Occupé à serrer des mains de personnalités importantes de la ville de Boston ainsi que de l’Etat du Massachusetts, tu avais pourtant l’esprit ailleurs parce que tu te demandais toujours pourquoi tu avais accepté de prononcer un discours ce soir. Certes tu étais l’Invité d’honneur de ce gala de charité organisé par le Maire de Boston mais il n’empêche qu’au fil du temps, tu commençais un peu à en avoir de toute cette mascarade. Cependant tu n’avais pas le choix, tes actions t’avaient apporté le soutien infaillible de la ville de Boston, du coup malgré ton jeune âge, ton statut princier était fortement reconnu par les grosses pointures de la politique américaine. Pourtant, ce que tu avais fait, c’était juste de soutenir à fond la cause animale et d’avoir recueilli quatre petits chiots qui allaient mourir s’ils ne trouvaient pas de foyers rapidement. Il y avait également tes grosses actions menées dans le cadre de la recherche pour sauver les patients d’une maladie cardiaque. C’était pour ton frère que tu te battais à ce point pour cette recherche mais contrairement à ta sœur jumelle qui avait choisi de faire carrément la médecine, tu te contentais d’apporter ton soutien infaillible pour ces organismes dont tu faisais pleinement partie du paysage directionnel. Qu’importe, une fois que tu aies terminé ton discours et que tu aies obtenu assez de microbes pour la soirée, tu te rendais jusqu’au buffet afin de demander une coupe de champagne sauf que tu ne t’attendais pas du tout à te retrouver face à une jolie jeune femme que tu reconnaîtrais entre mille… Impossible d’oublier la beauté de ton ex-petite amie. « Naëlle ?! J’ignorais que tu te trouvais à Boston » dis-tu d’une voix posée qui retrouva sa superbe malgré le fait que tu sois très surpris. Tu te demandais comment cette rencontre allait se dégoupiller parce que tu savais mieux que personne que votre rupture avait laissé des traces, du coup tu ne penses guère qu’elle t’accueille à bras ouverts.

Te voilà à ce gala de charité tant attendu, quand tu a reçu cette invitation du Maire de Boston, il ne t'as pas fallu longtemps pour accepter. Tu es toujours la première à claquer ton fric dans ce genre de soirée et cela n'a jamais posé de problème à ta famille, loin de là. En même temps, qu'est-ce qu'on pourrait te dire à part te féliciter pour ton dévouement à la cause humanitaire et animale. C'est donc accompagné de ton amie, Danneel, que tu t'y rends le sourire aux lèvres. Ce soir est une soirée organisée pour récolter des fonds et faire avancer la recherche contre le cancer. Le monde entier te connait comme la princesse adorable au grand coeur qui n,'hésite pas à se salir pour une bonne cause et tu en es fière, de cette image. Quoi qu'il en soit, les début de soirées sont toujours lourdes, occupée à te présenter et serrer des mains aux hauts placés d'Amérique, une pause s'impose. Ton amie et toi, vous vous dirigées vers le bar pour prendre une coupe de champagne tout en discutant et rigolant. Habillée d'une belle robe bordeaux en dentelles où l'on peu apercevoir tes flancs, tu ignores qu'un homme qui a compté à tes yeux, t'observe. Tu continues à rire quand tu entends cette voix, que tu reconnaitrais entre mille, te désigne. Tu te tournes instinctivement, tu manques un battement de cœur et sans le faire exprès, tu lâches ton verre, surprise. Tu savais qu'il étudiait à Harvard mais tu faisais tout ton possible pour ne jamais le croiser car tu savais que ce moment allait te faire mal, et effectivement, c'est le cas. Tu reprends tes esprits tout en t'excusant face au pauvre serveur qui s'est précipité à tes pieds pour nettoyer ta bêtise. A-Arthur ? demandes-tu en déglutissant. Tu reprends ta respiration. Tu comprends sa question puisqu'il était au courant pour tes études à Oxford mais pas ton transfère à Harvard. J'y suis depuis trois ans, maintenant. Dis-tu faiblement. A ce moment précis, tu voudrais bien te cacher dans un trou de souris tellement tu te trouves ridicule. J'ignorais aussi que tu t'y trouvais... Parmi le nombre d'invités dans cette sale, fallait que tu tombes sur lui.

Après avoir fait ton office d’Invité d’honneur, c’est-à-dire, les serrages de mains, le discours et tout le tralala, tu avais décidé d’aller chercher un verre. Cependant tu ne t’attendais pas du tout à tomber sur Naëlle… Ton ex-petite amie, la Princesse héritière des Pays-Bas ! La seule et unique femme au monde pour laquelle tu avais pu avoir de véritables sentiments ! Celle que tu voulais le plus oublier pour pouvoir aller de l’avant, sauf que tu n’avais jamais réussi au final. C’était la raison pour laquelle tu étais aussi cynique lorsqu’une personne te parlait d’amour et c’était également la raison pour laquelle tu étais aussi volage… Fin bref, tu n’étais pas non plus très innocent dans votre rupture, en effet si tu n’avais pas rejoint les rangs de l’Armée, peut-être que vous auriez pu rester ensemble sauf que vous alliez également à des universités différentes. Tu avais toujours souhaité étudier à Harvard alors que pour sa part, Naëlle voulait intégrer Oxford, la célèbre université britannique ; du coup votre couple aurait également souffert de la distance qui vous séparerait à l’époque. Qu’importe, tu la retrouvais ici à Boston… Quelle sensation désagréable quand même ! Tu ne savais vraiment pas comment te comporter face à ton ex, toi le Prince qui gardait toujours son self-control à toute épreuve… Tu inspiras longuement avant de reprendre la parole d’une voix courtoise : « Oui c’est bien moi. C’est un plaisir de te revoir Naëlle… Tes actions et ton dévouement pour la cause animale sont dignes de louanges. Félicitations ». Tu t’inclinas légèrement afin de lui témoigner ton respect actuellement avant de poursuivre : « En effet, je vis ici depuis que j’ai intégré Harvard. Il semblerait que tu aies demandé ton transfert ici, je me trompe ? »

Tu ne sais vraiment pas comment agir face à Arthur. D'un côté, tu as envies de le prendre dans tes bras, le serrer si fort comme avant mais de l'autre, ton ton corps te hurle de fuir. Tes mains en viennent à trembler et tu essaies de le cacher tant bien que mal. Tu te racles la gorge et tu souris légèrement quant au fait qu'il s'incline devant toi. Tu n'as pas à faire ça. Tu sais, te cacher derrière une façade. Même si son compliment te fait plaisir venant de lui, tu sais comment il est et tu veux pas qu'il se force car tu sais très bien que son corps, aussi, lui crie de fuir. J'ai demandé mon transfère il y a trois ans à la demande de mes frères et ma sœur. Lui réponds-tu calmement. Tu voulais boire une gorgée mais tu te retrouves les mains vide à case de ta bêtise précédente, ce qui te fait faire une légère grimace. Ce n'est pas grace, tu iras en reprendre un plus tard, tu as plus urgent. Ton regard est toujours accroché au sien et tu n'arrives pas à t'en détourner. Au fond, tu n'as jamais su tirer un trait sur Arthur et à ce moment précis, tu sais que tes sentiments sont toujours présents même si tu luttes contre ça. Tu ne comptes plus le nombre de fois où Alix te disait de l'oublier, de tourner la page et aller de l'avant mais il y a toujours eu ce frein qui te disait que s'il n'était pas parti loin de toi et aussi longtemps, peut-être que vous seriez toujours ensemble puisqu'à l'époque, tu l'aurais suivi jusqu'au bout du monde s'il le fallait. Tu baisses enfin les yeux, tu sens les larmes te monter mais tu les retiens comme tu l'as toujours fait et tu relèves le menton tout en te rapprochant de lui. Tu l'invite à s'assoir au bar, tu as besoin d'un truc fort pour surmonter ce moment. Comment vas-tu ?

Te retrouver face à ton ex-petite amie, ce n’était pas du tout une situation que tu arrivais à contrôler, du coup tu te demandais ce que tu devrais faire. Tu avais alors décidé de la féliciter comme il sied à un invité d’honneur, pour les œuvres qu’elle défendait farouchement parce que même si vous n’étiez plus ensemble, il n’empêche que tu te renseignais au minimum sur elle. Tu l’avais quand même aimé, cet amour que tu refusais tant d’offrir pendant un temps et que tu ne voulais plus du tout offrir désormais. Comme s’il s’était envolé en même temps que Naëlle t’avait quitté… Sa réponse te fit comprendre qu’elle se doutait du combat intérieur que tu étais en train de mener contre ta propre personne mais tu parvins à afficher un vrai sourire alors qu’elle expliquait sa présence ici à Boston. Ainsi elle avait décidé de rejoindre sa famille, un peu comme toi en fin de compte. « Ne t’en fais pas, ce n’est pas une façade. Je suis vraiment impressionné par ce que tu avais fait pour ta fondation et tout. De plus, il est de mon devoir d’invité d’honneur de congratuler toutes les personnes qui ont œuvré pour le bien de notre Planète » souris-tu à la jeune femme avant de poursuivre d’une voix douce : « Je vois. Moi aussi j’ai rejoint mon frère et ma sœur jumelle. Après avoir quitté l’Armée à l’obtention de mon brevet d’aptitude au commandement militaire. ». Par la suite, elle te proposa de vous asseoir au bar pour que vous puissiez discuter tranquillement tout en sirotant un verre. « Je vais bien et toi ? » dis-tu tout en essayant de ne pas avouer que tu voulais ajouter ces mots : « Te voir me remplit de joie ainsi que de tristesse Naëlle… Tu me manques ». Heureusement que tu les gardas précieusement pour toi. Tu finis signe au barman de prendre votre commande. « Que veux-tu boire ? »

Tu t'assoies sur un tabouret près du bar et tu te demandes ce que tu fous là. Sérieux, tu dois l'éviter et l'oublier pas renouer le contacte et retomber amoureuse, c'est pas possible ça. Tu secoues légèrement la tête avec toutes ces pensées qui commencent à te rendre nerveuse. Une double vodka, s'il te plait. Boire n'est pas dans ton habitude à par dans les occasions mais tu as vraiment ce besoin d'un truc fort à cet instant présent. Je pourrais aller mieux. Tu n'as pas envie de lui dire qu'il te manque et que tu as envie de tout reprendre là où tout s'est arrêté, que ces moment passés avec lui te manquent et que tu en as pleuré pendant des mois mais tu ne dis rien et tu te contente de subir, comme d'habitude. Tu serres les dents et tu sais plus vraiment quoi dire alors tu le regardes et tu arrives à te dire qu'il a pris de la maturité, qu'il a changé tout en restant le même, qu'il fait plus "homme". Surement dû à sa formation chez les militaires et même si tu détestes ce chapitre là, il fait partie de sa vie que tu le veuilles ou non. Raconte-moi, comment s'est passé l'armée ? Oui, tu voulais savoir car tu ne cesseras jamais de t’inquiéter pour lui, de prendre de ses nouvelles, de savoir ce qu'il fait où et quand... bon on s'égare là mais tu as besoin de savoir comment cela s'est passé pour lui. Tu m'avais manqué... Tu baisses les yeux et en ce moment, tu as honte. S'il y avait le moindre trou de souris, tu t'y cacherais de suite. Tu te maltraites de tous les noms intérieurement, comment as-tu pu lâcher ça ? Mais c'est parti tout seul, tu rien su contrôler. Merci le côté honnêteté, tu t'en passerait bien par moment.

Retrouver en ces lieux ton ex-petite amie que tu n’avais pas réussi à oublier, malgré le fait que tu butinais de fleur en fleur afin de pouvoir la chasser de tes pensées, cela te faisait clairement un choc et souhaitais en finir le plus vite possible, sauf que tu n’étais pas malpoli ! Bien au contraire, tu devais au moins lui témoigner du respect et passer un peu de temps en sa compagnie, même si tu te doutais que vous étiez en proie à l’envie de déguerpir sans condition… Du coup, tu l’accompagnais jusqu’au bar où tu lui demandais ce qu’elle souhaitait boire… « Une double vodka pour la Princesse et une vodka martini s’il vous plaît avec un zeste de citron. » annonças-tu à l’adresse du barman qui s’était légèrement incliné devant vous avant de filer préparer vos boissons pendant que vous échangiez des banalités. Tu affichas un sourire doux alors qu’elle te disait qu’elle pourrait aller mieux, ce que tu comprenais parfaitement. Par la suite, elle te demanda comment s’était passé dans l’armée et avant que tu ne puisses répondre, elle t’avouait que tu lui avais manquée… « Toi aussi, tu m’as manqué pendant cette période, Naëlle… Ce fut difficile par moments, parce que l’exigence des instructeurs était importante mais comme j’avais pour objectif de remplir toutes les conditions qui feraient de moi, un parfait souverain pour mon peuple, j’ai appris à encaisser, à travailler dur pour pouvoir y arriver. ». Cette expérience militaire t’avait beaucoup changé, parce que d’ordinaire, tu étais de nature impulsive alors que maintenant tu réfléchissais longuement avant de prendre une décision qui pourrait engendrer un désastre. « Et toi ? Comment c’était à Oxford ? Et tu comptes étudier dans quel cursus à Harvard ? »