posé devant la tv après une journée éreintante, tu binge-watches la dernière saison de stranger things. arrive un moment où les gamins sont tous en costume d'halloween que tu t'endors sans crier gare, jusqu'à ce qu'une vibration sous ta fesse te réveille. tu attrapes de mauvaise grâce ton cellulaire avant d'allumer l'écran et te préparer à incendier l'auteur de ton réveil brutal. un rapide coup d'oeil au numéro suffit à te redonner le sourire mais ça ne signifie pas que t'es calmé pour autant. tu lui rends la monnaie de sa pièce en feignant l'indifférence, tu sais qu'elle n'aime pas quand tu réagis de cette manière quand elle fait le premier pas vers toi. de toute façon, elle sait bien que tu n'en feras jamais vers elle, et heureusement que ça n'a rien à voir avec elle. tu te prépares pour sortir puisqu'elle t'invite à boire un verre avec elle, tu te poses pas trop de questions car c'est un peu ton rôle et elle te fait sans doute confiance pour ça. t'as pas trop le choix et pourtant t'y vas quand même, histoire de remplir à la perfection le critère qu'elle a de toi, celui d'un ami toujours al pour elle. bref, tu t'approches du bar après quelques minutes de marche et tu l'aperçois à l'intérieur, seule au monde. ou presque, un gars l'accoste et semble bien déterminé à ne pas lâcher le morceau. tu ne comprendrais jamais ces mecs qui ne connaissent pas le respect ou la galanterie, même si c'est pas trop ton fort non plus. tu rentres, réduisant l'écart entre vous sans perdre plus de temps et tu te penches vers la jeune brune pour l'embrasser sous l'oreille sur la nuque. c'est seulement en te relevant que tu l'enserres aussitôt et lances un regard mauvais au gars qui, plutôt que de choisir les mots comme offensive, fait demi-tour à la place. et rapidement, tu reprends sa place sur le tabouret. "la vache, quelle plaie. et pour me faire pardonner mon retard, je t'offre de suite la première tournée." tu tapotes sur le comptoir, faisant venir un servir pour prendre ta commande. "d'ailleurs, pourquoi t'as aussi peu de tissus sur toi là ?" ouais tu viens de remarquer sa tenue que maintenant. "pas étonnant avec ça que tu aies fait tripler la dose de testostérone dans cette salle avant même mon arrivée." elle est libre de porter ce qu'elle veut bien sûr, il faut qu'elle comprenne qu'elle a pris un risque et que ça peut se retourner contre elle. tu ignores vraiment à quoi elle joue. t'as arrêté de chercher depuis un moment, camila c'est camila.

et puis pourquoi pas ? c'était la question qu'elle s'était posée avant de prendre son téléphone pour envoyer un message à maceo. son ami ? ça dépendait les jours. disons que leurs relations avaient toujours été quasi désastreuses. à s'insulter de tous les noms, s'hurler dessus jusqu'à en perdre la voix -surtout dans son cas à elle- mais à chaque fois finir par sortir ensemble rien que pour prendre l'air ou parler de tout et rien. parce que maceo, aussi irritant puisse t'il être, il l'écoutait et surtout, il ne la jugeait pas. et quand camila était dans ses phrases où elle pouvait tout envoyer bouler sans se soucier de rien, il ne posait pas de question, se contentait juste d'être là. c'était typiquement ce dont elle avait besoin à ce moment précis. une compagnie, zéro question et tout irait pour le mieux. mais maceo, il était aussi terriblement douée pour l'énerver en un temps records. cami, elle avait déjà de base, zéro patience mais avec lui, fallait croire que ce côté de sa personnalité ne faisait que s'accentuer. et ouais, il l'agaçait au plus haut point quand il faisait mine de ne pas savoir qui elle était. parfois, elle ressentait l'envie pressante de lui coller sa main en pleine figure juste pour lui remettre les idées en place un peu. sauf qu'il finissait par accepter la sortie et camila, c'était tout ce dont elle avait besoin en cette soirée de novembre. sortir, prendre l'air, boire à s'en exploser la tête et ne plus penser à rien. alors après avoir convenu du lieu de rendez-vous, elle prenait la direction du lord hobo dans une tenue faisant tourner les regards sur elle. peut être qu'elle aurait du opter pour bien plus de tissu mais elle s'en foutait. camila, c'était une femme libre avant tout, libre à elle de sortir totalement nue si elle le voulait. mais forcément, maceo il était en retard et cami, seule au bar. c'était l'occasion rêver pour tous les mecs en manque de venir traîner autour d'elle cherchant la moindre ouverture. cami et son air désabusée donnait du fil à retordre à la gente masculine mais l'alcool embrumant le cerveau d'un intrépide semblait lui donner des ailes. il restait là à la regarder, probablement un peu trop tactile pour ne pas se sentir agressée, cherchant à l'entraîner dans un coin plus reculé. tu parles, elle avait pas envie de ça cami. surtout pas ça. et ce soir, c'était maceo qui jouait les don juan venant déposer un baiser dans sa nuque, l'enserrant de ses bras pour faire fuir en un temps record l'idiot qui pensait pouvoir l'intéresser. "m'en parle pas. ce sera une vodka pomme pour moi." alcool de fille qu'elle commandait dès que le barman était assez prêt pour l'entendre. "quoi ? t'aimes pas ?" qu'elle demande l'air provocateur. mais fallait dire que pas grand chose de sa peau n'était couvert à ce moment là. "j'y peux rien si les hommes sont incapable de résister à quelques centimètres de peau dénudé" qu'elle réplique. hors de question qu'elle se trimballe en col roulé pour éviter qu'on la regarde. elle était libre de faire ce qu'elle voulait camila, son corps lui appartenait. "puis ça veut pas forcément dire que j'ai envie de me faire sauter par le premier venu" les hommes et leurs préjugés.

t'arrives toujours en retard aux rendez-vous c'est connu mais cela ne semble pas exaspérer camila, soulagée de te voir là ? tu n'as pas cette impression car mine de rien, elle te fait presque la gueule. ou alors c'est un tour de ton imagination. ouais c'est sans doute ça, tu interceptes le barman et t'étonnes de la boisson qu'elle commande. "une vodka pomme pour elle. un shot de jäger pour moi." rien de mieux de débuter la soirée par un truc fort pour oublier ton retard. non pas que tu te sentes coupable, loin de là. juste histoire d'être tout de suite dans le bain plutôt que de broyer du noir comme à ton habitude quand quelque chose te déplaît. et puis y'a sa tenue et son air à la fois contrariant et ravageur. elle ne se soucie pas plus que ça d'être la proie de vautours soifs de biches égarées. cette insouciance qu'elle dégage t'horripile et tu aimerais qu'elle ramène ses pieds sur terre rapidement. mais tu te doutes bien qu'elle savait dans quoi elle s'embarquait et tu te gardes de lui faire la remarque, peut-être qu'elle cherche toujours un prétexte pour te faire sortir de tes gonds. tu reconnais que c'est ridicule et que tu dois arrêter de croire aussi qu'elle est fragile. "c'est novateur." tu rigoles, c'est pas souvent que tu croises des filles de sa trempe, qui oseraient sortir dans une tenue qui laisse entrevoir la peau plus qu'autre chose, surtout dans une période où le mercure décroit sans cesse. "je dirai pas le contraire car même moi, je pourrais pas. cependant, fais gaffe le jour où je serai moins gentil avec toi." bien sûr que tu le penses pas, c'est histoire de l'effrayer un peu. "admets juste que tu aimes te faire remarquer des fois, c'est le cas de ce soir." les femmes et les signes qu'elles envoient peuvent prêter à confusion. tu crains qu'il arrive un truc de la sorte ce soir, d'autant plus que le bar est bondé de monde. "t'as l'intention de faire quoi après ?" ouais tu veux savoir ce qu'elle mijote ou ce qu'elle a en tête, pour éloigner cami de toute menace potentielle. mais tes inquiétudes disparaissent quand le barman revient avec vos verres.

camila, elle était juste une femme libérée. le genre de femme croyant dur comme fer qu'elle pouvait exactement tout ce qu'elle souhaitait sans que personne ne vienne l'emmerder. malheureusement, ce n'était pas de la sorte que le monde fonctionnait et forcément, elle était donc en marge de la société. malgré tout, elle continuait à agir comme bon lui semblait et tant pis si ça ne convenait pas, tant pis si on lui lançait des regards pervers dès qu'elle portait une tenue un peu trop osée. c'était ses choix, elle était libre de les faire, fin de l'histoire. "j'ai jamais aimé faire comme tous le monde" et ça, il le savait très bien. camila, elle n'entrait pas dans les rangs, elle n'en faisait qu'à sa tête et c'était ce qui l'a rendait délicieusement insupportable. preuve étant que maceo, il l'engueulait plus que ce qu'il l'aimait la plupart du temps. "si c'est ta manière de me faire des avances, tu devrais t'entraîner un peu avant de recommencer" qu'elle le charrie, amusée par la situation. il est là le problème avec camila, un rien l'amuse. elle rit de tout comme si elle n'avait pas à se soucier de quoi que ce soit. et généralement, c'était les gens qui se faisait du souci pour elle. elle était l'insouciance et l'indifférence même, ne calculant pas les risques pouvant l'entourer. mais elle était comme ça camila, à prendre ou à laisser. "j'ai pas besoin de grand chose pour me faire remarquer" qu'elle lance sur d'elle. en soit, c'est la vérité. camila, elle a une horde de prétendant lui faisant la cour sans relâche et ça, à n'importe quel moment. tenue extravagante ou non. les verres arrivent enfin et cami elle prend le sien, le porte à ses lèvres avant d'hausser les épaules. "je vais juste laisser la nuit me porter, on verra bien." elle fait pas de plan cami, jamais. elle se laisse bercer par le monde sans jamais savoir où elle sera le lendemain. c'est le mode de vie qu'elle a choisit d'adopter, à ses risques et périls. "toi, par contre, tu devrais te détendre un peu. j'peux t'emmener danser si tu veux." camila l'aguicheuse, comme toujours.

c'est ce qui t'avait plu chez la jeune femme, sa détermination de se trouver dans aucune case, d'être la seule qui dicterait sa propre vie, d'avoir envie de la mener comme bon lui semblait mais sa vie comportait un désavantage dont elle n'avait pas toujours conscience, elle est encore jeune cami. c'est une wildingham aussi donc elle a toujours eu ce qu'elle voulait et c'est trompeur, elle a cet état d'esprit qui lui fait croire que tout peut lui tomber dans les mains. le même que tout le monde me direz-vous puisque les hommes dans ce bar pensent avoir une chance avec elle. "ça, c'est sûr. ce qui te rend unique." euh tu essayes de faire quoi là ? tu cherches à passer un bon moment voilà tout car en général avec cami, c'est cris et insultes à foison alors ouais tu profites tant que c'est pas le cas. "je n'ai pas l'intention de draguer qui que ce soit ce soir, je fais une pause." tu te plais à lui raconter des salades, parce que tu sais qu'elle plaisantait à propos de toi et le but de cette soirée est de passer du bon temps justement. son rire est contagieux puisque tu rigoles à ton tour. "c'est parce qu'on a de bons gênes, voilà l'explication." tu te retournes pour mater sans gêne une fille que tu as remarqué en rentrant, qui a probablement ton âge, aux cheveux courts et décolleté plongeant, te fichant totalement de savoir que cami se trouve à moins d'un mètre de toi. "je suis de ton avis. et pour une fois qu'on est d'accord, ça mérite un toast." tu souris de toutes tes dents avant de venir cogner ton verre au sien. par contre, t'es près de recracher tout l'alcool que tu viens de boire. depuis quand cami te propose de danser avec elle ? tu la reconnais pas là que tu la jauges du regard un instant, te demandant l'espace d'une seconde si sa proposition tenait la route ou pas. car sa gentillesse ce soir tient du miracle. "tu sais déjà danser au moins ?" toujours répondre à une question par une question quand on sait pas quoi répondre. et puis tu doutes aussi ses talents en danse après un verre, maladroite comme elle est. "tiens voilà ton deuxième verre. tchin!" tu termines ton shot à la même vitesse que le premier et tu en redemandes encore au barman. "allons danser maintenant" que tu lances après avoir fini le troisième verre. "impressionne-moi." tu ajoutes tout sourire, une fois debout.

c'était ce qui faisait son charme, non ? le fait qu'elle n'ait pas froid aux yeux. qu'elle n'hésite pas à aguicher tous le monde comme si elle pouvait se le permettre. camila, elle était incontrôlable. faisait ce qu'elle souhaitait quand elle le souhaitait, disposait d'un franc parlé qui pouvait faire peur, d'une confiance en elle résitant à toute épreuve. elle était cami et pour rien au monde elle ne changerait. parce que sa personnalité, c'était ce qui la rendait unique et tant pis si ça ne plaisait pas, tant pis si ce n'était pas conventionel. elle était elle, c'était la seule chose qui importait. peu de gens pourraient en dire autant. "et être unique, c'est la meilleure chose au monde." sans le moindre doute. dans un monde où tous le monde tentaient de se ressembler, c'était parfois pas plus mal de trouver des gens qui sortaient du lot et cami, elle aimait ne pas être comme les autres. "toi ? faire une pause ? on aura tout vu." qu'elle le taquine encore une fois. mais ce soir, les choses semblaient plus légères. pour une fois, ils ne tentaient pas de pousser l'autre à bout. en soit, c'était le genre de date à marquer de rouge dans le calendrier tant c'était peu commun. "j'dois avouer que sur ça, j'peux pas me plaindre." elle était jolie cami et elle le savait. les regards se tournaient sur son passage et ça l'amusait. elle était peut être petite du haut de son mètre cinquante deux mais elle était belle avec son teint halé, ses grands yeux verts et cette bouille de poupée qui en faisait craquer plus d'un. oh non, elle ne se plaindrait pas. et maceo était lui même, à reluquer une fille sans la moindre gêne. "plus qu'un toast même. j'me doute que ça n'arrivera plus avant un long moment." parce que la plupart du temps, ils étaient conflictuels les deux. à se rentrer dedans pour un oui et pour un non, à s'insulter à tout vas. ouais, la pause qu'ils avaient là, c'était bien trop rare pour ne pas être fêté. "j'suis même la meilleure danseuse que t'ais eu l'occasion de rencontrer." meneuse chez les cheersleaders, ancienne gymnaste et passionnée par la danse. elle savait bouger, c'était le cas de le dire et puisqu'il semblait le remettre en cause, elle allait le lui prouver. sauf qu'un deuxième verre arrivait entre temps et après un cul sec mémorable, ils allaient enfin s'aventurer sur la piste de danse. "je t'impressionne tous le temps" elle sourit amusée se laissant porter par la musique sans la moindre gêne. cami elle était libérée et dans la danse, c'était sûrement accentué. "lâche toi maceo, on est jeunes qu'une fois dans la vie."

"pourtant, c'est la vérité. comme tout guerrier, tout séducteur fait des pauses pour pouvoir repartir de plus belle. en tout cas, tu commences à bien me connaître toi." jeu de sourcils et énième taquinerie de la soirée, que demande le peuple ? avec cami tu as le rire facile alors que ça n'arrive qu'une fois dans vos relations, souvent conflictuelles et destructrices pour la plupart. tu as beau t'obstiner ou jouer le mauvais rôle, cami revient sans cesse. rancunière ou pas rancunière ? that's the question. quant à toi, t'as arrêté de chercher depuis longtemps à vrai dire, à te comprendre. tu es loin d'être l'homme parfait tu le sais et tu suis rarement tes émotions, sauf si elles deviennent négatives. à croire que tu aimes te sentir en colère, peut-être que c'est le cas. là par contre, tu fais pas ton rabat-joie avec cami, elle fait diffuser la bonne humeur en toi. autant profiter de cet effet tant qu'il dure toujours, te connaissant. "eh bien, je te remercie pas. on voit qui de nous deux a le moins confiance." une rengaine de plus. ton rire s'élève de nouveau, priant pour qu'elle ait tort, ou bien s'agit-il d'un rire nerveux ? tu n'y penses plus, histoire de savourer le moment présent et des doses d'alcool qui s'ajoutent sans compter dans ton sang. tu n'hésites même plus à tourner la tête à chaque cible qui passe près de vous pour reluquer son derrière. cami se prétend bonne danseuse, réponse qui fait écarquiller tes yeux un instant, te retenant fortement de te moquer de ses performances que tu n'avais pas eu l'occasion de connaître. d'où votre présence sur la piste. tu rigoles à ses dires, te rapprochant un peu plus d'elle pour éviter que la musique ne couvre ta voix. "tu te fourvoies. n'oublie pas qu'on n'est pas censés se trouver ensemble, toi dans cette tenue qui fait effet et moi qui..." tu réalises que t'es sans doute en train de gâcher la soirée en une phrase que tu te stoppes net. comme si c'est plus fort que toi, de devoir pointer ce qui est presque anormal ici. tu grimaces, la musique transforme cami et tu essayes de suivre le mouvement. elle a raison sur une chose, faut te lâcher. on ne vit qu'une fois. tu fais tourner ta langue sept fois dans la bouche alors, pour éviter de sortir une autre connerie. "je vais nous chercher d'autres verres, je reviens vite." boire semble être ta solution à tout problème donc tu ne lésines pas sur la quantité, buvant un ou deux autres shots avant de revenir avec deux vodkas pomme. "allons montrer aux autres ce qu'on a dans la peau." défi que tu lui lances et qu'elle acceptera, tout comme le verre que tu lui tends. non y'a rien de suspect là-dedans, t'as pas glissé une gélule dans le liquide, t'es pas assez fou, ni dingue d'elle. après n'avoir négligé aucune goutte de ton verre, tu te mets à danser au rythme de la musique, assez follement car les effets de l'alcool se font ressentir. ce qui n'est pas pour de te déplaire car t'es aussi détendu qu'un chat qui dort, ayant relâché sa garde pour profiter de son sommeil, et chaud car la danse et ce genre d'endroits c'est aussi ton truc. mais au moindre doute, tout cela risque de rapidement s'enflammer. et faire mal. "t'as un bon flow."