Rendez-vous du jour : Margot. Jeune fille simple et adorable qui était venue me voir dans l'espoir que je trouve une solution pour elle car on l'avait laissé tombé, la pauvre, pour un devoir. J'avais vite proposé mon aide et répondu à ses questions pour une interview. Oui, oui, très chère avait eu un interview d'Alexander Sairachaz pour un devoir, c'était sympa, m'avait-elle dit étonné. J'étais vu comme Emrys, le mec rebelle et pas très sympathique au première abord donc ça étonne toujours, tout dépend de mon humeur ; oui j'suis dur à vivre mais je l'assume. Heureuse de sa note et commentaire, la fière Lowell m'avait donc contacté pour un café, histoire de me remercier ce qui m'avait plu et confirmé qu'elle était une femme très bien. A 14H00, je marchais donc de la faculté jusqu'au Starbuck qu'abritait celle-ci... oui le campus et ses hectares en abritaient des choses ! Je fumais une clope quand je la vis arriver au loin, je lui fis un signe de la main, levant le bras haut car il y avait du monde : Margot, par ici ! M'étais-je exclamé.

Elle slalome entre les étudiants, son sac accroché à son épaule, un dossier entre les bras, soigneusement disposé pour ne pas le froisser. Margot, elle tenait absolument à remercier Emrys pour l'aide précieuse qu'il lui avait fournie pour son devoir de début d'année, et la note excellente valait bien qu'elle lui offre un café. C'est donc naturellement que la jeune fille avait proposé un rendez vous café au beau brun entre deux cours, histoire de montrer le résultat de son dur labeur, mais également de le voir un peu, ayant été particulièrement bienveillant à son égard quand elle était en situation de détresse. Elle le repère rapidement au loin, et le rejoint avec un sourire léger. « Emrys, bonjour! » Arrivée à sa hauteur, elle lui fit la bise, avant de l'inviter à rentrer, vu qu'il venait de terminer sa cigarette. « Merci de m'avoir accordé un créneau en pleine semaine. Pas trop dur les cours ? » Elle le sait assistant en histoire sur le campus, et ça n'est probablement pas de tout repos. Arrivée à hauteur du barista, elle commande un mocha, et tourne les yeux vers le brun pour attendre qu'il choisisse.« Et n'oublies pas: C'est moi qui paie. » En plus, elle travaille ici, la rousse, alors elle a des réductions.

Je tire une longue bouffée sur ma cigarette. Silencieux, je lui rend sa bise sans hésiter alors qu'elle me remercie d'avoir pu me libérer tout en valorisant le métier choisi à Harvard ; ce n'est pas si dur en fait, pensais-je. Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir ... Merci de l'invitation, avais-je dit sérieux. Nous entrions à la fin de ma clope dans le café si connu et nous nous dirigions vers le Barista. La demoiselle commanda un Mocha avant de se tourner vers moi, me rappelant qu'elle m'invitait encore une fois ce qui devenait gênant. Ok ok m’empressais-je d'ajouter. je repris alors, souriant ; je vais prendre un frappé java chip sans chantilly s'il vous plait ! Bientot, le barista nous sert nos boissons en bout de bar et nous allons nous poser sur une table pour deux personnes avec des fauteuils très confortables. J'enlève ma veste, la pose sur le dossier au mieux avant de me mettre à l'aise, m'affalant presque de fatigue ; Alors ta note, dis moi? Je suis souriant et bien heureux d'avoir contribué.

Elle fait un bref sourire en guise de réponse, tandis qu'il la remercie de l'invitation. Pour Margot, c'est tout naturel, et encore, elle aurait pu l'inviter à boire un verre si elle n'était pas trop accaparée par son petit ami le soir, et surtout, si elle ne manquait pas de temps avec les cours. La reprise est toujours dure, et la rouquine s'estime même heureuse d'avoir quelques heures devant elle pour boire ce café avec Emrys. Ce dernier se résigne à la laisser payer, donne sa commande, et après avoir récupéré les boissons, ils s'installent à une table tous les deux. Adossée à son fauteuil, c'est fièrement que la jeune fille tend son dossier complété au jeune homme, lequel contient sa copie, sa note, et les annotations du professeur. « Contenu pertinent, questions recherchées, originalité du sujet, j'aurais presque pu avoir A+ selon mon prof ! » Et elle est fière, Margot, parce qu'elle était passée du désespoir le plus total à une des meilleures notes de sa classe. Elle laisse le temps à Emrys de consulter le dossier, avant de dire après une gorgée de son café:
« Merci pour tout encore. »

Tout sourire, je suis heureux de voir ce dossier entre mes mains et entendre la demoiselle m'expliquer fièrement sa note, ses appréciations. Je suis très heureux d'y avoir contribué. Je feuillette et adore comment elle décrit et transcrit le tout, c'est au top ! Elle a du talent dans la forme des choses. Je comprend aussi pourquoi mon vieil ami Eliot l'a choisit car oui, j'ai appris des choses et je sais tout. Alors que je pense à cette fameuse relation, elle me remercit à nouveau et je secoue la tete, navré, histoire de lui montrer que ce n'est clairement rien et taquin, je lui dis : Je comprend pourquoi mon ami Eliot t'a choisi ... t'es prodigueuse ! ça lui met du plomb dans la cervelle ! Je rigole. Je ferme le dossier et lui rend. Je réfléchie à quelques petites choses pendant un instant et après une nouvelle gorgée, je reprend : Bien, tu n'as jamais pensé à envoyer des ébauches et des articles à toi... pour différents magazines? je pourrais parler à ma redactrice chez New Yorkers si tu veux ! Dis-je bienheureux d'épauler une nouvelle personne; c'était le nouveau Emrys, étrangement avenant.

La rousse, elle fait la fière, ravie des compliments et du regard qu'Emrys porte à son dossier et à sa note, puis elle blêmit lorsque le prénom Eliot vient sur le tapis. Ami ? Eliot ? Le jeune homme connaîtrait alors son petit ami ? « Attends, Eliot et toi vous vous connaissez ? » Surprise apparente sur les traits de Margot, jusqu'à ce qu'elle réfléchisse. « Quoique, c'est vrai, tu m'avais dit être un ex Winthrop. » Or, le président de la Winthrop et compagnon de la belle depuis quelques mois déjà se trouve également chez les rouges depuis quelques années désormais, sans compter sa pause à son départ d'Harvard l'année précédente. Margot récupère alors le dossier avec un léger sourire, écoutant distraitement Emrys tout en prenant une gorgée de son café. Café qu'elle manque d'avaler de travers en l'entendant. « Le New Yorkers ? Je suis encore loin d'avoir le CV et les compétences pour prétendre à de telles références! » Surprise, agréablement, choquée, manque de confiance en elle. Margot, elle a toujours aimé écrire, mais elle sait qu'il lui faudra encore quelques années pour réussir à avoir le niveau des grands.

Je dois dire que je pensais que le jeune homme aurait tout de même parlé de moi ; le petit con ! pensais-je intérieurement en ayant tout de mème un petit sourire. Je buvais donc ma boisson satisfait de son devoir alors qu'elle s'étonnait clairement. Je reprenais donc : Oui, surtout que je suis responsable de la Winthrop et j'ai été son parrain à son arrivée, il y a longtemps ! Je souriais donc posant ma boisson chocolatée sur la petite table. Je regardais les gens passer dans le café, admirant et comprenant qu'il y avait relativement du monde en fait. La demoiselle ne semblait pas trop croire en elle au vue de sa réponse pour que je la présente aux rédacteurs du New Yorkers. Je grimaçais et fronçais les sourcils avant de lui expliquer : Bien, je n'aurai jamais cru réussir non plus... je n'avais aucune étude dans l'écriture pour ma part, je n'avais que ma propre expérience, mon propre entrainement genre un peu inné tu vois ? Pourtant j'ai écris des bouquins et le new yorkers m'a demandé des trucs ... Je montrais le clair étonnement et a quel point je n'étais jamais pret à ce que tout cela m'arrive.

Si Margot connaît beaucoup des amis d'Eliot, il est clair qu'elle n'a pas non plus tous les prénoms en tête, et s'il a déjà mentionné un Emrys parfois en parlant avec d'autres Winthrops devant la rousse, il ne lui était pas venu à l'esprit de faire un quelconque rapprochement avec le jeune homme qui l'a aidée sur son devoir il y a quelques semaines de cela. Elle hoche la tête en écoutant le brun, apprenant au passage qu'il a été le parrain du beau brun à sa première arrivée chez les rouges. « A l'occasion faudra me raconter les tortures auxquelles il a eu droit en arrivant dans sa maison tout jeune. » Margot, elle en loupe pas une pour taquiner son cher et tendre. Mais le sujet est d'avantage au sérieux lorsque vient le sujet de contacter des journaux avec des extraits d'articles rédigés par la rousse. Est-ce qu'elle s'en sentait capable. Pas vraiment, non. Et alors qu'Emrys s'évertue à la convaincre du fait que lui non plus, ne se pensait pas capable d'aller si loin, Margot, elle cache son nez dans son café, esquisse une légère grimace. « Oui mais toi c'est genre.. t'as une plume innée, comme tu le dis, rien d'étonnant qu'ils aient pris contact. » Elle passe une main dans ses mèches rousses, avant de reprendre d'un : « Je verrais.. pour l'instant il faut déjà que je me stabilise niveau études/boulot, avant de songer en plus à contacter des journaux extérieurs. Surtout que j'ai ma maison, aussi, à gérer. » Elle ne veut pas trop en prendre que les épaules, et risquer de flancher.

Savourant ma boisson glacée, j'écoutais patiemment la demoiselle qui s'étonna de mon lien avec son petit ami. Sourire en coin, je ne fus pas surpris qu'elle demande quelques histoires sur lui mais je fis mine de jouer et de ne rien vouloir dire. Je ne sais pas si je te raconterais, faut le mériter ! avais-je dit en riant, imaginant bien tuer toute virilité de mon ami auprès de son amoureuse dans le cas où je jouerais les conteurs. Bien sur, je trouvais que la demoiselle - si elle aimait tant écrire - devait se lancer et quand je débutais d'aider une personne, je préférais poursuivre alors si je fus étonné qu'elle doute d'elle, j'avais tenté la motivation pourtant elle m'expliqua son point de vue, me complimentant en disant que c'est inné chez moi. Je reste muet et étonné de ses paroles. En réfléchissant, j'avoue que les mots viennent souvent ainsi, sans réfléchir au fil de la plume. Je reste toujours impassible alors qu'elle poursuit parlant de ses obligations et je reprend ; Bien, en plus, c'est vrai... un couple présidentiel ! Fis-je remarqué jouant les impressionnés. Je déposais ma boisson, croisant les jambes et les bras sérieusement : Bien, mais n'oublie pas qu'il y a Harvard, il ne faut jamais zappé cette grande période mais il faut aussi penser à soi ... en tout cas, toi et ton chéri, vous m'impressionnez beaucoup... dis-je satisfait de connaitre des gens battants et impliqués dans Harvard. Soucieux de partage, je poursuivais : Je connais ça .. mon ex Charlie était très impliqué dans sa maison tandis que j'étais Président ... Je souriais.

« J'ai eu une bonne note, ça ne suffit pas à prouver mon mérite ? » dit-elle en riant franchement, blaguant bien entendu. Si jamais des anecdotes devaient venir un jour, elles viendraient. « Quoique non, je te soutirerai des informations devant lui directement, je veux le voir embarrassé! » Ajoute la rousse après une brève période de réflexion, tout en reprenant fièrement une gorgée de son café. Vient alors le sujet de son "talent", de l'idée de contacter des journaux, mais Margot, elle préfère prendre son temps, s'améliorer, garder la tête sur les épaules et se consacrer à ses obligations sur le campus pour commencer. Elle rougit presque de plaisir lorsque Emrys rappelle si justement qu'en plus d'être présidente, Eliot l'est également, faisant d'eux un "couple présidentiel". Elle ne se fera décidément jamais à ça. Elle écoute sagement les conseils du brun, sans réprimer un sourire niais à la mention de la réussite d'Eliot ainsi que la sienne; « Merci, Emrys. Et je pense à moi, j'ai encore quelques années devant moi avant de quitter Harvard, je finirais bien par me consacrer d'avantage à ma carrière et à moi-même. » Pour l'instant, elle voulait surtout profiter de son rôle d'étudiante, et de sa jeunesse. Puis, lorsque le brun fait mention de sa vie de couple et de son rôle de président, elle s'appuie contre la table et repose son café, captivée. « Et vous arriviez à gérer, ça va ..? » Ils n'en sont qu'aux prémices encore avec Eliot, alors tout témoignage était bon à prendre.