• Malheureusement pour elle, elle a choisi la mauvaise méthode pour me demander si l'article était vrai. Elle aurait pas du faire ça comme ça, de base, elle aurait même pas du le prendre au sérieux. Trop influençable peut-être, je ne sais pas, mais je me dis que si elle c'est laissé monter la tête, si ça a marché, c'est qu'elle n'était pas sûr elle même d'avoir une entière confiance en moi. Pourquoi je serais retourné coucher avec Neva ? Sérieusement ? Okay elle a été ma femme, okay on a eu un enfant ensemble, bien sûr que je l'ai aimé et que quoi qu'il arrive, elle fera partie de ma vie, mais pourquoi aller re-coucher avec ? Je ne suis pas ce genre de mec, ou du moins, je ne le suis plus depuis bien des années, de longues années. Je vois pas pourquoi je l'aurais fait là, si ça avait été le cas, si j'en avais eu envie, je me serais tout simplement éclipsé de la vie de Piper quand j'ai appris pour sa mémoire, mais pas comme ça. Donc ouais, je suis énervé, et ce putain de stage pour apprendre à gérer ma putain de colère il sert a rien. Je vais peut-être demander une prolongation avec une option pour apprendre à gérer le fait que ta copine qui est censé venir vivre avec toi te claque en pleine gueule qu'elle n'a peut-être pas totalement confiance en toi. Bref, c'est pas la joie. A cette fenêtre, elle vient, elle se cale dans mes bras, je la laisse faire sans pour autant la réconforter, non, j'en ai pas envie, j'essaie de digérer ce que je viens d'entendre en fait, et même ces excuses ne changent rien. C'est bien beau d'être désolé après m'avoir dit ça. Elle me dit qu'elle m'aime, comme si cette carte allait tout effacer, comme si j'allais sauter au plafond et tout oublier. En temps normal, ça aurait été le cas, dans une autre situation, j'en aurais été heureux. Là, ça me touche, mais je ne le montre pas, j'ai envie de lui faire comprendre qu'elle a beau me le dire, ça m'a vexé son arrivé, son manque de confiance, j'ai pas apprécié. J'aurais aimé d'autres retrouvailles, mais c'était pas le cas, et c'était pas ma faute. "T'aurais pu commencer par tes nouveaux souvenirs, par un bel accueil aussi." Ouais je suis têtu, une vrai tête de con, borné comme pas possible. Elle ne connaissait surement pas cette facette de moi, mais au moins, elle sera prévenue pour les prochaines fois, si l'envie de croire aux rumeurs lui passent par la tête... Je la regarde s'éloigner, me dire qu'elle part. Non, je vais pas la retenir, si ça peu lui permettre de réaliser ce qu'elle vient de faire et dire, très bien. "Prends ce que tu peux alors, on ira chercher le reste plus tard." C'est pas parcequ'on est en train de se prendre la tête que je vais lui dire de dégager et de ne plus venir vivre ici, j'ai un minimum de savoir faire croyez pas. •

Oui, bon d'accord on a compris, j'ai merdé. M'enfin en même temps, soyons honnête, n'importe quelle nana lui aurait demandé des comptes. Qu'on ait confiance en notre mec, ou pas !. D'ailleurs, si demain il me voit traîner avec un mec qu'il ne connaît pas, il va certainement vouloir que je lui rende des comptes. Bref, je galère, j'essaye de faire comme je peux pour me rattraper, du moins, pour lui faire comprendre mon point de vu. Cela ne sert strictement à rien, puisqu'il fait la gueule, tout en fumant sa putain de cigarette. Je me colle à lui, espérant un petit signe de tendresse, mais non, même pas en rêve. Il ne me donne aucun signe, rien. Bon, ok, je l'ai blessé, j'aurais dû faire ça en prenant des pincettes au lieu de l'attaquer directement. Ouais, mais je ne peux pas faire semblant non. Je ne peux pas venir lui rouler un patin, et lui balancer un truc comme ça dans la tête. Bref, il me demande d'où je peux l'aimer et ça me blesse qu'il me demande ça. Il sait que je retrouve ma mémoire, que mes sentiments pour lui son toujours là, mais visiblement, ça ne marche pas. Enfin, il grogne, me disant ce que j'aurais dû faire. Je l'enverrais bien chier, mais non, je ne dis rien. Il vaut mieux pour moi, que je me la ferme. Ouais, parce qu'en soit, c'est la première fois que je le vois comme ça, énervé et bizarrement, j'ai l'impression que c'est sa version calme d'être énervé. "Je sais...pardon...", je sors sans le regarder, allant vers le canapé tout en lui disant que je vais y aller. Ouais, je crois qu'il vaut mieux qu'il soit seul, qu'il se détende sans avoir ma présence. Je n'ai pas envie de partir, de le quitter parce que je sais pas si après ça, il voudra me revoir. Ouais, je l'ai vexé et je m'en veux, mais je ne suis pas non plus dans sa tête. "Hmm...d'accord", je lui réponds d'une petite voix, comme une petite fille qui vient de se faire gronder. Bon déjà, il me veut toujours chez lui, c'est un bon point non ?. J'attrape mon sac, le regarde, mais lui, il ne me regarde pas. Il fume sa cigarette à la fenêtre. Bon...Je ferme la porte derrière moi, allant prendre le bus en face pour rentrer à l'appartement. Une fois chez moi, j'ouvre mes cartons pour voir ce dont j'ai besoin en priorité. Je prends mon temps, préférant laisser du temps à Alek. Je fais donc le tri dans mes vêtements, sous-vêtements et chaussures. Bon ça, ça devrait suffire. Je rajoute mes produits de beauté, que je balance dans un sac. Étant seule à l'appartement, je fais deux voyages de l'appartement à la voiture. Ouais, faut que je me fasse violence et reprenne le volant. Deux cartons, c'est bon pour le moment non ? En soit, il me reste quoi, mes affaires d'été, mais ça, je vais peut-être les laisser là pour le moment. Je ne sais pas la place qu'il y a chez Alek, je me vois mal tout ramener. Mon ordi et mon appareil photo sont dans mon gros sac, mes carnets à dessins dans mes cartons. Pour mes photos, j'en prends quelques-unes. Là, aussi, je ne vais pas envahir l'espace d'Alek. Bref, étant prête, j'envoie un sms à Alek pour lui dire que je parts de l'appartement, lui disant que j'arrive d'ici quelques minutes.

• J'suis impulsif, je l'ai toujours été, à agir avant de réfléchir, à foncer tête baissé. Toute ma vie ça a été comme ça, toute ma vie je m'énerve et ensuite je réfléchis. Sauf que là, au fond, je sais que je n'ai pas tord. Peut-être que j'aurais du la rassurer un peu plus, sauf que non, je n'ai pas vu la chose comme ça, pour moi, c'était clairement un problème de manque de confiance, et quand ça me touche dans ma fierté, dans mon égo, j'ai pas envie de faire d'effort, j'ai pas envie de faire comme si tout allait bien et que ça ne me touchait pas. Je n'étais pas comme ça, j'suis pas ce genre de mec à tout garder pour lui pour ensuite tout lâcher, sans que personne ne comprenne ce qui a bien pu se passer. Alors j'me suis énervé, et si c'était à refaire, je pense que ça serait la même réaction. Si ça a pu l'aider à comprendre que ce n'était pas le genre de chose à faire et à dire, et bien au moins, c'est bénéfique non ? J'veux dire, j'veux pas lui faire du mal, loin de là hein, mais j'ai envie de lui faire comprendre qu'elle doit avoir confiance en moi, que jamais je n'irais la tromper, que jamais je n'irais tremper ma bite dans un autre vagin que le sien, bordel. Donc je la laisse, je la laisse essayer de se rattraper, je ne dis rien, je contre ces phrases, ces dires, et je la laisse partir, sans chercher à la retenir. Bien sûr que j'ai toujours envie qu'elle vienne vivre ici, ça n'a pas changé ça, mais j'ai le droit de faire un peu la gueule, non ? Bref, elle part chercher ces cartons, et moi je reste là, à la fenêtre, terminant ma cigarette que je jette un peu plus loin, la regardant s'écraser sur le sol comme une merde. C'est un peu la sensation que j'ai eu quand elle est arrivé tient, tu passes de la joie au chaos, ouais le chaos carrément. Je finis par retourner m’asseoir sur le canapé, les pieds sur la table basse, le regard vers le plafond, je fixe le vide, je réfléchis, je me calme sans un mot, j'ai toujours fait comme ça. Je me pose, je reste seul, et ça passe, enfin, je me calme, mais je n'oublie pas, allez pas croire je passe l'éponge en un claquement de doigts. Mon portable vibre, c'est Piper qui m'envoie un message pour me dire qu'elle va arriver. Je ne sais même pas depuis combien de temps elle est partie, je n'ai pas fait attention à l'heure. Sur le coup, j'ai envie de faire le chien, de la laisse se débrouiller avec ces cartons, mais j'suis pas comme ça, j'ai un minimum de savoir vivre. Ouais, on dira que c'est du savoir vivre, parceque j'suis un dur moi, j'suis pas un faible. Alors je descends, je descends en bas, les bras croisés, adossé contre le mur, et je l'attends. Elle va devoir se faire pardonner, je crois. •

Peut-être que pour lui je suis allée trop loin, ou du moins, j'aurais dû faire ça autrement. Sauf que pour moi, ce n'est pas pareil. Quand t'apprend ce genre de chose sur Internet, alors que tu es dans une autre ville, tu ne réfléchis pas. J'aurais peut-être dû réfléchir à ce qu'il m'a dit m'enfin, un mec qui trompe sa copine ne va pas lui avouer. Alors, ouais, je voulais lui faire face et lui demander si c'est vrai ou non. Alek a toujours été doux, taquin avec moi alors le voir ainsi, c'est étrange. Ouais, il ne m'a jamais fait la gueule. Bon, ok, il me fait bien comprendre que j'ai merdé. Je m'excuse comme je peux, mais je ne vais as insister. Non, je préfère partir, le laisser seul et revenir plus tard avec mes cartons. Déjà, il est toujours d'accord pour que je vienne vivre ici. Bah ,ouais, à tout les coups, il aurait pût me dire de me casser et de rester chez moi. Bref, à l'appartement, je fais le tri dans mes affaires, rassemblant surtout l'essentiel. Je prends tout mon temps, laissant le temps à Alek de digérer même si bon, soyons honnête, il fera sûrement la tronche jusqu'à ce que je revienne. Après quoi, une heure, un peu plus peut-être, j'informe Alek que je pars de chez moi. Un peu d'aide ne ferait pas de mal, mais on va dire que je me mets en tête de me débrouiller seule. Une fois les cartons dans la voiture, je prends quelques minutes avant de mettre en route le véhicule. Ouais, ça va aller Piper, tu peux le faire. La voiture en marche, je roule doucement, très doucement même jusqu'à arriver devant chez Alek. Je me gare, éteint la voiture et....bah j'arrive pas à lâcher le volant. Je suis crisper comme une crotte. Regardant autour de moi, j'aperçois finalement Alek appuyé contre un mûr. Il fait encore la tronche, super. J'arrive à sortir de la voiture, allant jusqu'au coffre. Alek me rejoint, je lui souris, mais non, rien. Je vais le tuer, lui rouler dessus. Bon, je ne dis rien. Je prends mon gros sac sur l'épaule, le laisse prendre un carton et pose le mien au col. Je ferme la voiture à clé, reprend le carton et suis monsieur, je vais la tronche jusqu'à l'appartement. "Je pose ça où ?", j'ose lui demander, parce que bon, c'est quand même lourd cette merde.

• Je crois que c'est bon, je crois que je suis calmé. Enfin, calmé c'est un bien grand mot. J'vais pas sauter de joie et tout ça, mais disons que je vais surement réussir à tenir une conversation calme et posé, et au pire, je fumerais une clope, je sais qu'elle n'aime pas trop quand je fume, bon moyen de me venger. Fumer matin midi et soir, m'endormir avec une cigarette dans la bouche et lui cracher la fumé dessus dans le lit. Non, je pars trop loin. Avec tout ça, je ne sais même pas ce qui c'est passé pendant ces quelques jours à New-York, je sais même pas c'est quoi, ces souvenirs qu'elle a retrouvé. Tout ce que je sais, c'est que sa gourde de sœur a trouvé le moyen de lui foutre en tête que j'étais pas un mec bien. C'est quoi ça ? De la jalousie ? Elle est dégouté de ne pas avoir trouvé chaussure à son pied pointure quarante neuf ? Bref, parlons d'autres choses, enfin, pensons d'autres choses. A la base, aujourd'hui ça devait être un beau jour, une belle journée, de belle retrouvaille placé sous le signe d'un renouveau, d'un nouveau départ dans nos vies. C'était en quelques sortes un nouveau départ, première fois qu'on se prenait vraiment la tête et qu'elle me voyait vexé. Ouais j'suis un mec qui se vexe par moment, ça m'arrive. Du coup, c'est loin d'être comme je me l'étais imaginé, plutôt emmerdant. En bas de l'appartement, j'attendais, les bras croisés, le dos contre le mur, et après plusieurs minutes, je vois sa voiture arriver. Ah, elle a repris le volant ? Il c'est passé quoi pendant son absence en fait ? Bizarre ça. Bref, je la rejoins, préférant ne rien dire pour le moment, jouant la carte du muet, mais je l'aide quand même, attrapant tous les cartons que je peux prendre, montant les escaliers, pénétrant dans l'appartement. "Hein ?" Je me tourne vers elle, sortant de mes pensées. "Heu... J'sais pas moi c'est chez toi... Donne." Pas logique le mec, il lui dit de se démerder mais qu'il va l'aider. Je pose donc mes quelques cartons devant moi, allant attraper le sien, effleurant par la même occasion sa main. "Croit pas c'était voulu hein." Un sourire sur les lèvres, j'essaie de me retenir de rigoler, mais putain c'est dur quand je vois sa tête de je vais t'éclater la gueule contre le parquet. Car ouais, c'était voulu. Déposant le carton au sol, on rangera ça plus tard. "C'est tout ce que t'avais ?" Elle a pas pris grand chose en fait, moi qui m'attendait à pire, ça va. •

Bon, ça fait quoi ça ? Un carton, deux cartons, trois cartons. Non, enfin deux cartons et demi, le dernier est petit, pour mes sous-vêtements. Putain, je devrais laisser tout les sexy ici et prendre que mes trucs tout nazes, rien que pour le faire chier. Quoique non, on va tout prendre dont les sexy et lui montrer ce à quoi il ne va pas pouvoir toucher ! Enfin, en soit, c'est lui qui fait la tronche donc ça ne servira à rien. Je suis sûr que même si je me mets à poil, il ne va pas broncher, même pas essayé de me toucher ce con. Bref, je me mets au volant de ma voiture et là, c'est le drame. J'ai dû mal à me lancer, à mettre en route ma voiture. J'ai l'image de mon accident en tête, et ça me fait peur. Je sais que Sheldon a merdé ce soir-là, que je n'étais pas celle qui était au volant, mais j'ai quand même peur. Allez, je peux le faire. Je mets la voiture en route, elle gronde, je tremble. Je m'engage sur la route et conduis jusqu'à l'appartement d'Alek. Contrairement à d'habitude, je ne mets pas de musique, je ne chante pas, ne fais pas la boîte de nuit dans ma voiture. Non, je suis concentrée sur ce que je fais, sur la route. Une fois au pied de l'immeuble, je reste un temps crisper au volant. Je souffle un bon coup, et lève le regard pour repérer Alek. Ok, il est là, au moins, il ne me laisse pas me battre avec mes cartons. Il aurait aimé, j'en suis sûr, mais il ne l'a pas fait. Bref, il prend quelques cartons, je prends un petit et mon sac puis, le suis, montant les escaliers derrière lui. Putain, c'est horrible, je suis entrain de perdre un poumon là !. Une fois la porte ouverte, nous entrons dans l'appartement et je demande direct où je peux poser le carton. Je fronce les yeux à sa réponse, ok, le mec il sait même pas ce qu'il dit, mais ça me fait sourire, limite rire. Je me retiens, il va me frapper sinon. Enfin, non, il effleure ma main, soit disant ce n'est pas voulu. Je le fusil du regard, j'ai envie de le taper. Mais bien sûr, prends moi pour une quiche en plus. "Oh non, je me doute bien que ce n'était pas voulu...", je lui réponds en retenant mon rire, hochant la tête en mode, mais oui fout toi de ma tête. Libérée d'un carton, je pose le petit avec les autres, déposant par la même occasion mon sac. Ouf, je me sens plus légère d'un coup."Hum non, enfin, j'ai laissé mes vêtements d'été pour le moment, je ne savais pas si il y aurait la place...", je lui réponds, poussant un peu les cartons. Lui tournant le dos, je fais l'inventaire de ce que j'ai, vérifiant que je n'ai rien oublié. "Ok, vêtements, chaussures, sous-vêtements, produits de beauté et tout ce qui est électronique....non je crois que j'ai tout", je réponds en me tournant vers lui, ne pouvant pas m'empêcher de sourire. Bah, ouais, il me fait la tête, mais il me fait quand même sourire. "Tu fais toujours là tête, ou je peux espérer un bisou ?". Non, je ne cherche pas la merde, mais fuck quoi, deux jours sans bisous, c'est long !.

• La chance qu'elle a, c'est que je suis pas une personne rancunière. Je m'énerve vite, mais je passe vite l'éponge. Enfin, tout dépend la situation, elle m'aurait annoncé que pendant son séjour elle a couché avec un mec, sous l'emprise de l'alcool ou non, ou juste qu'elle avait embrassé quelqu'un, là, ça n'aurait pas été la même chose, je lui aurais calmement dit de laisser ces cartons chez elle, et de ne plus me donner de nouvelles, tout simplement. J'vais pas mentir, ça m'aurait fait chier, vraiment, ça m'aurait travaillé et j'aurais eu l'air con, je me serais surement demandé ce que j'avais fait de mal, ce qui l'avait poussé à faire ça. Je lui en aurais voulu, mais je m'en serais voulu à moi aussi, je crois. Mais c'est pas le cas, alors autant ne pas penser à ça. Contrairement à elle, je lui fais confiance, ouais, je vais surement lui rappeler dans les jours qui viennent, juste pour la faire chier, juste pour lui montrer que ça m'a blessé, et ça, même si elle le sait, même si elle l'a compris je crois. Je reste un minimum froid, quand même, je dois bien imposer mon statut de mâle dominant non ? Histoire de montrer un peu mon caractère quand j'suis de mauvaise humeur, mais ça va passer, j'en doute pas, j'suis déjà calmé, juste, je lui montre pas trop, préférant jouer la carte de l'ignorance. Du moins, jusqu'à ce qu'on arrive chez moi en fait, quand elle me demande où mettre son carton, je me sens obligé de la taquiner en effleurant sa main. Ouais, c'était fait exprès, et elle l'avait compris, mais j'allais pas lui donner ce plaisir, pas tout de suite. Je secoue la tête de gauche à droite à sa réponse, et je lui demande si elle a tout pris. Non, elle a pris le plus important d'après elle. Alors, je hausse les épaules. "A défaut de recoucher avec mon ex pendant que t'étais pas là, j'ai fait de la place, donc si... Y'a toute la place dont tu as besoin pour ranger tes affaires." Un large sourire sadique sur le visage, petit pic bien placé, je me retiens de rire, ouais, elle a pas finit d'en entendre parler tient. Elle fait un rapide résumé de tout ce qu'elle a pris tout en vérifiant, puis, elle se tourne vers moi, me demandant si je faisais toujours la gueule, et si elle avait droit à un bisou. je réfléchis, du moins, je fais mine de réfléchir, je connais déjà la réponse, mais j'vais la faire galérer un peu non ? Alors je regarde le plafond, comme si la réponse y était indiqué, puis, je reporte mon attention sur elle. "Ouais, j'crois ça peu être négociable..." M'approchant d'elle, je lui vole un baisé, rapidement, juste pour la faire chier. Je sais qu'elle va gueuler, je sais qu'elle voulait plus, mais par moment, je suis un connard. "J'ai dit c'était négociable, donc si tu veux un vrai bisou... Tu t'engages à me faire le petit dej demain et après demain pour te faire pardonner ?" Moi ? Essayant de profiter de la situation ? Pas du tout, j'suis pas comme ça voyons... •

D'accord, c'est vrai que moi aussi, je l'aurais peut-être mal pris. Mais je ne pense pas que je me serais énervée, non, enfin, je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je ne l'aurais pas envoyé chier comme une grosse merde. Parce que ouais, je me suis un peu sentie comme une merde. Ce n'est pas facile de remettre tout mes petits bout de puzzle à leur place, dans le petit trou qu'est ma tête. Il est énervé, je l'ai un peu cherchés mais je ne veux pas qu'il doute pour autant, de ce que je peux ressentir pour lui. Non, justement, c'est pour ça que j'ai eu besoin de connaître la vérité, parce qu'il est plus qu'un mec avec qui j'ai envie de m'amuser. Enfin, je ne suis pas ce genre là, mais voilà quoi. Bref, je le laisse se détendre, retrouver son calme en allant chercher mes cartons à la colocation. J'ai pris l'essentiel, ne sachant pas la place que j'aurais chez Alek. Bah, ouais, on va attendre avant d'envahir vraiment tout son espace non ?. En revenant chez lui, il semble calmé. Ouf, tant mieux, il se remet même à me taquiner même s'il fait genre. Je me lance dans un inventaire vite fait de mes affaires, confirmant que j'ai l'essentiel. Quoique, on pourrait virer ses 50 t-shirts pour les miens non ?. Et bim, un pic dans ta tête Piper. Il est sérieux ? Bon ok, je le mérite, je ne réponds donc pas. "Oh...ok...merci, c'est gentil !". Mooooh c'est mignon, il a fait de la place pour moi. Je ne lui montre pas, mais à l'intérieur, je sautille de joie de cette attention. Bref, je finis par lui demander si il me fait toujours la tronche et à ça réponse, je ne peux m'empêcher de sourire. Il vient même déposer un petit baiser, aussi rapide que l'éclair, sur mes lèvres et là, ouais, il faut que je le taquine quitte à ce qu'il m'envoie chier par la suite. "Woah non Alek, plus jamais de baiser comme ça hein, j'en ai limite eu un orgasme !". J'exagère ? Grave, mais là, il m'a cherché, j'ai donc répondu. Voilà que maintenant, il pose des conditions, pour que je puisse avoir un vrai baiser. Ok, là, j'explose de rire. "D'accord, d'accord, le petit-déj deux jours d'affilés pas de soucis et si tu veux, tu auras même le droit à un massage !". Bah quoi ? J'essaye d'avoir mon vrai bisou comme je peux, même si je dois faire plus qu'un petit-déjeuner. Puis bon, j'accepte, car en soit, ça ne me dérange pas de le préparer. Non, je peux même le faire tout les jours, sauf quand il se lève avant moi hein, il ne faut pas abuser non plus.

• Si je me suis énervé comme ça, c'est pas pour rien, c'est pas un prétexte pour qu'on se prenne la tête ou je ne sais quelle connerie du genre qui m'aurait poussé à chercher la petite bête. C'est que je tiens à Piper, énormément. J'ai pas envie de la perdre, avec elle, j'imagine quelque chose de beau, et de long, très long même, le plus long possible. Alors ouais, ça m'a fait chier, j'me suis emporté, j'me suis dit qu'au final j'avais beau tout faire pour être avec elle, elle n'avait pas confiance. J'pense que quand t'es un mec, ça te blesse vachement dans ton ego. Surement ça, qui a provoqué cette réaction, et le fait que je sois assez impulsif aussi. Du coup, petit à petit, je me suis calmé, et là, ça va mieux. Elle a pris ces cartons, et désormais elle vie aussi, chez moi, ou plutôt, chez nous. A partir d'aujourd'hui, elle sera celle que je vois tous les matins en ouvrant les yeux et de même le soir quand je m'endormirais. Elle sera présente, tout le temps, à mon plus grand bonheur. Bon, je dis pas qu'on va être collé ensemble h24, elle a ces amis, j'ai les miens, et on a besoin d'un minimum de liberté pour ne pas se sentir étouffé, mais voilà, je sais que ça va être la belle vie. Je lui vole un baisé, surement l'un des plus rapides que je lui ai fait depuis qu'on se connait, comme une petite vengeance, et sa réaction, c'est du Piper tout craché, tout simplement. "Ah bah ça tombe bien, je t'ai jamais vu avoir d'orgasme !" Et là je me rends compte que je suis en train de me descendre tout seul. Ces cris là, ces gémissements quand on a couché ensemble, si c'était pas un orgasme, j'sais pas vraiment ce que c'était hein. Donc je pose mes conditions, si elle veut un vrai baisé de retrouvaille, elle doit me préparer le petit déjeuner deux matins d'affilé, et ça lui va, le pire, c'est qu'elle propose même un massage, alors là, je vais pas refuser. "Marché conclu." Que je lui dis, tendant ma main en sa direction pour scellé ce pacte. Lorsqu'elle l'attrape, je la tire vers moi, et cette fois ci, je l'embrasse vraiment, faisant passer à travers ce baisé le manque que j'ai ressenti lorsqu'elle n'était pas là. Et bah, ça fait du bien en fait. Me reculant doucement, je me laisse tomber sur le canapé, allongé sur le ventre. "T'as dit que j'avais droit à un massage, non ?" Et elle n'a pas dit quand, alors moi, je le veux maintenant, ça a été fatiguant de tout ranger et de tout préparer pour sa venue hein, vous imaginez pas vous. •

Je sais qu'il ne réagit pas comme ça pour me faire chier, mais parce que dans le fond, je l'ai blessé. Ce n'était pas mon intention, non, j'avais juste peur de le perdre alors je lui ai posé cette question, qui lui a clairement fait du mal. Je me suis excusée comme je l'ai pu, lui laissant même une petite heure sans moi. Je n'ai pas envie, mais il vaut mieux pour moi et surtout pour lui. En venant, il m'adresse enfin la parole et me fait même un petit sourire. Voilà, tout ce que je voulais, voir son beau sourire. Bon, pour retrouver ses bras et ses bisous, mais là, j'en demande beaucoup trop, alors on va y aller par étape. J'en profite qu'il me parle de ce qu'il a fait pour moi dans la maison, pour lui demander un bisou. Il semble être calmé, alors je tente pas chance. Bon, j'ai le droit à même pas une seconde de bisou, autant dire que c'est la même chose que de rien avoir. Je m'amuse, le taquinant en lui faisant limite croire que j'étais au bord de l'orgasme. Il me répond, veut me tacler, mais en fait, c'est lui qu'il tacle. "En même temps, tu ne m'en a jamais donné....", je lui réponds sérieusement, avant d'exploser de rire. Bah voilà, comme toujours, je n'arrive pas à être sérieuse. Je suis comme ça avec lui, on est comme ça, plus du style à rire qu'à se prendre la tête. Bon, sauf là, c'est la première fois qu'on se dispute enfin, qu'on se chamaille, car en soit, on ne s'est même pas hurlé dessus. Il pose ses conditions, encore et encore des conditions, m'imposant de faire son petit-déjeuner, pendant deux jours d'affilé. Bon, si ce n'est que ça, je le ferais avec grand plaisir. D'ailleurs, je lui propose même un massage et il semble d'accord. Ben voyons, il ne va pas dire non hein !. Je lui serre la main qu'il me tend, pour conclure notre marché, levant même les yeux au ciel. Enfin, ça doit certainement plus ressembler à des yeux qui me sortent de la tête, vu la force avec laquelle il m'attire contre lui pour m'embrasser. HALLELUJAH J'AI MON BISOU. Je profite de cet instant, de ses lèvres contre les miennes, mais hélas, ça ne dure pas bien longtemps. Putain, il me fait chier celui-là hein !. Non, j'arque un sourcil en le regarder se reculer et se laisser tomber sur le canapé. "Je n'ai pas dit que ça serait pour maintenant !", je rétorque en le regardant se mettre sur le ventre. Bon, je crois que je ne peux pas refuser. Sauf que là, je n'ai rien pour bien le masser, je n'ai plus de d'huile et je ne pense pas qu'il en ait ou sinon, ça me ferait un peu flipper. M'avançant vers le canapé, je retire mes chaussures et viens me mettre à califourchon sur lui. "Enlève-moi ça va !", je lui ordonne presque, en tirant sur son t-shirt. Une fois fait, je commence mon massage, prenant le temps de faire les choses bien, histoire qu'il ne râle pas. "Alors, t'as fait quoi pendant que je n'étais pas là ?". À part me faire cocu...Non je déconne, vaut mieux même pas que je dise ça, sinon, il se retourne et il m'explose la tête contre le mûr.