Marin N. Perol & Elbeth C-Perol
La veille au soir avant d'allée à la soirée organisé par Hayden, j'avais envoyé un message à Marin en lui proposant d'allée boire un verre. Je voulais tout reprendre à zéro avec lui, je sais pas ce que j'attendais de cette rencontre mais une chose est sûre, on était aussi perdue l'un que l'autre sans doute parce que je m'étais imposée dans sa vie. Je voulais plus m'imposer et en même temps j'avais du mal à accepter que le lien qui nous unissait s'en aille à jamais. Je devais être folle ou je ne sais quoi d'autre mais j'avais ce besoin de le voir dans un autre contexte que ce mariage. Je finissais par arriver au Sunset Gril, j'étais en retard, j'avais pas assez d'argent pour payer le taxi. Une fois à l'intérieur, j'espère qu'il est encore là, mon regard se porte sur chaque table alors que je ne le vois toujours pas, puis je souris lorsqu'au bar je le vois avec sa bière à la main. Je m'approche jusqu'à être à côté de lui ou je prends place. « Bonsoir. Excuse moi pour le retard. » Je lève la main pour demander une bière avant de reporter mon attention sur lui, retirant mon manteau. « Merci d'avoir accepté mon invitation. » Finis je par dire alors que je me sens un peu nerveuse, après tout je savais jamais si on allait se disputer ou s'entendre. Depuis qu'il savait tout sur moi et mon passé, sur les raisons qui m'avait poussé à l'épouser je l'avais évité. Je n'étais tellement pas le genre de fille qui devait plaire au hommes Perol. Pourtant, même si j'avais accepté qu'il demande le divorce, une part de moi avait peur de le perdre.

J'étais dans ce bar depuis quelques temps à présent, j'avais eu le temps d'arriver en avance cette fois-ci. J'en avais profité pour me commander une bière que je commençais à boire sans sa présence, une dose d'alcool que je ne buvais que de moins en moins en ce moment. Après avoir quitté les Winthrops, avoir frôler les mathers, les eliots avaient eu le don de me calmer, de m'assagir de mes pulsions de me rendre vide et alcoolisé. Je crois que les bleus avaient une certaine influence sur moi, et depuis la mort de mon oncle, je me laissais entièrement englober par les volontés de celui-ci sur son testament, me plongeant dans une routine pour me raccrocher au peu que j'avais dans le fond.  Buvant quelques gorgées, je soupirai regardant la jolie bouteille avec un intérêt peu commun, Elbeth était en retard, et je n'avais pas vraiment de nouvelle d'elle. Peut être avait-elle oublié ? Ou bien que son téléphone était tombé en rade. Quoiqu'il arrivait je me promettais de partir quand ma bière serait vide, je n'étais pas particulièrement patient et attendre un fantôme avait le don de m'agacer. Heureusement pour moi la jolie blonde pointait le bout de son nez, s'excusant de son retard avant de prendre place à mes côtés. « Je n'allais pas refuser. » répondis-je en souriant faiblement. « Tu vas bien ? » demandais-je en la scrutant du regard. Elle savait. Je pense que dans le fond, qu'elle savait toujours tout. Toutes les emmerdes qui pouvaient bien m'arriver, elle avait toujours été la. Et je lui en étais dans le fond éternellement reconnaissant.

Marin N. Perol & Elbeth C-Perol
Depuis ce fameux dîner avec son père, dîner dans lequel une fois de plus nous avions dû joué la comédie devant son père, il avait malheureusement apprit le décès de son oncle. Une fois de plus, j'avais été à ses côtés dans un moment difficile, je ne sais pas si c'était un signe du destin mais j'avais fait de mon mieux pour le soutenir cette fois encore. J'avais craint qu'il ne me fuit une nouvelle fois, tout comme ça c'était produit avant le summer camp. Assise à ses côtés, je ne pouvais que constater qu'il était encore très affecté par sa disparition. Dernièrement, je traversais une période difficile dont je n'avais pas parlé à Marin, bien qu'il soit mon mari, je ne voulais pas l'embêter. « Dire que ça va serait excessif mais je m'en sors et toi est ce que je dois poser la question ? » Je me pince les lèvres nerveusement, sans doute parce qu'une part de moi voudrait qu'il aille mieux, qu'il se remette. Je bois une longue gorgée de ma bière alors que ça fait un bien fou avec tout le chemin que j'ai parcouru pour venir ici. Mon regard trouve le sien et je souris timidement parce que dans le fond c'est étrange de se retrouver là tous les deux. « Est-ce que ça te choquerait si je te disais que ça me fait quelques chose de divorcer.. » Lançais je en fuyant son regard tout à coup, je ne savais pas comment expliquer la situation, ou ce que je ressentais dans le fond mais perdre ce lien qui nous unissait me touchait sincèrement.

C'était assez cocasse de se rendre compte qu'au final, nous étions mariés et pourtant nous avions l'air tous les deux d'inconnus. Se rejoignant dans un lugubre bar, autour d'une bière, à se parler d'une manière que nous ne connaissions pas vraiment. Je me sentais à la fois mal à l'aise mais aussi, proche d'une source familière. Une étrange sensation. Elle me rejoint donc, m'apprenant qu'elle n'allait pas vraiment bien elle aussi, je tourne la tête une fois de plus vers elle, lève un sourcil légèrement soupçonneux. « Qu'est-ce que tu as ? » demandais-je, m'intéressant un peu à elle, chose que je n'avais absolument jamais vraiment fais depuis le début et ce même après ses révélations sur sa vie passée. J'étais là, penchant l'oreille dans sa situation, cherchant un lien avec ma peine, cherchant par tous les moyens de me retrouver chez quelqu'un. Elle m'avoue finalement, avec gêne, que notre divorce que nous voulons tous les deux prononcés est assez bizarre pour elle. Je bois une nouvelle gorgée de ma bière, et fini par sourire. « Je crois que moi aussi.. Je m'y étais finalement habitué... je crois. » répondis-je scrutant le comptoir du bar, me rappelant tout à coup cette fameuse journée où j'avais appris qu'elle m'avait passé la bague au doigt, une grave erreur. Je me souviens de cette colère que je ressentais, que je n'arrivais pas à extériorisé correctement. Depuis ce temps-là, bien des événements étaient arrivés, les émotions changent, les gens tout autant.

Marin N. Perol & Elbeth C-Perol
Tous les deux ici, c'était étrange parce que nous allions approché des un an de mariage et nous n'avions jamais prit le temps de nous retrouver tous les deux. Dans un sens, ces dernières semaines avaient été assez éprouvante pour moi et j'avais le sentiment que je voulais faire les choses bien avant qu'il ne soit trop tard. Marin était un garçon en apparence un peu froid et insensible dans ce qu'il avait pu me montrer parfois. Seulement à chaque moment difficile ou déterminant pour Marin, je m'étais trouvé à ses côtés et j'avais découvert une nouvelle facette de lui. Devoir lui parler de mon problème me rendait nerveuse car je ne savais pas comment il prendrait les choses, avec Marin ça passait ou sa cassait. « Mon beau père, celui dont je t'ai parlé et bien il vient d'être libéré de prison. Lui et son fils se sont mit en tête de se venger de ce que j'ai fais à leur famille. Je crois qu'en résumé il me voudrait morte. » Je souris amusée bien que c'était plus nerveux qu'autre chose, puis je bois une gorgée de ma bière. Je le regardais quelques instants finissant par me confier à propos de ce divorce qu'il m'avait demandé. Nous échangeons un sourire amusée alors qu'il ressent la même chose. « J'ai fini par m'attacher à l'ours que tu es.. Je sais qu'on a pas fait les choses comme il aurait fallut mais je ne regrette rien. Il n'y a pas eu que du mauvais à être ta femme, tu sais. » Je souris de nouveau alors que je joue avec mon verre, on avait pas l'air malin tout les deux adosser au comptoir et à parlé d'un divorce qu'on ne savait même pas si on le voulait vraiment.

Je finis rapidement ma bière, plongeant mon regard sur l'objet en question tout en ressentant un certaine nostalgie. Pourtant, je sentais que ce divorce était la meilleure des solutions, nous ne nous aimions pas comme un mari aime une femme, ça n'avait pas vraiment de sens de garder cette union mais, je ressentais tout de même un certain lien entre nous. Que je n'avais pas vraiment envie de couper. Que faire ? Je savais que j'allais signer. J'allais certainement recevoir un appel de mon père ventant finalement les désastreuses aventures de son fils cadet avec un mariage pourrit avec une sans domicile fixe. Chose que mon père savait pertinemment en ayant consulté son dossier, on n'entre jamais chez les Perol sans un passe droit, et celui d'Elbeth n'était jamais vraiment passé au sein de la sphère familiale. Surtout après de mon père. Louve, elle, semblait s'entendre absolument avec toutes mes exs, donc une potentiel Elbeth ne lui avait pas du tout lui fait peur. On parle de nos problèmes, et le sien semble carrément beaucoup plus complexe que le mien. « T'es pas sous protection ? » demandais-je comme si cette question tombait sous le sens. Dans ma situation, si j'avais eu un tel problème, j'aurai eu quelques agents à mes côtés, après tout, j'étais quand même un potentiel repreneur de l'entreprise familiale. Et pas n'importe laquelle. « un ours ? Vraiment ? » Je la regardais, je n'avais pas souvent cette sincérité à mes côtés, les hypocrites courraient les rues. « Tu pourras toujours squatter mon canapé, ne pleurons pas. » répliquais-je en souriant, ne pouvant réprimer un sourire, même si j'étais complètement sérieux à ce propos.

Marin N. Perol & Elbeth C-Perol
J'étais totalement perdue depuis que Marin m'avait informé pour le divorce. Réaliser tout d'un coup que notre mariage n'avait jamais été réel, que tout ça n'était qu'éphémère depuis le début. J'avais cette sensation au fond de moi que j'allais le perdre, comme si il s'agissait réellement d'une rupture, d'une coupure entre nous. Je n'étais pas prête à ça, Marin avait été le seul élément stable dans ma vie, je savais que tout ça ne durerait pas, mais pas si tôt pas maintenant que tout s'écroulait autours de moi. Je divorcerais parce que je lui devais sa liberté, j'avais tout chamboulé dans sa vie et finalement j'avais apprit à le connaître le vrai, la face caché de l'ours qu'il était. J'avais finalement parlé de mes ennuies, puis sa réponse me fit lâcher un léger sourire. Il était vraiment loin de mon monde. « Dans le monde dans lequel je vis, on ne bénéficie pas de protection, on se débrouille comme on peut. » Je jouais avec mon verre alors que je savais que j'allais tôt ou tard finir par affronter mes peurs. Je ne voulais plus vivre dans la peur, il était temps d'allée de l'avant, vivre pleinement. Il posa son regard sur moi surpris lorsque je le comparais à un ours et j'en fus amusée, je n'avais jamais été connue pour ma diplomatie, je disais les choses sans filtres. « Marin, tu es souvent sur la défensive, tu te caches constamment derrière une apparence de mec je m'en foutiste. Ton humour cache une grande part de sensibilité à laquelle j'ai été confronté. Ton monde tourne autours de tes proches bien que tu tentes de convenir depuis peu à ton père, il y aura toujours cette âme d'enfant qui cherchera à être libre de ces faits et geste. Voilà comment je te vois. » Me laissais je emporté dans ma confession alors que je ne le quittais pas des yeux. Je ne savais pas comment il prendrait mes mots, peut être que j'étais loin de la réalité mais je m'étais attaché à lui en dépit de ce qu'il pouvait peut être pensé. « Ton canapé, moi qui espérait te faire boire et atterrir enfin dans le lit conjugale, pendant que nous sommes encore mariés. » Joueuse et espiègle, accompagné d'un clin complice, je souriais.  

Spoiler:

Une atmosphère des plus inattendue venait de pointer le bout de son nez. Peut être était-ce l'attente ? J'en savais trop rien. Tout ce qui était sûr pour le moment, c'est que nous prenions un verre en se rappelant le bon vieux temps. Enfin, si je pouvais vraiment parler de temps. Nous étions marier depuis moins d'un an tout de même. « On vit dans le même monde je te rappel. Mais on joue juste pas dans la même catégorie. » répliquais-je en grimaçant, il était vrai que je n'avais jamais été dans le besoin, je fais parti de ceux qui sont nés une cuillère en argent dans la bouche, une vraie chance. Je ne connaissais absolument pas ce qu'était la précarité ou bien une bonne soirée sans un bon champagne. Si un jour je perdais tout ça, je serai sans aucun doute perdu, sans le moindre repère. Mais ça ne pouvait pas m'arriver, pas à moi. « On peut dire que c'est presque ça. » répondis-je à la suite de son monologue. A vrai dire, je ne savais pas quoi répondre, je ne m'attendais pas à une analyse si poussé de mon caractère. Et si elle avait en partie raison, il lui manquait encore une partie du puzzle. Tout comme il me manquait chez elle. « Je suis un peu comme le gars là, Grey, j'aime pas vraiment partager mon lit. » répliquais-je en souriant à sa suite. Je cassais peut être son délire mais ce n'était pas mon intention, rappelons tout de même que j'étais un égoïste pur sang. « Mais peut être qu'un de ces jours tu y arriveras. » Je bois la fin de ma bière, pour la reposer sur le comptoir, presque aussitôt rattraper par le barman qui s'en débarrassait.

Marin N. Perol & Elbeth C-Perol
J'hochais simplement la tête à ses paroles alors que je me mettais finalement à rire tournant la tête vers lui. « Je crois que c'est la première fois qu'on a une réelle conversation tout les deux. » C'était finalement agréable que ce retrouver comme ça et de discuté, je ne voulais plus avoir la sensation d'être marié avec un inconnu, d'accord il était séduisant mais ça ne faisait pas tout. Il avait fallut que j'attende dix mois pour me décidé à l'invité à prendre un verre en dehors de ce contexte comédie familial. Je m'en voulais toujours de mettre imposé de cette manière dans sa vie mais une part de moi était contente d'avoir pu être là pour moi quand il en avait eu besoin. J'étais amusée de l'entendre ce comparé à Grey. « J'ai entendu parlé de lui, toi aussi t'es du genre domination parce qu'on peut en discuter. » Je posais ma bière vide sur le comptoir alors que j'appréciais de savoir que je pouvais vraiment compter sur lui en cas de coup dure ou même pour dormir. Je finissais par quitter mon siège en le regardant. « Est-ce que ça te dirait de prolonger un peu la soirée ? Rien ne t'y oblige. » Je précisais parce que finalement nous allions divorcer et il ne voulait peut être pas me suivre.

j'étais d'humeur sentimentale ce soir, dans une faiblesse qui ne me ressemblait pas et que je n'aimais pas voir. Pourtant, je me laissais faire, guidé comme un fils magique et transparent vers elle. J'aimais bien Elbeth au final, je crois, je l'admettais à demi-pensée, mais, j'avais comme la certitude que nous n'étions pas tout à faire compatible. La mather bien trop douce, ne pourrait jamais contenir la personne que j'étais. Surtout pour mon côté mégalomane, égoïste et lunatique. Un moment, je pouvais être intéressé et l'autre, complètement dans un état différent, me foutant de tout, et ne pensant qu'à moi. Et j'étais intiment persuadé que personne, au grand personne ne pouvait contrôlé ce caractère ingérable, et ça me plaisait d'y croire. « Domination à ce point, peut être pas. Mais, tout de même. » De là a attacher des femmes, et les culbuter de cette manière, surement pas. J'étais un adepte du touché, j'avais besoin de sensation, de chaleur, de partage, et non d'un acte seulement pour mon bon plaisir. Elle descend de son siège et fini par me regarder, me demandant si je voulais bien la suivre. Mais pour aller où ? J'hausse un sourcil, en me demandant bien où elle voulait m'amener, peut être dans un coin pour m'assassiner et piller mon héritage ? Tout était encore possible. « Où ? » demandais-je finalement, bien trop curieux, assez pour qu'à mon tour, je quitte ma place.