Summer & Leonidas

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    « Tu l’aideras le moment venu ! Il trouvera le courage de se confier à toi mais ce n’est pas en le couvant comme un bébé qu’il arrivera à se défaire de ses craintes.. Summer, tu n’es pas coupable de ce qui lui arrive alors cesse de te morfondre et patiente simplement qu’il vienne à toi. Crois-moi, quand viendra le moment de l’aider, tu sauras être présente pour lui donc respire un bon coup et accorde toi un peu le temps de souffler » rétorqua-t-il en passant rapidement une main dans ses cheveux roux, dans un geste qui se voulait réconfortant. Un ami digne de ce nom l’aurait prise dans ses bras mais le grec n’avait jamais été très à l’aise avec les marques d’affection ou de tendresse. A la place, il tenta de la dérider en la rassurant sur les sentiments de son mari à son égard. Paris avait vraiment une tête débile quand il parlait de Summer que Leonidas ne pouvait pas s’empêcher de se foutre de sa gueule à chaque fois. L’amour rendait vraiment les gens niais au possible. « Tu viens d’émasculer ton mec en l’espace de quatre mots ! J’applaudis, j’aurais pas mieux fait.. Au moins, maintenant, je vais pouvoir d’autant plus le faire chier en lui disant : oh t’es trop chou » se moqua-t-ll sans pitié avant d’ajouter qu’il lui parlerait afin d’aider le couple. Il ne le faisait pas vraiment pour Paris car bien qu’il le respecte, il ne le considérait pas comme un ami. Pas encore. Néanmoins, pour le bonheur de Summer, il était prêt à mettre sa fierté de côté. Il hocha la tête aux paroles de la jeune femme sans rien ajouter d’autre si ce n’est « J’essaierai de me libérer d’ici la fin de la semaine ».
Cela ne l’empêcha pas de lâcher sa bombe en plein milieu de la conversation. Lui père, il n’arrivait toujours pas à y croire. « Franchement, tu crois que je suis du genre à me rendre dans une banque de sperme et d’agiter le cocotier pour la première venue ?! » râla-t-il en la fusillant du regard pour mieux pousser l’assiette vers elle. « C’est une ex que j’ai retrouvé récemment au Laos durant le Summer Camp et qui étudie maintenant à Harvard. Elle vient de Yale, comme moi »soupire-t-il. « On s’était quitté en mauvais terme… Et j’ai découvert que j’avais un f… un gnome ! Enfin elle a, moi j’ai quedal ! J’ai juste fourni la matière première, elle a fait le produit fini ! »

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   Je devais me faire une raison, et accepter les conseils de mon meilleur ami, qui je le savais, n’étaient pas si mauvais que ça. Un long soupir s’échappa de mes lèvre, signe que j’abdiquais et acceptait de faire confiance à l’esprit plus averti du Grec « Je te demanderais juste une chose…si jamais il te demande comment se fait-il que je suis venue te parler…ne lui dit surtout pas ce que je m’apprêtais à faire ce soir » Je lui demandais cela en même temps que je tournais la tête vers l’énorme sac qui contenait mes affaires et celles d’Ashlynn que j’avais emmené à la hâte « ..Si jamais il apprend que j’ai eu dans l’idée que mon départ aurait été une meilleur solution il…enfin…il s’en voudrait à mort et…enfin, tu m’as compris : je ne veux pas qu’il se sente coupable de quoique ce soit. »

Les choses étant dites à ce sujet, Léo sans vraiment s’en rendre compte me rassurait à me parler de Paris et de sa tendance à garder un sourire niais et un air amoureux à mon égard. Il est vrai que je n’avais pas mesuré la porter de mes mots, surtout en présence de Leonidas, mais peu importe après tout : je trouvais Paris, chou, et puis c’est tout ! « Rho ça va…je l’émascule pas, je l’aime c’est tout ! » si seulement ce pauvre idiot de Léo pouvait comprendre !! Mais il pleuvrait sans doute des vaches le jour où il serait amoureux. Quoi ?? Ce n’est pas comme ça qu’on dit ? Attendez, à moins que ce ne soit « il pisserait des vaches » ? « Il pleut comme vache qui pisse » ?? Aaarf, je m’embrouille ! Et puis de toute façon, ce n’est pas bien grave du moment qu’on a compris le message : Léo ? Amoureux ? Je désespère que ce jour puisse arriver.
Et pourtant ? Peut-être que la vie, le hasard, ou le destin – l’un des trois – allait me prouver le contraire ? C’est vrai après tout, jamais je n’aurais pensé qu’un jour, j’entendrais dire de la bouche de mon meilleur ami que celui-ci avait un enfant ! Bon il ne l’avait pas dit comme ça – il était bien le seul à évoquer sa progéniture comme un « don de sperme » - mais c’était un bon début. Le tout était de savoir comment s’était arrivé, et de qui il s’agissait ?! « Attend, c’est toi, tu parles de don de sperme, tu attendais à ce que je réagisse comment ? » commençais-je par lui dire alors qu’il m’en disait plus sur la fameuse inconnus qui venait de lui donner un fils. Elle venait de Yale et étudiait maintenant à Harvard…Et si je m’en tenais à ce qu’il m’avait dit juste avant, l’enfant en question devait avoir 2 ans. UN gnome, donc UN fils ! « Okay, donc…tu as un gosse. Toi ?! » Je le regardais un instant, avant de me marrer, et de me rendre compte que si je continuais j’allais sans doute réveiller ma fille. « Mais si elle est à Harvard et qu’il a deux ans…elle doit sans doute mettre TON fils à la garderie, nan ? » Je faisais bien évidemment exprès d’accentuer sur le pronom possessif, parce que je savais qu’il cherchait justement à éviter toute corrélation entre lui et « le produit fini de sa matière première ». Au bout d’un moment, il allait bien se douter que j’allais lui poser LA question….je la faisait tarder, mais ce fut plus fort que moi : « C’est qui la fille ? Je la connais ? »

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   Leonidas tourna le regard vers le sac de Summer. Elle avait failli partir et quitter Paris et étrangement, cela le blessa. Oh ce n’était pas comme s’il faisait grand cas de ses rapports avec le géant rouquin mais tout simplement parce que quelque part, il s’était imaginé que Summer était différente des autres femmes. Or, personne n’était à l’abri d’être abandonné. « Lui dire quoi ? que tu allais l’abandonner à son triste sort et à sa main droite ? Promis, je ne dirais rien parce que crétin comme il est, il serait capable de flinguer le messager » lâcha-t-il sur un ton nonchalant avant de plonger son regard dans celui de sa meilleure amie. « Tu aurais été réellement capable de partir, de tourner le dos à ton mariage ? » demanda-t-il avec sérieux, se rappelant encore de l’abandon de sa mère quand il avait huit ans. C’était quelque chose qu’il n’avait encore pas réussi à digérer et surtout à pardonner. Cette souffrance était toujours ancrée en lui malgré tous ses efforts pour l’en déloger. Sûrement cet abandon hantait ses relations actuelles avec les femmes car Sebastyen avait beau avoir brisé son petit fils, son ancienne bru avait bien entamé le boulot !

« C’est quand même pathétique ! » râla-t-il car l’amour n’était pas un état émotionnel qu’il recherchait. Hors de question que d’avoir un air aussi niais sur la tronche ou d’être du genre à sortir des photos pour montrer combien il était heureux. Et puis, jusqu’à présent, il s’était toujours bien porté sans amour dans sa vie. Les rares fois où il avait essayé, cela avait mal fini donc pourquoi s’entêter dans une connerie pareille ?! Il n’était pas masochiste. Et puis, il avait bien d’autres choses à gérer comme ce don de sperme qui parlait et portait une paire de jean. Bon sang, il était le père d’un gamin dont il ne connaissait rien et surtout qu’il ne voulait pas connaître. « En même temps, je l’ai pas fait à l’urine, tu veux que j’appelle ça comment ?! » râla-t-il avec mauvaise foi. Un homme normal aurait parlé de « fils », d’ « enfant ». Mais il n’était pas comme le commun des mortels. En tous les cas, il lui fournit quelques explications sur les circonstances de cet épineux problème. « Ouais…et ouais, il est à la garderie, les 10 petits doigts » répondit-il non sans grogner car il n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il était père. Summer ne lui avait pas encore posé la question la plus importante mais c’était d’évidence, qu’une question de temps. « Je me demandais quand est-ce que tu allais me le demander ! J’en sais rien si tu la connais, j’ai pas vu sur ton carnet d’adresse mais elle s’appelle Joan Grieve »soupire-t-il. « Aussi sexy que menteuse ! » marmonne-t-il. Sexy, attirante, intéressante… En gros, un nid à emmerdes.

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   Si je ne connaissais pas suffisamment mon meilleur ami, je l’aurais sans doute pris pour un sacré goujat, une saleté de tête à claque sans cœur…mais manque de bol pour lui, je l’avais pratiqué il y a très longtemps, et s’il y a bien un truc que je savais sur le grec, c’est que lorsqu’il avait peur de s’attacher, il faisait exprès de verbalement, mentalement et physiquement se détacher en montrant du dédain. Une façon pour lui de ne pas souffrir en cas de déception…et parce que c’est aussi ainsi qu’il montait son mur et se protégeait de sentiments incontrôlables. « Tu pouvais simplement dire que tu avais…je ne sais pas moi, tu pouvais juste faire comme tout le monde et dire que tu avais un fils. Illégitime, aurait été le mot le plus approprié, si vraiment tu voulais mettre l’accent sur le côté involontaire de la situation… » je soupirais d’une fausse exaspération en secouant la tête tout en regardant mon meilleur ami, jusqu’à ce que je pose enfin la question qui me brûle les lèvres… et la réponse qui en sortit me fit complètement halluciner, et pour cause : Je voyais très bien de qu’il parlait !! « Joan Grieve ??? La Joan Grieve : brune, petite, des yeux bleus foudre, un petit sourire narquois et sexy et une paire de sein à tomber par terre ? » demandais-je tout en prenant mimant le côté imposant de la poitrine de la brune. « Oh la vache, tu es le père d’Ilias ??? » bon bah là, je suppose que c’est Léo qui devait halluciner, mais je n’en avais que faire, je continuais d’y aller de mon commentaire : « sexy oui…mais je ne la savais pas menteuse. » Quand j’avais fait sa connaissance, à la garderie de l’université alors qu’elle avait déposé Ilias pour son premier jour, j’avais été loin de me douter que ce petit bout de femme puisse être en lien avec Léo, et que son enfant soit aussi celui de mon meilleur ami. « C’est juste…enfin…pourquoi ? que s’est-il passé pour qu’elle te cache l’existence d’Ilias ? »

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   Etre père, Leonidas l’avait toujours redouté. Il savait qu’il allait devoir donner un héritier à l’empire Vasilis et certainement accepter le fait que tôt ou tard, son grand-père prenne le pas sur son éducation pour le former à sa convenance. Peut-être est-ce justement cela qui lui faisait peur : que tôt ou tard, il consente à ce que la chair de sa chair souffre, se fasse briser psychologique, physiquement au nom de la puissance familiale. Cette responsabilité, il ne souhaitait pas l’endosser. Il préférait limite se crucifier sur place plutôt que d’admettre que face à son ainé, il ne ferait rien mise à part détourner le regard. Chrystos l’avait fait avec lui qu’il le veuille ou non. Comment ne pouvait-on pas se rendre compte des bleus sur le corps d’un enfant, de ne pas remarquer la manière dont il se tendait au moindre toucher ?! et pourtant, son père n’avait rien fait pour le soustraire au grand-père. Rien de rien. Est-ce qu’il lui en voulait ? Non. Devenir l’héritier avait été SA décision et non celle de son père. Aujourd’hui encore, si cela était à refaire, il le referait sans hésiter un seul instant. « J’ai pas de fils ! C’est ça que tu ne veux pas comprendre. Okay, j’ai éjaculé en dehors des clous et j’en suis malheureusement le géniteur mais c’est pas mon fils » grommela-t-il en rejetant cette idée. S’il admettait que c’était son fils illégitime alors cela signifierait qu’il avait en quelque sorte, une responsabilité.

Néanmoins, Leonidas ne s’attendait pas à ce qu’elle connaisse Joan et surtout, qu’elle lui dresse un portrait aussi peu objectif. « Attends ?! Depuis quand tu fantasmes sur Joan ?! Non, la question est : putain, depuis quand tu fantasmes sur une femme ? Tu as toujours refusé quand nous étions ado, qu’on essaie le plan à trois » s’insurgea-t-il en la regardant de manière foutrement étonnée. Mettez-vous à sa place, il ignorait tout de la bisexualité de la dame. « En attendant, oui c’est une menteuse et ouais.. je suis le géniteur d’Ilias » soupire-t-il en regardant droit devant lui pour ne pas croiser le regard de sa meilleure amie. A la place, boire un verre de vodka lui apparaissait beaucoup plus tentant. « Tu veux la version courte ou la version longue ? Parce qu’entre elle et moi, ça a toujours été très compliqué » soupire-t-il à nouveau. « Même s’il est hors de question que je la revoie ne serait-ce que cinq minutes… J’en ai ma claque de cette polly pocket »

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   Je préférais faire comme si je n’avais pas entendu mon meilleur ami me parler avec autant de distance de son fils…vraiment ! Au moins, je lui épargnais sur claque en pleine tête. A la place, je me contentais de brasser de l’air entre nous deux, en levant ma main pour lui faire comprendre qu’on n’allait pas s’éterniser là-dessus. Un jour, je le sais, il acceptera son rôle de père. Et ce jour-là, je lui rappellerais cette conversation.

A la place, je laissais ma curiosité prendre le relais, demandant à Léo de me parler de cette femme qui lui avait pris qu’il était père. C’est lorsqu’il me donnait son nom que dans mon esprit, tout se mit à faire tilt, un peu comme si tout un tas de lumière pétante au couleur multicolore venait se mettre à clignoter devant mes yeux ! Forcément, il fallait que je sois certaine de parler de la même personne, et du coup, j’avais voulu décrire l’aspect de la jeune femme, qui je dois bien l’admettre, est petite, mais plutôt sexy dans son genre ! Le problème c’est que là où mes propos semblait tout à fait normal pour moi, ils l’étaient moins pour Léonidas qui, je l’avais oublié, n’était pas du tout au courant de mon orientation sexuelle ! Il faut dire qu’à l’époque où l’on s’était connu lui et moi, je ne voyais que des hommes. C’est depuis Harvard que j’avais commencé à fréquenter des femmes à force de déceptions amoureuses continues…
Je jetais un coup d’œil furtif derrière nous pour voir Ashlynn qui dormait toujours heureusement, mais il fallait quand même que j’alerte Léo : « Dis ? Tu pourrais dire les choses un peu moins fort ? je n’ai pas envie qu’elle se réveille et finisse par poser les mauvaises questions… » et pire encore, aller répéter le peu qu’elle aurait compris à Paris, qui lui saurait TRRRRÈÈÈS bien de quoi il retourne. « C’est vrai que…enfin…j’ai oublié de t’expliquer certaine chose me concernant. Comme je me n’en suis jamais caché jusqu’ici, j’ai cru à tort que tu étais au courant pour mon penchant bisexuel » je souriais avec une pointe de malice avant de rassurer Léo...ou pas : « Et je ne fantasme pas sur ta Joan… je la reluque, c’est pas pareil ! » Bien sûr, je plaisantais, parce qu’après tout, il l’avait cherché. Et puis, au vue de ce qu’il me déclarait par la suite, je trouvais qu’il s’agirait là d’un bon moyen de comprendre si oui ou non, Léonidas Vasilis arriverait réellement à mettre ses distances avec Joan. Car s’il y avait bien un truc que je connaissais du grec, c’est qu’une femme qui lui tape sur le système, c’est d’un fait une femme qui ne lui est pas indifférent ; car dans le cas contraire, il l’aurait complètement ignoré, et n’aurait même pas cherché à émettre le moindre jugement – même négatif- sur elle, vu qu’il s’en contreficherait. Alors que là, monsieur semblait s’agiter à l’instant même où on en parlait, et pire encore : il lui avait donné un surnom. On ne donne pas de surnom à une personne qui nous indiffère. « Polly…Pocket. » répétais-je en croisant les bras contre ma poitrine « Ne me dis pas que tu l’appelles comme ça parce qu’elle est petite ? et pourquoi tu ne veux pas la revoir ? Elle m’a l’air sympathique je trouve…»

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   Pour le coup, Leonidas Vasilis était muet. A aucun moment il ne s’était douté que Summer aimait les femmes autant que les hommes. Bien sûr, cela expliquait certaines paroles de ce crétin de rouquin mais le grec n’y avait jamais réellement porté attention. Jusqu’à présent. « Hey fallait pas faire de gosses ou en adopter une si tu voulais préserver des oreilles chastes ! » râlait-il pour la forme, encore sous le choc d’avoir compris ce qu’il avait compris justement. « Ah oui je confirme, tu avais oublié de me mettre au courant de certains détails… Tu en as d’autres à m’apprendre ? » lâche-t-il avec un sourire amusé. Le brun s’était remis du choc et nul doute qu’il allait emmerder sa meilleure amie avec cette information. En prime, il avait THE carte à jouer auprès de son mari pour le faire grimper au lustre durant leurs parties de poker. Il allait s’en donner à cœur joie car à présent, il savait que taper sur les mecs ne seraient pas suffisant. Paris était bien trop grand, musclé et beau de sa personne pour réellement souffrir d’une quelconque concurrence masculine. Par contre, féminine… Oh que ça allait être jouissif ! Pour le coup, Summer pouvait craindre le pire car sa satisfaction voire sa jubilation se lisait clairement sur son visage. « Ouais ben tu reluques pas trop non plus ! » marmonne-t-il inconsciemment. La jalousie ne faisait pas partie de son vocabulaire mais la possessivité oui. Totalement même. Enfin il ne voulait plus entendre parler de Joan mais là n’était pas la question. Les mains et les yeux de Summer n’avaient qu’à se tenir éloignés de sa polly pocket. En parlant de surnom, ce dernier semblait ne pas plaire du tout à sa meilleure amie. « A ton avis, pourquoi je lui donne ce surnom ? Sérieusement Summer, je sais que tu as une mauvaise passe mais pose pas de questions aussi connes, tu m’aiderais grandement ! » lâche-t-il avant de soupirer. « Sympathique mouais ! Elle m’a clairement menti une nouvelle fois, pire, elle m’a caché qu’elle avait eu un gosse grâce à mon sperme. Puis, elle m’énerve !! Sans compter qu’elle m’attire comme avant.. Bon sang, elle pouvait pas morfler à sa grossesse comme tout le monde ?! Non, elle, il faut qu’elle soit sexy » râle-t-il de plus belle avant de soupirer et de se resservir un verre qu’il avala cul sec. « De toute manière, la question ne se pose pas… Si le vieux apprend que je suis au courant pour Ilias et Joan, je ne sais pas ce qu’il leur fera »

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   Je ne sais vraiment ce qui est le plus drôle en fait ? voir les yeux ronds de Léonidas rond comme des billes à l’idée que je sois bisexuelle, ou son côté possessif envers Joan. Pour quelqu’un qui dit se foutre royalement de la petite brune, je le trouve bien réactif pour ma part ! « Oh si tu savais, mon cher Léo… » lui répondais avec un sourire malicieux quand il me demanda si j’avais d’autre nouvelle du genre à lui apprendre. « J’ai grandi, et ma libido aussi » ricanais-je avant de recentrer la conversation sur Joan, plutôt que de donner trop d’infos à mon meilleur ami dont il pourrait se servir pour faire chier Paris… je le connais trop bien le bougre ! « Je trouve ça juste « petit » de ta part, sans mauvais jeu de mot. Okay elle est petite et mignonne, mais de là à la prendre pour un jouet !! » Et bien sûr, en disant cela, j’étais loin de savoir que quelque part c’est un peu tel un jouet qu’il l’avait traité il y a quelques années pour une simple histoire de vengeance…

Je l’écoutais m’expliquer à quel point sa petite brune l’agaçait, et un rictus se formait sur mes lèvres au moment où il s’énervait tout seul à l’idée que Joan soit restée sexy même après sa grossesse. « ooohhh je vois….donc si je comprend bien t’es doublement énervé contre Joan parce qu’elle a donné naissance à ton gosse, et qu’en prime, elle continue de te donner envie de lui en faire d’autres ?? » Ce qu’il fallait comprendre dans mes derniers propos, c’est plutôt que Léonidas continuait d’avoir envie de se faire Joan, mais je savais que l’idée de lui parler d’enfant, l’ennuierait au plus au point ; et puis, c’était le seul moyen de me venger de toutes les fois où c’était LUI, qui faisait tout pour me taper sur le système.

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    « Tu sais que j’ai des moyens de te faire parler ?! Je peux très bien enquêter sur toi et tes mœurs dissolues…Sinon, je peux toujours demander à Paris en flattant son égo de mâle afin d’avoir des infos croustillantes » répondit-il avec un sourire carnassier. Il bluffait car si le géant roux était bavard sur tous les aspects romantiques de son couple, dès que cela avait trait à sa vie sexuelle, là, c’était tout le contraire. Un vrai mur de prison ; Mais bon plus le challenge était corsé et plus il plaisait au grec. Du coup… challenge accepted. « Donc tu es devenue une véritable chaudasse en mal de sexe et tu veux quitter ton sextoy humain ?! Tu ne survivras jamais très longtemps mais si tu as besoin que je le remplace un soir ou deux, je ne dis pas non » lâche-t-il cette fois-ci, pour déconner. Il savait une chose concernant Summer qui n’aurait pas changé avec les années : sa fidélité. Une connerie aux yeux du grec mais bon, elle était sa meilleure amie alors il n’allait pas la critiquer H24. « Mouais.. enfin on va éviter d’aborder ce sujet » grommela-t-il en détournant le regard. Il n’était pas fier de la manière dont il avait traité Joan malgré qu’il n’avait jamais réussi à réellement s’excuser. Un Vasilis assumait toujours ses actes.

« Pardon ?! D’où tu crois que j’ai envie de lui en faire d’autres ?! Il est hors de question que je couche à nouveau avec elle aussi sexy soit-elle » s’écria-t-il en se levant d’un bond pour faire les cents pas dans le salon, son verre à la main. Fréquenter à nouveau Joan n’était pas une bonne idée, loin de là. Il fallait qu’il oublie cette femme et qu’il passe à la suivante. « De toute manière, ce n’est pas une bonne idée, il faut l’oublier toute de suite. Le vieux l’a payé pour qu’elle se tienne loin de moi… Puis merde, c’est un nid à emmerdes cette bonne femme ! » râlait-il plus pour lui-même qu’autre chose. « Même si je crève d’envie de l’avoir à nouveau dans mes bras… de toute manière, elle me déteste sûrement »

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   « Je ne dirais rien de plus…et Paris non plus ! Tout ce que je peux dire c'est que j'assume pleinement ce que je fais de ma vie sexuelle » Ça j’en étais sûre ! S’il y a bien un truc sur lequel ni moi, ni lui, ne détaillons aux autres, c’est bien nos nuits torrides pour la simple et bonne raison – en tout cas pour ma part – que c’est pour éviter que cela tente quelle qu’elle soit de vouloir prendre ma place, même pour une nuit !

L’idée de venir taquiner mon meilleur ami concernant Joan, ça, par contre, ça me plaisait bien. Il a fallu que je lui parle de son envie de remettre le couvert avec elle pour que Monsieur ne bondisse du canapé pour faire les cent pas dans la pièce. Je le suivais en pivotant la tête à gauche puis à droite, comme on suivrait une balle de tennis en plein match. « Léo ? Calme toi…on dirait un lion en cage !! » lui déclarais-je alors qu’il se mettait à maugréer deux trois remarques. Du moins, il les prononçait suffisamment fort pour que je prenne mesure que les choses qu’il avait l’air de reprocher à la jeune femme, étaient dû à des circonstances que je ne connaissais que trop : le grand-père de Léo. Le vieux, comme il l’appelait à chaque fois… « Ah…nous y voilà. Si je comprends bien, si elle t’a caché Ilias, c’est parce que ton grand-père s’en est mêlé ?!...mine de rien, c’est une sacrée grosse circonstance atténuante, ça. » me permettais-je de dire à Léo, bien que je n’étais pas sûre qu’il m’écoute réellement. « Léonidas, sérieusement… » soupirais-je pour reprendre un certain sérieux. « Pourquoi te détesterait-elle ? si c’était le cas, pourquoi aurait-elle fait l’effort de te dire la vérité sur Ilias ? »