Autant être honnête, Ezio n'avait pas réussit à se concentrer sur sa séance de musculation et avait fait quelques machines sans grande conviction. Toutes ses pensées étaient absorbées par une seule et même personne, Louison. Elle avait réussit à foutre le trouble dans son esprit en lui proposant un petit jeu de rôle auquel il ne s'était encore jamais adonné. Il ne savait absolument pas à quoi s'attendre mais comme le disait un célèbre proverbe français, attends-toi au pire, tu ne seras pas déçu, il avait émis de nombreuses hypothèses. La blondinette l'attendait dans le bar d'un hôtel huppé de la ville, cela voulait tout et rien dire. Elle avait endossé une nouvelle identité mais laquelle. Perturbé et amusé, le Quincy avait rapidement mit fin à sa séance de sport pour retourner à l'appartement pour se changer. Quoi mettre ? Bonne question, il resta dix minutes devant son immense dressing, à la recherche d'un truc qui pourrait changer. Il se doutait un peu de la tenue de Louison et l'imaginait déjà femme fatale, perchée sur des hauts talons, il en bavait d'avance. Après une longue hésitation, il opta pour un costard noir, une chemise blanche et un noeud papillon de la même couleur que la veste. Il allait lui montrer ce que signifiait la classe à l'italienne. Fier de ses origines, il prit tout son temps pour perfectionner son look. Putain qu'il était beau dans ce costume tout neuf, il ne l'avait encore jamais mis. C'était un costume fait sur mesure par un grand couturier. Le gel dans les cheveux plaqués vers l'arrière, il était parfait. Une fois prêt, il grimpa dans son Range Rover direction le Mandarin Oriental. Une fois sur place, il arrangea sa tenue et s'approcha du bar. Il vit une blonde de dos, au comptoir. Il reconnu instantanément sa femme. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres et il s'avança vers le bar où il vint s'accouder. « Un double whisky. » dit-il au serveur en ignorant totalement la blondinette qui se trouvait à ses côtés. Ezio avait tellement envie de rire mais se retenait au maximum, il n'était tellement pas fait pour ce genre de chose.

Du piment. Oui, Louison voulait déjà rajouter un petit peu de piquant à la relation si récente qu'elle entretenait avec son homme. Sa crainte la plus grande était l'extinction de leur passion l'un pour l'autre. En l'espace d'un mois, le couple vivait déjà ensemble et s'était même fiancé. L'inconscience était à son paroxysme entre eux. Ainsi, alors que le Quincy s'était volatilisé pendant que la blonde prenait son bain, une idée particulière avait germé dans l'esprit tordu de la Mather. Après un snap' reçu de la part du brun, la française avait peaufiné son plan et prévenu son amant de la rejoindre dans un hôtel huppé de Boston. Elle voulait jouer ce soir, avant de reprendre une semaine barbante. La blondinette avait alors recyclé certaines pièces de son dressing pour créer un look de working girl assez cochonne. Louison avait ainsi enfilé une chemise blanche aux manches retroussées. Elle n'avait bien entendu boutonné qu'à moitié son haut avant de se faufiler dans une paire de bas qu'elle avait ensuite partiellement recouvert de sa jupe crayon beaucoup trop courte. Son cul était moulé à la perfection. L'heure tournait vite, la jeune femme avait ensuite exécuté un smocky eye pour durcir son regard à travers la paire de fausse lunettes qu'elle avait finalement glissé sur son nez. Fin prête, elle prit un taxi en direction du Mandarin Oriental où elle arriva en avance de quelques minutes, commandant au bar son fameux cocktail de nana. Louison buvait lentement, le coeur remplit de palpitations. C'était ultra excitant mais aussi perturbant. Tout à coup, alors qu'elle se délectait d'une gorgée de sa boisson, elle entendit la voix rauque de son homme qui avait commandé sans la calculer. Un sourire dissimulé s'afficha sur le visage de la française. Il avait tout compris. Se raclant la gorge, Louison se mit dans la peau d'une autre femme, d'une femme qui ne connaissait rien à Ezio Scorsese. " Vous n'êtes pas d'ici n'est-ce pas ? Ce petit accent sexy n'a rien d'américain... Vous êtes en voyage d'affaires ? " l'interrogea-t-elle en fixant son reflet dans le miroir d'en face, n'osant pas croiser le regard de l'italien au risque de partir en fou rire complet. Non, elle devait entrer dans la peau de son personnage et oublier que 24h en arrière, son homme se pétait la gueule par dessus une jument. " Victoria Stoneheart, enchantée " avait-elle prononcé à l'américaine tout en posant enfin ses yeux sur l'homme à ses côtés. Et merde ! C'était un vrai régal, il disposait toujours d'une élégance et d'une perfection qui avait le don de la foutre dans tous ses états. " À qui ai-je l'honneur ? " avait-elle terminé par lui demander en lui offrant le dos de sa main.  

En temps normal, Ezio ne jouait pas à ce genre de jeu, il se contentait de baiser plus ou moins sauvagement et se contentait largement de ça. Mais en se mettant en couple avec la petite Louison, il était alors loin de s'imaginer qu'il trouverait quelqu'un de plus avide que lui. Elle le réclamait tout le temps, pour son plus grand plaisir. Le bel italien était loin de s'imaginer qu'une fille pareille puisse exister, elle était jamais rassasiée, c'était de la folie furieuse. Et ce soir, la blondinette lui avait proposé de jouer à un petit jeu de rôle qu'il accepta bien évidemment, même si pour être tout à fait honnête, il n'eut pas vraiment le choix. La frenchie se rendait au Mandarin Oriental, qu'il la suive ou non. Ezio ne mit pas longtemps avant de rentrer de son entrainement et de se changer pour aller la rejoindre. Il s'approcha du comptoir et l'ignora totalement jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui. Rigole pas Ezio, rigole pas. « En effet, je ne suis sur Boston que pour la semaine, j'ai encore quelques heures avant que mon avion pour Rome ne décolle ... Cela me laisse le temps de boire un verre. » répondit-il en insistant bien sur son accent natal. Il se tourna complètement vers elle et afficha son plus beau sourire charmeur. C'était plutôt marrant en fait. Louison se présenta sous un autre nom que le sien. « Enchanté Victoria, je suis Martino Giacomo. » lança-t-il en saisissant sa main et y déposant un chaste baiser. Le serveur posa son whisky sur le comptoir tandis qu'Ezio lança un « grazie mille » en faisant glisser un billet jusqu'à lui. Il fit un mouvement de tête pour lui faire comprendre qu'il pouvait garder la monnaie puis il reporta son attention sur Louison. « Dites-moi Victoria, il me reste deux ou trois heures à tuer, qu'est ce que vous conseillerez à un italien qui viens de passer une semaine de réunions et de conférences, et qui veux profiter un peu de l'Amérique, hm ? » lui demanda-t-il subtilement en attrapant son verre de whisky dans les mains. Il jeta un petit coup d'oeil à sa belle avant de s'accouder au comptoir, face au reste du bar. Il posa ses yeux sur la jupe qu'elle portait et serra sa mâchoire fortement pour éviter tout débordement. Putain, elle avait sorti le grand jeu, elle était ultra bonne en working girl.

Louison se contenait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas éclater de rire. Son brun ne pouvait pas masquer son accent et jouer une autre personne, une personne venue d'un autre horizon. Il incarnait donc un italien, un businessman éminent qui n'était que de passage. Cela ne lui laissait alors que quelques heures pour profiter de lui, pour faire sa connaissance. La blondinette avait par la suite confié sa nouvelle identité, ce soir, elle était une pure américaine. Après s'être partiellement dévoilée, elle avait offert le dos de sa main à son homme, attendant qu'il se présente à son tour. Les lèvres d'Ezio s'étaient alors écrasées sur sa peau tiède, lui laissant une empreinte bouillante à cet endroit. Louison était en train de faiblir, se tortillant nerveusement sur son tabouret face à la puissance et au charisme de son fiancé. " Un autre s'il vous plait " lança-t-elle au serveur qui venait d'être remercié en italien par le Quincy. Le temps que son cocktail soit préparé, la française avait été interpellé par "Monsieur Giacomo" qui lui tendait une méga perche dont elle hésitait à saisir. Réfléchissant à sa future réponse, elle avait senti le regard du brun sur son corps, elle en avait alors profité pour décroiser ses jambes et les recroiser dans une extrême lenteur. " Hmm, Martino, si je puis me permettre bien sûr... En si peu de temps, je vous proposerais la visite d'un monument particulier... un monument purement américain qui se trouve juste à vos côtés " lui avait-elle répondu avant de boire cul-sec son nouveau verre. Louison était ensuite descendue de son siège et s'était plantée devant le beau brun " Je n'aurais peut être pas dû... vous êtes peut être déjà pris... un si bel homme ne peut pas être célibataire, j'ai honte. " avait-elle confié en réajustant sa paire de lunette sur son nez " Je suis seule depuis un moment maintenant, j'ai perdu mon fiancé il y a trois ans, à la guerre, pour notre putain de pays " inventa-t-elle en fixant la pointe de ses escarpins, jouant à la femme fragile et vertueuse. La Mather avait ensuite relevé ses prunelles sur le jeune homme, attrapant son poignet pour le caresser de son pouce " Il vous ressemblait un peu... Il ... Il avait à peu près les mêmes lèvres sexy que vous " continua-t-elle à s'exprimer en se rapprochant enfin de lui, sentant son souffle qui sentait le whisky s'abattre sur sa peau. Louison était totalement plongée dans son rôle, oubliant par la même occasion qu'elle vivait ce type de situation quotidiennement. Ce soir, elle se rendait compte de la chance qu'elle avait, du spécimen qu'elle se tapait et qu'elle aimait à la folie. Ne pas l'avoir devait être un supplice pour toutes ces autres femmes qui tournoyaient autour de lui. " J'devrais bientôt retourner dans ma chambre... " conclua-t-elle à un millimètre de sa bouche avant de se reculer et de s'accouder au bar à ses côtés, se cambrant suffisamment pour faire ressortir ses fesses, les seins compressés entre ses bras.   

Les yeux d'Ezio se posèrent sur ses jambes et, presque instinctivement, sa mâchoire se serra. Elle portait des collants et une jupe qui remontait sur ses cuisses lorsqu'elle décroisa les jambes pour les recroiser ensuite dans l'autre sens. Il vint déglutir silencieusement avant d'humidifier les lèvres. Voir Louison en jupe avait le don de l'exciter mais malheureusement pour lui, avoir la gaule dans ce genre de pantalon se voyait. Il devait donc freiner ses envies et essayer de penser à autre chose qu'au fantasme que sa fiancée lui donnait, aux yeux de tous. Sa voix sexy le coupa dans ses pensées et, machinalement, il reposa son regard dans le sien. « Un monument purement américain ? Ca tombe bien, j'aime bien tester les produits locaux. Il y a beaucoup de monuments dans le coin, pourquoi devrais-je choisir celui qui se trouve à côté de moi ? » la questionna-t-il, se prenant carrément au jeu. Finalement, c'était plus facile que cela en avait l'air, c'était même excitant. Ezio se voyait déjà lever la petite Victoria Stoneheart ce soir mais en attendant, il la regarda se lever et se planter devant lui. Sans sourciller, il la fixa sans la moindre gène, curieux de voir ce qu'elle pouvait faire. Pas mal le coup de fiancé. « Je suis navré d'apprendre pour votre fiancé ... ça ne doit pas être facile de se retrouver toute seule dans ce monde de tentation. Je voudrais bien dire que je comprends votre solitude mais je suis marié depuis cinq ans et même si c'est un mariage arrangé par mes parents et qu'il n'y a aucun amour ou attirance dedans, je ne peux que compatir à votre peine. » s'amusa-t-il à répondre, d'un sérieux déconcertant. Louison lui attrapa son poignet, le faisant arquer un sourcil. Il ne répondit pas, se la voulant un peu mystérieux. Ezio la laissa s'approcher de lui et ne bougea pas d'un millimètre. Il plongea son regard noisette dans ses yeux et resta immobile. Putain, elle le chauffait grave. Finalement, elle se recula et vint se placer à côté de lui. Prit dans le feu de l'action, le Quincy termina d'une traite son verre qu'il tenait encore dans sa main et le posa lourdement sur le comptoir. Il vint se placer derrière Louison, collant son torse contre son dos. Il posa ses mains sur le comptoir, l'encadrant de ses bras. Ainsi, il ne pouvait plus cacher l'érection qu'il avait gagné à jouer à ce petit jeu et lui fit sentir en se collant à elle. Ezio la dominait par sa carrure imposante et se foutait pas mal des gens qui pourraient les voir. Il pencha légèrement sa tête vers l'avant pour venir lui murmurer ces quelques mots à l'oreille. « Trois ans c'est long, n'est ce pas Victoria ? Je peine à croire qu'une fille aussi sexy que vous s'est abstenu de tout plaisir depuis trois ans ... Laissez-moi vous rafraîchir la mémoire ... » Son souffle se reporta dans le cou de la belle blonde qui lui donnait la fièvre. Il détacha l'une de ses mains sur bar pour la poser sur son ventre. Il déboutonna à l'aveugle deux de ses boutons et glissa sa main sous son chemisier, caressant sa peau lentement, sensuellement.

La blondinette avait rapidement dérapé sur des allusions sexuelles, c'était tout elle, proposant ainsi à l'italien la visite du monument américain qu'elle incarnait. Le Martino s'était alors montré dubitatif, cherchant une raison pour choisir celui-ci et pas un autre. La fausse Victoria avait aussitôt répliqué en passant une main dans ses cheveux ondulés " Je dirais que ce monument est très peu fréquenté alors qu'il regorge de secrets si... brûlants " Louison s'était ensuite relevée, jouant à la petite secrétaire prude qui avait honte de ses avances. Elle s'était alors confiée à ce pseudo inconnu en inventant une série de bobards sur son passé, dont le décès d'un fiancé. Elle avait alors réussi à obtenir un peu de compassion du Quincy mais surtout un récit de sa vie fictive. Alors Martino était marié ? Depuis cinq ans ? C'était un peu ce qu'avait failli vivre Ezio finalement ! Louison avait gardé son sang froid, se rapprochant dangereusement de ce bouillon de tentation, dévoilant par la suite la ressemblance des lèvres de son fiancé décédé à celle de Monsieur Giacomo. Si elle n'était pas la petite Victoria innocente, l'étudiante lui aurait déjà sauté dessus pour bouffer sa bouche légèrement humide. Ouais, elle aurait bien débarrassé ses lèvres du peu de Whisky qui restait dans les plis de ces dernières. Mais Miss Stoneheart s'était démontée et était revenue près du point de départ, dans une position diablement provocante sur laquelle elle comptait pour faire réagir le brun. Les chevilles croisées entre elle, le fessier cambré, Louison contemplait le dos de son homme dans le reflet du miroir collé tout le long du mur d'en face. Elle sursauta ensuite lorsqu'il avait violemment posé son verre sur le comptoir pour la rejoindre et plaquer son torse contre son dos. Louison avait poussé un cri de surprise et avait rapidement senti la bosse contre ses fesses. Putain, il était là, la bête était réveillée. La française était emprisonnée sous son corps, elle n'allait plus longtemps pouvoir se contenir, pas sous cette identité de merde. Capturée et légèrement écrasée contre le comptoir, la Mather avait lorgné les phalanges de son homme avant de sentir le souffle de ce dernier se glisser dans son cou. Un feu l'envahissait et l'érection plantée contre son cul n'allait pas l'aider à se calmer. Louison n'avait pas pu s'empêcher de pousser un petit rire face aux murmures d'Ezio, il était doué le salaud ! Secouant son postérieur de droite à gauche, elle ne s'était sûrement pas attendu à ce que son fiancé la chauffe autant en public. La main du Quincy s'était plaquée sur son ventre, la faisant davantage se contracter et reculer contre lui " Ez... T'es...mal.... " avait-elle articulé en pouffant de rire, prise au piège. Les doigts de son fiancé caressaient dorénavant sa peau sous son petit chemisier, elle était foutue, condamnée sous son poids. " J'attendais sûrement le bon pour me rafraîchir la mémoire, je sais dire non à certains vous savez " se reprit-elle en poussant sur ses bras pour se dégager de l'emprise du brun. Elle s'était alors retournée dans le peu d'espace dont elle disposait, offrant désormais son décolleté à Martino. Louison était toute débraillée et n'osait plus regarder les autres personnes présentes ce soir. Elle devait se concentrer uniquement sur lui. Hypnotisée par son homme, elle guida une main de l'italien sur sa mâchoire et déplaça son pouce sur sa bouche. Ses yeux devaient à présent la trahir, elle l'aimait terriblement autant qu'elle le désirait " Montrez-moi ce que j'ai manqué ces dernières années Ez... Martino " l'avait-elle supplié en suçotant son pouce avec son regard de chaudasse " Cette position dans laquelle nous étions toute à l'heure par exemple... mais totalement nus bien sûr... " la française était déchaînée, fiévreuse et impatiente de se faire sauter n'importe où " Vous montez ou vous préférez les chiottes dans le hall ? " le grand luxe les attendait à l'étage, un luxe qu'elle avait dérobé à un inconnu en le bousculant tout à l'heure en entrant ici. Louison était aussi une kleptomane de haut niveau et disposait à présent d'une clé pour zéro dollar.         

Collé à la belle blonde, Ezio ne semblait avoir aucun mal à se mettre dans la peau de son nouveau personnage. Il n'avait plus Louison en face de lui mais Victoria, une fille qui n'avait pas ressenti de plaisir depuis presque trois ans. C'était marrant de vivre, le temps d'une soirée, la vie d'un autre. Vu sa dégaine, il faisait parfaitement Martino, un richissime homme d'affaire, en voyage pour le travail et légèrement pressé par le temps. Il restait dans le cliché de l'italien séducteur parce qu'en réalité, il ne savait faire que ça. Le Quincy s'amusait comme un petit fou et poussait le vice à son maximum. Le torse collé contre son dos, il l'avait emprisonnée de son emprise, l'empêchant de bouger. Sa main avait trouvé le chemin de la peau de son ventre, qu'elle caressa sans la moindre retenue. Lorsqu'il leva les yeux pour croiser le regard de Louison dans le miroir en face d'eux, un frisson lui parcouru le corps. La belle blonde ne mit pas longtemps avant d'échapper à son emprise et de se retourner, le chemisier à moitié ouvert. Un sourire provocateur ornait le visage d'Ezio qui se délectait de la situation. Il la fixait et la défiait du regard, ignorant le serveur et les autres personnes présentes ici. C'était entre elle et lui. Louison lui attrapa la main et la posa sur sa joue, jouant avec son pouce sur ses lèvres pulpeuses. L'italien serra sa mâchoire pour garder un minimum de contrôle sur lui même mais clairement, il était à deux doigts de lui sauter dessus. Elle était tellement désirable, tellement sexy et aguicheuse, elle lui donnait la fièvre. « Avec plaisir Victoria. » murmura-t-il pour créer un minimum d'intimité. Ces deux-là étaient vraiment incroyables, ils pourraient tourner un film porno, ça ferait le même effet. Louison vint soumettre l'idée de garder cette position ce qui étonna Ezio. « Je vois que madame n'a pas froid aux yeux .. J'aime les femmes qui savent ce qu'elles veulent Victoria. » répondit-il de son accent italien. Puis, lors qu'elle lui demanda ce qu'il préférait entre les chiottes ou la chambre, son sourire vint s'intensifier sur le bord de ses lèvres. Elle avait donc tout prévu, la coquine. Ezio s'approcha d'elle et vint lui murmurer ces quelques mots à l'oreille. « J'vous saute où bon vous semblera, vous avez réussit à m'exciter Stoneheart, vous allez en subir les conséquences. » Il vint ensuite lui embrasser le lobe de l'oreille puis se recula rapidement. Le Quincy lui prit la main et avança en l'obligeant à le suivre. D'un pas déterminé, il traversa le bar en regardant droit devant lui. Il marcha jusqu'à l'ascenseur qui s'ouvrit rapidement pour leur permettre de monter dedans. « Après vous Victoria. » Il laissa la blondinette poser son doigt sur l'étage souhaité. Et là, prit d'une pulsion, Ezio appuya sur l'arrêt d'urgence et le bloqua entre deux étages. Il se tourna vers Louison, le regard plus perfide que jamais. « Les ascenseurs ont toujours eu ce petit effet sur moi, j'espère qu'un petit avant goût ici ne sera pas pour vous déplaire. » lança-t-il d'un air menaçant avant de la plaquer contre le miroir et de l'embrasser sauvagement, se collant à elle sans la moindre douceur.

Louison avait envie d'aller au bout de son idée ce soir. Son invitation n'était pas toute innocente, elle comptait s'offrir à lui, en quasi veuve éplorée. La tension était en effet rapidement montée entre eux, il était temps de passer la vitesse supérieure et se découvrir de nouveau. La blondinette avait alors décliné deux propositions à son italien, deux lieux diamétralement opposés pour baiser sauvagement, dans le même type de position dans laquelle ils étaient quelques secondes plus tôt. Martino semblait avoir été séduit par son audace. La phrase murmurée au coin de l'oreille de Louison avait créée de drôles de petits papillons dans son ventre. Elle le craignait autant qu'elle le désirait, lui et sa monture de dingue. La petite Victoria avait fondu sous le baiser du businessman, se laissant embarquer jusqu'à l'ascenseur comme une simple marionnette désarticulée. Louison peinait à marcher avec ses talons, s'évertuant tout de même à garder une certaine classe, celle de Mademoiselle Stoneheart. Arrivant devant la cage métallique, elle y entra la première et colla son pouce sur le numéro de l'étage souhaité. Le trac commençait à l'envahir mais aussi l'envie de prononcer le réel prénom de son homme. Ils n'étaient plus que tous les deux après tout... Joignant ses mains devant elle, toute timide, Victoria fût tout à coup surprise lorsque l'ascenseur s'immobilisa après que Martino ait violemment appuyé sur le bouton d'arrêt. Victoria avait été jeté au placard et il s'agissait bien de Louison qui faisait dorénavant de gros yeux à son Quincy. Alors qu'il l'avertissait de l'effet aphrodiasique des ascenseurs sur lui, la blonde n'avait pas eu le temps de répliquer. L'italien s'était jeté sur elle comme un fauve, la faisant reculer contre le miroir " Aïe ! " s'était-elle plainte avant qu'il ne l'embrasse de toutes ses forces. Sans sa bouche, la Mather respirait profondément et bruyamment par son nez, rendant les baisers de son petit ami avec ivresse tout en remontant ses mains dans son dos pour enrouler sa nuque. La demoiselle avait ensuite soulevé une de ses cuisses contre celle de son fiancé, guidant la main de ce dernier pour qu'il la caresse à travers son fin collant et qu'il puisse aussi s'immiscer sous ce bout de tissus élastique. " Hmm... " La jeune femme avait après coup embrassé le cou tiède de son homme, déposant quelques traces de rouge à lèvres sur le col de sa chemise. Se remettant dans la peau de son personnage, elle repoussa subitement le Quincy avec émotion " Je ne peux pas... " lança-t-elle en repoussant fébrilement Martino, tripotant ses doigts, le visage incliné vers le sol " Je vous ai menti... Mon fiancé n'est pas décédé. " dévoila-t-elle en relevant ses yeux tout en battant lourdement ses cils maquillés " J'crois qu'il est ici, juste devant moi et j'aimerais qu'il me reconnaisse de nouveau " murmura-t-elle en ouvrant violemment la chemise de son homme. L'étudiante avait fléchi ses genoux et avait serré fermement les deux pans de la chemise d'Ezio, faisant coulisser sa lèvre inférieure sur son torse, de son nombril jusqu'à sa clavicule gauche " Je l'emmerde Victoria, tu ne baises que Louison Fucking Chamberlain okaaaay ? " s'énerva-t-elle avec son accent français en tapant du pied. La demoiselle avait rapidement fermé ses bras sur sa poitrine adoptant une moue de grosse boudeuse professionnelle.   

Ezio avait débranché son cerveau en entrant dans l'hôtel. Il ne savait alors pas trop à quoi s'attendre mais au final, le résultat était satisfaisant. Il se retrouvait là, dans l'ascenseur, à se jeter sur sa belle. Il plaqua Louison contre la paroi froide de la cage de fer et l'embrassa à pleine bouche. L'une de ses mains vint se nicher dans sa nuque tandis que l'autre agrippa fermement la cuisse de la blondinette. Elle le rendait fou et l'excitait au plus haut point. Sa respiration se faisait plus rapide et plus difficile. Il se laissait embarquer par la fusion et l'envie qu'il avait pour la petite frenchie jusqu'à ce qu'elle ne le repousse. « Quoi ? Qu'est ce que j'ai fait ... » demanda-t-il, déboussolé par l'attitude changeante de Louison. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'avait repoussée et pourquoi elle regardait ses pieds à présent. Heureusement pour lui, elle vint éclaircir la situation en précisant qu'elle ne voulait plus jouer. Son fiancé n'était pas décédé, non, il était bel et bien vivant, positionné juste devant elle. Un fin sourire se dessina alors sur le visage d'Ezio qui était, inconsciemment, touché par ce qu'elle disait. « Hm, vraiment ? » murmura-t-il sensuellement avant qu'elle n'arrache sa chemise et ne fasse sauter tous les boutons. Ezio rigola faiblement, surprit par un geste aussi bestial de sa part. Il ferma les yeux en se laissant se faire embrasser un peu partout sur le corps. Il les rouvrit en l'entendant le gronder. Bordel, ça l'excitait presque. « T'as raison Louison ... » dit-il en apportant ses mains à sa chemise pour reboutonner le peu qu'il pouvait vu qu'il manquait un bouton sur deux. Une fois correctement remis, il se tourna d'un quart de tour pour faire face aux portes et referma sa veste de costard. La tête bien droite, il débloqua l'ascenseur mais au lieu de le laisser aller jusqu'au bon étage, il appuya sur le bouton du rez-de-chaussé. « On a plus rien à faire ici Chamberlain. » dit-il lorsque les portes s'ouvrirent. Sans chercher à comprendre plus loin, il sortit de l'ascenseur et se mit à marcher en direction de la sortit. Il tourna sa tête dans sa direction pour qu'elle le suive. « Viens bébé, on s'barre d'ici. J'ai autre chose à te proposer, ça va t'plaire je pense. » Il attrapa furtivement sa main pour qu'elle avance plus vite. Les deux amants passèrent devant la réception et quittèrent l'établissement. Ezio se dirigea vers sa voiture et prit place côté conducteur. Sans un mot de plus, il démarra son Range Rover. Il roula quelques minutes avant de finalement tourner sa tête vers Louison et d'afficher un mince sourire. Le plus mystérieusement possible, il enleva les phares de sa voiture, les plongeant dans le noir complet. Il quitta la route principale pour aller garer la voiture sur un sentier perpendiculaire, planqué entre quelques arbres. Amusé il rigola légèrement. « J'suis pas Martino, marié depuis 5 ans mais Ezio et fou amoureux depuis plus d'un mois et demi. On est deux inconscients qui aiment le risque et le sexe ensemble ... J'te laisse le choix du siège que tu veux et de la position ... » dit-il en admirant le visage de sa belle, simplement éclairé par la lune. Il verrouilla les portes et coupa le contact. Ah la voiture, un vieux fantasme qu'il n'avait encore jamais réalisé.

Louison. Elle s’appelait Louison et elle ne voulait entendre que ce prénom sortir de la bouche de son homme lorsqu’il la touchait. En jouant Victoria, cette petite idiote s’était auto trahie et elle n’avait pas souhaité maintenir cette identité bien longtemps. La température était rapidement montée dans l’ascenseur et c’était justement à cet instant là que la française avait arrêté leur jeu de rôle, avouant enfin à son fiancé qu’elle le désirait lui, lui, l’artiste italien au nom extrêmement connu. Martino pouvait aller se cacher et retrouver sa femme maudite ! La Mather avait finalement réussi à faire revenir Ezio à elle mais ce dernier avait subitement freiné leur élan d’excitation, reboutonnant le peu de boutons qui lui restait tout en réajustant sa veste. Bon sang, qu’est-ce qu’elle détestait ces revirements de situation où elle n’y comprenait rien ! « Qu’est-ce que tu racontes, on rentre ? » l’avait-elle interrogé alors que les étages redescendaient rapidement pour s’immobiliser sur le rez-de-chaussée. Retour à la case départ, super. Dans l’incompréhension la plus totale, la jeune femme avait suivi le brun hors de la cage métallique, traversant le hall en grimaçant « Quelle autre chose ? Mais… » râla-t-elle en jetant sa carte magnétique dérobée un peu plus tôt sur le comptoir avant de retrouver l’extérieur. Il faisait désormais nuit noire et la circulation s’était amenuisée. Louison ne savait absolument pas où son homme au sourire pervers la conduisait. De toute façon, elle lui faisait confiance, elle n’avait plus forcément le choix depuis qu’elle portait ce diamant à son annulaire. Une fois devant la bagnole du Quincy, Louison y était montée avec inquiétude, s’attachant par pur réflexe tout en se laissant balader par le brun jusqu’à un espace désert où il stoppa le véhicule définitivement. Elle était blonde mais pas naïve. Si sa mémoire était bonne, l’étudiante avait déjà confié quelques semaines plus tôt ce désir-ci, baiser dans son gros Range Rover. Louison ne s’était pas trompée, Ezio exauçait aujourd’hui son voeux. Toute excitée et la tête ailleurs, la jeune femme avait tenté d’embrasser férocement son fiancé mais elle s’était faite arrêtée sèchement par sa ceinture. « Salope » avait-elle murmuré en se détachant enfin de ce piège tout en se faufilant par la suite sur le bel âtre.

[ Il n'y a qu'un mot qui pourrait choquer la sensibilité de certain, dans le doute, je cache au cas ou ]