y avait déjà presque une semaine qu'ils ne se parlaient plus vraiment. ou du moins, que camila refusait de lui parler. alors ouais, c'était froid et compliqué de cohabiter dans ces conditions mais elle ne savait plus quoi faire la cabot. disons que dans tout ça, elle était pire que perdue. et c'était une nouvelle nuit où elle prenait la direction de l'étage et lui de la chambre d'ami puisqu'il faisait carrément chambre à part. cami, elle n'avait aucune idée de combien de temps cette situation durerait. parfois, quand elle voyait, elle avait envie d'aller se réfugier dans ses bras mais toute la peine lui revenait alors en plein visage et elle l'ignorait. une fois de plus. c'était horrible en fait d'être dans cette situation là. et là cabot, elle avait mis une éternité avant de trouver le sommeil pour finalement être réveillée par les coups de tonnerre retentissant dehors. en sursaut, elle ramenait ses jambes contre elle inspirant profondément. l'orage, ça lui avait toujours foutu la trouille et là, elle était toute seule. sans personne pour la rassurer. d'habitude il y'avait dimitri, cléo ou bien même pluton et ce soir, personne. un nouveau coup de tonnerre et elle se crispait plaquant ses mains sur ses oreilles comme si ça pouvait la protéger du bruit. et quand le troisième coup retentissait, elle se levait soudainement dévalant les escaliers en courant. poussant la porte de la chambre où devait dormir pluton, elle venait prendre place sur le lit se blottissant contre lui. "je peux rester là ?" qu'elle murmurait l'ayant certainement réveillé. mais il savait à quel point elle était terrorisée par les orages et probablement qu'il comprendrait.

take me to your loving arms — Ça me pesait ouais, mais j'avais pas le choix que de vivre comme ça tant qu'elle ne me pardonnerait pas. Mais qui sait, peut-être qu'un jour, elle y arriverait. Ça ne fait qu'une semaine et je me dis que je dois prendre mon mal en patience. Je l'aimais cette fille, je l'aimais tellement. Tous les soirs, je la regardais monter les escaliers pour aller dans le lit qui était supposé être le nôtre. Mais j'avais tout fait foirer et maintenant, j'étais bloqué dans cette chambre d'amis, où je passais la plupart du temps à dormir ou alors à rêvasser sur cette relation si elle n'avait jamais été sabotée par mes propres soins. Camila aurait pu être heureuse à mes côtés et des fois j'me dis qu'elle devrait se trouver quelqu'un de mieux. Et puis la nuit tombait et je finissais par m'endormir. Paisiblement ? Je ne dirais pas ça, je ne cessais de faire ce cauchemar où Camila m'était enlevée et qu'il m'était alors impossible de la récupérer. Mais j'étais très vite arraché de ce mauvais rêve quand je sentais une présence dans mon lit. Émergeant doucement, je remarquais que c'était ma petite amie, ou ce qu'il en restait pour l'instant, qui semblait effrayée. Et quand j'entendis l'orage gronder, je comprenais mieux. « Oui, oui.. viens » Je surélevais la couverture pour qu'elle s'y mette mieux dessous, et puis avec un bras en dessous d'elle, je la gardais contre moi, appréciant sûrement un peu trop cette proximité nouvelle depuis une semaine maintenant. « T'as pas besoin de demander, la prochaine fois que ça arrive » Au cas où, évidemment.

take me to your loving arms — puis mine de rien, il lui manquait pluton. il lui manquait affreusement même. malgré sa colère, elle ne pouvait s'empêcher de le chercher pendant la nuit à ses côtés avant de se souvenir qu'ils étaient en froids et qu'elle l'avait banni dans la chambre d'ami. mais ce soir, c'était différent. l'orage grondait dehors et comme la plupart des filles, camila était complètement flippé par le bruit que ça pouvait provoquer. alors ouais, elle avait dévalé les escaliers en courant pour se glisser dans le même lit que son petit ami le réveillant par la même occasion. glissant sous la couverture, elle se collait contre lui alors qu'il reprenait la parole. je sais.. dans le fond, y avait eu peu de chance qu'il la repousse sachant qu'il n'attendait que ça. qu'elle revienne vers lui et qu'ils reprennent cette relation. mais c'était compliqué et camila, elle avait toujours du mal à digérer les choses. inspirant lentement, elle calait sa tête dans son cou, humant son odeur à plein poumons. ouais, ça lui manquait terriblement à camila de ne pas pouvoir être avec lui tout le temps mais fallait qu'il comprenne qu'il était en train de la perdre et que viendrait un moment où il n'y aurait plus de retour possible. tu crois qu'un jour tout iras bien ? qu'elle demandait dans un murmure. eux deux, leur histoire. parce qu'elle avait l'impression que ça ne serait jamais le cas et elle ne savait pas si elle pourrait continuer longtemps dans cette situation là.

take me to your loving arms — C'était inespéré mais ça venait finalement de se produire, grâce à l'orage qui grondait dehors. Camila se rapprochait de nouveau de moi, se collant même à mon corps pour y trouver du réconfort. Et bordel que j'appréciais ça, ça m'avait manqué plus que tout et qu'on me damne pour me réjouir de ce qui se déchainait à l'extérieur afin de retrouver ma petite amie. Parce que ouais, j'avais besoin d'elle, de sa présence et passer une semaine à jouer à la guerre froide, j'appréciais pas des masses. Sûrement que je devrais réfléchir à deux fois avant d'agir à présent, parce qu'assumer les conséquences, c'était loin d'être glorieux. Mais là, je l'avais dans mes bras et je me contentais de ça, sans en attendre énormément. Pas sûr qu'elle veuille faire quoique ce soit de plus que dormir à mes côtés. « J'y crois oui » que je répondais en toute honnêteté. Parce que je ne comptais plus voir Willa et que l'entretien qu'on a eu tous les trois vendredi était la preuve que j'avais pris son parti à elle, j'ai pris son parti face à mon ex et c'était certainement la première fois que je le faisais avec autant de conviction. Et puis, il ne fallait pas oublier que Willa n'avait pas hésité à embrasser un autre homme tout en sortant avec moi. Le stress qu'elle disait, mon cul. Non, Camila était celle qu'il me fallait, j'y croyais et je savais que les choses allaient s'arranger. « Je veux croire que plus rien viendra se mettre sur notre chemin » Ni mon incompétence amoureuse, ni ma maladresse légendaire.

take me to your loving arms — c'était fatiguant de se battre et surtout contre lui. une semaine déjà qu'elle l'ignorait dans toute sa splendeur ne lui parlant que pour les choses essentielles. une semaine qu'ils faisaient chambre à part parce qu'elle refusait tout contact avec lui. et c'était difficile sachant qu'ils vivaient ensemble. mais la cabot, elle se tenait à l'écart de celui qui lui faisait un peu trop de peine, prenant ses repas en décalé juste pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux. alors ouais, c'était triste à voir comme scène mais fallait vraiment qu'il se remette en question et se rende compte qu'il faisait tout foirer une nouvelle fois. sauf qu'impossible de résister à l'envie d'aller se serrer dans ses bras quand l'orage grondait dehors. et elle devait avouer qu'elle était plutôt bien, là, à sentir son odeur. "ouais.." plus rien, sauf willa, comme à chaque fois. parce qu'elle était toujours présente comme la bactérie dont on arrivait pas à se débarrasser. elle était toujours là, encore et toujours. c'était comme si elle ne lui donnait aucun répit à camila et à chaque fois, elle devenait de plus en plus violente. concrètement, si pluton ne l'avait pas arrêté deux jours plus tôt, elle aurait été capable de la tuer. inspirant lentement, elle déposait légèrement ses lèvres dans son cou, presque par automatisme. "je suis fatiguée de me battre avec toi" qu'elle lui soufflait alors comme une révélation. mais ouais, elle en avait assez camila de cette guerre même si dans le fond, il l'avait bien cherché.

take me to your loving arms — J'étais totalement amoureux de ma copine. De ma Camila. Seulement, j'avais bien trop abusé par le passé si bien que sa confiance s'était envolée aussi rapidement que ma première connerie. Et rien n'avait été en s'arrangeant par la suite, ce qui faisait qu'on était tous deux à un point où les choses devenaient compliquées, qu'on s'aime avec autant d'intensité ou non. L'amour ne fait pas tout, je m'en rendais bien compte. J'étais pas celui qui la rendrait heureuse et ça me tuait de me l'avouer. Seulement, quand elle débarquait dans mes bras en ce soir orageux, j'étais comblé. Parce qu'elle avait besoin de moi, de mon réconfort, de mes bras. Et c'était un pas vers une trêve. Mieux que rien. Je la gardais contre moi, bien trop heureux pour la repousser. Je m'en fichais bien qu'on soit en froid, je l'aimais et j'allais pas perdre l'occasion de l'avoir à mes côtés, ne serait-ce qu'une nuit. « J'suis désolé de te mettre dans des positions pareilles à chaque fois.. tu mérites pas ça, tu mérites rien de tout ça » Mais surtout, je ne la méritais pas. Bien trop immature pour une relation qui ne faisait que la détruire un peu plus en chaque instant. Elle méritait le grand amour, celui qui la comblait entièrement, sans la briser. Et visiblement, ce n'était pas à ma portée. Peut-être un autre, qui sait.

take me to your loving arms — qu'est-ce qu'il croyait ? qu'elle adorait être dans cette position ? parce que ce n'était pas du tout le cas. bien au contraire. elle avait pas envie de se battre continuellement contre l'homme qu'elle aimait et pourtant, il ne lui laissait pas le choix. y avait trop d'action déplaisante, trop de mensonge, trop de douleur en fait. "peut être.. mais je le subis quand même." c'était pas une question de mérite dans la finalité. personne ne méritait réellement de souffrir, de voir son couple voler en éclat, de perdre un être cher. non, personne ne méritait ce genre de chose et pourtant, ça arrivait quand même. c'était ce qui rendait la vie aussi difficile au final. se serrant un peu plus contre lui, cami elle devait avouer qu'elle était plutôt perdu dans tout ça. à ne plus savoir quoi faire ni dans quelle direction cette relation était en train d'aller. est-ce qu'elle allait quelque part d'ailleurs ? elle n'en savait rien. elle avait trop de doute, trop de question, pas assez de réponse et surtout pas de confiance en lui. "j'voudrais tellement que ça fonctionne pour de vrai" mais fallait croire que ce n'était pas vraiment le cas, y avait rien qui marchait et être heureux deux jours pour pleurer les trois semaines suivante, c'était clairement pas un mode de vie qu'elle voulait adopter. sauf que y avait jamais rien qui semblait s'arranger avec lui et ouais, elle était en train de perdre pieds dans cette relation. d'étouffer et ça devenait insurmontable.

take me to your loving arms — Au final, j'étais redevable à l'orage de me ramener ma petite amie dans mon lit. Mine de rien, cette semaine était affreuse et j'avais juste envie de l'avoir de nouveau à mes côtés. Elle, son parfum, sa présence. Tout me manquait et j'avais juste une envie, qu'elle cesse de m'en vouloir pour ça. Mais on parlait de Camila, qui gardait tout ce qu'elle me blâmait dans un coin de sa tête et tout me revenait en pleine poire à chaque fois. Preuve étant qu'elle était toujours bien trop affectée par cette dispute qui avait mené à une tromperie de ma part. Puis Willa, j'en parle même pas. « J'suis désolé.. encore et encore » Et je sais parfaitement que les mots ne changeraient rien. Elle avait perdu toute confiance en moi et il fallait que j'agisse pour la reconquérir. Et c'était bien sûr l'objectif que je me fixais. Il fallait dans un premier temps qu'elle me reparle et c'était le cas. Alors j'allais pouvoir enclencher l'étape deux. L'embrassant sur la tempe, je collais mon crâne au sien en cherchant les mots pour lui répondre. « Laisse-moi une chance de te prouver que t'as fait le bon choix en me revenant. Tout ce qu'il me faut, c'est du temps Cami.. juste du temps » Et avec ça, elle pourra de nouveau retrouver le Pluton qui lui manque réellement. Le Pluton qu'elle aime plus que tout.

sauf qu'elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. rester et attendre que peut être un jour les choses aillent mieux ou alors partir et tenter de se reconstruire loin de lui. elle avait beau peser les pour et les contres, il semblait qu'elle ne trouvait jamais vraiment la bonne solution. et ça restait un cercle sans fin, un cercle vicieux et non, elle n'en pouvait plus. puis pluton.. il avait beau s'excuser que ça ne changeait rien. ça n'effaçait rien. dans le fond, camila, elle aurait voulu que ça soit aussi facile que ça. qu'il lui demande pardon, qu'elle le pardonne réellement et qu'ils passent à autre chose. sauf qu'elle avait la rancune tenance et qu'elle était incapable de passer à autres choses. y avait eu bien trop de trahison pour qu'elle puisse le faire aussi rapidement. alors elle ruminait en silence la plupart du temps, lui faisait tous les reproches du monde quand ça explosait et c'était clairement pas comme ça qu'ils pourraient construire la moindre chose. elle fermait les yeux au contact de ses lèvres sur sa tempe, cherchant désespérement une réponse qui ne semblait pas vouloir venir. "j'sais pas si je peux pluton.." il était là le problème. elle ne savait pas si elle avait encore du temps à lui accorder. si elle pouvait attendre comme ça. parce que c'était bien beau de lui demander du temps mais c'était elle qui était blessée et elle qui n'arrivait pas à s'en sortir. "j'sais plus si j'ai le courage de t'affronter." et elle avait l'impression que de toute façon, il finirait toujours par merder et qu'elle ne pouvait pas compter sur lui.

take me to your loving arms — Je savais bien que c'était pas vraiment ce qu'elle voulait entendre. En réalité, elle ne voulait rien entendre mais juste avoir la preuve que je tenais réellement à elle. Moi, tout ce que j'avais été capable de faire, c'était de lui montrer qu'elle ne pouvait pas avoir confiance en moi et je me sentais tellement con dans l'histoire. Mais il fallait assumer, aller de l'avant et lui prouver qu'elle peut réellement être heureuse avec moi. Sûrement que je lui préparerai le petit déjeuner au lit demain matin histoire qu'elle voie mes efforts, petit à petit, qu'importe que ça prenne une semaine ou dix mois. Soupirant doucement à ses paroles, je me faisais violence pour ne pas partir en vrille. C'était la première fois en une semaine qu'on était aussi proche tous les deux et je ne voulais pas gâcher ces retrouvailles. Du moins, les retrouvailles d'une nuit. « N'en parlons plus alors.. et repose-toi, t'as l'air exténuée » Et je me calais un peu plus dans le lit, ma copine dans mes bras et je profitais de sa proximité pour me sentir mieux. Non mais parce qu'elle me manquait, plus que tout. Et j'osais espérer qu'un jour, les choses iront mieux entre nous. « Je t'aime » glissais-je de nouveau alors qu'elle était contre moi.