et puis Lucky, dans tout ça? Et puis pourquoi je pensais à elle? Oui on était mariés mais on s’était mis d’accord, c’était sans engagement. Alors pourquoi j’avais l’impression quand même de la trahir? Parce que t’étais Hippolyte, sa meilleure ennemie? J’devrais m’en foutre, de tout ça. Mais j’étais là, à faire un pas en avant et deux pas en arrière. Je me retournais, dos à toi, pour éviter d’avoir à croiser ton regard, des yeux bleus foutrement hypnotisants. Et, comme si j’étais totalement perdu et déboussolé, dépassé par la situation, je passais mes mains dans mes cheveux en soupirant, les yeux fermés, espérant que mes pensées se remettent en ordre rapidement et me guident vers la bonne décision.

Tout se mélange dans mon esprit, plus rien ne fonctionne correctement, ou tout est sur off parce que je n'ai plus envie de réfléchir. De penser. De me dire que c'est mal, que je retombe dans des passions qui ne sont plus d'actualité. Du moins je crois, j'en suis même pas sûre parce que ça fait tellement longtemps, que j'ai pas eu la fin que je mérite, que je n'ai pas pu te dire au revoir correctement. Et j'ai envie de ça, j'ai envie de toi et de ta peau brûlante contre la mienne. J'ai envie de sentir ton corps se déhancher, perdre le contrôle par un surplus d'excitation. Et contre ce mur, je me sens prisonnière, je me sens prise au piège de ton étreinte et putain ce que j'aime ça. Ce que j'aime être contre toi. Ta bouche contre la mienne, chaude, humide et j'aimerais croquer à nouveau dans ce fruit défendu sucré. Mais tu m'en empêche, tu me prends de court et recule avant de me tourner le dos. "Je peux pas".. Tes mots qui sonnent tellement faux à ce moment là, je ne te crois pas. Je veux pas y croire. - Elliot.. Le souffle court, les jambes qui tremblent et ma main qui vient agripper ton bras. - On peut, on peut faire tout ce qu'on veut. Je marque une pause, laissant le bruit d'un lourd silence envahir la pièce. - Et moi, ce que je veux là c'est toi. Ma main serre un peu plus ton bras, avec plus d'entrain, d'envie. - Regarde moi.. Légère pression autour de ton bras, te forçant à te retourner vers moi, à me faire face. - Je ne suis pas avec Cole. Tu entends ? Il n'y avait rien, rien de dit, rien de fait alors qu'avec toi.. J'ai tout eu un jour. Tout. - Dis moi que tu n'en as pas envie.. Je m'approche, dangereusement alors que mes mains se faufilent derrière ma robe pour la faire dégrafer et la faire tomber au sol. - Dis moi que tu ne veux pas.. Je prends ton visage en otage autour de mes mains, venant faire balader mes lèvres contre les tiennes pour les caresser lentement. Mon corps venant se plaquer au tient, mes yeux qui se lient aux tient. - Dis le moi Elliot. Et encore un baiser. Plus lent, plus sensuel, plus vrai.